Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Portrait pas du tout objectif : Jérémy Grimm

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Portrait
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Par kaniber68
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"Content comme un Grimm" © schillou

C’est un Alsacien et c’est le dernier des Mohicans.

Un Jérémy en chasse un autre. Les Jérémy, c’est quand même des sacrés gaillards ! En contemplant son missile l’autre soir face à Angers, j’me suis dit que ce garçon avait vraiment une stature d’Alsac, la tête déjà, et puis cette puissance d’agriculteur en train de labourer du côté de Fislis (c’est dans le Sundgau), en attendant midi histoire de s’envoyer un stamm au Studerhof (c’est à Bettlach, à côté de Fislis, pour les Bas-Rhinois).

Grimmeri

Je suis persuadé d’avoir déjà rencontré Jérémy Grimm. Quand j’ai fait ma communion, mon collège, mon lycée, ma fac. Il n’était pourtant pas né, mais des Grimm y’en avait déjà plein. Des têtes bien hautes, des Jean-Michel toujours en super forme, des gars d’Erstein, d’Ottrott, d’Haguenau qui les lundis racontaient toujours leurs matchs du week-end, leurs bitures dans le club-house (clubouse en alsacien), leurs retours héroïques à la maison au volant de la R12 ou au guidon de la Malaguti. Jérémy Grimm, c’est l’éternel Alsacien. Et ça, la Meinau l’a senti dès le premier jour.

Content comme un Grimm

Les frères Grimm, ils étaient deux. Jérémy, il est tout seul et ça suffit à notre bonheur. Et au sien aussi. Il n’est pas dans l’équipe, il est content ! Il est dans l’équipe, ils est content ! Il est remplaçant, il est content ! Il rentre en cours de match (et hopla, un p’tit missile !), il est content ! Ce gars est toujours content ! Toujours le sourire, même dans le TER, même quand y’a grève. C’est la Grimm attitude et non seulement elle est contagieuse, mais en plus c’est vraiment une super maladie. Jérémy, c’est d’la tarte flambée en barres, d’la salade mixte en tonneaux, de l’amer bière en cubitenairs.

L’heure du Grimm

Évidemment, notre Jérémy, il découvre la Ligue1. Nous aussi d’ailleurs. Il cire assez souvent le banc (savoureuse expression !), mais quand il rentre, il a toujours un truc pour nous rappeler qu’à Ostheim on a le sens du combat, même si c’est pas encore dans la poche. Premier match à la maison, il en claque un splendide. Contre Paris en Coupe de la Ligue, il se fait un p’tit plaisir, vu que PSG ça veut aussi dire « Pas Si Génial. » Il lui arrive même de demander sa copine en mariage devant 27000 spectateurs, ce qui est quand même le signe d’un gars qui n’hésite pas à prendre des risques. Il est pote avec Dimitri Liénard, et les deux-là, on est persuadé qu’ils ont dû être conscrits ensemble tellement ils se ressemblent. Un gars tellement simple qu’il finit à la une de France Foot, ce que des mecs autrement plus compliqués, et carrément plus tatoués, n’ont jamais réussi à faire. Jérémy, vous êtes un tueur…ou un grimminel, c’est comme on veut !

Elsass !

Quand j’allais à la Meinau dans les années 70, il arrivait au public de se mettre à hurler : « Elsass ! » Bon, pour les minoritaires qui ne sauraient pas encore parler le dialecte, ça veut dire « Alsace ! » Faut dire qu’à cette époque, des Grimm y’en avait plein dans l’équipe. Même qu’ils ont réussi à nous faire Champion de France. L’âme alsacienne planait comme une cigogne sur les tribunes de la Meinau. Evidemment, les choses ont changé depuis et c’est pas plus mal. N’empêche, il suffit pour ça de se promener un peu du côté des robinets à bière qui coulent dans les oubliettes du stade, cette âme n’a pas dit son dernier mot. Y’a d’l’Alsac dans l’air et les smokings sont un peu de travers ! Jérémy Grimm est le dépositaire de cette mémoire, de cette magnifique culture footballistique alsacienne. Et il est le dernier des Mohicans. Il est resté dans son camp.

kaniber68

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