Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le soulier arverne

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5.0 / 5 (5 notes)
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Avant-match
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Par kitl
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© UB90

Cinq ans après son dernier déplacement à Clermont-Ferrand, le Racing peut légitimement aborder son ultime rendez-vous de 2021 avec espoir.

Promu pour la première fois de son histoire au printemps, le Clermont Foot 63 a fort à faire avec la concurrence de l'AS Monferrand, longtemps poissard éternel de l'Ovalie, intimement associé à la grande entreprise locale de pneumatiques.
Rejeté en périphérie, le stade Gabriel-Montpied est encore en construction, à l'image d'un club cornaqué par un vétéran du football français et néanmoins novice parmi l'élite.

Gabriel-Montpied, bon œil

Club neuf puisqu'issu d'une fusion entre de multiples associations dans les années 1980, le Clermont Foot évolue depuis plus de vingt ans dans un stade inachevé. Auparavant mise en évidence par la caméra TV, la tribune d'honneur monumentale évoquant un coquillage était assortie de préfabriqués certes plus solides qu'à Furiani mais peu digne d'un club professionnel. Désormais une tribune supplémentaire la complète, en attendant d'achever un jour définitivement ce stade hétéroclite.

Qui était Gabriel Montpied ? Syndicaliste avant-guerre, il devient l'un des responsables locaux de la Résistance puis occupe le fauteuil de maire de Clermont à la Libération. En 1959 il triomphe aisément d'un jeune secrétaire d'Etat appelé à un bel avenir, Valéry Giscard d'Estaing, lequel se rabattra rapidement sur le faubourg aisé de Chamalières.

Montpied demeure en poste jusqu'en 1973, année où le futur ministre de Pierre Mauroy Roger Quillot lui succède. Mauroy, Montpied, on peut ajouter André Delelis, autant d'édiles ayant donné leur nom au stade de leur ancien fief. Au moins Jacques Chaban-Delmas était-il un rugbyman émérite...

Bien que retiré des affaires depuis belle lurette, Gabriel Montpied a donné son nom au stade bâti au nord de la cité du pneu à partir de 1995.

Pascal Gastien, gare aux gaffes du gars gonflé


Bizuth de 57 ans, Pascal Gastien a roulé sa bosse dans la diagonale du vide du football français. Sur les bancs niortais puis castelroussin, c'est principalement en deuxième division qu'il exerce, le temps de frôler la montée, déjà, en 2014 avec les Chamois. Il a succédé en 2017 à Corinne Diacre, appelée à d'autres fonctions.

Souvent placé, le Clermont Foot décroche finalement la timbale à la loyale, dans la roue de Troyes, en pratiquant tout comme l'ESTAC de Batlles un jeu léché, à l'échelle de la Ligue 2 s'entend.

Comme de juste, Pascal Gastien a été joueur. Son modeste pedigree niortais ne lui a pas empêché d'être recruté par l'OM de Tapie en 1988, pour connaître le temps fort du doublé 1989, premiers trophées décrochés par Nanard. Gastien participe à 18 matchs de D1 et dispute la finale de Coupe de France face à Monaco, l'une des plus animées de l'histoire récente. Victime de la course à l'armement, il rebondit à Nice et connaîtra au Ray l'ivresse d'une soirée inoubliable, que l'on soit sorti victorieux ou terrassé : le 6-0 infligé au Racing par le Gym.

Autre parallèle à dresser entre le parcours de joueur de Gastien et celui du club auvergnat : il a disputé en 1987/88 l'unique saison en D1 des Chamois niortais, séduisant promu qui perdit Abedi Pelé en route. Deuxièmes fin septembre, les joueurs des Deux-Sèvres fléchissent logiquement avant de faire les frais d'une résurrection miraculeuse du... PSG, barragiste durant toute la phase retour. Pascal Gastien, Didier Tholot, Bruno Steck et Pascal Mariini flancheront en barrages contre le SM Caen, autre club néophyte.
Il y a dans le parcours des hôtes de René-Gaillard (autre député-maire socialiste transformé en stade) en 1988 matière à inspiration pour le Clermont Foot actuel.

