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- Par christou27
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Depuis la remontée en L1, ils sont 58 à être passés par le Racing, puis partis. BlueCompatibles ou pas, ils ont par définition incarné à un moment "l'ADN du Racing". Que sont-ils devenus ? C'est ce que nous allons voir avec cette seconde partie consacrée aux milieux et attaquants.
Suite et fin de notre rétrospective des joueurs passés par le Racing en L1. Pour rappel, la règle pour faire partie de la liste : avoir joué au moins une minute avec le Racing en L1 depuis sa remontée en 2017 et ne pas être dans l’effectif en mai 2024 (ce qui inclut donc quelques prêtés).
Dans ce second épisode, nous nous concentrerons sur les milieux et les défenseurs.
NDLR : Articles arrêtés entre le 27 et le 30 mai 2024. Certains championnats ayant livré leurs dernières conclusions dans ces eaux-là, certaines statistiques peuvent comporter des erreurs. D'ailleurs, même sans cette excuse, ce travail de longue haleine ne sera pas exempt d'inexactitudes. Toutes mes excuses par avance.
Dimitri Liénard - 172 matchs en L1 avec le Racing
La légende. Après 10 ans et un paquet d'émotion, Dimitri Liénard a quitté l'Alsace la saison dernière sur un dernier maintien durement acquis. Pas encore fatigué du football, il signe à Bastia dans ce qu'on imagine alors être une union logique : un club à l'identité forte, ancré dans sa région, qui saura reconnaître un talent mais aussi un battant. Avec 13 matchs disputés jusqu'à novembre, toujours titulaire, 2 buts et 4 passes, il semble trouver ses marques sur le terrain. Pourtant, dès novembre, il quitte le club « d'un commun accord ». Dans les faits, il semble que l'adaptation de la famille ait été difficile et qu'on lui ait reproché notamment sa prise de leadership dans le vestiaire, sa volonté de jouer dans l'axe alors que son entraîneur a souhaité le remettre à gauche, ou encore une altercation avec la tribune Sud après un match face à Annecy. Fin de l'aventure corse donc. On le retrouve dès janvier une division en dessous du côté du FC Sochaux, le club phare de sa région natale. Mais avec 2 titularisations et 6 entrées en jeu sur 18 matchs possibles, on ne peut pas dire que Dimitri soit au niveau de rendement attendu. A 36 ans et avec un an de contrat restant, il semble approcher du temps additionnel de sa carrière. Mais on sait qu'avec Dim, c'est là que se passent les plus belles choses...
Adrien Thomasson – 142 matchs en L1 avec le Racing
Transféré en janvier 2023 dans l’autre Racing, celui de Lens, Adrien Thomasson quittait alors un Strasbourg moribond pour un Lens en pleine bourre. Avec 20 apparitions, 5 buts et 5 passes, sa première demi-saison est enthousiasmante et semble prouver que ce nouveau mariage était de raison. Thomasson démarre donc la saison 2023-24 dans la peau d’un joueur bien intégré chez le vice-champion et qui va découvrir la Ligue des Champions. Malheureusement pour lui, sa situation va petit à petit se détériorer. Du point de vue statistique déjà, avec un but et 3 passes seulement en 29 apparitions – soit le pire bilan de sa carrière. Plus globalement, le Savoyard a surtout perdu la confiance de son entraîneur, puisqu’il n’a plus démarré le moindre match avec Lens depuis fin février. Même son de cloche sur la scène européenne (C1 comme C3) où Thomasson n’est plus sorti du banc après le mois de novembre. Seule éclaircie dans ce tableau décevant, ce but de l’égalisation face à Arsenal lors de la victoire historique du 3 octobre, qui restera surement comme l’un des matchs de la saison des lensois. Au regard des ambitions collectives de Lens et individuelle de Thomasson, on peut supposer que cela est très insuffisant. La nouvelle saison et la possible arrivée d’un nouvel entraîneur à Lens seront autant d’occasions pour l’un de nos anciens chouchous de s’offrir une revanche.
Jeanricner Bellegarde – 129 matchs en L1 avec le Racing
Membre important de l’effectif strasbourgeois tout au long des 4 saisons passées au club, sa progression y aura été régulière et son influence grandissante. Il n’était donc pas surprenant de le voir convoité puis partant à l’été 2023. C’est finalement Wolverhampton qui remporte la mise en recrutant le franco-haïtien à la toute dernière minute du mercato estival, avec la responsabilité d’y remplacer Matheus Nunes parti à City pour beaucoup plus cher que lui. Avant cela, il aura marqué une dernière fois les esprits avec 2 buts et 2 passes en 3 matchs, ce qui fait de lui le 7ème buteur et 3ème passeur du club cette saison, même 31 matchs plus tard. En Angleterre, « Jean-Jean » s’offre des débuts contrastés : titulaire d’emblée, il est suspendu au bout de 2 matchs pour 3 rencontres pour cause de carton rouge. Pas toujours titulaire sur la suite de saison, il participe malgré tout à tous les matchs jusqu’à ce mois d’avril lors duquel il manque l’intégralité des rencontres. Il joue aussi en Coupes nationales, son équipe étant éliminée aux 2 seules rencontres auxquelles il ne participe pas. Avec une 14ème place finale, la saison de Wolverhampton peut être considérée comme décevante mais les performances individuelles de Bellegarde devraient le préserver d’être qualifié de flop, comme trop de joueurs de L1 en Premier League avant lui.
Sanjin Prcic – 94 matchs en L1 avec le Racing
Le 3 septembre 2023, lors de la 4ème journée de L1, Sanjin Prcic rentre pour les 6 dernières minutes de jeu d’une défaite 2-0 face à Nice. Personne ne le sait à ce moment, mais le bosnien joue là ses dernières secondes avec le maillot du Racing. Il prendra encore 3 fois place sur le banc dans les 2 mois qui suivent avant de purement et simplement disparaître des radars et ce, jusqu’à la résiliation de son contrat en avril dernier. Sans club depuis, il sera intéressant de savoir où et comment rebondira notre ancien maître à jouer de 30 ans.
Jonas Martin - 62 matchs en L1 avec le Racing
Ayant quitté le Racing avec pertes et fracas au début de la saison 2019, Jonas Martin n'a probablement pas eu le destin qu'il souhaitait. Arrivé chez un Stade Rennais ambitieux, il ne parviendra à y jouer que 3 petits matchs de championnat cette saison-là. Les 2 suivantes se passeront mieux, avec respectivement 12 puis 29 matchs disputés. Pas suffisant néanmoins pour que Rennes le retienne à l'été 2022 et Jonas s'exile alors du côté de Lille. Après une nouvelle saison en demi-teinte (12 matchs), il redescend d'un cran en termes de standing (on le croyait du moins) et s'engage à Brest pour retrouver du temps de jeu. Avec 31 matchs, il contribue évidemment à la saison incroyable des brestois, même s'il n'est le plus souvent que remplaçant (9 titularisations seulement). Pour l'anecdote, il n'a joué que 4 matchs dans leur intégralité...dont les 2 face au Racing. Sous contrat jusqu'en 2025, il devrait pouvoir jouer le 3eme match de Ligue des Champions de sa carrière la saison prochaine.
