- Note
- 5.0 / 5 (3 notes)
- Date
- Catégorie
- Côté tribunes
- Lectures
- Lu 1.037 fois
- Auteur(s)
- Par guigues
- Commentaires
- 4 comm.
« La vie est un carnaval » cette maxime pourrait être l’épitaphe des supporteurs du Racing ou même de ce dernier. Dimanche après-midi, ils étaient 250 à Clermont.
A tous mes amis.
Clermont-Ferrand fait partie de ces villes qui hésitent entre le football et le rugby. Un débat intérieur que ne se poserait jamais un Strasbourgeois mais que voulez-vous, personne n’est parfait. A trop hésiter, le stade Gabriel-Montpied, du nom de l’ancien maire de la ville, est un patchwork de tribunes mal agencé. En plus d’être hideux, il est surtout ouvert à tous vents et cela tombe bien ce dimanche est une journée à chantonner « vive le vent d’hiver » en s’accrochant à son drapeau bleu et blanc.Cela ne fait pas peur aux 250 migrateurs qui ont réservé leurs sésames via le club pour assister, ils l’espèrent tous, à la seconde victoire de Frédéric Antonetti aux commandes du RCS. Il n’en sera rien malgré un but d’Habib Diallo que la majorité du parcage aura raté. Pour comprendre le déroulement du match, revenons à nos moutons : les UB90 et le KCB sont présents ainsi que la section Paname et le CCS. De nombreux supporteurs exilés en profitent aussi pour voir les bleus et blancs comme ce papa et ses deux filles fans du Racing et venant de Moulins.
Les UB90 ont choisi Clermont pour célébrer carnaval dans la plus grande tradition rhénane. C’est donc un bus entièrement déguisé qui déboule à la fouille et qui prend au dépourvu la sécurité et la police décontenancée. On retient évidemment Jésus de retour et accompagné de son petit personnel : Nonne, cardinal, prêtre ! Les Jamaïcains de Rasta Rocket sont venus avec leur bobsleigh. Enfin les deux policiers déguisés feront moins fureur auprès de leurs confrères que les faux footballeurs crampons aux pieds.
Bómboro, Quiña, Quiña.
Animation carnaval donc pour l’entrée des joueurs, un joyeux bordel, Strasbourg c’est l’Argentine : papelitos, bandes plastiques de toutes les couleurs, drapeaux et la petite troupe déguisée qui met le souk derrière la banderole « Carnaval d’Estrasburgo ». Grosse ambiance puisque effectivement sur l’ouverture du score alsacienne la moitié des ultras est par terre après une chute générale sur un « tous à droite, tous à gauche » géant lancé par le capo : Jésus Himself. Pas grave l’ambiance continue et à en croire la twittosphère, les locaux se régalent plus à suivre le parcage que le terrain où le vent rend difficile la partie de ballon.On repart sur les mêmes bases en seconde mi-temps mais sur le rectangle vert, c’est un tout autre spectacle puisque les gars en bleu accusent encore une fois le coup et n’arrivent pas à suivre le rythme clermontois retrouvé après la pause. Qu’à cela ne tienne, les supporteurs strasbourgeois se lancent dans une folle chenille juste après être monté au grillage pour un spectacle pyrotechnique homologué par la Ligue : une rangée de Carottes sont ainsi allumées en toute sécurité et sans gêner la visibilité sur le terrain. The madspirit se rappelleront ceux qui ont fréquenté le quart de virage Nord-Ouest dans les années 90.