RCS - Bordeaux, côté tribunes

Know Your Enemy

Les boldelaits, malgré nos trajectoires sportives complètement opposées depuis la fameuse saison en seconde division, restent un adversaire qui soulève toujours un brin d’émotion teintée de nostalgie chez les supporteurs du Racing. En tribune, c’est aussi l’assurance d’avoir une opposition digne de ce nom avec les Ultramarines qui se déplacent en nombre et souvent accompagnés de leurs amis. On notera donc la banderole Schickeria marquant la présence de supporteurs du Bayern Munich.

La saison dernière, leur venue avait été mouvementée: interdits par la préfecture, ils avaient tout de même assisté à la rencontre avant de se faire expulser manu militari par la police. Sur le terrain, la situation avait tourné à l’avantage des visiteurs et Bingourou Kamara avait lui vécu une soirée cauchemardesque. Autant de raisons de marquer ce match d’une croix sur le calendrier.

Malgré une arrivée tardive, les visiteurs assurent une belle ambiance, colorant le parcage de nombreux drapeaux. Un tifo voile, accompagné de fumigènes clignotants, est sorti en seconde mi-temps, ainsi qu'une banderole dont la punchline fait référence au précédent match « on est mieux en parcage qu’en gardav ».

Freedom

La Fédération des Supporteurs avait elle aussi coché ce match pour célébrer le centenaire du Racing. Le club, fondé évidemment en 1906, a effet pris le nom Racing le 11 Janvier 1919, au lendemain de la fin de la première guerre mondiale et alors que l’Alsace redevenait française. Pour célébrer ce moment historique, un cortège est organisé au départ du local de la FSRCS. Plus de 500 fans répondent présents, dont Marc Keller. Dans la joie et la bonne humeur, avec quelques fumigènes illuminant la fraiche nuit strasbourgeoise, la foule se rend au stade de la Meinau.

Pendant la rencontre, les UB90 déploieront une banderole hommage « un quartier, une ville, une région, 100 ans d’union sous un même nom, allez Racing ». Preuve que si les supporteurs scrutent un avenir qu’ils espèrent radieux, ils savent aussi s’inspirer du riche passé de notre club bien aimé.

Autre banderole déployée à l’échauffement « staff, joueurs, vous faites honneur à nos couleurs » pour encourager et remercier l’équipe après cette première partie de saison excitante.

Killing in the Name

Après plus d’un mois loin de la Meinau, les joueurs comme les supporteurs peuvent enfin retrouver leur seconde maison ce samedi. Le stade a encore fait le plein, il faut s’y habituer cette saison. Il faut donc un peu de temps au kop pour retrouver ses marques et lancer l’ambiance. Elle sera plutôt bonne au cours de la rencontre sans atteindre des sommets.

Néanmoins ,dans le dernier quart d’heure, on sent qu’il est possible de forcer la décision. Les capos appellent le virage à chanter en espérant que ce soit tout le stade qui va s’enflammer. Les joueurs poussent, la Meinau aussi ! Alors que les suiveurs précoces quittent déjà les travées, Kenny Lala a la bonne idée de fusiller Costil sur une magnifique reprise de demi-volée. Le temps se suspend, la balle passe du bon coté du poteau et tout le monde peut exulter.

L’arbitre ne fait pas durer le suspense et laisse les bleus fêter ce premier succès à domicile de l’année 2019. L’osmose est parfaite et les visages radieux à la sortie du stade. Des « sensations magnifiques que seul le foot permet de vivre » assure Pablo Martinez capitaine à la fin de match qui en a profiter pour offrir son maillot à un minot. On remet ça mercredi !