Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Nice - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par lamp-hard
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© lamp-hard

Escapade sur la Côte d'Azur pour retrouver les rayons de soleil qui sortiront le Racing de la torpeur du mois de février. Cette virée à Nice offre aux suiveurs strasbourgeois tout un lot d'espoirs.

A la découverte de Mars

Après un mois de février aux allures de désert hivernal, avec deux points dans la besace, les Bleus avaient rendez-vous ce dimanche sur les bords de la Méditerranée pour défier les Aiglons niçois. Alors que l'épisode janvier offrait aux Bleus le goût du haut du panier, le mois suivant remet clairement l'équipe et ses supporters dans une certaine phase de réalité. Ainsi donc, chacun attendait avec envie ce troisième épisode de l'année 2019. Au menu, une virée chez l'avant-dernière attaque de la Ligue canapé, mais a contrario l'une des défenses les plus solides. Pas de quoi fantasmer sur une rencontre ouverte donc... Mais puisque Mars est le dieu de la guerre, c'était bien une bataille digne de ce nom que chacun désirait !

Mais à défaut d'espérer le plus grand des spectacles, ce déplacement dans le sud de la France, accompagné de la douceur des températures locales offre des petites vacances azuréennes à un certains nombre de suiveurs. Pour les autres, ça sera un départ dans la nuit depuis l'Alsace dans un bus moyennement rempli. Encore accompagné sur le trajet d'un J8 et d'autres voitures qui procéderont chacun à la traversée transalpine pour rejoindre le soleil niçois.
L'arrivée s'effectue largement dans les temps dans la nouvelle enceinte édifiée pour l'Euro 2016, accueillant pour la seconde fois les Strasbourgeois, victorieux l'an passé grâce à un doublé de Nuno Da Costa. Et si le souvenir assez propice des deux premiers passages dans le nouveau stade bordelais avait à chaque fois offert les trois points, l'ensemble des troupes bleues présentes n'en espéraient pas moins pour le cas azuréen. Attendant sur le parking que l'accès à la tribune soit ouvert, nous apprenons avec un certain désarroi que les Strasbourgeois venus en voiture n'avaient pas le droit de stationner dans le parcage, qu'ils devaient prendre place au milieu des spectateurs niçois et rejoindre sans la moindre escorte notre tribune ... Idem pour la fin du match. Une organisation une fois de plus à déplorer, et qui ne semble pas plus que cela alerter les forces de l'ordre pour qui les risques seraient inexistants.

Transat et cocktail

Le temps est alors venu de monter en tribune, en nous demandant quel balcon nous serait offert. Une fois le premier escalier grimpé, nous nous retrouvons devant des barrières nous interdisant l'accès à la partie basse de la tribune et prenons donc les marches suivantes pour prendre nos quartiers au second niveau de la tribune. L'avantage de ce choix sera double, tant en terme de vue sur le terrain que l'option de l'ombre ou du soleil pour chacun. Et si le bronzage se fait aisément, il ne sera qu'accompagné d'un cocktail sans alcool ... Mais puisque la fête est plus folle, nous ne bouderons pas notre plaisir.

Saluant l'entrée de nos joueurs pour l'échauffement, nous pouvons découvrir ce stade bien sympathique ; ses gradins sont clairsemés et on se doute qu'ils ne vont pas beaucoup plus se remplir aujourd'hui. D'ailleurs, le troisième anneau de l'enceinte restera tout simplement fermé, pour accueillir au final un peu plus de dix sept mille spectateurs, pour une enceinte qui pourrait en contenir le double. Le peu de ferveur locale à nuancer tout de même, puisqu'on note la présence de la Tribune Populaire Sud, noyau de la Brigade Sud Nice 85 et dans le virage nous jouxtant un autre groupe né cette saison, dénommé "Secioun Ray Nissa" succédant à cette place au groupe aujourd'hui disparu qui était l'Armada Rumpetata Nissa.

Les minutes qui nous rapprochent de la rencontre s'égrènent petit à petit et nous découvrons l'homme mis à l'honneur en ce dimanche par le club niçois, Marc Molitor, goleador alsacien du début des années 70, qui avait fini sa carrière sous le soleil méditerranéen. Il sera ovationné comme il se doit avant que la composition des équipes soit donnée et qu'une bévue technique fasse apparaître sur notre banc de touche Bingourou, plutôt que Kamara. Peut-être ne se sont-ils pas souvenus de sa prestation de l'année précédente ? Elle fut pourtant assez remarquable en ce dimanche de la saison passée.
S'ensuit l'envol du rapace local, voué à chasser la cigogne venue sur ses terres. Le tout accompagné de l'hymne repris par l'ensemble des tribunes, évoquant pour certains d'entre nous les ancestraux chants corses, la main plaquée sur une oreille.

Vient alors l'entrée des joueurs, nous entonnons nos chants et agitons nos drapeaux. La centaine de Strasbourgeois en parcage donne de la voix et nous couvrons assez facilement le kop voisin par nos paroles de soutien à nos joueurs. De l'autre côté du stade, la BSN rend hommage à un de leurs jeunes membres décédé deux semaines auparavant. Un tifo montrant son visage, sa date de naissance et le jour de son décès pour le jeune Enzo qui allait sur ses dix-neuf printemps. Et tout le long de leur tribune, le message posthume "Un BSN ne meurt jamais il veille sur nous". Avec ce détail assez marquant d'un J écrit à l'envers.