Anthony Gonçalves – 47 matchs en L1 avec le Racing
Trois ans après son arrivée au Racing, Anthony Gonçalves quitte l'Alsace pour la Normandie. A partir de juillet 2019, ce sont les adversaires de Caen qu'il ira impressionner en les fusillant de son regard bleu perçant. De 2019 à 2022, Anthony Gonçalves disputera 67 matchs toutes compétitions confondues. A l'été 2022, c'est un retour aux sources qui l'attend, puisqu'il signe à Laval, toujours en L2, dans le club de ses débuts. Largement titulaire la première saison, son temps de jeu s'est réduit de moitié cette année, se contentant le plus souvent d'entrées en jeu en fin de match. De fait, est-ce suffisant pour lui avoir permis de savourer la belle épopée du Stade Lavallois, longtemps en tête de son championnat ? Ou, son contrat finissant en juin, finira-t-il sur cette frustration d'avoir finalement échoué aux portes des play-offs ? Aux dernières infos, une prolongation d'un an supplémentaire aurait été proposée au joueur de 38 ans.
Benjamin Corgnet – 41 matchs en L1 avec le Racing
Pour Benjamin Corgnet, l’après-Racing immédiat commence par une période de chômage. En effet, il lui aura fallu tout le second semestre 2020 pour retrouver des crampons à chausser. C’est à Bourg-en-Bresse, pas si loin du Saint-Étienne où il a vécu ses plus belles années, qu’il rebondira. En National 1 où le club évolue, Corgnet jouera 10 matchs à partir de janvier. Il enchaînera avec une dernière saison en 2021-22 où il disputera encore 23 matchs, pour 5 buts et 1 passe. A l’été 2022, il annonce sa fin de carrière. Dans une interview donnée à la même période, il annonçait vouloir passer son Dugos par correspondance (Diplôme Universitaire gestionnaire des organisations sportives) qui porte sur la gestion et l’organisation d’un club. C’est ainsi qu’il entame sa reconversion au sein du club dans lequel il a fini son parcours professionnel. En mars 2023, le club de l’Ain en proie à des difficultés sportives annonce un changement d’entraîneur et l’arrivée de Benjamin Corgnet dans le staff technique en qualité d’entraîneur assistant. Actuellement entraîneur des U14 de l’Union Sportive Millery Vourles, il a annoncé il y a une semaine avoir été reçu au Brevet d’Entraîneur de Football 2023-24. En parallèle, il est également consultant Canal + pour la Premier League.
Youssouf Fofana – 30 matchs en L1 avec le Racing
Énième coup dur pour les supporters du Racing, c'est un Youssouf Fofana en pleine explosion qui quitte le club en janvier 2020. C'est l'AS Monaco le club qui a flairé le bon coup, et le milieu défensif y pose ses bagages pour ne plus les quitter depuis. Cela ne veut pourtant pas dire qu'il stagne, bien au contraire. Extrêmement régulier et peu blessé en 4 saisons, Fofana joue plus de 30 matchs chaque année, le plus souvent dans leur intégralité. Cette saison, avec 32 matchs sur 34, 91% de titularisation, 4 buts et 4 passes, il fait vraiment partie des incontournables du dauphin de L1. Sur la scène européenne, Fofana a pu se frotter à l'Europe League mais n'a pas encore connu le tour principal de la Ligue des Champions. Cela devrait être corrigé saison prochaine, sauf si Monaco profite de sa dernière année de contrat pour l'échanger contre un gros chèque.
Et puis il y a l'équipe de France. Sélectionné par Didier Deschamps pour la première fois en septembre 2022, il cumule aujourd'hui déjà 17 sélections avec les A (pour 3 buts). Pas encore dans le 11 de base, il a suffisamment la confiance de son sélectionneur pour participer notamment à 6 matchs de la Coupe du Monde, dont 25 minutes en finale. Pour faire mieux, il faudra désormais remporter un trophée majeur et ça tombe bien puisqu'il fait partie des 25 bleus qui débuteront leur Euro dans 15 jours.
Jérémy Grimm - 29 matchs en L1 avec le Racing
A peine dans la rotation sur ses 2 dernières saisons au Racing, Jérémy Grimm démarre la saison 2020-21 sans club. Il faudra attendre février de cette même saison pour qu'il puisse redémarrer un nouveau défi, chez les voisins du SR Colmar. S'il ne joue aucun match cette année-là, il a disputé 17 rencontres la suivante, contribuant à faire remonter le club en National 2. Trouvant ses marques, il participe à 25 matchs l'année suivante et 12 cette année. Mais avec 78 minutes de jeu cumulées seulement, on ne peut pas parler d'une saison pleine. A 36 ans, il semble que le temps de Grimm lui soit conté/compté.
Morgan Sanson - 18 matchs en L1 avec le Racing
Prêté en janvier 2022 par Aston Villa où il ne s'est pas vraiment imposé en un an et demi (« le temps est assassin »), Morgan Sanson a conquis les cœurs strasbourgeois en apportant technique et combativité à une équipe qui en manquait cruellement. Ce n'est donc pas une surprise de voir les supporters répéter « quelques mots d'amour » pendant l'été 2023 dans l'espoir d'un transfert définitif. Las, c'est finalement l'OGC Nice et ses ambitions européennes qui remportent la mise avec un nouveau prêt. Avec les aiglons, Morgan Sanson dispute 29 matchs (2b., 2p) et s'impose comme il avait pu le faire chez nous. Son bilan individuel a évidemment contribué à la 5ème place niçoise et à la qualification pour l'Europe League. Cela aura suffi à convaincre les dirigeants niçois de racheter la dernière année de contrat de Sanson et de le transférer définitivement cet été, jusqu'en 2027, pour une somme estimée à 4M€. « Chanson pour une drôle de vie ».
Mehdi Chahiri - 24 matchs en L1 avec le Racing
Prêté successivement à Caen (où il manquera 18 matchs à cause d’une fracture de la cheville) puis au Paris FC sous la houlette de Thierry Laurey, il ne reviendra jamais vraiment au Racing. Parti libre et désormais à Pau depuis septembre, Chahiri a joué 21 matchs mais n’atteint que 36 min de jeu en moyenne. Il oscille entre titulaire et remplaçant et n’a qu’une passe décisive cette saison pour seule marque statistique. Il démarrera la saison prochaine avec un sentiment de revanche. La vengeance dans le Pau.
