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Dans son chantier de construction d’une défense, le Racing a fait le choix de la jeunesse avec la signature de Lucas Perrin, encore relativement inexpérimenté en L1. Une arrivée qui précède probablement celle d’un défenseur central plus aguerri.
Les premiers matchs de préparation du Racing 2021/2022 ont certes montré quelques bribes des intentions de jeu de Julien Stéphan mais ils ont aussi révélé au grand jour le manque de spécialistes dans la ligne défensive. Le constat est encore plus vrai pour la défense centrale, où seul Alexander Djiku fait figure de potentiel titulaire. Bien que prometteur, Marvin Elimbi devra encore se faire les dents en N3 pour progresser, et les deux milieux défensifs Mahamé Siby et Ibrahima Sissoko ne constituent pas forcément des solutions à moyen terme un cran plus bas. Après la vraie fausse arrivée de Daniel Congré, le club s’est donc remis en quête de deux recrues à ce poste : un défenseur d’expérience amené à être titulaire et un joueur avec un statut de numéro trois mais capable de dépanner efficacement. Habitué à travailler dans la discrétion, la cellule de recrutement a sorti le nom de Lucas Perrin de son chapeau, et l’ancien Marseillais s’est engagé à peine quelques jours après les premiers échos publiés dans la presse, alors qu’on l’annonçait plutôt du côté de Clermont.
Âgé de 22 ans, Lucas Perrin est l’enfant d’un seul club, celui de sa ville natale, l’Olympique de Marseille, qu’il a rejoint dès l’âge de six ans, à l’école de foot, à l’instar de son coéquipier Boubacar Kamara, d’un an son cadet. Régulièrement capitaine dans les équipes de jeunes, le minot gravit les échelons sans faire de bruit, au sein d’un club où la formation n’a jamais vraiment été une priorité, sauf dans les annonces des nouveaux dirigeants à leur arrivée. Lors de la saison 2016/2017, titulaire indiscutable avec l’équipe U19, il participe à l’excellent parcours en coupe Gambardella, qui conduira l’OM jusqu’en finale, après avoir écarté notamment Le Havre, Nantes et Lens. Au Stade de France, face à Montpellier, la génération des Christopher Rocchia, Boubacar Kamara et Florian Chabrolle échoue aux tirs au but. Mais Lucas Perrin en a également profité pour faire ses premières apparitions avec la réserve olympienne, en National 2. Dès la saison suivante, en 2017/2018, il s’impose comme un cadre de cette équipe, entraînée par David Le Frapper, et décroche son premier contrat professionnel, avant de participer à la préparation de l’équipe première avec Rudi Garcia. Mais ce dernier ne lui accordera jamais sa confiance, préférant compter sur le quatuor Caleta-Car, Kamara, Rami et Rolando.
A l’arrivée d’André Villas-Boas, Lucas Perrin fait toujours partie du groupe lors de la préparation estivale, inscrivant même un but lors du premier match amical face aux U23 de Stoke City, mais il n’est pas convoqué dans le groupe lors des premières rencontres de L1. Il faut attendre un concours de circonstance lors la 7ème journée. Privé de Boubacar Kamara (suspendu) et Alvaro Gonzalez (blessé), le technicien portugais ne disposait pas d’une multitude d’option pour composer son onze de départ à Dijon, et a donc dû faire appel à Perrin, qui effectue donc là ses grands débuts professionnels. Malgré un match compliqué de son équipe en Bourgogne, le minot a répondu présent, en étant le joueur touchant le plus de ballons (91) et réussissant le plus d’interceptions (4) et de dégagements (6). Une première dont s’est félicité son entraîneur : « Lucas a été très bien, il a fait un très bon match. Ça nous donne de la tranquillité pour la venue du Stade Rennais car on va encore jouer avec lui dimanche ». Et effectivement, le défenseur central est à nouveau titulaire lors des deux matchs suivants, puis un mois après face à Toulouse. Désormais régulièrement présent sur le banc, il semble commencer à faire son trou, à la grande satisfaction de Robert Nazaretian, dirigeant du centre de formation et ancien défenseur de l’OM, qui lui voit un bel avenir, avec ses caractéristiques propres : « avec Boubacar Kamara, c’est l’autre enfant du club. Mais il n’a pas les mêmes caractéristiques. Lucas est plus physique, dans un registre de défenseur un peu à l’ancienne comme on les aime, nous les anciens (rires) ! J’en parlais dernièrement avec les entraîneurs du centre de formation qui me disaient que Lucas avait une belle carte à jouer pour s’imposer dans son style : agressif, bon sur l’homme et dans les duels, très bon dans le jeu aérien, il l’a montré à Montpellier. Je sais que Di Meco l’aime beaucoup aussi justement parce qu’il a un vrai potentiel défensif, l’état d’esprit de celui qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Parce que sous ses airs de ne pas y toucher, sur le terrain, c’est un vrai diable ! »
