Deux de chute

Composition

Julien Stéphan choisit de modifier le schéma de jeu après la défaite contre Angers et passe à une défense à cinq. Il titularise Kévin Gameiro en pointe en espérant une réalisation de l'attaquant face à son ancien club, comme de coutume en Ligue 1. Le capitaine Dimitri Liénard recule d'un cran et occupe le flan gauche de la défense.

Première mi-temps

Paris démarre tambour battant et met le pied sur le ballon. Il ne faut pas plus de trois minutes pour voir une action : côté droit, Diallo centre à pratiquement 30m des buts et trouve la tête d'Icardi qui prend le dessus sur Ibrahima Sissoko et lobe Matz Sels (1-0, 3e) malgré une suspicion de hors-jeu.
Paris ne s'arrête pas là et Mbappé, face à trois strasbourgeois, parvient à centrer pour la frappe puissante d'Hakimi heureusement contrée par Alexander Djiku (12e). La réponse strasbourgeoise viendra par Jeanricner Bellegarde, mais elle est trop timorée. Son centre est dévié sur Navas (13e), avant que sa reprise de volée sur un corner obtenu suite à une frappe déviée de Ludovic Ajorque ne finisse au-dessus au quart d'heure de jeu.
Les bleus et blancs ne se découragent pas et Dimitri Liénard obtient un corner sur son centre dévié par Kimpembe. Il sera repoussé, et le deuxième s'achève sur une reprise de Sanjin Prcic à côté (18e).
Tel la devise parisienne « Fluctuat nec mergitur » (traduction : « elle est battue par les flots, mais ne sombre pas »), le PSG fait le dos rond et se rebiffe. Draxler réalise une percée de 40m , résiste au retour de Jeanricner Bellegarde et voit son centre repoussé par Alexander Djiku (22e), puis Hakimi élimine le capitaine alsacien sur son aile avant que Lucas Perrin n'écarte le danger (23e).
Le club de la capitale ne tarde pas à doubler la mise : un une-deux entre Mbappé et Wijnaldum échoue en corner. Strasbourg repousse le danger, mais Draxler récupère par un tacle rageur et Mbappé peut frapper le ballon dans la surface de réparation. Le cuir est dévié par la tête de Ludovic Ajorque dans ses buts. Le réunionnais marque contre son camp et donne le break au PSG (2-0, 25e).
Les locaux ne s'arrêtent pas en si bon chemin et sur la remise en jeu alsacienne, Herrera chipe le ballon dans le rond central, lance Mbappé qui centre sur Draxler pour une volée du gauche et le but du K.O (3-0, 26e).
Le jeu se tasse, Paris gère jusqu'à ce que l'on assiste à une action jumelle à celle qui a conduit à l'ouverture du score : un centre le long de la ligne de Diallo pour la tête d'Icardi, mais l'argentin place le cuir au-dessus (39e), avant que Kévin Gameiro ne l'imite d'une frappe du gauche dans la foulée.
Un malheur n'arrive jamais seul, et le Racing perd sa sentinelle Jean-Eudes Aholou, touché à la cuisse. Adrien Thomasson prend sa place (42e). Les alsaciens tentent de réduire le score avant la pause sur ce centre de Ludovic Ajorque pour l'enchaînement contrôle-frappe en pivot de Kévin Gameiro qui trouvé des jambes parisiennes pour le contrer, avant que Karol Fila ne lance Adrien Thomasson à droite, dont le centre ne sera pas repris (44e).

Mi-temps

Pris à la gorge, le Racing a plié d'entrée de jeu et s'est rapidement noyé face aux vagues parisiennes. Malgré un sursaut en fin de période, le PSG mène largement.

Deuxième mi-temps

Mbappé est tout près de saler l'addition dès la reprise quand, lancé, il trouve Sels pour dévier sa frappe et empêcher un doublé (48e). La stupeur est dans les rangs strasbourgeois quand, sur cette incursion côté droit de Karol Fila qui centre pour Kévin Gameiro, l'attaquant remet pour... personne, Sanjin Prcic n'ayant pas suivi la combinaison (53e).
Mais ce n'est que partie remise pour l'ancien attaquant du PSG qui, sur une tête décroisée à la réception d'un centre d'Adrien Thomasson, trompe Navas, débloque son compteur, marque contre son ancien club et remet le Racing dans la partie (3-1, 54e).
L'équipe se rebiffe et sur un une-deux entre les deux mêmes protagonistes, Paris doit repousser deux centres successifs, puis contrer une frappe de Ludovic Ajorque sur un centre du Savoyard lancé dans l'intervalle, avant que le grand réunionnais ne soit signalé hors-jeu (57e).
Le PSG reste une équipe à la force de frappe importante, et le montre sur ce une-deux Draxler-Mbappé qui s'achève sur une frappe à bout portant du champion du monde 2018, sauvée par Matz Sels (62e). Karol Fila cède sa place à Anthony Caci après cette action.
Le gardien belge maintient l'espoir pour ses coéquipiers une seconde fois dans cette mi-temps, et ces derniers sauront convertir ce sauvetage via ce centre de Dimitri Liénard le long de la ligne de touche à destination de la tête de Ludovic Ajorque. A l'entrée de la surface de réparation, le meilleur buteur du club la saison dernière décroise sa tête et envoie le cuir au fond des filets (3-2, 64e).
Strasbourg possède plus le ballon et l'entraîneur va jouer son va-tout en effectuant ses trois derniers changements : Mahamé Siby, Majeed Waris et Habib Diallo partent en mission « égalisation » et relèvent Sanjin Prcic, Kévin Gameiro et Ludovic Ajorque, qu'on entend les encourager aux micros de la chaîne cryptée en bord de terrain (76e).
Paris ne se défait pas et oblige la défense à repousser un corner puis un coup franc (78e), avant de pousser les bleus et blancs à la faute et obtenir l'expulsion d'Alexander Djiku suite à son second carton jaune pour une poussée dans le dos d'Icardi (81e). Le PSG ne se fait pas prier pour saisir l'occasion sur cette supériorité numérique et enfonce le clou : Mbappé éliminé Anthony Caci d'un coup de rein à l'intérieur de la surface de réparation et centre pour Sarabia qui s'est infiltré entre deux défenseurs et plie le match à 6m (4-2, 85e).
On croit au retour strasbourgeois quand, sur cette passe en retrait mal ajustée pour Navas, Majeed Waris, en renard des surfaces, intercepte le ballon, va défier le portier parisien, mais tire dans le petit filet (87e). Les deux dernières occasions sont parisiennes : un centre de Sarabia après un double contact que dévie Matz Sels (90e) et un coup franc de Mbappé qui échoue de peu à côté après avoir survolé le mur (90e+4)

Bilan

Le Racing a payé sa première mi-temps catastrophique. Malgré un sursaut en deuxième période et des séquences intéressantes, il repart du Parc bredouille et se voit dans l'obligation de prendre tous les points possibles avant la fin de ce mois.