Nordine Kandil - 12 matchs en L1 avec le Racing
Prêté cette saison au club d'Annecy en Ligue 2, il prenait le relais de Sahi Dion dans la relation Alsaco-Savoyarde. Et avec un succès similaire puisqu'il a participé à 36 rencontres, signant au passage 4 buts et 7 passes décisives. Valorisé désormais à 800K€ (plus haute valeur), on suivra cet été son retour à Strasbourg et le potentiel de "pépitude" pour savoir où s'inscrira son futur.
Mahamé Siby - 9 matchs en L1 avec le Racing
Prêté au Paris FC par le Racing en octobre 2021, Siby fut vendu en juin 2022 à Malmö. Sans jamais s'y imposer, il est prêté par les Suédois à Bastia en janvier dernier. Chez le 12e de L2, le milieu défensif participe à 15 matchs mais rarement plus qu'une vingtaine de minutes. Estimé à 750K€, il devrait retrouver la Suède à la fin du mois.
Yuito Suzuki - 3 matchs en L1 avec le Racing
Prêté 6 mois au Racing, Suzuki n'aura pas fait long feu en revenant dans son club d'origine, ces derniers étant relégués en 2e division à son retour. Il est donc transféré pour 600K€ au Danemark à Bröndby. Actuellement titulaire, jouant tantôt milieu offensif tantôt avant-centre, il y est aussi performant avec 4 buts et 6 passes en 10 matchs joués. Pourtant, une défaite dans la dernière journée rétrograde son équipe à la 2e place et lui fait perdre le titre pour 1 point face à Midjtylland.
Vincent Nogueira - 3 matchs en L1 avec le Racing
2 ans après ses débuts avec le Racing, Vincent Nogueira quitte le club et rejoint le FC Annecy à l'été 2018, le club étant alors en National 2. En pente douce vers la fin de carrière, il revient en Alsace un an plus tard et signe à Schiltigheim qui jouait au même niveau. Une petite saison et c'est le moment d'arrêter pour le milieu qui prend ainsi sa retraite de joueur. Vincent Nogueira fait alors son retour au Racing à l'été 2020, en tant qu'entraineur principal de l'équipe féminine. En 3 ans à la tête de cette équipe, il n'aura cessé de la faire progresser, se classant successivement 5e, 3e et enfin 1ere. Un bonheur n'arrivant jamais seul, il a été récompensé comme meilleur entraîneur de D2 féminine - recevant le titre des mains d'un Jean-Michel Aulas à qui cela a toujours fait quelque chose de voir un Racing en D2. Quoiqu'il en soit, c'est en tant que championnes de D2 en titre que les filles découvriront donc en août la Arkema Première Ligue, avec Nogueira à leur tête.
Adrien Lebeau - 2 matchs en L1 avec le Racing
Du haut de ses 6 matchs officiels joués avec le Racing, Adrien Lebeau n'a certainement pas eu le temps de marquer les esprits. C'est donc dans un anonymat relatif qu'il quitte l'Alsace en août 2022 pour le 3. Bundesliga, au Mannheim Waldhof. En deux saisons passées dans le Bade-Wurtemberg, Lebeau trouve le temps de jeu auquel doit aspirer un jeune comme lui et dispute 24 puis 15 matchs en 2 saisons. Contre toute attente, il revient libre en L1 en août 2023 et s'engage au Stade Brestois. S'il participe à la formidable aventure brestoise, il n'en est qu'un second couteau. Entré en jeu à peine 7 fois, et jamais plus de 13 minutes disputées par match, on pourrait même parler du couteau à beurre. La saison prochaine, pour s'imposer chez les chiens fous, il lui faudra (du) savoir-faire Lebeau.
Dany Jean - 2 matchs en L1 avec le Racing
Prêté cette saison à l'US Avranches (où il aura peut-être repris le casier de Sakho), ce milieu offensif-ailier semble s'être bien imposé dans le championnat National. 30 matchs joués, 2 buts et 5 passes dé (2e de son équipe) chez le 15e du championnat. Le prêt se terminera cet été, mais on ne sait pas encore si son futur s'inscrit sur les bords du Krimmeri...
Ludovic Ajorque - 135 matchs de L1 avec le Racing
Parti au mercato hivernal 2023 pour la Bundesliga, Ajorque rejoint alors une ambitieuse et prometteuse équipe de Mayence. Grâce à des débuts encourageants (6 buts - notamment contre le Bayern - et 1 passe en une demi-saison), le club finit 9eme, à 4 points des places européennes. Malheureusement ni Ajorque ni son club ne confirmeront cette saison. Relégables de la 3e à la 32e journée, rien n'aura été fait sereinement. Notre ex-attaquant star n'aura pas réussi à surnager : 2 buts en 26 matchs, il a largement perdu sa place de titulaire au profit de Burkardt. Pire, le redressement de son équipe en fin de saison semble inversement proportionnel à la réduction de son temps de jeu (230 minutes jouées seulement lors de la superbe série finale de 9 matchs sans défaite). Avec encore 2 ans de contrat, il reste à voir s'il fait bien partie des plans de Bo Henriksen, l'entraîneur arrivé en février dernier.
Habib Diallo - 100 matchs en L1 avec le Racing
Un des membres les plus "frais" dans les têtes de cette rétrospective. On s'en souvient, Habib Diallo quittait le championnat après 3 ans au Racing pour Al Shabab dans le championnat saoudien. Il y retrouvait d'autres stars telles que Saïss, Carrasco ou Rakitic. Là-bas, il a disputé 29 matchs, le plus souvent en tant que titulaire. Seulement, avec 5 buts et 3 passes pour le serial buteur, dans une équipe qui a fini 9e du championnat, le bilan est certainement un peu décevant. Éliminé prématurément de la CAN avec le Sénégal, alors qu'il jouait un rôle important dans l'effectif, on peut imaginer qu'il vit une saison lucrative mais frustrante. Une rumeur fait état d'un retour en L1 pour remplacer Lacazette à l'OL. Verdict dans quelques semaines avant de savoir s'il reviendra plus tôt que prévu perpétuer la malédiction des anciens buteurs face à nous.