L’arrêt du championnat et la très forte concurrence ne lui ont toutefois pas permis de dépasser le chiffre des quatre apparitions en première division (plus une très courte entrée en jeu en coupe de France), mais Lucas Perrin est désormais bien installé dans l’effectif, un statut confirmé par sa prolongation de contrat en juin. Privé de temps de jeu en début de saison 2020/2021, il est l’un des grands bénéficiaires du départ fracassant de Villas-Boas et de l’intérim de Nasser Larguet. Le formateur lui accorde un peu plus de confiance, bien que Perrin n’apparaisse que comme un troisième choix à son poste. L’arrivée de Jorge Sampaoli confirmera ce statut, bien que l’entraîneur argentin déclare apprécier les qualités de son jeune défenseur. Lucas Perrin bénéficie surtout des absences des uns et des autres pour apparaitre sur le terrain, disputant sept matchs de L1, avec un but face à Montpellier en prime. Un bilan plutôt correct, qui marque une progression selon David Le Frapper, son ancien entraîneur avec la réserve : « Lorsqu’il était en N2, il était déjà prêt pour le niveau pro, mais il manquait de régularité, de constance dans ses performances. Je le retrouve beaucoup plus mature cette saison, à l’image de son but face à Montpellier où j’avoue qu’il m’a donné des frissons ! Il a progressé énormément parce qu’il est à l’écoute, réceptif à tout ce qui peut lui permettre de continuer à grandir. Aujourd’hui, il est excellent dans le jeu aérien et dans les duels parce qu’il est suffisamment agressif pour s’imposer. Comme il est techniquement très équilibré et sobre, son mental peut faire la différence. Son caractère, c’est sa force. Il a les pieds sur terre, il est très structuré et extrêmement lucide sur ses qualités. Il n’en serait pas là sans ça, sans un entourage sain qui lui a permis de profiter pleinement de la chance de pouvoir s’entraîner avec de grands joueurs et de grands entraîneurs. Jouer à l’OM, ce n’est pas rien et ça doit lui permettre de continuer à progresser pour franchir un nouveau palier. »
Un nouveau palier qui semble toutefois difficile à franchir dans un Olympique de Marseille en plein bouleversements, où Pablo Longoria s’active pour redessiner en profondeur son effectif et notamment son secteur défensif. Pour Lucas Perrin, les possibilités d’un temps de jeu plus important s’amenuisent dans ce contexte, et à bientôt 23 ans, il est temps d’enchaîner les matchs plus régulièrement. Suivi avec intérêt par Clermont, qui s’était déjà mis d’accord avec le joueur mais qui a été échaudé par les discussions avec l’OM, le défenseur central a finalement pris la route de la Meinau pour un prêt avec une option d’achat qui sera très probablement levée l’été prochain. Avec le Racing, Perrin partira sans doute avec le statut de troisième défenseur central, mais au gré des variations de schémas de jeu (Julien Stéphan n’étant pas fermé à une défense à trois), des blessures et des absences (Alexander Djiku allant probablement être concerné par la CAN en janvier prochain), il sera amené à disputer un nombre plus important de rencontres, avec l’objectif de bousculer la hiérarchie.
Citations issues de La Provence
Âgé de 22 ans, Lucas Perrin est l’enfant d’un seul club, celui de sa ville natale, l’Olympique de Marseille, qu’il a rejoint dès l’âge de six ans, à l’école de foot, à l’instar de son coéquipier Boubacar Kamara, d’un an son cadet. Régulièrement capitaine dans les équipes de jeunes, le minot gravit les échelons sans faire de bruit, au sein d’un club où la formation n’a jamais vraiment été une priorité, sauf dans les annonces des nouveaux dirigeants à leur arrivée. Lors de la saison 2016/2017, titulaire indiscutable avec l’équipe U19, il participe à l’excellent parcours en coupe Gambardella, qui conduira l’OM jusqu’en finale, après avoir écarté notamment Le Havre, Nantes et Lens. Au Stade de France, face à Montpellier, la génération des Christopher Rocchia, Boubacar Kamara et Florian Chabrolle échoue aux tirs au but. Mais Lucas Perrin en a également profité pour faire ses premières apparitions avec la réserve olympienne, en National 2. Dès la saison suivante, en 2017/2018, il s’impose comme un cadre de cette équipe, entraînée par David Le Frapper, et décroche son premier contrat professionnel, avant de participer à la préparation de l’équipe première avec Rudi Garcia. Mais ce dernier ne lui accordera jamais sa confiance, préférant compter sur le quatuor Caleta-Car, Kamara, Rami et Rolando.
