Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Lyon, côté tribunes

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5.0 / 5 (8 notes)
Date
Catégorie
Côté tribunes
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Par kitl
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© kitl

Au-delà de l'hommage du club et des supporters au président Gindorf, ce match contre Lyon a failli être celui du basculement.

Tout fout le camp, même les équilibres dominicaux. Pas de grasse matinée, mais un réveil. Pas de repas familial, mais une gamelle prise sur le pouce. Pas de main courante dans le village mais les tribunes de la Meinau pour 5000 privilégiés, anciens abonnés, chanceux de l'informatique ou membres d'une association de supporters.

Un match à 13 heures impose de nombreux sacrifices sans que l'on perçoive leur utilité. Le kop a d'ailleurs dégainé une banderole vacharde et tellement bien sentie.
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On change d'atmosphère également. Les matchs en journée deviennent la norme et le soleil rasant contraindra plusieurs spectateurs à faire de leur main une visière improvisée. 13 heures, c'est vraiment trop tôt, à la sortie du match, faute de repères, on se demande quelle heure il est et si le dimanche est définitivement foutu.

Dix jours après le décès d'Egon Gindorf, de nombreux hommages ont été rendus à l'ancien président du Racing. Une véritable minute de silence a été respectée et les trémolos dans la voix de Jean-Luc Filser traduisaient l'émotion entourant ce match. Les UB90 ont préparé un voile à l'effigie d'Egon, ceint d'une écharpe ultra, puis scandé son prénom. « Un symbole du football populaire s'en est allé, reposez en paix M.Gindorf ». Au bas du quart de virage nord-ouest, une banderole du club Kop'in affiche un « Merci président ».

Une Meinau remplie au cinquième ne peut prétendre à assurer une ambiance des grands soirs, pardon des grandes après-midis. Cependant la tribune Ouest donne de la voix et parvient à entraîner ponctuellement le reste du stade.

La tribune Nord a devant elle l'alignement ésotérique de l'arrière-garde alsacienne. Après un coup de chaud signé Depay, finalement signalé hors-jeu, Lyon ouvre le score sur une cascade d'erreurs. Focalisée sur le hors-jeu non sifflé, la foule épargne le gardien strasbourgeois dont l'intervention était loin d'être souveraine. Mais le suspense était éventé, la vidéo n'allait pas remettre en cause le but de Kadewere.

Malgré sa bonne volonté, le Racing bafouille son football et encaisse un deuxième but. En Nord, tout le monde en prend pour son grade : Bellegarde, Mitrovic, Carole, Ajorque...et l'on entend de sporadiques « Laurey démission » après un ballon perdu ou une boulette.

Vers la 30ème, « Un seul amour et pour toujours... » impulse un léger mieux tandis qu'un redéploiement tactique se prépare sur le banc.
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Une dizaine d'ultras installe Egon Gindorf en tribune Est, mais rien n'y fait, Strasbourg est à la ramasse. 3-0. Quelques spectateurs filent à la buvette ou aux toilettes, les autres restent et sont prêts à grommeler bien fort à la mi-temps. On est vraiment proche du basculement, de retrouver un Racing – et pas seulement un joueur – sifflé par le public.

Heureusement ce ne sera pas pour tout de suite. La réduction du score de Diallo, entré en jeu peu de temps auparavant, tempère quelque peu les sifflets de la pause.

Ragaillardi, enfin réactif après plusieurs matchs d'errance, le Racing obtient un second but par l'intermédiaire d'Aholou. La Meinau pousse, les incursions strasbourgeoises dans la surface de réparation se multiplient mais sans véritable occasion d'égaliser. Au contraire, Lyon vendange.

Revenu à 2-3 à la 55ème minute, le Racing n'est pas parvenu à faire basculer la rencontre. Il y avait pourtant du temps, mais les insupportables Lyonnais sont parvenus à mettre le couvercle sur le match, entre simagrées, crampes, changements à deux minutes...Un remake de novembre 2019 avec l'assentiment passif de l'arbitre, par ailleurs guère attentif sur certaines scènes.

A 0-3, on pouvait craindre un basculement, pas forcément immérité, du public prêt à se retourner contre son équipe, à applaudir les buts adverses s'enfilant comme des perles.
Un autre basculement, un come-back cette fois semblait à portée de main. C'est bien une défaite, la sixième en sept matchs, qui renvoie le public vers ses chaumières, sans que celui-ci ne sache s'il pourra revenir à la Meinau dans trois semaines.

Putain de saison.

kitl

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