Nuno Da Costa - 74 matchs de L1 avec le Racing
Après Nottingham Forrest en janvier 2020, l'attaquant cap-verdien a eu la bougeotte. Prêté successivement à Mouscron puis à Caen, nous l'avions recroisé la saison dernière à Auxerre où sa saison fut relativement aboutie malgré la relégation de l'AJA (5 buts, 4 passes). Après avoir démarré la saison de L2 dans l'Yonne avec les futurs champions de la division, il quitte la France pour Kasimpasa en Turquie où il remplace Stéphane Bahoken. Trimballé sur les 3 postes de l'attaque, il semble avoir trouvé ses marques avec 29 matchs joués (sur 34 possibles), 14 buts et 5 passes décisives (2e de son club sur ces 2 aspects) chez le 5e final du championnat. A 33 ans, il lui reste un an de contrat pour continuer à s'y éclater.
Kévin Zohi - 61 matchs en L1 avec le Racing
A son départ de l'Alsace à l'été 2021, Zohi s'engage pour le nord du Portugal, à Vizela en Liga NOS (1ere division). Après 2 années honnêtes en nombre de matchs joués mais faibles en statistiques personnelles, Zohi revient en France l'été dernier à Sochaux en National. Il s'y impose largement en faisant partie du XI de base d'Oswald Tanchot et marquant 8 buts en 30 matchs. Las, cela ne suffit pas à emmener les Montbéliards au-delà d'une décevante 8ème place. En fin de contrat en juin, on peut supposer que Sochaux pourrait lui proposer une prolongation en vue de la montée qu'ils viseront forcément l'an prochain.
Majeed Waris - 37 matchs en L1 avec le Racing
2 saisons et demie et Racing et puis s'en va. Depuis ? Il est allé faire valoir sa vitesse dans le championnat chypriote à l'Anorthosis Famagouste (6ème de son championnat). Cette saison, en 20 matchs, il n'a marqué aucun but et délivré 4 passes. A 32 ans, le ghanéen arrive en fin de contrat.
Idriss Saadi - 34 matchs en L1 avec le Racing
Le « Taureau » a vécu des joueurs plus glorieux. Après son départ du Racing à l'intersaison 2021, il rejoint brièvement Bastia en L2 puis le CR Belouizdad (Algérie) où il ne dispute qu'un match. Sans club à partir de décembre 2022, il finit par rejoindre Andrézieux-Bouthéon (c'est proche de Saint Etienne) en National 2, donc 4e division. Le club finira la saison à la 9èmeplace. Pour l'avant-centre algérien, c'est 5 buts en 17 matchs en étant titulaire le plus clair du temps.
Stéphane Bahoken - 26 matchs en L1 avec le Racing
Rare joueur récent à avoir eu son chant au racing, il aura pourtant passé plus de temps dans l'élite française avec Angers (4 ans). Après un passage d'un an à Kasimpasa, il évolue désormais au Kayserispor, les 2 équipes évoluant en Süperlig turque. Bien qu'il ait participé à 2/3 des rencontres disputées, il se contente d'un statut de remplaçant (15% de titularisation). 3 buts cette saison pour l'international camerounais. A 31 ans, il sera en fin de contrat dans quelques jours.
Jérémy Blayac - 25 matchs en L1 avec le Racing
Après une dernière pige au Gazélec d'Ajaccio, Blayac est désormais retraité depuis 2019.
Depuis 2020, il est installé dans la région de Montpellier où il cogère une entreprise de pierres naturelles ("Perles de pierre") avec son frère. Pas beaucoup plus d’information à glaner mais ça fait toujours bizarre de voir des joueurs de foot sur LinkedIn.
Martin Terrier – 23 matchs en L1 avec le Racing
Tous les joueurs de cette liste ne sont pas devenus des inconnus, et Martin Terrier en fait partie. D’abord acheté par Lyon à la suite de son prêt alsacien, il peine à s’imposer totalement malgré 77 matchs et 17 buts en 2 ans. Mais c’est à Rennes qu’il explose littéralement depuis 2020. Depuis son arrivée en Bretagne, Terrier cumule 140 matchs, 51 buts, 24 passes, des matchs européens et des rumeurs régulières pour une apparition surprise en Équipe de France. La fin de sa convalescence pour rupture des ligaments croisés et la saison décevante de Rennes ont certainement ralenti son tableau de marche, mais sa saison reste plus qu’honnête (7 buts en 24 matchs en L1). Au même titre que Simakan ou Fofana, il reste un des meilleurs potentiels ayant joué avec la liquette alsacienne récemment et s’il n’est plus un espoir à 27 ans, sa progression n’est peut-être pas terminée.
Ihsan Sacko - 17 matchs en L1 avec le Racing
La promesse Sacko n'aura jamais pu confirmer. Après son départ du Racing, il passera 1,5 ans à Nice, sans jamais s'imposer, avant d'être successivement prêté dans des deuxièmes divisions, respectivement à Troyes puis Cosenza. En 2022, il descend encore d'un cran avec un transfert, sec cette fois, en National à Avranches (Normandie). Une petite saison avant d'être transféré l'été dernier au FC Thun en D2 suisse. Il semble s'y être trouvé un rôle de joker de luxe puisqu'il ne démarre que 30% des rencontres mais participe à tous les matchs et a déjà inscrit 7 buts et 7 passes en 34 matchs. En finissant de peu 2ème du championnat, Sacko et les siens jouent en ce moment un match de barrage face aux Grasshoppers de Zurich en vue de l'accession en première division (1-1 à l’aller).
Samuel Grandsir - 8 matchs de L1 avec le Racing
Prêté une demi-saison en 2019 au Racing par Monaco, Grandsir n'a jamais su marquer les esprits. La saison qui suit, un nouveau prêt à Brest semble un peu plus concluant mais ne lui permet pas de s'imposer à son retour à Monaco. Il s'exile donc brièvement en MLS au Los Angeles Galaxy (2021 et 2022) avant de revenir jouer la montée avec les futurs champions de L2 Le Havre. Cette saison en L1, l'ailier cumule 23 matchs mais seulement 4 titularisations et 1 but (à la 1ere journée). Jamais très bon signe dans une équipe qui a peiné offensivement par ailleurs. Mais le maintien acquis à la dernière journée devrait lui permettre de repasser à la Meinau la saison prochaine.
Moataz Zemzemi - 3 matchs en L1 avec le Racing
Vous aviez peut-être perdu de vue le milieu de terrain tunisien dont on se souvient surtout pour avoir accroché la cheville de Neymar. Depuis 2021 chez les Chamois Niortais, d'abord en L2 et cette saison dans le championnat de National, il a délivré 1 but et 3 passes dé en 24 matchs. Cantonné à un rôle de remplaçant (30% de titularisation seulement), il arrive en fin de contrat en juin, sans information quant à la suite de sa carrière.
