Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Ecoeure de Lyon

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Par matteo
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Pendant que d'autres s'occupaient dans les mines, les aïeuls des Gones inventaient le cinéma : et tout ça pour en arriver à « Bienvenue chez les Ch'tis » ? Vraiment pas de quoi se vanter.

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution et humour !)


Souvenez-vous, c'était il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine : en ces temps éloignés de nous d'il y a environ deux mois, le Racing se permettait de corriger l'AS Saint-Etienne 3 à 0 et racingstub.com de publier en exclusivité le Top 5 des meilleures raisons de détester le club forézien.

Depuis, l'eau a coulé sous le pont de Kehl et le carrosse bleu et blanc s'est transformé en citrouille : cela n'empêche pas votre site préféré, avec le sens scrupuleux de l'équité qui le caractérise, de faire subir à l'Olympique Lyonnais un traitement identique en tout point à celui réservé à son grand rival stéphanois en son temps. Intéressons-nous donc au Top 5 des meilleures raisons de détester l'OL !



Raison n° 1 : L'emprise lyonnaise sur la Ligue 1 Mandarine


Comme indiqué en introduction, il n'y a vraiment pas de quoi être fier d'être la ville qui a vu les frères Lumière inventer le cinéma. Car de lumière à Lyon il n'est plus guère question. Ou alors pour caractériser la distance qui sépare désormais l'OL de ses rivaux nationaux et qui peut effectivement se mesurer en années-lumières.

De fait, la domination sans partage de l'OL sur le Championnat de France de football a expédié celui-ci vers un nouvel âge des ténèbres. La Ligue 1 Orangeade est désormais aussi palpitante et indécise que le championnat de Roumanie sous Ceaucescu et se voit renvoyée au niveau de compétitions subalternes aussi passionnantes que le Championnat d'Ecosse et ses assommants Glasgow Rangers. Il n'est certes pas dégradant d'être comparé à l'Ecosse, mais rappelons tout de même que, si celle-ci compte environ 15 fois plus de moutons, 50 fois plus de distilleries et 123 fois plus de rouquins que la France, elle est aussi 12 fois moins peuplée. Et à vrai dire, au rythme où vont les choses, la comparaison la plus pertinente se fera bientôt avec les riants championnats du Luxembourg ou du Liechtenstein.

L'emprise rhodanienne sur la Ligue 1 Pomelos a de plus un effet pervers diabolique : son joug impitoyable et sans partage entraîne la multiplication de la participation en Ligue des champions des clubs les plus improbables. Toulouse, Metz ou Lens hier, Nancy aujourd'hui, Valenciennes ou Le Mans demain et pourquoi pas Carquefou, Plougasnou ou Bort-les-Orgues après-demain ?

Seul le Racing, avec le scrupule et l'abnégation qu'on lui connaît, met un point d'honneur à rester irréprochable et à ne jamais finir à une place qualificative pour la Champions League. Qui d'autre, excepté le FC Metz, peut s'enorgueillir de défendre aussi fermement la dignité du football français ?

« Dignité », un mot qui ne semble plus avoir cours sur la place Bellecour.



Raison n° 2 : de l'abus de l'utilisation de main d'oeuvre brésilienne sous-qualifiée


« Boys from Brazil... » chantaient d'autres Ecossais, simples d'esprit ceux-là, en appelant à la plus élémentaire des prudences envers tout ce qui ressemble de près ou de loin à un carioca. Et en effet, il convient d'être très prudent. Car, si les touristes reviennent de Thaïlande avec leur lot de polos Lacoste contrefaits, de chemises Ralph Lauren mal imitées et de montres Rolex-bling-bling en toc, les recruteurs lyonnais reviennent régulièrement du Brésil avec un pacson de faux footballeurs brésiliens. Et grossièrement imités, en plus : comment est-il possible de confondre un Juninho, un Cris ou un Fred avec ces Pelé, Garrincha, Zico, Socrates, Romario et autres Ronaldo qui ont fait la gloire du foutchébol auriverde ?