Grise mine sur le rectangle vert ou quand la tension vous fait voir rouge

La rencontre peut alors débuter et nos encouragements partir de plus belle. Sur le terrain, les Bleus se portent vers l'avant et mènent le jeu, sans véritablement se montrer dangereux. Les minutes s'écoulent et la tendance s'inverse assez rapidement avec des ailes niçoises qui secouent nos défenseurs. Saint-Maximin et Atal amènent un véritable danger sur le côté gauche de la défense où Liénard se trouve souvent pris de court. Et malgré une attaque niçoise très peu réputée pour sa réussite, ce seront bien eux qui finiront par ouvrir le score à la vingtième minute par l'intermédiaire de leurs deux joueurs les plus remuants. Cela ne freine pas pour autant nos ardeurs, gardant confiance en nos joueurs pour renverser la vapeur. Néanmoins, la suite de la mi-temps ne nous offrira guère l'occasion de nous enthousiasmer à cause d'actions strasbourgeoises avortées par des mauvais choix, mais surtout un bloc sudiste visiblement bien armé pour faire le dos rond. Et c'est sans grande surprise que les joueurs retournent aux vestiaires sur ce score de un à zéro. A nous de leur donner un dernier soutien avant de se faire secouer par leur coach et pour nous d'aller boire un coup pour détendre nos cordes vocales et supporter la chaleur du Sud.

Un détour par les toilettes pour constater que le besoin de faire venir un plombier s'avère assez pressant au vu de ce qui est une flaque d'eau immense (enfin je l'espère ...) dans lequelle il faudra bien mettre les pieds si l'on veut faire son affaire. Un tour à la buvette où les sandwichs locaux s’avéreront somme toute délicieux et l'occasion d'échanger avec le couple venu porter la bâche de la Section Paname.

Retour en tribune pour la seconde mi-temps et nos chants qui reprennent de plus belle. Des tendus d'écharpes et quelques drapeaux donneront de la couleur à notre bloc, assez souvent observé par les spectateurs des tribunes voisines, sans doute plus attirés par le spectacle de notre tribune que celui sur la pelouse. Preuve en est, notre détermination continuellement entretenue par notre leader, coiffé du couvre-chef au Predator. Et sur le terrain, aux Strasbourgeois aussi de s'imposer en maîtres... Dans le jeu. Les Niçois continuent à se montrer dangereux par leurs accélérations mais nos Bleus arrivent à prendre le jeu à leur compte, mais sans apporter un véritable danger sur les buts de Benitez.
Arrive alors la soixante sixième minute et l'affichage des statistiques sur l'écran géant et nous nous apercevons du peu de réalisme de notre équipe, ayant seulement tenté trois tirs pour aucun cadré et de huit fautes commises contre une seule pour nos adversaires. Le moment parfait pour réagir et voir l'entrée d'Ajorque à la place de Liénard et de se retrouver avec une dispositif plus offensif et apporter le danger vers l'avant. Notre confiance reprend devant la carte jouée par le coach Laurey, mais aurait pu s'avérer vite effacée devant le raté monumental de Danilo seul au second poteau après un festival de Saint-Maximin passant en revue notre défense. Nous pouvons souffler de ne pas subir le break et continuer à porter nos encouragements pour une fin de match qui doit obligatoirement nous porter vers l'attaque. Mais les minutes s'écoulent et la crispation est de mise entre des Niçois s'évertuant à gagner du temps et des Strasbourgeois désireux de rejoindre leur adversaire au score. Le point d'orgue viendra après que les Strasbourgeois ont crânement joué leur chance alors qu'un Niçois était - encore - au sol. L'entretien musclé entre le dernier entrant Grandsir et l'empoté Danilo leur vaudra un rouge respectif. L'écran géant du stade annonçant bien un rouge pour un Niçois, mais incapable de nous annoncer son nom. La fin du match restera dans la même veine avec une série de touches et de corners pour les Aiglons juste au bas de notre parcage et même s'ils auront essayé jusqu'au bout, les Bleus n'arriveront jamais à marquer ce but.
Téméraires mais englués dans une spirale de cinq matchs sans victoire, nos joueurs viennent nous saluer et à nous, de leur assurer notre soutien inconditionnel. Il y a des moments où tout vous sourit et d'autres où les galères se succèdent, mais néanmoins l'union doit perdurer.

Et le temps est venu pour nous de quitter notre tribune. Bâche, étendard et drapeau à la main, nous regagnons le parking et apprécions le geste du club recevant nous offrant de la tarte aux oignons, en réponse au geste du club alsacien qui avait offert le vin chaud aux supporters aiglons lors de leur venue à la Meinau en décembre dernier. L'ensemble des troupes regagnant son moyen de transport, la route du retour se fait tranquillement en cette fin de week-end ensoleillé. Quelques nuages gâchent notre plaisir, mais pas de quoi s'attrister non plus... On le sait déjà, samedi, nous marquerons dans les arrêts de jeu, cette fois !

lamp-hard

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