Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Les stubistes racontent leur finale

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Interviews stubistes
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Par redaction
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© bouba1966

Plusieurs stubistes racontent comment ils ont vécu le déplacement à Lille et ce qu'ils ont pensé de l'ambiance. Une virée dans le Nord de la France qui leur a parfois réservé de drôles d'aventures.

Comment êtes vous allé au match ?


@jpdarky : je m'y suis rendu en voiture avec Darky Jr Jr (mon fils cadet).

@lenain2jard1 : en voiture

@azzu : Nous sommes partis en voiture depuis Mulhouse. Passé Strasbourg, on a rapidement rattrapé l'ensemble du convoi sur les routes. C'est quand allait sortir la carte bancaire au première péage qu'on est vraiment rentré dedans : les drapeaux et les klaxons étaient de sortie, tout le monde n'était là que pour ça.
On s'est arrêtés à l'aire de Berchem au Luxembourg. Même une heure après le passage du Kop C&B, c'était toujours bleu. Les pompes étaient envahies de supporters, on se serait crus dans les rues strasbourgeois après un match.

@matteo : Départ le matin du match avec des amis et nos enfants respectifs, âgés de 8 à 15 ans. Quelle aventure pour les plus jeunes ! Et quel bonheur pour nous, Racingmen de longue date, de constater que le virus leur a bien été inoculé, alors que nous craignions que la chute récente du club dans les divisions inférieures n'en éloigne irrémédiablement tout un pan de la jeunesse strasbourgeoise.
Bien sûr, nous affichons nos écharpes sur les lunettes arrière des véhicules. Dès les premiers kilomètres, et jusqu'au col de Saverne, c'est un défilé incessant de voitures aux couleurs du Racing : on se salue, on se klaxonne, on s'encourage mutuellement. A croire que la ville sera déserte ce week-end.
La traversée de la morne Lorraine ne tarit pas le flot. Passant dans le paradis fiscal voisin puis dans le pays du seum levant, on n'y prête même plus attention. Au contraire, sur l'aire d'autoroute perchée entre Arlon et Namur, les maillots bleus sont si nombreux que ce sont les quelques rares locaux qu'on a envie de saluer !
Un gros bouchon est annoncé aux alentours de Mons/Bergen, notre application trafic nous guide alors vers Lille/Rijsel par un chemin connu d'elle seule mais qui nous donne au moins l'impression de rouler.
L'hôtel est bien entendu occupé à 99 % par des Bleus. Dans le centre de la capitale des Flandres, ils sont également nombreux, mais une légère inquiétude naît quand on constate que les Rouge et Noir ne sont pas en reste, et semblent même dominer ! Comment est-ce possible ? Bon sang mais c'est bien sûr : de nombreux Strasbourgeois défilent au même moment vers le stade !
Au vu du temps radieux, nous décidons honteusement de ne pas nous y joindre et de profiter de la bière locale sur une terrasse du centre-ville.

@guigues : Après avoir victorieusement utilisé le rail en 2001 & 2005, il était évident que ce mode de transport nous assurerait la Coupe. C’est donc le train des associations de supporteurs qui m’a emmené jusqu’à Lille. Ensuite, comme beaucoup de Strasbourgeois, j’ai marché. De la station de tram à coté de chez moi à l’arrivée en tribune je ne fais que croiser des visages connus dont nombre de stubistes émérites. C’ était un peu la grande vadrouille des fans du Racing.

Qu'avez-vous pensé de l'ambiance ?


@jpdarky : j'ai trouvé le cortège évidemment incroyable, c'était un moment de plaisir. Arpenter cette marée humaine de l'avant à l'arrière, croiser des gens pas vus depuis des mois ou des années, discuter un peu, ou longtemps, rigoler, espérer, c'était génial.
En ce qui concerne le match lui-même, une impression de grande difficulté à faire "tenir la barre" à la tribune sud basse, avec pourtant des moments très forts sporadiquement, et des reprises par la Est et Ouest en de rares occasions mais très impressionnantes (sur les 'Strass - Bourre - Joie' en particulier, mais pas que).
Cependant, a posteriori, en regardant quelques vidéos, et à moins de quelque artifice de traitement audio, il y a eu des moments puissants du point de vue soutien du public au sens large.
Un mot aussi sur la Nord, les Guingampais m'ont impressionné par moments, ils ont déployé une ferveur presque sans discontinuer (visible par les sauts et les rotations de drapeaux). Chapeau.

@lenain2jard1 : j’ai trouvé l’ambiance du cortège géniale , celle du match plus timorée. Les Guingampais ont plus que rivalisé.