La tête de pont de cette colonie brésilienne fut Marcelo Kiremitdjian, sorte de William Prunier du pauvre et dont le patronyme sorti tout droit du « Crabe aux Pinces d'Or » évoque tout sauf un joueur brésilien. C'est lui qui, une fois retourné au Brésil, allait être à l'origine de la venue entre Rhône et Saône de nombreux joueurs n'ayant de brésilien que la nationalité. Les noms de ces joueurs, pour qui vit dans la nostalgie du grand Brasioullllll des années 70, est source d'une affliction sans nom. Il est recommandé aux âmes sensibles et aux amoureux du jeu à la brésilienne de sauter directement au paragraphe suivant, afin de ne pas s'infliger d'inutiles souffrances. Les autres tâcheront de ne pas prononcer à haute voix les noms qui suivent sous peine d'attirer le mauvais oeil alvarosantosesque sur le stade de la Meinau pour les quarante prochaines années.

- Juninho : passé le choc esthétique de sa coupe de cheveu à la Playmobil qui lui vaudra le surnom de Juninho Permanentebuco, ce joueur laisse absolument perplexe. Aussi souple que Robocop, d'une densité physique comparable à celle d'une serpillière et doté d'une vision du jeu proche de celle du légendaire Didje Hazanavicius, il ne semble être autorisé à s'aligner sur la pelouse que pour une seule et unique raison : l'exécution du plus grand nombre possible de coup de pieds arrêtés. Balles arrêtée qu'il exécute avec la froideur d'un yakuza, bien loin de la finesse et du toucher de ses compatriotes Zico ou Ronaldinho. Sorte d'équivalent footbalistique à Jonnie Wilkinson, il pratique un jeu tout aussi rasoir que la fine lame britannique. Il restera comme le symbole de l'imposture lyonnaise.
- Cris : ce poète chauve des surfaces de réparation évoque moins son glorieux prédécesseur Oscar qu'une colonne de Panzerdivision. Au Pain de Sucre, il a toujours privilégié le pain dans la gueule. Son surnom décrédibilise totalement l'hypothèse selon laquelle il serait de nationalité brésilienne : s'il y avait des « Policiers » au Brésil, ça se saurait.
- Nilmar : présenté comme l'héritier putatif de Romario et Careca, il se révèlera moins efficace devant le but qu'un vendeur de glaces de la plage de Copacabana. On attendait Nilmargol, ce fut Nilmariole.
- Elber : surgi des nimbes bavarois tout auréolé d'une réputation de Torjäger, cet Elber Foot Bide repartit aussi vite vers la Germanie.
- Fred : le regard halluciné de ce sosie de Francis Perrin ne laisse aucun doute. Sa place est plus aux côtés de Vera, Daphné, Samy et Scooby dans la Mystery Machine qu'au centre de l'attaque de la Selecao. Preuve de son niveau catastrophique, son transfert au Paris-SG a même été évoqué cet hiver. Son agent lui avait déjà trouvé un bel appartement en plein coeur du IVème arrondissement de la capitale : au Marais, Fred !
- Caçapa : un roc, un leader, un capitaine-courage, une teigne, un joueur de devoir. Le rapport avec le Brésil ? Aucun, justement. Et c'est bien là le problème.
- Edmilson : l'exemple de contrefaçon probablement le plus réussi. Ses qualités aussi bien téqueuniques que taqueutiques nous avaient presque fait croire que l'on détenait là un authentique footballeur brésilien. Hélas, son passage au Barça servit de révélateur et laissa apparaître la cruelle vérité : Edmilson n'est pas plus brésilien qu'Emile Saône.
- Fabio Santos : une rumeur tenace voudrait qu'il soit le petit frère d'Alvaro Santos. C'est d'ailleurs pour se démarquer de son aîné, qui avait choisi la filière « Bakayoko en pire », qu'il se serait décidé pour la fonction de « Edgar Davids en vachement moins bien ».
- Cleber Anderson : ce joueur n'ayant fait que de modestes apparitions sous le maillot de l'OL, nous n'avons pas pu vérifier quelle horreur se dissimulait derrière ce nom rappelant le patronyme déformé d'un héros alsacien général de Napoléon. De Napoléon à Nabots Lyon, tel semble être le triste destin de Cleber Anderson.

Aucun de ces pseudos-cariocas ne soutient la comparaison avec les grands footballeurs déjà passés par notre championnat, de Rai à Ronaldinho en passant par Leonardo, Valdo ou Ricardo Gomes. De fait, le seul joueur rhodano-brésilien à avoir fait rêver les supporters reste ce bon vieux Sonny Anderson. Et rien que pour avoir voulu nous faire passer ses Brésiliens frelatés pour des Auriverde authentiques, l'OL mérite notre détestation.


