Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Gerland à la détente ?

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Par takl
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Le Racing s'apprête à aller défier le sextuple champion de France sur sa pelouse ce dimanche (20h55). En tête de la Ligue 1, Lyon a pourtant connu un début de saison contrasté, et n'affiche plus autant de sérénité qu'à l'accoutumé.

Des histoires de gros sous, une arrivée de Grosso


A l'image de leur titre fêté en catimini dans un hôtel de la région auxerroise, il se dégageait en cette fin de championnat 2006-2007 une impression de fin de cycle dans l'équipe lyonnaise. Tiraillée par des dissensions internes depuis l'élimination en 8ème de finale de la Ligue des Champions par l'AS Roma, la belle mécanique lyonnaise semblait connaitre des ratés qui n'étaient pas dans ses habitudes, mais qui ne l'empêchait pas d'affirmer une année de plus sa suprématie sur le championnat, établissant un nouveau record de précocité en étant sacré à cinq journées de la fin, et en comptant la bagatelle de 17 points d'avance sur son premier poursuivant en fin d'exercice.
Néanmoins, ces performances n'empêchent pas Gerard Houllier de demander à recouvrer sa liberté un an avant l'échéance de son contrat, annonçant un chamboulement profond dans l'effectif lors du mercato estival.

Si les Gones ont commencé leurs emplettes dès l'hiver 2007 en recrutant le latéral gauche sedanais Nadir Belhadj mais en le laissant à la disposition de son club jusqu'à la fin de saison, c'est qu'ils avaient bien senti qu'il leur serait très difficile de retenir leurs deux joueurs de ce couloir, Eric Abidal et Florent Malouda, finalistes de la Coupe du Monde et courtisés par les plus prestigieuses écuries européennes. Finalement partis voir si l'herbe est plus verte du côté de Chelsea et de Barcelone, ils seront imités par trois autres cadres de l'équipe, le Portugais Tiago qui rejoint la Vieille Dame turinoise, l'ancien capitaine Caçapa parti en en maison de préretraite dorée à Newcastle, et le très festif Sylvain Wiltord qui retrouve ses amours de jeunesse et son club formateur de Rennes. L'international Alou Diarra, qui n'a jamais réussi à se faire une place de titulaire, rejoint quant à lui les Girondins de Bordeaux. Les jeunes Riou, Berthod, Idangar, Bettiol et Plessis sont quant à eux conviés à trouver du temps de jeu ailleurs.

Ces départs font rentrer près de 50 millions d'euros dans les caisses du club, et permettent au très décrié Jean-Michel Aulas de mettre à la disposition de son nouvel entraîneur Alain Perrin les moyens de reconstruire une équipe avec cet objectif devenu l'arlésienne du club : passer les quarts de finale de la Ligue des Champions, et pourquoi pas la gagner. Le nouveau coach, tout juste sacré vainqueur de la Coupe de France avec Sochaux, peut dès lors se mettre en quête de ceux qui constitueront l'armada lyonnaise du nouvel exercice. Tout d'abord en s'assurant de la prolongation des baux de certains cadres comme Juninho, Coupet, Cris, Reveillère et Clerc, puis en continuant sur la stratégie de recrutement consistant à se servir parmi les meilleurs joueurs évoluant dans l'hexagone. C'est ainsi que l'OL verse la moitié de son trésor de guerre à Lille pour s'attacher les services du très polyvalent Mathieu Bodmer et surtout la somme record record de 18 millions pour le seul Kader Keita, qui devient le plus gros transfert du championnat français.

Pour pallier au départ d'Abidal, Lyon s'attache les services du champion du monde Fabio Grosso, démontrant au passage que la Ligue 1 pouvait rester attractive pour les meilleurs joueurs pour peu qu'on y mette les moyens. On pense le recrutement bouclé dans les grandes largeurs quand surviennent au début du mois d'août les blessures de Cris et de Coupet, obligeant les rhodaniens à compléter leur effectif en signant le défenseur du Benfica Cleber Anderson, qui vient renforcer le contingent brésilien de l'équipe, et le jeune gardien d'Ajaccio Frédéric Roux en complément à Rémi Vercoutre, appelé à être titulaire dans les buts en l'absence du gardien de l'Equipe de France.

Une autorité mise à mal


Après une tournée asiatique ponctuée par un succès dans la très généreuse Coupe de la Paix au mois de juillet, les Lyonnais entament le championnat émoussés, et ne tardent pas à faire planer le doute quant à leur capacité à régner sans partage une année de plus sur l'élite du football français, renforcée il est vrai par le retour d'un club mythique dans ses rangs. Perdant coup sur coup son gardien et son meilleur défenseur, Lyon enchaîne deux défaites consécutives à Toulouse et Lorient. C'est alors que se révèle le talent de Karim Benzema, dont Houllier prédisait l'importance pour l'année à venir peu avant sa démission, qui va sonner la révolte en enquillant les buts comme des perles. Les victoires s'enchaînent, et le collectif se rassure en atomisant Metz à Saint-Symphorien à quelques jours de visiter Barcelone pour l'ouverture de la Ligue des Champions.

La déconvenue est sévère et le score (3-0) révèle les failles dans le système d'Alain Perrin. L'OL souffre de carences défensives inhabituelles, et Vercoutre ne parvient pas à combler les brêches devant lui. Si en championnat cela s'avère tout de même suffisant à se hisser à nouveau sur son trône au terme de la 10ème journée, le roi Lyon voit cette année un jeune prétendant coriace se faire de plus en plus pressant pour contester son autorité. Les Nancéiens parviennent en effet à suivre le rythme de croisière et restent à l'affût. Le recrutement tarde à porter ses fruits, Bodmer disparaît peu à peu de l'équipe, l'onéreux Keita ne laisse que trop rarement entrevoir des bribes de son talent, et Grosso ne parvient pas à faire oublier Abidal. L'équipe s'appuie sur son jeune buteur, mais également sur Govou ou Toulalan, et Ben Arfa prend de plus en plus d'importance dans le jeu. Après une nouvelle désillusion à domicile face à Glasgow, un double succès face à Stuttgart les relance quelque peu dans la course à la qualification dans leur groupe européen. Mais c'est l'autre représentant français dans cette compétition, Marseille, qui vient asséner un nouveau coup de griffe en s'imposant à Gerland sur deux buts d'un lion de la Teranga, Mamadou Niang, qui ce soir là est le plus mordant.

S'étant rassurée lors des dernières rencontres en allant chercher la victoire à Rennes le week-end dernier et en tenant tête au grand Barca, c'est une équipe de Lyon quelque peu requinquée qui recevra le Racing Club de Strasbourg dimanche soir, mais sans doute un peu fatiguée des efforts consentis ces derniers jours. Néanmoins la richesse de l'effectif rhodanien, qui devrait enregistrer le retour de Grégory Coupet, devrait permettre à son entraineur d'aligner un onze de départ de qualité ayant pour ambition de ne faire qu'une bouchée de hommes de Jean-Marc Furlan. A ce dernier de trouver la formule pour contrarier les plans d'un champion qui ne parait plus aussi intouchable qu'auparavant.

takl

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