Il était une fois dans l'Ouest... le début d'une nouvelle épopée ?

Un calendrier (sur)chargé

Quel supporter ne conspue pas cette « Coupe à Moustache » qui ajoute des matches sur un calendrier déjà bien rempli ? Quel supporter ne dénigre pas cette « Coupe de la Ligue pneus de tracteurs » qui programme des rencontres en milieu de semaine, au détriment des obligations des uns et des autres, qui aboutit à des stades vides, des programmations sur des chaînes oubliées (Foot +, si tu me lis) et des matches parfois ennuyeux entre deux équipes B ?
Mais, dans le même temps, quel supporter ne se targue pas d'une ligne supplémentaire au palmarès de son club ? Quel supporter ne se vante pas d'avoir effectué un déplacement à l'autre bout de l'Europe dans un stade champêtre en plein mois de juillet ?
C'est précisément cette ambivalence des sentiments que nous devrons gérer, nous supporters du Racing, à la Beaujoire pour les plus téméraires ou derrière nos écrans pour les autres au moment du coup d'envoi.
Qui n'a pas envie de prendre un billet pour l'Islande ou la Moldavie, traverser les Balkans ou la Scandinavie pour un nouveau récit de vie l'été prochain ?

Des canaris (dé)plumés

Nantes affiche une bonne santé en championnat, malgré une série de quatre défaites consécutives à l'automne. L'équipe n'a certes jamais marqué plus de deux buts par match, et affiche un goal average nul, avec une moyenne inférieure à un but marqué et encaissé par match (16-16 pour 18 matches).
Elle occupe la 5ème place au classement (!). De là à dire qu'elle n'a pas besoin de jouer les Coupes pour cette raison, il n'y a qu'un pas... que je ne franchirai pas puisque nous ne sommes pas encore à mi-saison.
Les joueurs bénéficient de l'expertise du tacticien Christian Gourcuff, qui compte près de 30 ans de métier et est rompu aux joutes de la Ligue 1. Il a d'ailleurs parfaitement déjoué le 5-3-2 de Thierry Laurey il y a trois mois, avant le coaching gagnant de l'Alsacien via l'entrée de Dimitri Liénard à la pause et le passage en 4-4-2 pour la première victoire de la saison (2-1). Voilà, tout simplement.
Entré en lice au tour précédent, Nantes a étrillé le Paris FC de Felipe Saad (8-0), avec une équipe A'. Ce soir, c'est probablement une équipe B qui sera alignée, malgré la présence de nombreux titulaires sur la feuille de match. D'une part pour des raisons de santé : maladie (Khrin), blessure (Girotto et Coulibaly) ou convalescence (Fabio et Coco) ; d'autre part en raison de suspensions : Nicolas Pallois et l'entraîneur Christian Gourcuff. Sans charnière centrale et avec une rotation nécessaire en vue du championnat, l'équipe de Ludovic Blas, finaliste malheureux de la dernière édition face à nos Bleus et Blancs, affichera un visage sans doute inédit.
Avant de recevoir Angers samedi et de se rapprocher du podium en cas de victoire, les Jaunes tenteront de remporter leur première (et dernière) confrontation avec les Alsaciens dans cette compétition.

Une cigogne qui reprend du poil de la bête

Si l'on excepte un début de saison tronqué par l'Europa League et plus récemment la catastrophe bretonne de ce début de mois, le Racing affiche un bilan correct (1 point de plus que la saison dernière à pareille époque).
La défense se remet petit à petit, en témoigne sa prestation emprunte de discipline et de solidité en Gironde, et l'attaque retrouve des couleurs, comme peut l'attester le TéFéCé et, avant lui, Nîmes et Amiens.
A l'instar de son adversaire, le Racing donne la priorité sur le championnat et la réception de Saint-Étienne ce week-end afin de passer l'hiver au chaud, mais entend bien défendre son titre avec les forces en présence.
Thierry Laurey prend le pari de se passer de deux joueurs par ligne minimum ce soir. Matz Sels cède sa place dans les cages à sa doublure Bingourou Kamara, alternance Coupes/Championnat oblige. Kenny Lala et Lamine Koné en défense, Ibrahima Sissoko, Youssouf Fofana et Adrien Thomasson au milieu, Ludovic Ajorque et Lebo Mothiba en attaque ne seront pas, si l'on en croit les DNA, sur la pelouse au coup d'envoi.
L'équipe mettra à l'honneur les « Alsaciens » de l'effectif, issus du centre de formation ou de la région proche, quand ce ne sont pas les deux : Anthony Caci, Dimitri Liénard, Jérémy Grimm et Kévin Zohi.
Après une pige en 5-3-2 pour enrayer la machine bordelaise, retour au 4-4-2 avec des guerriers et des techniciens au milieu (Sanjin Prcic), des flèches devant et une absence de VAR et de prolongations. Que demande le peuple ? Une victoire et du jeu.

Composition probable