Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Montpellier - RCS, côté tribunes

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4.9 / 5 (8 notes)
Date
Catégorie
Côté tribunes
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Par lamp-hard
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2 comm.

Pour le dernier déplacement estival, les troupes strasbourgeoises s'offrent le choix d'un vagabondage sur les bords de la Méditerranée. Entre hommage à Loulou Nicollin et hommage au mur de Berlin, les Alsaciens auront goutté aux joies du voyage dans l'Hérault ...

Un dernier goût de vacances

Deux semaines d'une pause internationale, tout juste entrecoupée d'une sortie à Molsheim face aux Européens de Dudelange, les suiveurs strasbourgeois attendaient avec impatience ce retour aux affaires. Si une affiche dans l'Hérault, dans une Mosson qui n'a que rarement offert des soirées d'un ciel bleu pour les infatigables Alsaciens n'est pas la rencontre la plus attendue de l'année, s'offrir une dernière part de soleil avant le début de l'automne méritait son petit tour dans le Sud. Alors que les derniers vacanciers profitaient de la chaleur de la région camarguaise, les plus fervents longèrent Rhin et Rhône pour rallier la cité qui a offert ses plus belles heures au coach Laurey, alors encore, que simple joueur du Président Nicollin.

L'enfer de la Mosson.

Si certains stades, certaines ambiances, vous marquent par l'effet qu'ils imposent, un rendez-vous dans l'antre des Montpellierains a presque de quoi donner un semblable effet. A défaut d'une extase qui vient vous scintiller les yeux, c'est un vieux stade vétuste, où la Meinau, bien que plus ancienne, n'a pas à rougir. Ses tribunes, bien que vous offrant une douce brise et une chaleur bien locale ne viennent guère attirer les fans locaux, où tout juste une dizaine de milliers viendront prendre place. Une tribune latérale aux deux tiers fermées, le reste du stade tout juste parsemé des couleurs locales ici et la, les strasbourgeois, rassemblés derrière leurs bâches savent que le devoir d'animer tout ce beau petit monde, reviendra à eux. Et si à leur côté, l'Unitat Camarga viendrait fendre leur chant d'un soutient à leur joueur, ce n'est pas plus, le rassemblement des vestiges de la Butte Paillade en face qui aura de quoi impressionner les bleus et blancs.

Les murs de Berlin

Les cent vingt Strasbourgeois, bien regroupés en un bloc derrière le but de Sels pour cette première mi temps, débutèrent leur rencontre avec un petit tifo à base de centaines de cartons ronds, imprimé de la tête de mort des UB90, surplombant les couleurs noir-blanc-bleu du groupe, pour un meilleur effet visuel. Les chants débutent aussitôt l'arrivée des joueurs sur le terrain, les couleurs bleus et blanches bien en place dans le parcage, cette première mi temps peu s'envoler ... Ou pas.
Un an après un précédent voyage dans cette même antre héraultaise et un indigeste 1-1, la longue soirée commence lentement à nouveau à se dessiner. Si Der Zakarian, sans surprise offre un jeu défensif à souhait -on peut comprendre que l'architecture de la Mosson n'attire pas, mais il y a encore moins de doute sur l'envie que l'architecture du plan de jeu de l’entraîneur local peut laisser planer-, c'est au tour de notre cher Laurey d'offrir un miroir de jeu digne de ce nom. Les chants se poursuivent donc au rythme du jeu, toujours présent, mais sans grande résonance, dans une ambiance générale assez terne.
C'est donc sans surprise, avec un ennui passif, des cordes vocales pas encore chauffées à blanc, que les deux équipes retournent aux vestiaires, que les supporters en profitent pour prendre une boisson ou un sandwich et échanger sur la purge magistrale qu'ils sont en train de vivre.

Des héros dans l'Hérault ?

Retour sur le terrain un quart d'heure plus tard, un seul espoir dans la tête de chacun : du foot ! Les chants reprennent, la gestuelle avec, le match aussi. Cinq minutes sans grande intensité, un corner obtenu par les sudistes, un homme esseulé, un coup de tête envoyant le portier alsacien dans les airs et le ballon aux fonds des filets. Alors que cet instant pouvait sembler être un véritable crève-cœur, venir nous arracher nos espoirs de belle soirée, soudain, le parcage s'anime. Alors qu'une domination ou un but strasbourgeois auraient pu dans l'idée réveiller les bleus et blancs, ce fut finalement ce coup de poignard. 1-0 sur le terrain, 0-1 dans les tribunes. Les supporters strasbourgeois redoublent d'intensité et lancent enfin leur propre match. Si sur le terrain, la réaction alsacienne se fait attendre, dans les travées, la décision est lancée, rien n'est perdu et jamais l'abandon ne saurait être un choix à faire.

