Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Nice - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par guigues
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Week-end du 15 août, chassé-croisé, bouchons aux péages, stade au péage … récit du premier déplacement strasbourgeois de la saison à Nice.

Mourir à Rimini

Lorsque l’on est alsacien et que c’est le 15 août, alors il est tout à fait normal de monter les galeries de toit et de descendre sur le littoral adriatique. On emmène son vinaigre doux avec du miel et une infusion de plantes, ainsi que ses sandales allemandes. Aucune marque ne sera donnée. Faut-il y voir une faute de goût ou un hommage à un cycliste italien partageant la même coupe de cheveux que Ludovic Ajorque et Patrick Proisy, au lecteur de décider. Pour les besoins de cet article, notre envoyé spécial se rend donc à Rimini à la rechercher des Alsaciens en goguette, qu’il ne trouvera jamais. Car tous les Alsaciens sont en vacances à Nice, où le Racing joue en ce dimanche.

En cette veille d'Assomption, un étrange cortège s’ébroue du péage de la Turbie vers Nice. Une Alpine A110 sérigraphiée gendarmerie ouvre le bal suivit d’un bus et de divers véhicules. Elle développe 252 chevaux pour une vitesse maximale de 250 km/h. Vous l’aurez compris les supporteurs du Racing viennent d’être pris en charge par l’escorte pour se rendre à l'Allianz Riviera.

Nous sortons donc au péage qui jouxte le stade de Nice, à moins que ce ne soit l’inverse, pour faire immédiatement demi-tour et reprendre le péage. Au dernier moment sur notre droite, une grille mène au stade, il faut attendre un quart d’heure que l’ouvreur de grille obtienne le feu vert et nous fasse ensuite directement pénétrer dans les entrailles du stade. Les nouvelles arenas ont ça de pratique que l’on y accède et l’on en part facilement lorsque l’on est supporteur visiteur officiel. Pour les quidams obligés d’errer dans des zones commerciales excentrées des villes, c’est une autre histoire.

Punks au Liechtenstein

Une fois le billet visiteur, 10 euros, scanné il est temps de gravir quelques étages pour accéder au parcage. Ce dernier ne mérite pas tellement son nom barbare car à Nice, il est agréable. Situé en quart de virage, le fan adverse dispose d’une bonne visibilité, de toilettes et d’une buvette. Pour ne pas froisser Marc Keller, les dirigeants niçois ont même poussé le souci du détail jusqu’à reproduire l’attente identique à celle de la Meinau. Soit une demie heure pour un ersatz de soda à base de pommes pressés qui par la suite sera fait à base d’oranges. Cette attente fait que le coup d’envoi programmé à 17h05 me laisse tout juste 5 minutes pour trouver ma place parmi les 400 Alsaciens ayant fait le déplacement.

On passe donc sur le vol de l’aiglon niçois ou la rubrique nécro sur les écrans géants. Je participe in extrémis à l’hymne Nissa Bella, bien repris par tout un stade qui agite les drapeaux distribués par le club. Ce sera la dernière fois du match que le public se signalera, mis à part le but et une minute de folie quand Nice est tout prêt de marquer le second but en seconde mi-temps. L’Arena est à moitié remplie, elle pue le foot moderne déconnecté des supporteurs. Les Niçois l’ont bien compris et malgré des résultats sans commune mesure avec l’étroitesse du palmarès du club, ils boudent ce stade hors ville.

Coté alsacien, plusieurs grands drapeaux sont agités et les premiers rangs enlèvent leurs t-shirts pour arborer fièrement le bronzage estival ! Les UB90 sont à la baguette et les chants sont bien repris avec notamment le petit nouveau :

A la meinau
A l’extérieur
Je porterai haut mes couleurs
Encore ce soir
Je serai là
Et ce qu’importe
Le résultat

Allez allez, allez allez, allez allez, allez allez x2


Gerzino Nyamsi fauche son adversaire filant au but juste devant nos yeux et malgré les bruyants encouragement envers Matz Sels, les locaux ouvrent le score. Le but calme un peu nos ardeurs mais nos chants sont par moment audibles par nos adversaires, à en croire les bordées de sifflets qui les accompagnent. De notre coté c’est l’arbitrage qui exaspère une partie des expatriés du soir. Lorsqu’arrive la coupure on est partagé entre les regrets et l’espoir qu’entretien le plus petit des avantages niçois.

Persistance rétinienne

Au retour des vestiaires le Racing affiche de meilleures intentions récompensées par un superbe but de Kevin Gameiro, encore une fois juste devant nos yeux. La tribune explose, se congratule, vérifie tout de même si l’arbitre de touche n’a pas quelque chose à y redire et elle se remet à chanter. C’est le chant pour notre ville, pour nos couleurs qui résonne maintenant dans les travées. La seconde mi-temps est de meilleure facture que la première et même le public niçois se réveille dans les arrêts de jeu avec un sympathique « qui ne saute pas n’est pas niçois ».

Le score en reste là et le Racing empoche son premier point. Petite déception car Nice nous réussissait depuis notre retour dans l’élite mais un bon résultat à l’extérieur en début de saison. Les joueurs viennent saluer, Julien Stéphan également, nous les remercions et entonnons quelques chants dans le stade qui se vide. Puis rapidement nous sommes renvoyés sur l’autoroute afin de regagner la capitale européenne.

guigues

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