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Ainsi s’achève cette rétrospective où chacun jugera bon ou non de tirer des conclusions ou de dresser des parallèles avec la situation actuelle. S’il peut être rassurant de voir que la plupart des joueurs semblent avoir moins performé depuis leur départ, on se rappellera que beaucoup étaient aussi des survivants des montées précédentes. Il sera quoiqu’il en soit intéressant de refaire le même exercice d’ici à 5 ans pour voir les évolutions des joueurs recrutés avec un vrai « label L1 ».
Dans ce second épisode, nous nous concentrerons sur les milieux et les défenseurs.
NDLR : Articles arrêtés entre le 27 et le 30 mai 2024. Certains championnats ayant livré leurs dernières conclusions dans ces eaux-là, certaines statistiques peuvent comporter des erreurs. D'ailleurs, même sans cette excuse, ce travail de longue haleine ne sera pas exempt d'inexactitudes. Toutes mes excuses par avance.
Milieux
Dimitri Liénard - 172 matchs en L1 avec le Racing
La légende. Après 10 ans et un paquet d'émotion, Dimitri Liénard a quitté l'Alsace la saison dernière sur un dernier maintien durement acquis. Pas encore fatigué du football, il signe à Bastia dans ce qu'on imagine alors être une union logique : un club à l'identité forte, ancré dans sa région, qui saura reconnaître un talent mais aussi un battant. Avec 13 matchs disputés jusqu'à novembre, toujours titulaire, 2 buts et 4 passes, il semble trouver ses marques sur le terrain. Pourtant, dès novembre, il quitte le club « d'un commun accord ». Dans les faits, il semble que l'adaptation de la famille ait été difficile et qu'on lui ait reproché notamment sa prise de leadership dans le vestiaire, sa volonté de jouer dans l'axe alors que son entraîneur a souhaité le remettre à gauche, ou encore une altercation avec la tribune Sud après un match face à Annecy. Fin de l'aventure corse donc. On le retrouve dès janvier une division en dessous du côté du FC Sochaux, le club phare de sa région natale. Mais avec 2 titularisations et 6 entrées en jeu sur 18 matchs possibles, on ne peut pas dire que Dimitri soit au niveau de rendement attendu. A 36 ans et avec un an de contrat restant, il semble approcher du temps additionnel de sa carrière. Mais on sait qu'avec Dim, c'est là que se passent les plus belles choses...
Adrien Thomasson – 142 matchs en L1 avec le Racing
Transféré en janvier 2023 dans l’autre Racing, celui de Lens, Adrien Thomasson quittait alors un Strasbourg moribond pour un Lens en pleine bourre. Avec 20 apparitions, 5 buts et 5 passes, sa première demi-saison est enthousiasmante et semble prouver que ce nouveau mariage était de raison. Thomasson démarre donc la saison 2023-24 dans la peau d’un joueur bien intégré chez le vice-champion et qui va découvrir la Ligue des Champions. Malheureusement pour lui, sa situation va petit à petit se détériorer. Du point de vue statistique déjà, avec un but et 3 passes seulement en 29 apparitions – soit le pire bilan de sa carrière. Plus globalement, le Savoyard a surtout perdu la confiance de son entraîneur, puisqu’il n’a plus démarré le moindre match avec Lens depuis fin février. Même son de cloche sur la scène européenne (C1 comme C3) où Thomasson n’est plus sorti du banc après le mois de novembre. Seule éclaircie dans ce tableau décevant, ce but de l’égalisation face à Arsenal lors de la victoire historique du 3 octobre, qui restera surement comme l’un des matchs de la saison des lensois. Au regard des ambitions collectives de Lens et individuelle de Thomasson, on peut supposer que cela est très insuffisant. La nouvelle saison et la possible arrivée d’un nouvel entraîneur à Lens seront autant d’occasions pour l’un de nos anciens chouchous de s’offrir une revanche.
Jeanricner Bellegarde – 129 matchs en L1 avec le Racing
Membre important de l’effectif strasbourgeois tout au long des 4 saisons passées au club, sa progression y aura été régulière et son influence grandissante. Il n’était donc pas surprenant de le voir convoité puis partant à l’été 2023. C’est finalement Wolverhampton qui remporte la mise en recrutant le franco-haïtien à la toute dernière minute du mercato estival, avec la responsabilité d’y remplacer Matheus Nunes parti à City pour beaucoup plus cher que lui. Avant cela, il aura marqué une dernière fois les esprits avec 2 buts et 2 passes en 3 matchs, ce qui fait de lui le 7ème buteur et 3ème passeur du club cette saison, même 31 matchs plus tard. En Angleterre, « Jean-Jean » s’offre des débuts contrastés : titulaire d’emblée, il est suspendu au bout de 2 matchs pour 3 rencontres pour cause de carton rouge. Pas toujours titulaire sur la suite de saison, il participe malgré tout à tous les matchs jusqu’à ce mois d’avril lors duquel il manque l’intégralité des rencontres. Il joue aussi en Coupes nationales, son équipe étant éliminée aux 2 seules rencontres auxquelles il ne participe pas. Avec une 14ème place finale, la saison de Wolverhampton peut être considérée comme décevante mais les performances individuelles de Bellegarde devraient le préserver d’être qualifié de flop, comme trop de joueurs de L1 en Premier League avant lui.
Sanjin Prcic – 94 matchs en L1 avec le Racing
Le 3 septembre 2023, lors de la 4ème journée de L1, Sanjin Prcic rentre pour les 6 dernières minutes de jeu d’une défaite 2-0 face à Nice. Personne ne le sait à ce moment, mais le bosnien joue là ses dernières secondes avec le maillot du Racing. Il prendra encore 3 fois place sur le banc dans les 2 mois qui suivent avant de purement et simplement disparaître des radars et ce, jusqu’à la résiliation de son contrat en avril dernier. Sans club depuis, il sera intéressant de savoir où et comment rebondira notre ancien maître à jouer de 30 ans.
Jonas Martin - 62 matchs en L1 avec le Racing
Ayant quitté le Racing avec pertes et fracas au début de la saison 2019, Jonas Martin n'a probablement pas eu le destin qu'il souhaitait. Arrivé chez un Stade Rennais ambitieux, il ne parviendra à y jouer que 3 petits matchs de championnat cette saison-là. Les 2 suivantes se passeront mieux, avec respectivement 12 puis 29 matchs disputés. Pas suffisant néanmoins pour que Rennes le retienne à l'été 2022 et Jonas s'exile alors du côté de Lille. Après une nouvelle saison en demi-teinte (12 matchs), il redescend d'un cran en termes de standing (on le croyait du moins) et s'engage à Brest pour retrouver du temps de jeu. Avec 31 matchs, il contribue évidemment à la saison incroyable des brestois, même s'il n'est le plus souvent que remplaçant (9 titularisations seulement). Pour l'anecdote, il n'a joué que 4 matchs dans leur intégralité...dont les 2 face au Racing. Sous contrat jusqu'en 2025, il devrait pouvoir jouer le 3eme match de Ligue des Champions de sa carrière la saison prochaine.