Raison n° 3 : Un palmarès européen indigne


Il faut bien se rendre à l'évidence : l'Olympique Lyonnais, figure de proue du championnat français, est nullissime sur la scène continentale. Rien, nichts, niente, nada, nib, peau d'zob : pas le moindre résultat concluant. L'OL est tout simplement incapable de représenter dignement la France en Champions League.

Là où la seule équipe potable de l'AS Monaco de ces dix dernières années arrive en finale les doigts dans le nez, l'OL saute sur sa chaise comme un cabri en disant l'Europe ! l'Europe ! mais ne parvient pas à faire mieux que quart-finaliste en neuf tentatives dans la compétition.

Les prestations européennes des Lyonnais sont tout simplement affligeantes, et c'est par charité chrétienne que nous passerons sur l'épisode Maribor Teatanic pour nous intéresser aux performances lyonnaises en Ligue des Champions.

Celles-ci sont absolument consternantes. On est loin des exploits de Reims, Saint-Etienne, Marseille, Paris-SG, Bordeaux ou même Bastia en Coupe d'Europe. Il faut le dire : éliminer l'OL est à la portée de la première équipe venue.

Après avoir mis cinq ans à atteindre leur premier quart de finale, les Lyonnais se sont vus ensuite éjectés par des formations toutes plus improbables que les autres : éliminés en 2004 par une équipe portugaise au nom de vin doux pour mémés, ils ont été dominés aux tirs au but par l'équipe corpo d'un fabricant d'ampoules néerlandais l'année suivante. Plus tard, deux formations italiennes sont venues se servir de l'OL comme d'un paillasson : l'équipe de l'amicale de la maison de retraite milanaise « Gli Girasole » et sa moyenne d'âge vertigineuse de presque 87 ans, et l'année suivante une horde de touristes romains avides de marcher sur la trace de leurs ancêtres en annexant une nouvelle fois la Gaule. Jusqu'à la présente saison qui a vu l'équipe des produits dérivés de l'hypermarché MUFC{Trademark}-Mégastore réduire à néant les espoirs lugdunumesques de bien figurer en C1.

Dominer outrageusement la Ligue 1 Nectarine et être infichu de faire régner sa loi sur l'Europe : cela prouve bien la pleutrerie et la veulerie des joueurs lyonnais, qui, à défaut d'assurer en Europe une quelconque hégémonie, méritent bien d'être voués aux gémonies.


Raison n° 4 : OL-Land, l'autre pays du formatage



Un phénomène étrange s'est produit à Lyon à partir des années 2000 : l'apparition massive d'individus venus au football suite aux succès sportifs lyonnais, autoproclamés supporters de l'OL et attirés par la lumière médiatique et les reportages sur le panaris de Grégory Coupet à Téléfoot. Ces supporters du troisième type, désignés ailleurs sous le terme générique de « Footix », nous les appellerons par commodité les « Gaulix » (désignation plus courte que « Lugdunumix », plus euphonique que « Gonix » et qui a le mérite de rappeler que Lyon fut sous la domination romaine la capitale des Gaules – c'était l'instant « 1% culture » de l'article).

Ces « Gaulix » furent bien entendu très mal accueillis par les supporters historiques, habitués au traditionnel marasme de leur club et voyant d'un mauvais oeil ces nouveaux adeptes exclusivement attirés par le chant des sirènes de la victoire. On peut les comprendre : imaginons un instant que le Racing, notre Racing, se mette du jour au lendemain à laisser les gens travailler sur la durée, à obtenir des résultats, à recruter les meilleurs joueurs français et à jouer des quarts de finale de Ligue des Champions. Que dirions-nous, nous, les vrais amoureux du club, à la vue des hordes de « Racingix » qui ne manqueraient pas d'envahir les tribunes de notre belle Meinau ? Très vite fleuriraient des banderoles « Rendez-nous Gmamdia et Loué », « Premiers : plus jamais ça », « Marre de San Siro – nous voulons retourner à Tromsö » ou « Le Glaude, reviens, ils sont devenus fous ! ».

