Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

De Forbach à Lille, les matchs qui ont compté

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Avant-match
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Par schillou
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© italia67

A quelques jours de la finale de la Coupe de la Ligue à Lille, mesurons le chemin parcouru depuis 2011 et le dépôt de bilan du club. Il était une fois le 27 août 2011 à Forbach...

Après la fin du règne destructeur de Jafar Hilali et de ses amis, après des épisodes estivaux qu’il serait trop long d’expliquer à des novices (vous trouverez de nombreuses archives sur racingstub), le Racing repart en CFA 2 avec une poignée de joueurs du centre de formation, quelques recrues attirées par le challenge et quelques cadres restés malgré les soubresauts.

samedi 27 août 2011 : Forbach – Strasbourg 0-4


François Keller ne peut compter que sur une poignée de joueurs à l’entraînement à l’été 2011. La première composition d’équipe reflète bien le désert sur lequel doit se reconstruire le club après le dépôt de bilan. Le regretté Steven Keller tient la défense en charnière avec le nouveau capitaine du club Ludovic Golliard. David Ledy, qui s’était montré en Ligue 2 et qui avait gagné sa place en National, fait déjà figure d’ancien et de guide pour les nouveaux venus.

Devant 600 supporters fervents du Racing et un parterre de curieux de voir un club historique dans un stade si inhabituel, la délivrance est rapide avec le but plein de symbole de la part d’Alexandre Gisselbrecht. Malgré les nombreux doutes sur l’environnement du club, cette première victoire 4-0 lance la saison sportive de la plus belle des manières. Celui qui doit relancer le club, Frédéric Sitterlé, se laisse même tenter par une petite bière en compagnie des supporters après match.

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samedi 12 mai 2012 : Strasbourg – Chaumont 2-0


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Après une saison encore une fois mouvementée, des querelles intestines mènent au départ forcé de Frédéric Sitterlé, faute de moyens et climat apaisé. Pourtant sur le terrain, l’équipe faite de bric et de broc domine le championnat. Milovan Sikimic est revenu de ses vacances crétoises et David Ledy est devenu le Fussballgott. Devant 7000 spectateurs, Thomas Martin et David Ledy scellent le score contre Chaumont et le club assure sa montée sportive. Deux semaines plus tard, pour le dernier match de la saison à la Meinau, le public fête ses troupes en foulant la pelouse pour la première fois depuis de longues années.

Samedi 6 avril 2013 : Strasbourg – Mulhouse 0-0



L’été fut de nouveau plein de rebondissements. Alors qu’une nouvelle liquidation judiciaire pointait le bout de son nez, Marc Keller fut intronisé pour assurer la mission de remontée. Une poignée d’actionnaires épongent les dettes. Les collectivités reviennent au soutien du club en échange d’un climat apaisé. Début avril, le Racing est dans le peloton de tête mais loin de la seule place de montée en National. Le derby contre Mulhouse attire la foule (20000 spectateurs) et recréé le climat électrique d’un grand rendez-vous. L’enjeu prime sur le jeu et le match se finit par un 0-0 qui n’arrange personne. Mais un inconnu foule la pelouse de la Meinau pour la première fois : Dimitri Liénard, sous le maillot rouge de Mulhouse.

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samedi 13 avril 2013 : Yzeure – Strasbourg 0-1


Une semaine plus tard, après une défaite cinglante contre Moulins à domicile (0-4), il n’y a plus beaucoup de supporters qui croient encore en la réussite de la saison. Seulement une trentaine de Strasbourgeois se retrouvent pour supporter une équipe décimée, où il faut improviser sur toutes les lignes. Le novice Robin Binder marque le seul but de la rencontre et relance les maigres espoirs.



dimanche 02 juin 2013 : Raon-l’Etape – Strasbourg 2-3


Fin mai, la saison se finit à Raon-l’Etape. Début juin, la saison se conclut par une finale du groupe, entre Raon-l’Etape et le Racing. Cette finale se déroule de façon inattendue à Epinal, où une dizaine de bus de supporters et de nombreuses voitures d’outre-Vosges viennent supporter les Bleus, encadrés par d’autres bleus venus en nombre sur ordre préfectoral. Malgré les vitupérations d’avant et d’après match de la part de l’entraîneur Jean-Philippe Séchet, et de nombreux points d’avance à quelques journées de la fin, Raon-l’étape ne peut rien faire contre un Racing survolté par l’enjeu. Mais le Racing ne serait pas le Racing sans un énième frisson. Alors que David Ledy venait de marquer le but du 3-0, les dernières minutes de la rencontre paraissent des siècles et voient les Raonnais marquer deux buts. Heureusement, la fin du match et de la saison est sifflée. Le Racing revient dans l’anti-chambre du sport professionnel.