Anthony Gonçalves – 47 matchs en L1 avec le Racing
Trois ans après son arrivée au Racing, Anthony Gonçalves quitte l'Alsace pour la Normandie. A partir de juillet 2019, ce sont les adversaires de Caen qu'il ira impressionner en les fusillant de son regard bleu perçant. De 2019 à 2022, Anthony Gonçalves disputera 67 matchs toutes compétitions confondues. A l'été 2022, c'est un retour aux sources qui l'attend, puisqu'il signe à Laval, toujours en L2, dans le club de ses débuts. Largement titulaire la première saison, son temps de jeu s'est réduit de moitié cette année, se contentant le plus souvent d'entrées en jeu en fin de match. De fait, est-ce suffisant pour lui avoir permis de savourer la belle épopée du Stade Lavallois, longtemps en tête de son championnat ? Ou, son contrat finissant en juin, finira-t-il sur cette frustration d'avoir finalement échoué aux portes des play-offs ? Aux dernières infos, une prolongation d'un an supplémentaire aurait été proposée au joueur de 38 ans.
Benjamin Corgnet – 41 matchs en L1 avec le Racing
Pour Benjamin Corgnet, l’après-Racing immédiat commence par une période de chômage. En effet, il lui aura fallu tout le second semestre 2020 pour retrouver des crampons à chausser. C’est à Bourg-en-Bresse, pas si loin du Saint-Étienne où il a vécu ses plus belles années, qu’il rebondira. En National 1 où le club évolue, Corgnet jouera 10 matchs à partir de janvier. Il enchaînera avec une dernière saison en 2021-22 où il disputera encore 23 matchs, pour 5 buts et 1 passe. A l’été 2022, il annonce sa fin de carrière. Dans une interview donnée à la même période, il annonçait vouloir passer son Dugos par correspondance (Diplôme Universitaire gestionnaire des organisations sportives) qui porte sur la gestion et l’organisation d’un club. C’est ainsi qu’il entame sa reconversion au sein du club dans lequel il a fini son parcours professionnel. En mars 2023, le club de l’Ain en proie à des difficultés sportives annonce un changement d’entraîneur et l’arrivée de Benjamin Corgnet dans le staff technique en qualité d’entraîneur assistant. Actuellement entraîneur des U14 de l’Union Sportive Millery Vourles, il a annoncé il y a une semaine avoir été reçu au Brevet d’Entraîneur de Football 2023-24. En parallèle, il est également consultant Canal + pour la Premier League.
Youssouf Fofana – 30 matchs en L1 avec le Racing
Énième coup dur pour les supporters du Racing, c'est un Youssouf Fofana en pleine explosion qui quitte le club en janvier 2020. C'est l'AS Monaco le club qui a flairé le bon coup, et le milieu défensif y pose ses bagages pour ne plus les quitter depuis. Cela ne veut pourtant pas dire qu'il stagne, bien au contraire. Extrêmement régulier et peu blessé en 4 saisons, Fofana joue plus de 30 matchs chaque année, le plus souvent dans leur intégralité. Cette saison, avec 32 matchs sur 34, 91% de titularisation, 4 buts et 4 passes, il fait vraiment partie des incontournables du dauphin de L1. Sur la scène européenne, Fofana a pu se frotter à l'Europe League mais n'a pas encore connu le tour principal de la Ligue des Champions. Cela devrait être corrigé saison prochaine, sauf si Monaco profite de sa dernière année de contrat pour l'échanger contre un gros chèque.
Et puis il y a l'équipe de France. Sélectionné par Didier Deschamps pour la première fois en septembre 2022, il cumule aujourd'hui déjà 17 sélections avec les A (pour 3 buts). Pas encore dans le 11 de base, il a suffisamment la confiance de son sélectionneur pour participer notamment à 6 matchs de la Coupe du Monde, dont 25 minutes en finale. Pour faire mieux, il faudra désormais remporter un trophée majeur et ça tombe bien puisqu'il fait partie des 25 bleus qui débuteront leur Euro dans 15 jours.
Jérémy Grimm - 29 matchs en L1 avec le Racing
A peine dans la rotation sur ses 2 dernières saisons au Racing, Jérémy Grimm démarre la saison 2020-21 sans club. Il faudra attendre février de cette même saison pour qu'il puisse redémarrer un nouveau défi, chez les voisins du SR Colmar. S'il ne joue aucun match cette année-là, il a disputé 17 rencontres la suivante, contribuant à faire remonter le club en National 2. Trouvant ses marques, il participe à 25 matchs l'année suivante et 12 cette année. Mais avec 78 minutes de jeu cumulées seulement, on ne peut pas parler d'une saison pleine. A 36 ans, il semble que le temps de Grimm lui soit conté/compté.
Morgan Sanson - 18 matchs en L1 avec le Racing
Prêté en janvier 2022 par Aston Villa où il ne s'est pas vraiment imposé en un an et demi (« le temps est assassin »), Morgan Sanson a conquis les cœurs strasbourgeois en apportant technique et combativité à une équipe qui en manquait cruellement. Ce n'est donc pas une surprise de voir les supporters répéter « quelques mots d'amour » pendant l'été 2023 dans l'espoir d'un transfert définitif. Las, c'est finalement l'OGC Nice et ses ambitions européennes qui remportent la mise avec un nouveau prêt. Avec les aiglons, Morgan Sanson dispute 29 matchs (2b., 2p) et s'impose comme il avait pu le faire chez nous. Son bilan individuel a évidemment contribué à la 5ème place niçoise et à la qualification pour l'Europe League. Cela aura suffi à convaincre les dirigeants niçois de racheter la dernière année de contrat de Sanson et de le transférer définitivement cet été, jusqu'en 2027, pour une somme estimée à 4M€. « Chanson pour une drôle de vie ».
Mehdi Chahiri - 24 matchs en L1 avec le Racing
Prêté successivement à Caen (où il manquera 18 matchs à cause d’une fracture de la cheville) puis au Paris FC sous la houlette de Thierry Laurey, il ne reviendra jamais vraiment au Racing. Parti libre et désormais à Pau depuis septembre, Chahiri a joué 21 matchs mais n’atteint que 36 min de jeu en moyenne. Il oscille entre titulaire et remplaçant et n’a qu’une passe décisive cette saison pour seule marque statistique. Il démarrera la saison prochaine avec un sentiment de revanche. La vengeance dans le Pau.
