Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Angers - RCS : à l’extérieur toujours que dalle

Note
5.0 / 5 (5 notes)
Date
Catégorie
Après-match
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Par father-tom
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Au terme d’un match âprement disputé où le Racing a eu la plupart du temps la possession et les bonnes intentions, à défaut d'avoir les occasions, les Bleus (en rouge pour l'occasion) s’inclinent une nouvelle fois en déplacement. Ils paient leurs rares erreurs, en manquant de précision dans les zones clés face à un SCO plus discipliné que brillant.

La composition avant la décomposition

Fidèle au précepte « on ne change pas une équipe qui gagne », Thierry Laurey a reconduit le onze victorieux face à un Nice amoindri dans ce 4-4-2 en losange articulé comme suit :

Equipe


L’occasion de démontrer qu’un milieu à quatre et deux attaquants ne suffisent pas forcément à marquer des buts et que la vérité est ailleurs.

Les conditions de jeu

Un stade modeste à l’ambiance plus feutrée qu’ailleurs, de la pluie qui porte assez peu bonheur au Racing cette saison, un semi-froid… un match de novembre, presque d’Halloween. Il ne manquait qu’une chanson de Barbara pour l’entrée des joueurs et quelques corbeaux survolant le stade pour aller au bout du concept. Des conditions de jeu difficiles mais identiques pour les deux équipes.

Le Racing s'coue le SCO


Le Racing entame cette partie avec une belle envie et de la détermination. Les 10 premières minutes sont pratiquement à sens unique. Pourtant, le 1er danger est apporté par un joueur d’Angers. Sur un beau service de Pereira-Lage, Ninga excentré bute sur Matz Sels en oubliant de regarder ce qu’il se passe autour de lui, heureusement (13ème). Le Racing tente de réagir avec un centre de Ajorque qui ne trouve personne (17eme). Les tentatives de part et d’autre se succèdent, sans véritable éclat, comme sur cette frappe bien molle de Mangani (20ème) ou ce centre mal placé de Mothiba (22ème).

L'erreur fatale : la 404

Si les occasions sont équilibrées (assez peu nombreuses) et le jeu à l’avantage du Racing, Angers finit par trouver la faille. Car tout allait assez bien jusque-là mais soudain un Angevin passe. Santamaria se trouve parfaitement servi et il s’infiltre dans la surface où Ajorque commet l’irréparable. La faute est incontestable. Que faisait-il à cet endroit et au duel avec le milieu Santamaria ? La réponse est moins évidente que la faute. NOTRE Stéphane Bahoken se charge de la sentence, avec une frappe imparable, malgré le bon choix de côté de Sels. Sa célébration est minimaliste, digne et respectueuse, à l’image du joueur intelligent qu’il a toujours été.

Des velléités stériles

Le Racing ne se laisse pas abattre malgré cette bévue. Les situations, à défaut de parler d’occasions, se succèdent : coup-franc de Liénard (35ème), centre de Thomasson dégagé (37ème), corner de Liénard puis centre dégagés (38ème), Ajorque idéalement placé pousse un peu trop son ballon (39ème). Mais Angers riposte par Bahoken en position parfaite, jusqu’au retour héroïque de Simakan. Les deux joueurs se blessent mais Bahoken ne s’en remettra pas et sera remplacé (39ème).

La main dans le Maine

A la 43ème minute, sous la pression strasbourgeoise, Santamaria dégage un ballon qui rebondit sur sa main, très largement détachée du corps. Fofana, plutôt que de jouer ce ballon en excellente position, hélas, fonce sur l’arbitre pour réclamer le pénalty. M. Florent Batta ne bronchera pas, s’appuyant sur les retours de la cabine VAR. Un penalty non sifflé qui fera probablement débat. La main n’était pas intentionnelle mais la surface du corps était augmentée… Le fameux retour de la notion d’ « intentionnalité » rouvre la porte à l’interprétation, aux débats et à un arbitrage à deux vitesses. Mothiba a pu en être l’exemple, avec des mains pas toujours volontaires mais toutes sanctionnées. Toujours est-il que cette même main de Santamaria, à la sortie de la coupe du monde 2018 ou à la coupe du monde féminine 2019, aurait été sifflée logiquement. En jouant mieux certains coups, le Racing n’aurait pas eu besoin de compter sur ce fait de jeu. Au final, il regagne les vestiaires en étant mené 1-0 contre le cours du jeu.

Dominateur dans le jeu et dominé dans les occasions

Le Racing reprend la partie avec la même volonté mais c’est Angers qui se montre le plus régulièrement dangereux, n’hésitant pas à faire ce que le Racing ne fait presque jamais : tirer de loin. 55ème, Fulgini tire de 20m mais sa tentative bien molle est sans danger. 56ème , c’est Santamaria qui s’y colle à 30 m avec plus de vice. A la 60ème, c’est Alioui qui a 20/25 m a tout le temps d’armer, prendre un thé, faire un Monopoly, et ajuster la cage d’un Sels qui a dû s’employer magnifiquement, furieux contre sa défense. Le Racing tente quand même quelques actions mais sans réussite, par manque de précision, face à une équipe angevine résolue à jouer les contres.

Des changements mais pas de solutions

A la 62ème minute, T. Laurey fait rentrer Lala et Zohi en remplacement de Liénard et Mothiba. Si Zohi peine à se montrer, Lala s’illustre à quelques reprises. Comme à la 67ème où il dépose l’excellent Aït-Nouri, pour un centre contré. La plus grosse situation arrive à la 74ème où Ajorque fait un gros travail et se retrouve, à la suite d’une combinaison, en position idéale à moins de 10 m du but où sa frappe est déviée de justesse par un héroïque Manceau. Le reste se résume à beaucoup d’imprécisions techniques, du déchet, et à deux tentatives angevines vicieuses : Mangani sur coup-franc (68ème) et une autre frappe angevine où Sels sauve les meubles (87ème). Angers agissait déjà par contre dès leur ouverture du score : la fin de match voyait les espaces se réduire comme peau de chagrin. Et ce, en dépit d’un dernier ballon dans la surface du SCO qui passe entre les jambes de tous les joueurs du Racing (90+5ème). Le SCO a eu notre peau et nous avons eu le chagrin. Nos tortues n'ont pas trouvé la faille dans l'épaisse carapace angevine.

Épilogue

Le Racing s’incline pour la 5ème fois en 6 déplacements, sans réussir à marquer. Il s’est heurté à un SCO en grande souffrance avant l’ouverture du score, qui a ensuite joué bas, regroupé, discipliné, exploitant les contres comme des morts de faim pour se créer finalement plus d’occasions dangereuses. T. Laurey a laissé les lièvres sur le banc, ce qui n’a pas rendu pour autant les tortues géniales cette fois, et le 4-4-2 losange n’a pas su tout résoudre. Un nouveau match à haute tension se présente à la Meinau où il faudra confirmer la bonne série à domicile contre Nîmes. Quant au réveil à l’extérieur, il devra attendre au minimum Amiens, mais ce sera un passage obligé pour s’en sortir.

father-tom

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