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vendredi 11 avril 2014 : Strasbourg – Colmar 1-2



Malgré l’élan des deux montées successives, le Racing s’embourbe en National. Les nouvelles recrues n’apportent pas assez et les joueurs historiques de ces montées ne sont plus au niveau. L’entraîneur François Keller est débarqué juste avant ce derby où il est remplacé par la légende Jacky Duguépéroux. En face, la fringante équipe de Colmar coachée par l’Alsacien Damien Ott fait la nique aux 20 000 spectateurs de la Meinau.

vendredi 16 mai 2014 : Colomiers – Strasbourg 2-1



La fin de saison approche et le maintien est le combat du jour. L’équipe est à la hauteur de la saison, c’est-à-dire médiocre et s’incline à l’autre bout de la France. La descente sportive en est sa sanction immédiate. Lors de la dernière rencontre à la Meinau, les supporters crient leur douleur. L’été est alors à nouveau plein de rebondissements et c’est mi-juillet que la chance sourit au Racing : Luzenac est privé de montée. Son exclusion maintient le Racing in extremis en National.

vendredi 13 février 2015 : Strasbourg – Colmar 3-1



Exit les David Ledy, Julien Perrin et d’autres survivants de CFA, Gauthier Pinaud, Benjamin Genghini ou encore Stéphane Noro… Les performances de la saison passée ont rendu obligatoire le renouvellement de l’effectif. On y découvre alors Ernest Seka ou encore un Jérémy Grimm de retour aux sources. Mais la première partie de saison n’est pas à la hauteur des attentes : le club est en milieu de tableau à mi-saison. Un nouveau renouvellement s’effectue avec les derniers matchs de Guillaume Gauclin, Pacho Donzelot ou encore Frédéric Marquès qui vient pourtant d’arriver. Mickael Chrétien et surtout Jérémy Blayac viennent apporter l’expérience du monde professionnel. Jacky Duguépéroux tient plus que tout à cette montée et à la revanche contre Colmar. Cette fois, 25000 personnes voient une victoire contre le concurrent régional, en fin de cycle avec Damien Ott.
Dimitri Liénard devient cadre de l’équipe et nettoie la lucarne de manière magistrale. Ce match lance-t-il vraiment la saison ?

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vendredi 22 mai 2015 : Strasbourg – Colomiers 2-0



Le Racing remporte 12 de ses 17 derniers matchs depuis la trêve et croit toujours à la montée. Un seul petit point les sépare de Bourg-Peronnas, 3ème de National à une journée de la fin. Un match nul du Paris FC barrerait également la route du Racing. Mais avant cela, il faut battre Colomiers à la Meinau. Les souvenirs de la saison passée ressurgissent, quand les Racingmen ont perdu leur maintien chez les Columérins. Cela n’empêche pas plus de 26000 spectateurs de se présenter à la Meinau. Pour l’occasion, au vu du faible nombre de supporters adverses, le kop visiteurs est ouvert à tous. En première période, le Racing joue avec les nerfs et vendange de grosses occasions. Jérémy Blayac finit par délivrer le Racing sur un pénalty et une tête puissante. Lors des dix dernières minutes se propage une rumeur que le Racing va monter au vu des résultats adverses. Au coup de sifflet final, les résultats adverses finissent par achever le suspens. Le Racing devra retenter sa chance la saison suivante.

vendredi 13 mai 2016 : Strasbourg – Amiens 0-1

et vendredi 27 mai 2016 : Belfort – Strasbourg 0-0


La saison commence par une claque à Dunkerque (4-1), ce qui marque la fin des ambitions offensives de Jacky Duguépéroux. Maintenant, ce qui primera, c’est l’efficacité. Eric Marester et Felipe Saad viennent renforcer la défense. Mis à part un mois de décembre compliqué (3 défaites), le Racing est toujours en course pour la montée, malgré un faible nombre de points marqués. La saison n’a rien de passionnée, elle est pragmatique.

En mai 2016, le Racing accueille Amiens pour valider son retour dans le monde professionnel. Amiens est justement 4ème, 8 points derrière le Racing à 3 journées de la fin. Un match nul entre les deux équipes et ce serait la fête à la Meinau pour les 26000 spectateurs. Le match est tendu, Felipe Saad et Jacky Duguépéroux sont exclus. Le match se profile vers un 0-0 quand une erreur de défense permet aux Amiénois d’inscrire le seul but de la rencontre dans les arrêts de jeu de la rencontre. La Meinau est climatisée mais ce n’est que partie remise.

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Deux semaines plus tard, le Racing se rend à Belfort qui lutte pour son maintien. Il y a toujours 0-0 à quelques minutes de la fin de la rencontre, mais cette fois le Racing tient et assure sa montée. La fête a donc lieu au stade Roger Serzian pour les 3000 supporters strasbourgeois ayant fait le déplacement.

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La route s’achève ici pour Jacky Duguépéroux et de nombreux joueurs. Pour éviter une désillusion telle que celle connue lors de la montée en National, Marc Keller fait appel à Thierry Laurey dans un nouveau projet adapté au monde professionnel, avec le maintien en premier objectif. Khalid Boutaïb devient le fer de lance de l’attaque strasbourgeoise. Seule la défense ayant réellement donné satisfaction la saison précédente, tout le reste de l’équipe est renouvelée.

vendredi 19 mai 2017 : Strasbourg – Bourg-en-Bresse 2-1


Dans une Ligue 2 où personne ne court (aucune équipe ne se trouve à 2 pts de moyenne par match), le Racing marche vers le maintien et se retrouve étonnamment bien placé au moment du sprint final. Tranquillement au chaud parmi les 5 premiers, c’est à Reims que se joue un moment décisif. En fin de rencontre, Reims peut battre le Racing sur un pénalty, mais celui-ci est raté et maintient le Racing dans la course.