Les minutes s'écoulent, sur le terrain, les blancs du soir commencent à prendre le jeu à leur compte, le soutien lui se poursuit, pousse à chaque instant plus fort, sentant l'envie de chercher l'égalisation paraître dans les changements de Thierry Laurey et dans les accélérations de Lala, Da Costa et Mothiba. Alors que l'on cherche encore cette action qui saurait ramener les deux équipes à égalité, la réalité reprend le dessus lorsque tout le stade vient acclamer leur éternel président. Caméra braquée sur le fils Nicollin, les dix mille spectateurs ovationnent durant la totalité de la 74e minute, leur défunte grande gueule. Hommage post-mortem, dernier hommage, car plus jamais les locaux n'iront dominer le débat des tribunes ....

Les Ultras Boys te porteront jusqu'au... 1 point !

Les minutes s'égrainent, l'espoir d'une égalisation aussi. L'envie de supporter ? Pas un instant, le football était une science inexacte, chaque instant étant propice à une nouvelle surprise. Si les locaux auront l'occasion d'assurer leur victoire, les contres allant d'un sens à l'autre, ce sont bien les Strasbourgeois qui provoquent les plus grands frissons en cette fin de match. Si la tête de Mothiba file à côté du poteau, si le centre en force de Corgnet ne trouve personne, tout le parcage sent néanmoins que l'espoir existe encore malgré les arrêts de jeu maintenant devant eux. Les chants résonnent dans le stade, ceux du parcage plus que nuls autres, depuis plus de cinq minutes, le rythme final se profile sur la célébration de la ville et de ses couleurs et de ses supporters qui chantant pour ce club qu'ils ont dans le cœur. Et ça pousse, sur le terrain, dans les gradins jusqu'à ce que Mothiba porte les alsaciens jusqu'à ce point !

Un coup de tête rageur et les efforts de tout un match récompensés, le parcage peut exploser, les supporters exulter et les joueurs venir communier cette égalisation au bout du bout. L'arbitre de la rencontre aura sifflé la fin de la rencontre, que l'ensemble des troupes strasbourgeoise encore fiévreuses de cette chaude soirée de fin d'été crient encore à leur bonheur.

Un match médiocre, un bon point, un premier but, un dénouement qui donne le sourire. Le retour pour les uns, la fin des vacances pour les autres, si Montpellier pouvait avoir des airs d'un Berlin Est, comme toujours, la chute du mur aura permis de festoyer jusqu'au bout de la nuit.

lamp-hard

Commentaires (2)

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Stammtisch
  • islay Geiss ©
  • pando67 Après réflexion, je me suis peut être un peu enflammé
  • pando67 Mais non vous n'y êtes pas du tout, on a repris confiance et on va faire comme face à Lille !
  • the-naturel Un peu d'optimisme bon sang !
  • the-naturel Tenseur sans déconner si tous tes scores s'avéraient exact, on serait dernier avec -12 points
  • athor 35-0 pour Rennes, évidemment
  • coyote67 Nantes joueit bien aussi tu disais...
  • coyote67 ah ben tiens Tenseur, le contraire m'aurait étonné ;-)
  • the-naturel Hello mon prono 1-8, triplé de Stephan
  • tenseur Rennes joue vraiment bien ces derniers temps, donc je pense 1-3 Rennes
  • iuliu68 c'est qui le prochain? Ginestet?
  • iuliu68 'tain les retours ça dénote quand même d'un manque d'idées chez les scénaristes
  • iuliu68 Jafar, Fontenla, Keller 1, 2 et 3...
  • guigues hopla
  • chris68 le trio direct racing Menes Keller hyper malaisan
  • il-vecchio Wie bitte? MK veut une presse Propagandastaffel ou la Pravda pour les russophones.
  • iuliu68 bon normalement Thomas Fritz devrait pointer le bout de son parapluie
  • iuliu68 Jafar, Fontenla
  • chris68 le racing leur menace de plus les accepter en conf" qu'ils se doivent de relayer la com' officielle?
  • chris68 c'est quoi encore cet article de direct racing?

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