Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'ombre d'un gros doute

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Par filipe
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Dans l'ambiance électrique de Geoffroy-Guichard, Strasbourg méritait sans doute mieux que la défaite face à Saint-Etienne. Mais une décision très sévère de l'arbitre aura rapidement anéanti les espoirs alsaciens. Frustrant.

Les Verts au vert
On le sait, l'histoire est faite de paradoxes : Saint-Etienne, ville minière, inaugurait ce soir sous un impressionnant déluge les panneaux solaires installés sur le toit du Stade Geoffroy-Guichard. 2 600 m2 de panneaux photovoltaïques, la plus grande installation publique du pays, devant ainsi permettre d'économiser près de vingt tonnes de CO2 par an et de fournir une énergie propre.
Mais sur le terrain, subtile transition, c'est d'abord de Kevin Gameiro que la lumière aurait pu venir. Débordant côté droit, le jeune attaquant strasbourgeois parvient en effet à centrer un ballon que Janot dévie dans les pieds de Mouloungui. Le Gabonais – habitué aux débuts de matchs poussifs – manque totalement sa reprise malgré un but grand ouvert et laisse ainsi passer une énorme occasion d'ouvrir le score pour le Racing. On jouait alors depuis dix minutes.

Dominateur au milieu
Malgré une légère domination des Verts, le RCS – comme à son habitude – gère parfaitement les tentatives adverses et tente de construire, notamment à partir d'un milieu de terrain dominateur.
L'orage gronde toujours mais les éclairs ne viennent que du ciel car sur la pelouse les deux formations peinent à s'infiltrer dans les défenses opaques. Si Strasbourg gère, Saint-Etienne semble fébrile. D'ailleurs l'entraîneur stéphanois effectue dès la vingtième minute un changement tactique avec la sortie de Gigliotti pour l'entrée de Gomis.
Tranquille dans le jeu, le Racing n'est mis en difficulté que sur les coups de pieds arrêtés, comme à la demi-heure de jeu où, sur un coup-franc tiré de la gauche, Nivaldo vient dévier le ballon de la tête que Cassard détourne sur sa ligne.
A vrai dire, trois minutes plus tard, il faut un véritable coup d'éclat pour permettre aux joueurs locaux de trouver l'ouverture : le jeune Mustapha Sall s'infiltre dans une défense pour une fois statique avant d'être bousculé à l'entrée de la surface par Grégory Paisley et Guillaume Lacour. L'arbitre siffle logiquement le penalty mais inflige un carton rouge des plus sévères au capitaine alsacien. Dans un match extrêmement correct, avec très peu de fautes et une formation strasbourgeoise visiblement venue pour jouer au football, on aurait pu s'attendre à une sanction moins stricte pour la première faute de l'arrière droit du Racing, qui plus est sans aucune intention violente. Mais Monsieur Piccirillo n'est pas connu pour être le plus brillant des arbitres français.
Ilan quant à lui n'en a que faire des malheurs alsaciens et transforme le penalty en prenant à contre-pied Stéphane Cassard.

Une lutte inégale
Réduits à 10, les Strasbourgeois sont alors condamnés à courir après le ballon et le score. Mais juste avant la mi-temps, c'est le rayonnant Feindouno qui est à deux doigts de doubler la mise pour Saint-Etienne : sa frappe de vingt mètres effleure le poteau gauche du Racing.
Mené 1-0 à la mi-temps, les chances alsaciennes de revenir semblent bien faibles même si la combativité affichée par les Bleus face à de pâles Stéphanois laisse une petite lueur d'espoir.
Malheureusement, à la reprise, les Verts font parfaitement tourner le ballon et fatiguent les Alsaciens. Douala se montre régulièrement dangereux côté droit et les frappes de loin se multiplient. Par contre à l'abord de la surface, la défense alsacienne - au sein de laquelle a pris place Abdessadki côté droit - tient toujours le coup.

Feindouno éclaire le match

Mais Strasbourg recule et Saint-Etienne profite des espaces. En trois minutes le match bascule définitivement. C'est d'abord un des nombreux ballons perdus par Johansen au milieu de terrain qui permet à Feindouno d'allumer la première mèche à la 66ème minute. Encore Feindouno qui dans la minute suivante reprend un centre d'Ilan et tire : sa frappe frôle à nouveau le poteau de Cassard.
Enfin c'est Douala qui met le feu côté droit et adresse un centre devant le but sur lequel Abdessadki se jette : le ballon termine dans les filets du Racing. C'est le premier but concédé sur action de jeu par le Racing cette saison, un but bien malheureux marqué « contre son camp » (69ème minute).
A 2-0, le match est clairement plié et il s'en faut de peu pour que Feindouno – encore lui – illumine à nouveau le match de son talent : à la 71ème minute, sa dernière frappe avant son remplacement termine encore tout près des cages strasbourgeoises.

Cassard souverain
Côté Racing, on garde tout de même l'espoir que les entrées de Mulenga et Renteria permettent de créer l'étincelle pour trouver l'ouverture. Mais les Bleus ne parviennent plus à approcher des buts de Janot.
C'est au contraire encore Douala et Gomis qui sont tout près de marquer à nouveau pour Saint-Etienne. Cassard s'interpose superbement les deux fois.
Le Racing parvient tout de même à se créer une occasion à la dernière minute par l'intermédiaire de Mulenga, qui, pour sa première apparition avec le Racing, oblige Janot à se détendre suite à une frappe dans la surface. Johansen qui avait suivi voit également son tir repoussé par le gardien. Une action anecdotique puisque l'avantage des Verts est entériné dans la foulée par l'obscur homme en noir qui siffle la fin du match.
Monsieur Piccirillo dont on aura encore apprécié le sens aigu de la mesure et de la psychologie en fin de rencontre, lui qui infligea un carton jaune à Renaud Cohade pour un énervement dû à une légitime frustration. Bref... laissons l'arbitre dans sa pénombre.

Encore envie de vibrer
Sans l'expulsion extrêmement sévère de Guillaume Lacour, Strasbourg aurait sans doute pu espérer décrocher le point du match nul. Tout comme à Nice il y a trois semaines, il y a l'ombre d'un doute quant à l'issue d'un match qui aura mal tourné en un court instant.
Une défaite donc, un coup d'arrêt pour le Racing qui reste cependant largement dans les temps de son objectif : le maintien. Avec les joueurs valeureux et combatifs qui composent l'équipe depuis le début de la saison, l'heure est toujours résolument à l'optimisme.
D'ailleurs, à l'occasion du prochain match à domicile ce samedi face à Lorient, le public répondra largement présent au stade de la Meinau. Prêt à s'embraser à nouveau pour cette équipe qui en vaut vraiment la peine.
Aux joueurs de tout faire pour entretenir la flamme...

filipe

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