Lyon - RCS, côté tribunes

Contexte

La déconvenue subie sur le terrain (et en dehors pour certains) la saison dernière ne nous empêche pas de nous mobiliser et de nous présenter à près de 1000 supporters strasbourgeois à Décines-Charpieu. C'est certes moitié moins qu'au dernier rendez-vous dans le Rhône mais c'est dans la moitié haute de nos affluences a l’extérieur.
Personnellement, le déplacement se fera en voiture de Genève pour rejoindre en centre-ville deux Alsaciens néo-Lyonnais pour se rendre au stade ensuite par les transports en commun.
Nous avions pris la précaution de nous déplacer en tenue neutre afin de ne pas attiser d’éventuelles tensions et de garder nos maillots et écharpes dans le sac. Le stade se retrouve, contrairement a ce que l'on pensait, très bien desservi par les transports en commun (tram et bus) avec notamment des lignes directes dédiées.
Nous arrivons en face de l’entrée principale du Parc OL, la prise d'information pour retrouver la tribune visiteurs nous étant dédiée est difficile. Le premier stadier que nous rencontrons tente de nous convaincre le plus sérieusement du monde de nous ranger dans la file menant dans la boutique pour accéder au parcage. Nous n'en ferons évidemment rien et poursuivons notre chemin vers un stadier un peu plus compréhensif et courtois. Nous traversons tout le flanc extérieur du stade, où se trouve une horde de forces de l'ordre pour nous diriger vers la zone destinée.

Une prestation à demi-tarif

La zone supporters extérieurs est un immense no man's land où la centaine de voitures venues d'Alsace, la demi-douzaine de bus et les services d'accueil se parquent aisément. La billetterie est au rez-de-chaussée et le tarif est au prix (négocié en amont) de 10€. Une fois le prix payé, nous montons une immense succession d'escaliers pour se retrouver nez à nez avec la buvette digne d'un fast food. En effet, c'est un grand comptoir avec des cuisines en arrière où divers junk food sont proposés, ainsi que des boissons et l’innommable bière pur malt. A noter qu'une immense grille nous sépare de nos serviteurs, nous empêchant ainsi de sauter par dessus le comptoir si l'envie nous en prenait. A noter également que tous les tarifs sont réduits à 50%, c'est à priori un cadeau du club receveur suite aux événements de la saison dernière. Ça ne rendra ni justice aux impliqués, ni justice aux victimes mais c'est une démarche très appréciable pour les présents et encourageante pour les prochains déplacements.

Une fois restaurés, nous rejoignons nos camarades dans la grande tribune située dans le dernier cercle du stade dans le quart de virage. La vue est plongeante et nous offre un beau diaporama sur la pelouse et sur toute les tribunes, notamment celle des Bad Gones, bien remplie derrière le but. Belle vue si ce n'est cet immense filet tiré sur toute la hauteur de la tribune comme cela se fait souvent dans les stades, notamment à la maison, la Meinau.
Pour nous faire patienter, un hommage est rendu aux 11 joueurs du premiers match de Lyon en 1950, diffusant leur licence respective sur les écrans géants et sous une chanson plutôt kitch de l'OL. L'hommage est suivi du traditionnel « clapping » encouragé par les écrans géants affichant la puissance sonore (qui ne passera d'ailleurs pas les 97db). Les ambianceurs que sont les UB90 font leur entrée quelques minutes avant le match et les premiers chants peuvent être entonnés pour encourager nos Bleus encore sur la pelouse pour s'échauffer. Suit ensuite l'annonce de nos joueurs qui seront bien repris par notre tribune, puis de ceux des Lyonnais du soir qui seront comme à l'habitude chahutés si ce n'est une salve d’applaudissements de la plupart de la tribune pour l'ancien bleu Martin Terrier.

Le match débute sous nos encouragements très nourris. Les différentes associations en profitent pour afficher bâches et drapeaux et j'aperçois entre autre, un drapeau des Grizzly Blues (digne successeur des dragons bleus ?) et un drapeau signé « Barembach ». L'ambiance de notre côté est vraiment bonne et une majorité de la tribune participe à la fête. Il faut souligner la présence de deux relais au capo central pour reprendre, transmettre et encourager les différents messages et chants. On ne baisse pas de ton jusqu'à la malheureuse ouverture du score lyonnaise juste avant la mi-temps par (comme un symbole) Martin Terrier qui aura la classe de ne pas célébrer son but malgré son premier but dans sa nouvelle maison, devant ses nouveaux supporters.
La deuxième mi-temps débute et ni les bleus sur le terrain, ni ceux dans la tribune n'arrivent à se remettre dans le match, trop brouillon, les tentatives sont vaines, la tension du terrain est réellement palpable dans la tribune. Ce n'est qu'au bout de 10 minutes que nos encouragements unis reprennent forme et monteront crescendo jusqu'au coup de sifflet final.

Côté lyonnais, l'ambiance est assuré par les Bad Gones en virage Nord, parfois repris par la sud (Lyon 1950), je note aussi la présence visuel d'un groupe nommé les « gastrogones ». Le stade célébrera évidemment brillamment les deux buts lyonnais, mais le paroxysme sera atteint à la 79ème minute avec la sortie du jeune Cheikh Diop pour l'entrée de Nabil Fékir pour son premier match au parc OL en tant que champion du monde. Le match se termine sur une défaite pour le Racing, défaite logique tant les individualités de l'OL sont au dessus, mais le sentiment est positif au sein de la tribune. Le match était encourageant et on est loin de celui de la saison dernière, que de chemin parcouru et de lucarnes nettoyées depuis.

Le stade rempli de près de 48 000 spectateurs ce soir là se videra à une vitesse vertigineuse, nous avons bien le temps de le voir puisque nous ne serons autorisés à quitter la notre 30 minutes après le coup de sifflet final. Cette demi-heure sera l'occasion de débriefer entre nous et surtout de continuer à chanter, pour le plaisir, pour profiter encore de notre moment de communion. 90 minutes, c'est trop court !
Après avoir quitté la tribune, les Alsaciens regagnent leur voiture et bus respectif, alors que nous piétons devons encore patienter une bonne quinzaine de minutes devant la grille du stade. Nous seront accompagnés ensuite jusqu'à l'arrêt de tram où de nombreux Lyonnais n'ont pas encore quitté les lieux. Les tram sont en nombre et la sécurité veille à la bonne répartition des rames en toute sécurité. Le retour sur Lyon 3 se passe sans encombre et dans la bonne humeur.
Suite aux incidents de l'année dernière, la peur d'un arrêté préfectoral de dernière minute planait chez plusieurs supporters du Racing, la plupart prenant les devant en réservant des places en dehors de la tribune visiteurs pour ne pas rater le match. C'est compréhensible mais dommage pour eux au final, surtout que le match s'est très bien déroulé et était, il faut le dire bien organisé.

Le club de Lyon, sans aucun doute avec l'appui du club de Strasbourg et des associations de supporters ont réussi à nous offrir un déplacement digne de ce nom et une organisation au top. Comme quoi, les interdictions liberticides au moindre petit doigt levé sont vraiment inutiles et les faits d'hier ne sont pas les vérités de demain. Rendez-vous à Geoffroy-Guichard pour les Supporters du Racing Club de Strasbourg, région Auvergne/Rhône-Alpes au mois de février pour ce qui sera pour nous le deuxième match « à domicile »

Le côté tribunes de la saison dernière
Un extrait des incidents qui ont émaillé le match de la saison dernière