Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

La mort aux trousses

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Par captainflirt
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A l'heure où les loups sont entrés dans Paris, c'est une toute autre curée qui attend le Racing Club de Strasbourg ce soir au Parc des Princes. La seule qui compte...

Il est cinq heures


Paris s'éveille et la France des médias s'en donne à coeur joie. Au centre de toutes les polémiques ces jours-ci, le club de la capitale reçoit son homologue strasbourgeois pour un match qui pourrait s'avérer décisif dans la course au maintien. Blessés dans leur orgueil de faux coupables par une polémique qui les dépasse, les récents vainqueurs de la Coupe de la Ligue auront à coeur de gagner leur « deuxième finale » (J. Rothen) en cinq jours. L'enjeu est simple à comprendre une fois le rideau déchiré : une victoire des Parisiens les sortirait provisoirement de la zone rouge, tandis qu'elle propulserait leurs rivaux du soir dans la charrette de la L2, si dans le même temps Lens ne perdait pas à Saint-Etienne samedi soir. Une dimension de taille qui devrait mettre autre chose dans la tête des hommes de Jean-Marc Furlan que les gros titres à sensation dont ils seront l'objet au petit matin dans la presse.

Car on imagine déjà, les « Ce soir nous sommes tous des Strasbourgeois » et autre calicots de mauvais goût scandés à l'emporte pièce par quelques opportunistes dépassés par les évènements dont ils sont les hérauts - à défaut d'en être les auteurs - la rencontre de ce soir comporte un tout autre enjeu que celui de la course à l'audimat. Un match entre deux mal classés du championnat de France qui ne sera d'ailleurs pas diffusé sur les antennes de télévision, pour cause de Ligue des Champions. Un comble au moment où tous les JT font du clash « anti-ch'tis » leur banderole-annonce favorite...
Mais en réalité une affiche qui donnerait bien des sueurs froides à plus d'un amateur d'Alfred Hitchcock.

Question de point de vue


En attendant de démasquer les inconnus du Nord express, place au football donc. Paris est mal en point, le Racing aussi. Pourtant les dirigeants des deux clubs ne paraissent pas aborder la rencontre de la même façon. Si côté parisien, la victoire du PSG est impérative sur ses terres où les oiseaux gros comme des rapaces se délectent en ces temps de dérive footballistique, on semble moins alarmiste côté Strasbourgeois, et notamment de l'entraîneur Jean-Marc Furlan, qui estime qu'avec encore sept rencontres à jouer derrière ce match, le Racing a encore plus d'une carte à abattre pour son opération maintien. Pas de psychose donc pour l'ex-Troyen : « ce sont les Parisiens qui porteront les sacs à dos ». Soit, les mathématiques ne lui donnent pas forcément tort. Le Racing possède déjà 35 points sur un maintien estimé en règle général à 42 points. Sept sont donc encore à prendre pour espérer des jours heureux, quand il en manque dix à Paris.

Toujours est-il que le compte à rebours a commencé, et que les supporters alsaciens partagent de moins en moins la tempérance du coach, la faute à un bilan du mois de mars pour le moins déroutant. En effet, alors que le club avait l'occasion de prendre tranquillement le chemin du maintien en recevant tour à tour les deux derniers du championnat que sont Metz et Sochaux, le Racing a malheureusement offert à son public de tristes prestations à la Meinau, au point de se mettre un bon nombre de supporters à dos. Sochaux, Metz, Lille. Trois batailles qui raisonnent encore comme le glas d'un optimisme estival désormais bien lointain. Et surtout neuf points de perdus. Manque d'expérience pour les uns, renoncement pour les autres. Ainsi va la vie au Racing qui suit son cours, capable de gagner là où ne l'attend pas, comme au Mans, mais aussi capable de parvenir à l'impensable de la plus triste des façons, en laissant filer des rencontres face à des adversaires à sa portée. Là où les tribunes de la Meinau donnent fenêtre sur cour, quand les joueurs semblent mieux jouer (ou mieux déjouer c'est selon) les plans de leurs adversaires à l'extérieur.

Suspension, blessure, insuffisance. Malvenu à Paris


Une question de point de vue qui ne peut se passer d'un certain prisme réaliste. Depuis le mois de janvier, les cadres de l'équipe promue s'essoufflent les uns après les autres. Aux problèmes de santé de Renaud Cohade désormais adepte de la maison du docteur Pietra, viennent s'ajouter la disparition mystérieuse du terrain de Yacine Abdessadki, la baisse de régime d'Eric Mouloungui et les performances d'un Guillaume Lacour en demi teinte. Pis, le bas blesse lorsqu'on s'aperçoit que la cinquième colonne de cette équipe, en la personne d'Habib Bellaïd, hier encore si rassurant en défense, subit elle aussi de plein fouet la mauvaise passe du Racing. Pour couronner le tout, les Ciels et Blancs devront se passer de leur capitaine Rodrigo, suspendu à la suite d'un carton rouge sévèrement glané contre Lille.

Aussi, depuis quelques temps, J-M Furlan est contraint de revoir sa copie en multipliant les formules et en intégrant des jeunes dans le onze de départ. Après les débuts réussis de Quentin Othon et de Morgan Schneiderlin, le tacticien strasbourgeois envisage fortement de lancer Mamadou Bah dans le grand bain, en raison de l'absence cumulée de la paire Cohade-Rodrigo au milieu de terrain, et de la nécessité d'avoir un grand gabarit dans l'entrejeu pour contrer la teneur musclée du milieu parisien. Il suivrait ainsi les traces de Kévin Gameiro qui avait lui aussi débuté au Parc en septembre 2006.
De son côté Pascal Johansen devrait venir compléter ce milieu de terrain inédit. Sa rentrée remarquée face à Lille donne tous les signes de réconciliation avec le coach strasbourgeois. Probablement associé à Kévin Gameiro et Eric Mouloungui sur les ailes, Pagalou a de quoi reprendre du galon chez les Bleus. La défense aussi sera probablement remaniée. Exit Szelesi, Pierre Ducroq devrait venir prendre sa place dans un stade qu'il connaît bien, lui qui a joué plusieurs saisons sous les couleurs parisiennes. Et il aura certainement fort à faire face à [lien=https://racingstub.com/persons/1789/]JérôM. Rothen[/lien]. Quant à Wason Renteria, auteur d'un but somptueux lors du match aller, il devrait retrouver seul la pointe de l'attaque, sans l'ombre d'un doute.

Equipe


Paris brûle-t-il ?


C'est donc avec un visage jeune et remanié que le Racing se présentera ce soir à Paris où les Alsaciens n'ont jamais gagné en championnat. Le crime était presque parfait. Mais cette saison pourrait bien être la bonne. Car avec un match encore lourd à porter tant dans les jambes que dans les têtes, un bilan catastrophique à domicile et une pression plus forte que de raison, les Parisiens n'ont jamais présenté une équipe aussi prenable à la maison, avec seulement deux petites victoires au compteur depuis le début de la saison. L'invincibilité des Parisiens au Parc face au Racing n'est donc plus qu'un grand alibi.
Or, après tout le battage médiatique qu'a subi le club depuis trois jours, pas sûr que les Parisiens abordent cette rencontre sous les meilleurs auspices. Ni même que beaucoup de gens en France souhaitent sa victoire. Sauf bien sûr, comme le met en garde Philippe Ginestet, si le complot de famille arbitral est de la partie.
Car après tout : « corner, dégagement, penalty. Bienvenu à Paris ».
Enfin... Vive les gros titres ! Et surtout, vive le suspense...

captainflirt

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