Nordine Kandil - 12 matchs en L1 avec le Racing
Prêté cette saison au club d'Annecy en Ligue 2, il prenait le relais de Sahi Dion dans la relation Alsaco-Savoyarde. Et avec un succès similaire puisqu'il a participé à 36 rencontres, signant au passage 4 buts et 7 passes décisives. Valorisé désormais à 800K€ (plus haute valeur), on suivra cet été son retour à Strasbourg et le potentiel de "pépitude" pour savoir où s'inscrira son futur.
Mahamé Siby - 9 matchs en L1 avec le Racing
Prêté au Paris FC par le Racing en octobre 2021, Siby fut vendu en juin 2022 à Malmö. Sans jamais s'y imposer, il est prêté par les Suédois à Bastia en janvier dernier. Chez le 12e de L2, le milieu défensif participe à 15 matchs mais rarement plus qu'une vingtaine de minutes. Estimé à 750K€, il devrait retrouver la Suède à la fin du mois.
Yuito Suzuki - 3 matchs en L1 avec le Racing
Prêté 6 mois au Racing, Suzuki n'aura pas fait long feu en revenant dans son club d'origine, ces derniers étant relégués en 2e division à son retour. Il est donc transféré pour 600K€ au Danemark à Bröndby. Actuellement titulaire, jouant tantôt milieu offensif tantôt avant-centre, il y est aussi performant avec 4 buts et 6 passes en 10 matchs joués. Pourtant, une défaite dans la dernière journée rétrograde son équipe à la 2e place et lui fait perdre le titre pour 1 point face à Midjtylland.
Vincent Nogueira - 3 matchs en L1 avec le Racing
2 ans après ses débuts avec le Racing, Vincent Nogueira quitte le club et rejoint le FC Annecy à l'été 2018, le club étant alors en National 2. En pente douce vers la fin de carrière, il revient en Alsace un an plus tard et signe à Schiltigheim qui jouait au même niveau. Une petite saison et c'est le moment d'arrêter pour le milieu qui prend ainsi sa retraite de joueur. Vincent Nogueira fait alors son retour au Racing à l'été 2020, en tant qu'entraineur principal de l'équipe féminine. En 3 ans à la tête de cette équipe, il n'aura cessé de la faire progresser, se classant successivement 5e, 3e et enfin 1ere. Un bonheur n'arrivant jamais seul, il a été récompensé comme meilleur entraîneur de D2 féminine - recevant le titre des mains d'un Jean-Michel Aulas à qui cela a toujours fait quelque chose de voir un Racing en D2. Quoiqu'il en soit, c'est en tant que championnes de D2 en titre que les filles découvriront donc en août la Arkema Première Ligue, avec Nogueira à leur tête.
Adrien Lebeau - 2 matchs en L1 avec le Racing
Du haut de ses 6 matchs officiels joués avec le Racing, Adrien Lebeau n'a certainement pas eu le temps de marquer les esprits. C'est donc dans un anonymat relatif qu'il quitte l'Alsace en août 2022 pour le 3. Bundesliga, au Mannheim Waldhof. En deux saisons passées dans le Bade-Wurtemberg, Lebeau trouve le temps de jeu auquel doit aspirer un jeune comme lui et dispute 24 puis 15 matchs en 2 saisons. Contre toute attente, il revient libre en L1 en août 2023 et s'engage au Stade Brestois. S'il participe à la formidable aventure brestoise, il n'en est qu'un second couteau. Entré en jeu à peine 7 fois, et jamais plus de 13 minutes disputées par match, on pourrait même parler du couteau à beurre. La saison prochaine, pour s'imposer chez les chiens fous, il lui faudra (du) savoir-faire Lebeau.
Dany Jean - 2 matchs en L1 avec le Racing
Prêté cette saison à l'US Avranches (où il aura peut-être repris le casier de Sakho), ce milieu offensif-ailier semble s'être bien imposé dans le championnat National. 30 matchs joués, 2 buts et 5 passes dé (2e de son équipe) chez le 15e du championnat. Le prêt se terminera cet été, mais on ne sait pas encore si son futur s'inscrit sur les bords du Krimmeri...
Attaquants
Ludovic Ajorque - 135 matchs de L1 avec le Racing
Parti au mercato hivernal 2023 pour la Bundesliga, Ajorque rejoint alors une ambitieuse et prometteuse équipe de Mayence. Grâce à des débuts encourageants (6 buts - notamment contre le Bayern - et 1 passe en une demi-saison), le club finit 9eme, à 4 points des places européennes. Malheureusement ni Ajorque ni son club ne confirmeront cette saison. Relégables de la 3e à la 32e journée, rien n'aura été fait sereinement. Notre ex-attaquant star n'aura pas réussi à surnager : 2 buts en 26 matchs, il a largement perdu sa place de titulaire au profit de Burkardt. Pire, le redressement de son équipe en fin de saison semble inversement proportionnel à la réduction de son temps de jeu (230 minutes jouées seulement lors de la superbe série finale de 9 matchs sans défaite). Avec encore 2 ans de contrat, il reste à voir s'il fait bien partie des plans de Bo Henriksen, l'entraîneur arrivé en février dernier.
Habib Diallo - 100 matchs en L1 avec le Racing
Un des membres les plus "frais" dans les têtes de cette rétrospective. On s'en souvient, Habib Diallo quittait le championnat après 3 ans au Racing pour Al Shabab dans le championnat saoudien. Il y retrouvait d'autres stars telles que Saïss, Carrasco ou Rakitic. Là-bas, il a disputé 29 matchs, le plus souvent en tant que titulaire. Seulement, avec 5 buts et 3 passes pour le serial buteur, dans une équipe qui a fini 9e du championnat, le bilan est certainement un peu décevant. Éliminé prématurément de la CAN avec le Sénégal, alors qu'il jouait un rôle important dans l'effectif, on peut imaginer qu'il vit une saison lucrative mais frustrante. Une rumeur fait état d'un retour en L1 pour remplacer Lacazette à l'OL. Verdict dans quelques semaines avant de savoir s'il reviendra plus tôt que prévu perpétuer la malédiction des anciens buteurs face à nous.
Nuno Da Costa - 74 matchs de L1 avec le Racing
Après Nottingham Forrest en janvier 2020, l'attaquant cap-verdien a eu la bougeotte. Prêté successivement à Mouscron puis à Caen, nous l'avions recroisé la saison dernière à Auxerre où sa saison fut relativement aboutie malgré la relégation de l'AJA (5 buts, 4 passes). Après avoir démarré la saison de L2 dans l'Yonne avec les futurs champions de la division, il quitte la France pour Kasimpasa en Turquie où il remplace Stéphane Bahoken. Trimballé sur les 3 postes de l'attaque, il semble avoir trouvé ses marques avec 29 matchs joués (sur 34 possibles), 14 buts et 5 passes décisives (2e de son club sur ces 2 aspects) chez le 5e final du championnat. A 33 ans, il lui reste un an de contrat pour continuer à s'y éclater.
