« C'est la reprise ! », on se rappelle le slogan repris par Z. Zidane dans une publicité pour Canal +. Et justement la chaîne cryptée ne s'est pas trompée en programmant, à 17h10, en ouverture de ce championnat 2007-08 un classique du championnat, Strasbourg - Marseille : en effet les deux clubs qui entament respectivement leur 56e et 58e saison en L1 se sont déjà affrontés en championnat à 45 reprises à la Meinau. Au rayon statistiques, le Racing est resté souverain chez lui puisqu'il compte 23 victoires pour 8 défaites concédées et 14 nuls. Lors de la dernière confrontation en décembre 2005, les Marseillais emmenés par un Mamadou Niang auteur de l'unique but se sont imposés sur la pelouse strasbourgeoise.

Des ambitions diamétralement opposées

Comme chaque année, les Marseillais partent pour jouer la gagne en championnat, du moins de l'avis des observateurs. Effectivement, l'OM, après une saison en dent de scie, est finalement parvenu à décrocher la seconde place au classement final. Si on oublie l'épisode Kachkar qui s'est déroulé en coulisses ce printemps, l'été dans la cité phocéenne s'est passé sereinement : il y a bien eu un certain roulement au sein de l'effectif mais au vu du recrutement, le groupe marseillais semble armé pour jouer les premiers rôles.
Selon l'Equipe qui traditionnellement questionne les joueurs et entraîneurs de la L1 sur leurs favoris pour le titre, les Lyonnais restent assez logiquement en tête mais sont talonnés de peu par des Marseillais qui reprennent la seconde place.

Le match de ce soir sera donc un premier test important pour les Marseillais, afin de prouver qu'ils peuvent hisser leur niveau à hauteur de cet objectif élevé et confirmer les bonnes dispositions entrevues lors de la préparation. De surcroît, l'OM débute la compétition chez un promu, ils se présenteront évidemment comme les favoris de ce match et n'ont déjà pas le droit de se manquer.

Au Racing, les ambitions en ce mois d'août sont bien plus modérées. Le président Ginestet a confié à Furlan la mission de décrocher un maintien confortable. Mais on sait bien que la tâche sera ardue, comme depuis plusieurs années, le public strasbourgeois devra s'attendre à une lutte acharnée jusqu'à la dernière échéances.

A l'approche de ce match, Jean-Marc Furlan se montre très réservé quant aux capacités de son groupe : « On part dans l'inconnu. Comme tous les promus et toutes les équipes qui ne sont pas installés en Ligue 1, on ne connaît pas notre valeur. » confie-t-il. Les matchs de préparation face à des équipes complètement inconnues (Brasov, Wroclaw) ou au début de leur préparation (Levante) ne permettent pas de juger du réel niveau de l'équipe, tandis que Furlan, en alignant une équipe bis, a refusé la seule confrontation face à une équipe du même acabit, le FC Metz.

Le match face à l'OM sera le premier vrai test face à un cador du championnat. Même si le résultat de cette journée risque de peu importer au vu des 37 journées qui seront encore à disputer, un mauvais départ risquerait de faire désordre : on se rappelle que lors de la saison infernale en 2005-06, le mauvais départ face à Auxerre, à Lyon puis surtout face à Monaco avait précipité le club tout droit sur la pente qui mène lentement à la relégation.

L'objectif pour le Racing lors de ce match sera triple : Furlan pourra tester ses convictions tactiques et s'étalonner par rapport à un adversaire de valeur, les joueurs tenteront d'entrer dans une spirale positive afin d'engranger rapidement un maximum de points et chose qui semble tenir à coeur à l'entraîneur et au président, les joueurs tâcheront de proposer un jeu offensif et plaisant. Cela tombe bien, la Meinau sera pleine pour assister au spectacle.

Une Meinau en habits de gala

La reprise est toujours un moment particulier dans la saison, après deux mois de trêve, tout le monde est excité de découvrir la nouvelle équipe et content de reprendre ses habitudes. Pour ce premier match, la Meinau accueillera un adversaire qui fait recette. L'OM est un club qui ne laisse pas indifférent, en Alsace comme ailleurs : sur les bords du Krimmeri, cette rencontre est toujours l'occasion de se remémorer des souvenirs agréables : le Racing-OM de 2003-04 et la victoire 4-1, ou encore celui de 1992-93 pour la remontée avec G. Gress aux manettes et devant 40 000 spectateurs.
Cette fois encore la Meinau sera remplie et malgré une forte présence d'amateurs du club phocéen, on espère que le public parviendra à transmettre son enthousiasme aux joueurs afin qu'ils puissent, comme l'attend Furlan, « mettre beaucoup de générosité et d'enthousiasme pour combler nos soi-disant manques technico-tactiques. ». On n'oublie pas que dans une Meinau en feu, le Racing est capable de tout.

Les équipes

Le groupe strasbourgeois (18 joueurs)
Cassard, Puydebois - Tritz, Lacour, Bellaïd, Paisley, Dos Santos - Cohade, Rodrigo, Schneiderlin, Gasmi, Johansen, Camadini, Fanchone, Mouloungui - Mathlouti, Gameiro, Renteria

Furlan restera fidèle aux principes qu'il a appliqués en matchs de préparation et alignera un 4-5-1. De ce fait le milieu a été renforcé et se compose de huit joueurs. Gargorov, sur qui Furlan ne compte pas à court terme, hérite de la 19e place et quitte le groupe. La composition de la défense montre bien les gros manques qu'il existe dans ce secteur. En attaque, Renteria devrait faire ses débuts dans le championnat de France.

[equipe] Cassard -- Lacour, Bellaid, Paisley, Dos Santos -- ,Cohade, Rodrigo, -- Fanchone, Johansen, Mouloungui -- Renteria[/equipe]


Le groupe marseillais (19 joueurs)
Carrasso, Mandanda - Beye, Taiwo, Givet, Rodriguez, Faty, Bonnart, Zubar - Cana, Cheyrou, M'Bami, Ziani, Valbuena, Granic, Zenden - Niang, Cissé, Arrache

La seule absence remarquable du côté marseillais est celle de Samir Nasri qui est en convalescence. Comme c'est régulièrement le cas, on retrouve trois anciens Strasbourgeois dans les rangs marseillais : Habib Beye, Mamadou Niang et Salim Arrache.