Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Nice, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par kibitz
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© allez-racing

Faible affluence, ambiance poussive, problèmes techniques, échauffourées dans le Kop. Quand les gradins sont à l'image du terrain, pathétiques, il en résulte une soirée à oublier...

Pas grand monde aux abords de la Meinau, pour cette première de l'année 2008 à domicile. Après la qualification homérique dans la folle épopée de la Coupe de France (hum hum...), le Racing s'apprête à recevoir et ne doit pas décevoir, mais force est de constater que la rencontre face à Nice ne déchaîne pas les passions.

Peut-être à cause de la météo, peut-être à cause de la traditionnelle crise hivernale, peut-être parce qu'il fait plus chaud à la SIG, peut-être à cause de la concurrence de Patrick Sébastien ou parce que les bars non-fumeurs sont devenus trop attractifs, quoi qu'il en soit, l'impression des guichets se confirme vite à l'intérieur : les gradins seront clairsemés, mais sans doute pas à cause du petit bonhomme en mousse ou de l'appel de la clope.

L'éclopé, c'est bien le Racing, qui serait bien inspiré de gagner à nouveau à domicile, histoire de se rassurer, et de rassurer par la même occasion ses fans dont le moral commence à se consumer comme une cigarette en fin de vie. Des fans pas nombreux donc, malgré les 15 000 présents qui seront annoncés officiellement, car force est de constater qu'on ne se bouscule pas dans les tribunes, Kop compris.

Avant la rencontre, le panneau d'affichage perd les pédales et annonce la composition strasbourgeoise du match contre Nancy et, dans le brouhaha ambiant, le classique « Lève toi si t'es Strasbourgeois » passe complètement inaperçu. Pour les superstitieux, ça commence mal...

Le Kop accueille l'arrivée des deux équipes sur la pelouse avec un spectacle coloré à base de petits drapeaux, d'un petit voile et d'une banderole en plastique. Celle-ci représente la ville de Strasbourg avec ses ombres, et notamment la Cathédrale, ainsi que le blason strasbourgeois et l'inscription UB90 sur fond transparent, derrière lequel sont allumées plusieurs torches conférant à l'ensemble un aspect visuel soigné et réussi. Les premiers chants fusent, Nice est une équipe dégarnie et le Racing se doit de l'emporter, la victoire sera au rendez-vous.

Mais le Racing a cette sympathique habitude de traverser l'hiver sur des oeufs et de briser les nôtres par la même occasion. Dès les premières minutes, les Bleus et Blancs bafouillent ainsi leur jeu, rendant les encouragements plus balbutiants, tandis que les Aiglons se créent vite deux trois occasions dangereuses.

Heureusement, le Racing, surmotivé, n'est pas en reste, se reprend et s'illustre bientôt par la hargne qui a fait la fierté de toute l'Alsace à Rouen et... non. Malheureusement, le Racing n'y est pas, son jeu est brouillon, son schéma tactique indéchiffrable et ses occasions inexistantes.

Dans les tribunes, on tape des mains et on chante du bout des lèvres, mais on sent bien que ce match là ne prend pas la tournure escomptée. Les ultras exhibent alors une banderole « Bitch Sucker Nissa » à l'adresse de la Brigade Sud Nice (BSN, même initiales), en souvenir d'une banderole posée au stade du Ray « Beach Summer Nissa », et d'une opération coups de poings rondement menée par certains supporters sudistes. Quelques amabilités sont ensuite adressées au parcage niçois, même si la BSN n'a pas eu le courage d'effectuer officiellement le déplacement.

Mais très vite, on en revient à la grisaille du quotidien et du match et aux encouragements, poussifs, et finalement, dès l'annonce de la mi-temps, certains sifflets fusent des gradins et n'apparaissent même pas volés au vu du match. Le challenge sportif de la mi-temps est d'ailleurs l'occasion pour les supporters strasbourgeois de voir enfin des buts, dont certains plutôt jolis.

Il ne faudra pourtant pas attendre pour en voir, mais le très joli but niçois douche une Meinau déjà bien refroidie par le jeu de son équipe. Le Kop perd encore en puissance, et comme il était dit que la soirée serait pourrie jusqu'au bout, c'est la sono qui décide d'être aussi performante que le Racing... en rendant l'âme. Dès lors, et malgré les efforts du noyau des ultras, qui avaient également déployé leurs traditionnelles banderoles sur les matchs le samedi, l'ambiance ne redécollera plus. Les autres tribunes sont également apathiques et blasées, on se croirait alors revenu quelques saisons en arrière, et on se surprend finalement plus à commenter les choix tactiques de l'entraîneur ou à grogner sur les changements de joueurs qu'à encourager une triste équipe du Racing. A l'image du RCS, le panneau d'affichage est en panne d'inspiration et se met en grève quelques secondes. « O temps, suspends ton vol... ». Mais, ce soir, le Strasbourgeois n'est pas poète et l'inspiration semble absente du terrain et des gradins.

Justement, c'est le moment où les esprits s'échauffent dans les tribunes. Quelques jeunes situés dans la partie supérieure du Kop se sont en effet amusés durant le match à abîmer et lancer des drapeaux, et quelques ultras montent. Le ton aussi, d'autres viennent rapidement leur prêter main forte et ce qui devait arriver arriva. Des insultes fusent, des coups sont échangés et en quelques instants c'est la panique dans les travées. « 5 4 3 0 et après paf pastèque », chacun se fera une idée du déroulement des évènements, mais au final certains sont expulsés manu militari de la tribune ou préfèrent la quitter, tandis que la sécurité investit enfin les lieux et que les esprits s'apaisent. Certains semblent s'amuser de la situation, d'autres sont heureusement plus dépités. On peut le dire, ce match atteint des sommets de nullité.

On essaie alors bien de se changer les idées en chantant en l'honneur des amis Berliner et Karlsruher venus se perdre dans cette galère, mais là non plus le coeur n'y est plus.

Heureusement, après une trop longue attente, l'arbitre libère les spectateurs de la Meinau restés jusqu'au bout du calvaire et les Bleus sont copieusement sifflés. Avec aucun tir cadré durant tout le match, impossible d'espérer une ambiance digne de ce nom. De leur côté, les supporters niçois exultent, tandis que les Strasbourgeois prennent encore un coup sur le casque en entendant les résultats des autres rencontres.

Le Racing devait retrouver la lumière, il a sombré. Et, avec lui, l'ambiance et les espoirs de ses supporters. Il est bien loin, le temps de la chansonnette joyeuse des Gospel Kids d'avant-match...

kibitz

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