Arrive le dernier match de la saison où une victoire est obligatoire pour avoir son destin entre les pieds. Un nouveau record est battu avec 27500 spectateurs dans la Meinau. A la mi-temps, l’objectif est facilement atteint (2-0). Malgré des frissons provoqués par un but de Loïc Damour, l’ancien de la maison, le Racing finit par remporter la Ligue 2 à la tête d’un peloton de six équipes en 3 points.
La pelouse est à nouveau foulée.

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samedi 02 décembre 2017 : Strasbourg – PSG 2-1



La Meinau retrouve ses grandes heures avec un match de gala contre les superstars du PSG. Neymar, Di Maria ou encore la nouvelle star Kylian Mbappé foulent la pelouse de la Meinau. Sur un coup-franc parfaitement tiré par Dimitri Liénard, Nuno Da Costa se libère du marquage élastique des Parisiens et vient ouvrir la marque. Mbappé égalise logiquement avant la mi-temps dans un match d’attaque défense.

A la suite d’une relance de Bingourou Kamara, relayé par le même Da Costa, Stéphane Bahoken prend la défense de vitesse et nettoie la lucarne d’Alphonse Areola. La fin du match est héroïque. Devant la pression parisienne, la défense strasbourgeoise tient le choc, malgré des événements contraires : Bingourou Kamara est victime d’un malaise vagal en plein match et laisse sa place à Alexandre Oukidja qui multiplie les arrêts. L’arbitre laisse près de 10 minutes d’arrêts de jeu mais cela ne suffit pas aux Parisiens pour revenir. La Meinau est en fête après une victoire inespérée.

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samedi 12 mai 2018 : Strasbourg – Lyon 3-2


La saison est longue et difficile malgré une bonne période en novembre et décembre. Le 12 mai 2018, cela fait 3 mois que le Racing n’a pas remporté de match et n’a plus qu’un point d’avance sur le barragiste. 25 500 spectateurs assistent donc à la rencontre contre le 2ème du championnat. Après un but de Stéphane Bahoken, vestige de la période National, le match tourne au vinaigre. A dix minutes de la fin de la rencontre, Lyon mène logiquement 2-1. Thierry Laurey fait alors entrer Nuno Da Costa, diminué par une pubalgie depuis plusieurs mois. Coaching gagnant puisqu’il inscrit un premier but sur un centre de Dimitri Foulquier à deux minutes de la fin. Dans une dernière chevauchée, Nuno Da Costa obtient un coup-franc à l’entrée de la surface. Tout le monde incite Dimitri Liénard à tirer le coup-franc alors qu’il s’avoue « carbo ». Dimitri marque son plus beau coup-franc et clôt la rencontre dans une Meinau en feu. Le Racing rejouera en Ligue 1 la saison suivante.



Et vous, quelles rencontres vous ont marqué pendant cette période ?

schillou

Commentaires (5)

Flux RSS 5 messages · Premier message par ricos · Dernier message par franzinthesky

  • Tous ces souvenirs et toutes ces émotions en quelques années, il n’y a que le racing qui puisse offrir ça ... et l’année prochaine peut être la coupe d’europe!
    Merci pour cet article j’ai eu l’impression de regarder un album de souvenirs.
    Allez racing.
  • Que de souvenirs heureux et plus dur à digérer. Je me souviens de ce match face à Amiens, avec le record du plus grand gâteau du monde. Tout était prèt pour une accession avec une belle fête, jusqu'à ce but à la dernière seconde, je ne voulais plus goûter ce gâteau. Ce silence de cathédrale dans le stade, ce coup de massu c'était assez lourd . Mais je me rappelle m'être dit que dans quelques années on s'en souviendra et on en rira, ce sera une anecdote à raconter à mon fils . Nous en sommes là aujourd'hui ce n'est plus qu'une anecdote, celle d'un temps où le foot était amateur à Strasbourg.
  • Et un hommage très appuyé à tous ces joueurs de l'ombre, le temps qui passe est parfois cruel, qui ont permis l'éternel retour du Racing.
  • Forcément juste, car tous ses matchs ont compté. Forcément incomplent car chacun aura en plus ses queqlues matchs à lui. Forcément trop court, mais que de souvenirs! Des aigres et acides mais aussi de très bons, sans oublier ce match anonyme qui aurait pu nous bloquer dans le bourbier, loin, dans l'Allier, à Yzeure. Merci d'avoir rappelé que sans Luzenac nous ne serions pas en finale aujourd'hui.
  • Je pense aussi à l’affrontement face à Grenoble en 2013 au Stade des Alpes en CFA. Avec un carton rouge de chaque coté et un Racing recroquevillé sur son but. Un match épique assurément

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