C'est exactement ce qu'il s'est passé à Lyon : au gré de la multiplication des « Gaulix », Gerland retentit des chants ulcérés des véritables supporters lyonnais. « Un titre ça va, sept bonjour les dégâts », « Nous voulons reprendre des branlées à Trabzonspor », « Maribor c'est beau la vie » ou « Slobodan Topalovic est notre dieu » furent de ceux-là. On se rappelle également du tifo : « Eugène Kabongo, Bruno Génésio et Thomas Pfannkuch dans nos coeurs pour toujours ».

Las ! les « Gaulix » ont gagné le combat face aux « Historix ». Et c'est pour eux que Jean-Michel Aulas, le président de l'OL, a décidé de faire sortir de terre l'édifice qui fait cauchemarder tous les amateurs de football de France : OL-Land.
OL-Land, projet pharaonique de Disneyland à la sauce football, paradis des « Gaulix » et stade ultime de la marchandisation du ballon rond. OL-Land et ses hôtels, ses salons de coiffure, ses salles de musculation, ses cinémas, sa piscine et accessoirement son terrain de football. OL-Land et son Méga-OL-TM-Store débitant des mugs Juninho et des tapis de souris Sydney Govou, des reproduction de la mobylette de Toulalan et des exemplaires du Kama-Sutra commenté par Sylvain Wiltord.

OL-Land et son effroyable slogan : « A Décines, moi un mouton ». OL-Land et son idéal de public CSP+ buvant son OL-soda tiède en regardant son OL-équipe laminer son adversaire du jour (si c'est la Ligue 1 Citron Vert) ou se faire laminer par celui-ci (si c'est la Ligue des Champions).

Nous n'irons pas à OL-Land bêler et consommer (d'autant que si les restaurants d'OL-Land s'inspirent de la gastronomie locale, des banderoles « Tablier de sapeur, quenelles et Beaujolais-villages : bienvenue à CholéstérOL-Land » sont à prévoir impérativement).

Nous sommes des hommes libres et toujours nous exècrerons l'OL.



Raison n°5 : Aulas, trois fois Aulas !


Ne le cachons pas plus longtemps, la version initiale de cet article dénonçait les 5 principales raisons de détester l'OL comme suit :

1. Jean-Michel Aulas
2. Aulas Jean-Michel
3. Monsieur Aulas
4. Le président de l'OL
5. L'autre, là...

C'est à la demande de redaction que l'article a du être repensé dans son intégralité, lepatron souhaitant en effet éviter de se fâcher avec JMA et de perdre ainsi toute chance de voir un jour les T-shirts « Rage Against The Racing » vendus à l'OL-Store et de recueillir les énormes profits qui en découleraient.
Pour ne point vexer ce triste sire et afin de ne pas priver lepatron des importants débouchés du marché asiatique, nous ne nous étendrons donc pas sur le cas de Jean-Michel Aulas.

D'autant plus que tout a déjà été dit ailleurs, et mieux, à propos de ce businessman froid et calculateur, né sous le signe de l'exact Gone et qui est à Rocher, Tapie, Bez ou Denisot ce que l'OL est à l'OM, l'ASSE, le PSG ou Bordeaux : un ersatz édulcoré d'où est absente toute passion. C'est sa gestion avisée, compétente et dénuée de folie qui a valu à son club le surnom de « Bilan AC ». Effectivement, ce n'est pas cet OL sage comme une image et chiant comme la mort qui pourrait être baptisé « l'OM du Centre-Est »...

Qu'attendre d'un type qui a osé conclure un contrat de sponsor maillot avec « Cochonou » et qui, ignominie ultime, est allé jusqu'à vendre le nom de son club et de sa ville à une marque de barres chocolatées à rugir de plaisir, inaugurant ainsi l'ère du « naming » toponymique ? Rien de bon pour le sport qu'on aime.


Haïssons donc ces Lyonnais, chers supporters strasbourgeois. Haïssons-les d'autant plus que c'est peut-être la dernière fois avant longtemps qu'ils viennent faire une apparition du côté de la Meinau. Et que, l'an prochain, on fera moins les malins lorsqu'il s'agira d'écrire un article "au ton décalé et résolument second degré" sur l'US Boulogne-sur-Mer, les Chamois Niortais ou l'Union des Korrigans de Vannes.

Et ça, c'est vraiment écoeurant.

matteo

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