Vous ne passerez pas !

Au bord de la falaise avant le coup d'envoi, le Racing voit Montpellier arriver plein de confiance après sa victoire chez les crocos nîmois. Le nid de la cigogne sent l'hiver arriver et l'appel du Sud ne doit pas faire oublier le besoin de se ravitailler en route !

Effectif :

Le 5-3-2 récurrent de Laurey est peut-être justifié face à un club contre qui les Bleus cherchent la victoire depuis 2008.
Mais la liste des 11 semble emprunte d’opportunisme avec un duo Ajorque Nuno Da Costa en pointe et un Mitrovic écarté.

Au début du match, le Kop appelle les joueurs du racing, le silence...personne ne répond ? Si ! après une éternité (3minutes) les supporter font taire les commentateurs, normal on est à la Meinau ! Les derniers matchs du Racing étaient laborieux en première mi-temps mais on assiste à un début équilibré des deux équipes. Personne ne veut se livrer mais personne ne refuse le combat.
Il faut attendre la 15eme minute pour voir la première occasion franche, et elle est pour Strasbourg : une tête trop molle d'Ajorque captée par Rulli, à la réception d'un centre parfait de N'dour,
Si en début du match la possession est plutôt montpelliéraine, les occasions sont du côté des racingmens, Sels chauffe tranquillement (21ème) sur tête de Hilton facilement gérée. Logiquement, les hommes de Thierry Laurey trouvent une faille dans la défense fébrile des Héraultais à la 26ème. Après un pressing constant, Djiku récupère la balle couloir gauche et sur directive du coach balance devant dans l'axe, Ajorque prend l'initiative et coupe la trajectoire au point de penalty pour enfoncer une tête petit filet gauche de Rully. 1-0.

Les locaux prennent l'ascendant, poussant de plus en plus et croient légitimement obtenir un penalty sur un contact entre N'dour et Suarez, mais M. Ben El Hadj ne bronche pas.
Les Montpelliérains commencent à endormir leur adversaires et obtiennent un penalty justifié sur une faute de Simkan sur Skuletic placé idéalement à la réception d'un centre. Les démons du Racing sont là, de leur hauteur ils scrutent le rectangle de Matz Sels, Skuletic en prend l'apparence et s'élance... la lumière ... le ballon part à droite et le gardien aussi, il roule vers le but mais deux mains surgissent des profondeurs du stade et le stop dans sa trajectoire.1-0 (toujours). Sels vient de sauver le Racing de ses gants (d'alf).

Début de deuxième période , le groupe strasbourgeois recule peu à peu laissant les joueurs de Der Zakarian être plus possessif et entreprenant, le Racing joue les contres mais ces derniers sont avortés la plus part du temps.
Exception faite à la 71ème où Da Costa lancé par Sissoko vendange une opportunité en frappant à un mètre à droite du but, Ajorque seul à gauche attendait le ballon.
Si la possession est héraultaise, les joueurs de Der Zakarian ne se montrent pas pour autant dangereux mais continuent de pousser. Delort oblige Matz Selsà s'employer à la 77ème.
Comme en première période, les démons reviennent au moment crucial où l'effort coûte cher et le mental est la seul parade... et quelle parade ! Sur une action de grande classe des Montpelliérains, Mollet remet dans la surface un ballon en cloche sur Souleymane Camara qui tente une reprise semi-acrobatique prenant le chemin des filets. Mais l'homme fort du Racind, Matz Sels d'un saut éclair et imprévisible détourne le ballon en corner. Se relevant, il encourage ses coéquipiers et regarde l'adversaire ... "Vous ne passerez pas !"
La lutte dure un peu mais l’arbitre est rincé, les forces l’abandonnant siffle la fin du match sur une victoire du Racing, une victoire laborieuse mais emplie de fierté et d'honneur.