@azzu : C'était un magnifique pèlerinage. Sur le parvis du stade, on a réussi à croiser quelques visages connus, au milieux des dizaines de milliers de personnes ! "Ah t'es là toi !! Bah oui !!". Je suis tombé sur d'autres supporters avec qui j'avais covoituré plusieurs fois cette saison, ainsi que des amis d'enfance dont j'ignorais la passion pour le Racing. C'était marrant.

@matteo : arrivés au stade, nous nous dirigeons vers nos places situées en zone est à proximité immédiate de la tribune strasbourgeoise. Les files d'attente aux pieds des tribunes strasbourgeoise et guingampaise sont impressionnantes et colorées : le pari de la ferveur semble remporté, pour cette compétition qui ressemble habituellement à un robinet d'eau tiède. Notre tribune « neutre » est bleue à 95 % ; la cohabitation avec les quelques maillots Rippoz égarés se passe très bien et l'ambiance est bon enfant. Le stade est splendide mais froid et impersonnel, on se demande comment il est possible de se passionner pour le LOSC dans un environnement aussi glacial et démesuré.
Le spectacle pyrotechnique liminaire ravit les plus jeunes mais laisse les grands dubitatifs. Le questionnement sur la signification profonde de la mise en scène d'Arsène Wenger, tel un Maître Yoda de deux mètres (un double maître donc), présentant à la foule un saladier à l'esthétique Foir'Fouille continue d'occuper nos nuits.
Pour le début du match, l'ambiance est du tonnerre. L'annonce de la composition des équipes a claqué dans les cieux lillois, le peuple strasbourgeois a répondu présent, les Rippoz se font tout petits dans la tribune !
Puis passé le quart d'heure, la nervosité visible de nos joueurs semble se répercuter sur le public. Les encouragements se font plus sporadiques, la tension est palpable, les Bretons et ce diable de Tutu junior paraissent bien décidés à vouloir gâcher notre fête. Dans les moments creux, on entend nettement la tribune costarmoricaine donner de la voix (Paimpol-polo-popopolo etc.).
Le kop strasbourgeois semble encourager comme à contre-temps, les chants donnant l'impression de réflexes pavloviens complètement déconnectés des temps forts et faibles de notre équipe sur le terrain.
Heureusement, quand arrive la séance des tirs aux buts, la magie est de retour : la bronca pour les tireurs bretons est assourdissante, les encouragements prodigués à Kamara font leur effet.
La communion finale avec nos joueurs restera dans les mémoires de ceux qui y auront participé.

@guigues : L’avant-match a assurément été le grand moment de la journée. Les milliers de participants à la marche bleue en reparleront encore dans 40 ans comme c’est le cas pour le train bleu aujourd’hui. A partir de là le match était joué, la coupe était à nous. En tout cas c’est ce que la majorité d’entre nous a dû se dire et avec la fatigue, le terrain gras et les sangliers trop lourds cela a donné une petite ambiance. C’est d’ailleurs souvent le cas en finale, l’enjeu est étouffant. Le dénouement nous a par contre donné l’occasion d’exploser et on ne s’en est pas privé.

Une anecdote à raconter sur votre déplacement ?


@jpdarky : Mitrovic qui fait s'éparpiller les photographes à chasuble jaune de manière très autoritaire lorsqu'il vient avec le coquetier géant et ses coéquipiers communier avec la tribune Sud. Ce n'est pas très punk. C'est tout ce que j'ai en magasin tellement tout ça semble s'être passé de manière souple et feutrée. Comme un passage à la DNCG de Marc Keller.

@lenain2jard1 : A la fin du match, plus de transports en commun pour rejoindre notre hôtel à 4 km de là à pied... Impossible de joindre un taxi ou un Uber. Nous décidons donc (un groupe d’une dizaine) de faire le chemin à pied . Notre sens de l’orientation altéré par la fatigue et l’alcool nous fait d’abord parcourir 2 km dans la mauvaise direction. Après avoir rebroussé chemin, le GPS nous fait traverser une forêt dans la nuit noire :-s:|s
Bruits étranges, habitants mystérieux , la traversée sera angoissante. Nous nous avançons donc dans ladite forêt mi-inquiets, mi-confiants. Cette marche paraîtra interminable, certains songeront à abandonner et à se laisser mourir mais le groupe est soudé ! Nous poursuivrons et nous verrons enfin notre hôtel apparaître tel une oasis dans le désert, à 5h du matin !

@azzu : Quand on est arrivé à l’hôtel (à Tourcoing, donc assez éloigné du stade), la réceptionniste m'a fait cette remarque qui m'a fait rire : "Ne vous en faites pas monsieur, vous êtes dans le bon hôtel !". Il n'y avait que du bleu, comme sur les routes. Quelques Guingampais traînaient devant les chambres et chantaient un peu, mais on les a laissés tranquille, les pauvres n'allaient plus trop avoir l'occasion de se faire entendre plus tard.
En rejoignant le cortège, on a croisé quelques âmes sensibles qui allaient dans le sens inverse, j'ai cru alors qu'on s'était trompés de route. "Vous cherchez le cortège ? Continuez, c'est par ici ! Nous, on part à cause des fumigènes !" La température avait grimpé d'un coup, on sentait en effet le fumi à 600 m du parc Lebas en sortant du métro.

