Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Les Ides de Mars : Cassard et le reste du monde

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Par captainflirt
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seul au monde ? © Karim Chergui

Auteur des seuls points pris en mars par le Racing, Stéphane Cassard remporte une nouvelle fois l'épreuve des faveurs stubistiques. Mais dans cet océan de dépit barométrique, une nouvelle vague émerge, porteuse d'espoir et d'avenir, celle de la jeun

Du Class Art


Rares sont les satisfactions côté joueur au Racing en ce mois de mars qui avait pourtant bien commencé, par une très belle victoire en terre mancelle. A l'heure des bilans, le gardien qui vit la plus belle saison de sa carrière, en terme de réussite personnelle, est une nouvelle fois récompensé par les utilisateurs de racingstub.com. A croire que les stubistes ne manquent toujours pas de cet humour si fin qui les a fait entrer dans la légende du web : Stef a cherché sept fois le ballon au fond des filets en à peine quatre rencontres. Mais Cassard ne tienne, il semblerait que la régularité du portier ciel et blanc prime sur ses éventuelles bourdes (comme celles du match face à Metz), et qu'il détienne toujours les faveurs du public comme celles des stubistes. Que voulez-vous, la critique est aisée, mais l'art est difficile.

A noter que ce coup-ci l'inévitable élection s'est probablement déroulée à contre coeur. Non pas qu'il ne soit pas à la hauteur de tels honneurs, puisque presque tout a été dit en ce sens en ces lieux de haute culture du web. Sa combativité, sa régularité, sa générosité et son implication tant auprès des joueurs que des supporters ont été régulièrement mises en avant, et font de lui le Racingman le plus emblématique de la saison. Il semble presque inutile d'y revenir. Ajoutons simplement à ce panégyrique celui de Jean-Marc Furlan (qui n'est pourtant pas du genre à faire des coquetteries), qui a récemment déclaré à la presse que Stéphane Cassard était à « l'apogée de sa carrière ». Un appel du pied sans conséquences auprès du sélectionneur national, qui seul pourrait révéler aux yeux du monde entier l'immense « bravitude » (et oui, le mot est officiellement entré au dictionnaire Larousse en janvier 2008 !) de notre élégant gardien au pyjama rouge. Qu'importe les non choix de ce Domenech à la noix. Et n'ayons pas peur de le dire : « Cassard, gloire à toi ! »

Enfin bon bref, vous l'aurez compris, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Car soyons réalistes un court instant : si le nom de Stéphane Cassard revient quasiment à chaque journée de championnat dans le top du baromètre, c'est qu'il y a autre chose que ses prestations dans le collimateur. Sans trop exagérer, on pourrait presque dire qu'il est systématiquement élu par faute de mieux. Et c'est ainsi qu'en quatre matchs de championnat disputés et seulement trois petits points obtenus, Cassard se retrouve encore une fois en haut de l'affiche, grâce à ce superbe penalty stoppé en toute fin de rencontre au Mans ; un arrêt qui assure à lui seul l'ensemble des points obtenus par le Racing au cours des bides de mars.

A la nouvelle vague


Mais ne soyons pas trop pessimistes non plus. L'appel du champ de mars a laissé entrevoir d'autres guerriers porteurs d'espoirs dans la terrible lutte pour le maintien qui attend le club. Parmi eux, deux noms en particulier sont à noter : Gameiro et Othon. Avec tout ce qu'ils représentent en terme d'avenir au Racing, leurs prestations alimentent à elles seules les chroniques de l'Est ces derniers temps. Entre envie de bien faire, insuffisance et manque de réussite, ces deux-là sortent du lot, et c'est logiquement qu'ils viennent se placer en deuxième et troisième position au baromètre mensuel.
Un constat qui se traduit par la confiance que leur attribue le coach J-M Furlan au fil des rencontres, et qui n'a laissé personne indifférent.

Un Kévin gamme "héros" ?