Une équipe décimée


Gastien s'est appuyé pour monter puis effectuer des débuts remarqués en Ligue 1 sur un bon 4-2-3-1 des familles. Les évolutions ont été toutefois nombreuses quant à la composition du onze, guère renforcé durant l'été. En guise d'éléments rompus à l'élite, Pierre-Yves Hamel et Saïf-Eddine Khaoui font franchement cheap.

Heureusement le buteur maison Mohamed Bayo s'est révélé tout à fait valable, ce qui n'a pas vraiment été le cas du gardien Arthur Desmas, déjà supplanté par sa doublure après plusieurs cagades.
La défense est articulée habituellement autour de l'ancien Burgien Florent Ogier tandis que le fils du coach, Johan Gastien, vieux routier de D2, effectue enfin sa première saison dans la peau d'un titulaire dans l'élite. Pour le reste, les Dossou, Allevinah, Iglesias, Zedadka, totalement novices à ce niveau ont encore du pain sur la planche.

Assez étroit, l'effectif clermontois est véritablement décimé à la veille du dernier match de l'année. C'est particulièrement la défense centrale qui crie famine avec les absences d'Ogier, du pilier Hountondji et des remplaçants Billong et Albert. Le jeune Magnin, de retour d'une rupture des ligaments croisés, dépanne à une poste qui n'est pas le sien, associé à Seidu, qui avait démarré à Angers comme ailier droit.

Avec ces éléments, on voit poindre le souvenir niortais, à moins que Clermont ne trouve club encore moins fringant que lui pour descendre. Quoi qu'il en soit, un destin à la Amiens ou Dijon leur tend les bras : un petit tour et puis s'en va. C'est le lot des préfectures de régions disparues.

Gare à l'excès de confiance, Clermont a remis le nez à la fenêtre en l'emportant à Raymond-Kopa (enfin un footballeur qui a donné son nom à un stade, même si Reims s'est fait devancer). Une qualification solide a suivi face à des amateurs nîmois, avec un onze de réservistes, faute d'éléments valides.

De retour au pied des volcans de la pub Volvic, Ludovic Ajorque entend ne pas célébrer ses buts, par « respect » pour son ancien public. La bonne nouvelle, c'est qu'il entend en marquer.


Le groupe strasbourgeois : Sels, Kawashima, Guilbert, Fila, Perrin, Caci, Nyamsi, Djiku, Aholou, Thomasson, Liénard, Prcic, Bellegarde, Sissoko, Waris, Gameiro, Mothiba, Sahi, Diallo, Ajorque.

Le groupe clermontois : Desmas, Djoco, Boyer, N'Simba, Mendy, Zedadka, Mohamed, Kamdem, Seidu, Khaoui, Magnin, Iglesias, Abdul Samed, Gastien, Tell, Allevinah, Rashani, Dossou, Hamel, Bayo.

kitl

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Stammtisch
  • takl dans un but purement médical et psychologique, bien entendu, nous sommes tous des gentlemen
  • takl Est-ce qu'on se fait virer du Stub si on recommande à des contributeurs d'essayer activement la stimulation anale?
  • takl ça atteint des sommets ce soir
  • takl c'est horrible. C'est qui ce Goldman?
  • michaela Bravo goldman et ton humour macabre, encore un qui profite du malheur des autres pour faire la fête
  • mouloungoal Chelsea qui se fait fesser par Arsenal (5-0)
  • takl La Justice est chafouine :)
  • takl Le mec il s'auto accuse de sa propre tentative de meurtre et on lui cherche des poux :D
  • ross3 biiiim
  • chrisneudorf Kendji comme Palmade a fait parler la poudre!
  • goldman Vend billet concert Kendji 50 balles mdr
  • islay Geiss ©
  • gibi68 J'espère que ça se passera mieux pour Gameiro s'il part ...
  • gibi68 Il aurait pu partir avec les honneurs, mais là ça se finit en eau de boudin
  • guigues hopla
  • il-vecchio Mais on ne sait que pendant, que c'est la saison de trop.
  • il-vecchio Le problème récurrent de la saison de trop qu'on déclare ne pas vouloir faire.
  • chrisneudorf Il s'est ridiculisé en Corse et là à Sochaux
  • chrisneudorf Il aurait mieux valu pour lui d'arreter après saison dernière
  • knack90 @lafoudre Liénard est hors de forme depuis son arrivée à Sochaux. Il nous fait une Chilavert, sauf qu'il joue pas gardien.

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