A l’arrivée d’André Villas-Boas, Lucas Perrin fait toujours partie du groupe lors de la préparation estivale, inscrivant même un but lors du premier match amical face aux U23 de Stoke City, mais il n’est pas convoqué dans le groupe lors des premières rencontres de L1. Il faut attendre un concours de circonstance lors la 7ème journée. Privé de Boubacar Kamara (suspendu) et Alvaro Gonzalez (blessé), le technicien portugais ne disposait pas d’une multitude d’option pour composer son onze de départ à Dijon, et a donc dû faire appel à Perrin, qui effectue donc là ses grands débuts professionnels. Malgré un match compliqué de son équipe en Bourgogne, le minot a répondu présent, en étant le joueur touchant le plus de ballons (91) et réussissant le plus d’interceptions (4) et de dégagements (6). Une première dont s’est félicité son entraîneur : « Lucas a été très bien, il a fait un très bon match. Ça nous donne de la tranquillité pour la venue du Stade Rennais car on va encore jouer avec lui dimanche ». Et effectivement, le défenseur central est à nouveau titulaire lors des deux matchs suivants, puis un mois après face à Toulouse. Désormais régulièrement présent sur le banc, il semble commencer à faire son trou, à la grande satisfaction de Robert Nazaretian, dirigeant du centre de formation et ancien défenseur de l’OM, qui lui voit un bel avenir, avec ses caractéristiques propres : « avec Boubacar Kamara, c’est l’autre enfant du club. Mais il n’a pas les mêmes caractéristiques. Lucas est plus physique, dans un registre de défenseur un peu à l’ancienne comme on les aime, nous les anciens (rires) ! J’en parlais dernièrement avec les entraîneurs du centre de formation qui me disaient que Lucas avait une belle carte à jouer pour s’imposer dans son style : agressif, bon sur l’homme et dans les duels, très bon dans le jeu aérien, il l’a montré à Montpellier. Je sais que Di Meco l’aime beaucoup aussi justement parce qu’il a un vrai potentiel défensif, l’état d’esprit de celui qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Parce que sous ses airs de ne pas y toucher, sur le terrain, c’est un vrai diable ! »
L’arrêt du championnat et la très forte concurrence ne lui ont toutefois pas permis de dépasser le chiffre des quatre apparitions en première division (plus une très courte entrée en jeu en coupe de France), mais Lucas Perrin est désormais bien installé dans l’effectif, un statut confirmé par sa prolongation de contrat en juin. Privé de temps de jeu en début de saison 2020/2021, il est l’un des grands bénéficiaires du départ fracassant de Villas-Boas et de l’intérim de Nasser Larguet. Le formateur lui accorde un peu plus de confiance, bien que Perrin n’apparaisse que comme un troisième choix à son poste. L’arrivée de Jorge Sampaoli confirmera ce statut, bien que l’entraîneur argentin déclare apprécier les qualités de son jeune défenseur. Lucas Perrin bénéficie surtout des absences des uns et des autres pour apparaitre sur le terrain, disputant sept matchs de L1, avec un but face à Montpellier en prime. Un bilan plutôt correct, qui marque une progression selon David Le Frapper, son ancien entraîneur avec la réserve : « Lorsqu’il était en N2, il était déjà prêt pour le niveau pro, mais il manquait de régularité, de constance dans ses performances. Je le retrouve beaucoup plus mature cette saison, à l’image de son but face à Montpellier où j’avoue qu’il m’a donné des frissons ! Il a progressé énormément parce qu’il est à l’écoute, réceptif à tout ce qui peut lui permettre de continuer à grandir. Aujourd’hui, il est excellent dans le jeu aérien et dans les duels parce qu’il est suffisamment agressif pour s’imposer. Comme il est techniquement très équilibré et sobre, son mental peut faire la différence. Son caractère, c’est sa force. Il a les pieds sur terre, il est très structuré et extrêmement lucide sur ses qualités. Il n’en serait pas là sans ça, sans un entourage sain qui lui a permis de profiter pleinement de la chance de pouvoir s’entraîner avec de grands joueurs et de grands entraîneurs. Jouer à l’OM, ce n’est pas rien et ça doit lui permettre de continuer à progresser pour franchir un nouveau palier. »
Un nouveau palier qui semble toutefois difficile à franchir dans un Olympique de Marseille en plein bouleversements, où Pablo Longoria s’active pour redessiner en profondeur son effectif et notamment son secteur défensif. Pour Lucas Perrin, les possibilités d’un temps de jeu plus important s’amenuisent dans ce contexte, et à bientôt 23 ans, il est temps d’enchaîner les matchs plus régulièrement. Suivi avec intérêt par Clermont, qui s’était déjà mis d’accord avec le joueur mais qui a été échaudé par les discussions avec l’OM, le défenseur central a finalement pris la route de la Meinau pour un prêt avec une option d’achat qui sera très probablement levée l’été prochain. Avec le Racing, Perrin partira sans doute avec le statut de troisième défenseur central, mais au gré des variations de schémas de jeu (Julien Stéphan n’étant pas fermé à une défense à trois), des blessures et des absences (Alexander Djiku allant probablement être concerné par la CAN en janvier prochain), il sera amené à disputer un nombre plus important de rencontres, avec l’objectif de bousculer la hiérarchie.
Citations issues de La Provence