Kévin Zohi - 61 matchs en L1 avec le Racing
A son départ de l'Alsace à l'été 2021, Zohi s'engage pour le nord du Portugal, à Vizela en Liga NOS (1ere division). Après 2 années honnêtes en nombre de matchs joués mais faibles en statistiques personnelles, Zohi revient en France l'été dernier à Sochaux en National. Il s'y impose largement en faisant partie du XI de base d'Oswald Tanchot et marquant 8 buts en 30 matchs. Las, cela ne suffit pas à emmener les Montbéliards au-delà d'une décevante 8ème place. En fin de contrat en juin, on peut supposer que Sochaux pourrait lui proposer une prolongation en vue de la montée qu'ils viseront forcément l'an prochain.
Majeed Waris - 37 matchs en L1 avec le Racing
2 saisons et demie et Racing et puis s'en va. Depuis ? Il est allé faire valoir sa vitesse dans le championnat chypriote à l'Anorthosis Famagouste (6ème de son championnat). Cette saison, en 20 matchs, il n'a marqué aucun but et délivré 4 passes. A 32 ans, le ghanéen arrive en fin de contrat.
Idriss Saadi - 34 matchs en L1 avec le Racing
Le « Taureau » a vécu des joueurs plus glorieux. Après son départ du Racing à l'intersaison 2021, il rejoint brièvement Bastia en L2 puis le CR Belouizdad (Algérie) où il ne dispute qu'un match. Sans club à partir de décembre 2022, il finit par rejoindre Andrézieux-Bouthéon (c'est proche de Saint Etienne) en National 2, donc 4e division. Le club finira la saison à la 9èmeplace. Pour l'avant-centre algérien, c'est 5 buts en 17 matchs en étant titulaire le plus clair du temps.
Stéphane Bahoken - 26 matchs en L1 avec le Racing
Rare joueur récent à avoir eu son chant au racing, il aura pourtant passé plus de temps dans l'élite française avec Angers (4 ans). Après un passage d'un an à Kasimpasa, il évolue désormais au Kayserispor, les 2 équipes évoluant en Süperlig turque. Bien qu'il ait participé à 2/3 des rencontres disputées, il se contente d'un statut de remplaçant (15% de titularisation). 3 buts cette saison pour l'international camerounais. A 31 ans, il sera en fin de contrat dans quelques jours.
Jérémy Blayac - 25 matchs en L1 avec le Racing
Après une dernière pige au Gazélec d'Ajaccio, Blayac est désormais retraité depuis 2019.
Depuis 2020, il est installé dans la région de Montpellier où il cogère une entreprise de pierres naturelles ("Perles de pierre") avec son frère. Pas beaucoup plus d’information à glaner mais ça fait toujours bizarre de voir des joueurs de foot sur LinkedIn.
Martin Terrier – 23 matchs en L1 avec le Racing
Tous les joueurs de cette liste ne sont pas devenus des inconnus, et Martin Terrier en fait partie. D’abord acheté par Lyon à la suite de son prêt alsacien, il peine à s’imposer totalement malgré 77 matchs et 17 buts en 2 ans. Mais c’est à Rennes qu’il explose littéralement depuis 2020. Depuis son arrivée en Bretagne, Terrier cumule 140 matchs, 51 buts, 24 passes, des matchs européens et des rumeurs régulières pour une apparition surprise en Équipe de France. La fin de sa convalescence pour rupture des ligaments croisés et la saison décevante de Rennes ont certainement ralenti son tableau de marche, mais sa saison reste plus qu’honnête (7 buts en 24 matchs en L1). Au même titre que Simakan ou Fofana, il reste un des meilleurs potentiels ayant joué avec la liquette alsacienne récemment et s’il n’est plus un espoir à 27 ans, sa progression n’est peut-être pas terminée.
Ihsan Sacko - 17 matchs en L1 avec le Racing
La promesse Sacko n'aura jamais pu confirmer. Après son départ du Racing, il passera 1,5 ans à Nice, sans jamais s'imposer, avant d'être successivement prêté dans des deuxièmes divisions, respectivement à Troyes puis Cosenza. En 2022, il descend encore d'un cran avec un transfert, sec cette fois, en National à Avranches (Normandie). Une petite saison avant d'être transféré l'été dernier au FC Thun en D2 suisse. Il semble s'y être trouvé un rôle de joker de luxe puisqu'il ne démarre que 30% des rencontres mais participe à tous les matchs et a déjà inscrit 7 buts et 7 passes en 34 matchs. En finissant de peu 2ème du championnat, Sacko et les siens jouent en ce moment un match de barrage face aux Grasshoppers de Zurich en vue de l'accession en première division (1-1 à l’aller).
Samuel Grandsir - 8 matchs de L1 avec le Racing
Prêté une demi-saison en 2019 au Racing par Monaco, Grandsir n'a jamais su marquer les esprits. La saison qui suit, un nouveau prêt à Brest semble un peu plus concluant mais ne lui permet pas de s'imposer à son retour à Monaco. Il s'exile donc brièvement en MLS au Los Angeles Galaxy (2021 et 2022) avant de revenir jouer la montée avec les futurs champions de L2 Le Havre. Cette saison en L1, l'ailier cumule 23 matchs mais seulement 4 titularisations et 1 but (à la 1ere journée). Jamais très bon signe dans une équipe qui a peiné offensivement par ailleurs. Mais le maintien acquis à la dernière journée devrait lui permettre de repasser à la Meinau la saison prochaine.
Moataz Zemzemi - 3 matchs en L1 avec le Racing
Vous aviez peut-être perdu de vue le milieu de terrain tunisien dont on se souvient surtout pour avoir accroché la cheville de Neymar. Depuis 2021 chez les Chamois Niortais, d'abord en L2 et cette saison dans le championnat de National, il a délivré 1 but et 3 passes dé en 24 matchs. Cantonné à un rôle de remplaçant (30% de titularisation seulement), il arrive en fin de contrat en juin, sans information quant à la suite de sa carrière.
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Ainsi s’achève cette rétrospective où chacun jugera bon ou non de tirer des conclusions ou de dresser des parallèles avec la situation actuelle. S’il peut être rassurant de voir que la plupart des joueurs semblent avoir moins performé depuis leur départ, on se rappellera que beaucoup étaient aussi des survivants des montées précédentes. Il sera quoiqu’il en soit intéressant de refaire le même exercice d’ici à 5 ans pour voir les évolutions des joueurs recrutés avec un vrai « label L1 ».