@matteo : Le lendemain, entre fatigue des plus jeunes et heure en moins, nous décidons de ne pas nous rendre en bord de mer comme nous le souhaitions initialement. Pour ne rentrer idiots, nous décidons de faire une halte à Tournai, la ville de Clovis classée au patrimoine de l'Unesco. Le spectacle est assez irréel : la ville est endormie, et l'ensemble de ses rues pavées sont jonchées d'un nombre de détritus, de bouteilles et de canettes de bière qui feraient passer le parvis du Stade Pierre-Mauroy pour une placette proprette du coquet Liechtenstein. Les quelques confettis au sol complétant le tableau nous font comprendre qu'une fête de Carnaval a priori dantesque a eu lieu la veille, loin de toute considération footballistique d'Outre-Quiévrain. Les services de propreté de la ville commencent à s'activer sur les quais de l'Escaut, qui ne sont pas julie-julie (désolé).
Prenant un verre sur la Grand Place, nous voyons ça et là les premiers fêtards de la veille, l'air hagard et hébété, oser affronter les rayons du soleil. La plupart ont remis leurs déguisements, et nous voilà à siroter, encadrés à droite d'une paire de Schtroumpfs (on dit Smurfen ici) et à gauche d'une légion romaine dont le centurion n'a pas l'air bien du tout. Ils seront bientôt rejoints par une espèce de Marsupilami (?) à la fourrure élimée et des clowns visiblement fatigués eux aussi.
Nous sommes là bien loin de nos exploits footballistiques, mais j'espère avoir pu partager un peu cette ambiance très particulière de Tournai, et ce contraste radical avec l'ambiance de la veille à 20 km de là !

@guigues : Je n'ai pas une mais deux anecdotes. La première, pas très originale, c’est le train bloqué en gare de Strasbourg. Les 700 retardataires ont pris la chose avec le sourire mais au fur et à mesure des minutes, tout le monde commençait à calculer le temps qu’il faudrait pour boucler le trajet en voiture ! Heureusement tout s’est arrangé.
Ensuite j’ai apprécié les félicitations de ce supporteur de … Caen au métro après le match. Le gars aura quand même vu le Racing gagner 2 fois la coupe de la Ligue. Respect.

redaction

Commentaires (4)

Flux RSS 4 messages · Premier message par chrislaut · Dernier message par kitl

  • Je ne sais pas si le stub ressemble au racing ou le racing au stub, mais au final, ça fait autant plaisir de vous lire que de regarder le racing gagner. =D
  • Je suis le plus bavard :((
  • arrivée le vendredi en Avion (Nice) je décide pour le fun le samedi matin d'enfiler mon maillot du Racing pour mon petit déjeuner a l'hôtel et la le choc tout les clients sont en Bleu ce maillot du RCS que je n'allais enlever à 5h du matin seulement journée mémorable
  • guigues a écrit :
    et avec la fatigue, le terrain gras et les sangliers trop lourds cela a donné une petite ambiance

    N'étaient-ce pas le terrain qui était trop lourd et les sangliers trop gras ? :)

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  • guigues hopla
  • chris68 le trio direct racing Menes Keller hyper malaisan
  • il-vecchio Wie bitte? MK veut une presse Propagandastaffel ou la Pravda pour les russophones.
  • iuliu68 bon normalement Thomas Fritz devrait pointer le bout de son parapluie
  • iuliu68 Jafar, Fontenla
  • chris68 le racing leur menace de plus les accepter en conf" qu'ils se doivent de relayer la com' officielle?
  • chris68 c'est quoi encore cet article de direct racing?
  • takl ça y est je suis énervé.
  • takl vivement la flamekueche burger vegan sans gluten. Avec sauce samourai.
  • takl les flammekueches chimiques de kauffer's sont un signe précurseur de l'Apocalypse.
  • takl après Alain Falento, verrons-nous réapparaitre Jafar Halali?
  • gibi68 Le malheur des uns va peut être faire le bonheur des autres
  • chrischarp Ouh la, ça va être vraiment compliqué pour Nantes qui vient de perdre Simon...
  • guigues hopla
  • alainh68 0 - 0 , à la fin du temps réglementaire et des prolongations et 5-4 aux tirs aux buts
  • alainh68 Pologne qualifiée et dans le groupe de la France
  • takl On dirait le nom d'une entreprise de BTP
  • jack Laporte - Le Normand
  • jack Charnière 100% d’origine française pour l’Espagne ce soir
  • takl vivement qu'il devienne espagnol!

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