Souvent maladroit devant le but, proche de l'incorrigible manqué à plusieurs reprises (au Mans, contre Metz et Bordeaux), Kévin Gameiro semble avoir pris une nouvelle dimension dans l'équipe, au point d'en devenir le pilier. Et pour sa première saison à temps plein en L1, le jeune espoir voyage beaucoup. Tour à tour ailier droit, puis gauche, puis attaquant de pointe, de relais, Gameiro découvre un nouveau poste à chaque match. Ainsi au Mans, où il fut un surprenant meneur de jeu. Récidive face à Metz, sans succès mais pas loin. Alors, en attendant de remplacer Cassard dans les buts et dans les coeurs, Kévin apprend, prend son temps, développe son jeu de passe et sa vision du terrain en multipliant les rôles à des postes qui ne sont pas le sien. Pour certains cette tactique est incompréhensible, tandis que pour d'autres, elle est révélatrice de son talent. Un joueur capable de s'adapter sur tous les fronts est en général promis à un bel avenir, à condition qu'il ne se nomme pas Guillaume Lacour. Et si la réussite n'a pas été de mise pendant ce mois de mars, parce que zéro but au compteur, on sent que le petit attaquant progresse indéniablement, au point de taper dans l'oeil de René Girard qui vient de lui offrir sa première sélection chez les Bleuets. Et ça, ça n'a pas de prix, c'est beau comme du football. Une belle récompense pour le seul joueur acclamé par le public alsacien, discret et dépité, qui assista à la rencontre Racing-Lille le week-end dernier (certains l'ont même baptisé le « Benzema du pauvre »). Ca en dit long sur le bonhomme. Tout juste faut-il espérer que cette envie de bien faire qui le caractérise soit contagieuse. Et nous aurons à nouveau un vrai suspense au baromètre.
Alors à quelques jours de son retour au Parc, où il fit ses grands débuts au Racing en septembre 2005, il ne lui manque pas grand-chose pour gravir la dernière marche du pallier. Un but peut-être, si possible victorieux, et il deviendrait à n'en pas douter l'un de ces princes, de la gamme « héros ». C'est tout le malheur qu'on lui souhaite. Courage !

Sur les traces de l'empereur du même nom


Autre lauréat ce mois-ci, le recordman en titre du cirage de banc en L1, Quentin Othon, qu'on n'avait plus vu fouler la pelouse avec le Racing depuis des lustres. Appelé en renfort au Mans, afin de suppléer Rodrigo, le jeune espoir de 19 ans a aussitôt fait son apparition dans le top du baromètre, pour rééditer sa bonne impression contre Metz deux semaines plus tard. Il fallait le faire et c'est plutôt rassurant à l'heure où la paire Cohade-Rodrigo semble manquer de souffle. A ses côtés, un autre espoir du club a rempli son contrat en se montrant à la hauteur des attentes, Morgan Schneiderlin. Jean-Marc Furlan aurait-il enfin entendu les appels des nombreux amoureux du Racing qui plébiscitent leur entrée sur le terrain depuis si longtemps ? Il semblerait que oui. Toujours est-il qu'Othon en L1, ça fait maintenant 1 puis 2 titularisations. Avec la prochaine suspension de Rodrigo victime d'un carton rouge dont il est le héros, il y a de bonnes raisons pour penser que nous verrons bientôt Othon III.

Le train fantôme


Côté flop, on retrouve trois joueurs révélateurs eux aussi des errements actuels du Racing.
Avec sept buts encaissés contre un seul marqué, un manque criant d'animation offensive au milieu de terrain et une défense qui multiplie les flopements, le classement du pauvre semble logique.
Il y a quelques années on avait réussi à chasser le bibendum de la Meinau. Le voici qui revient au galop au coeur d'un trio atypique : Habib Bellaïd, qui réalise son plus mauvais mois depuis qu'il revêt les couleurs du Racing, Yacine Abdessadki (ou son ombre, on ne sait plus trop bien), et l'incontournable (au sens strict) Alvaro Santos. Atypique et apathique, ce triste trio est à présenter d'urgence au prochain festival du film fantastique de Gérardmer. S.O.S Fantômes !

En attendant, je vous laisse avec ce festival de jeux de mots pourris. Parce que le baromètre du Racing, mieux vaut en rire qu'en pleurer...

captainflirt

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