Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Rennes d'un soir

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Avant-match
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Par manwithnoname
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La Route de Lorient est-elle celle du maintien pour le Racing ? Le seul moyen pour Strasbourg de s'en assurer, c'est de l'emporter ce soir sur le terrain d'une équipe de Rennes revigorée qui finit le championnat en roue libre. A l'inverse du Racing.

Les contraires s'attirent...

... et finissent par se rencontrer. Plantons le décor. Strasbourg, 8 décembre 2007, stade de la Meinau, 17ème journée du championnat de France de Ligue 1 Orange : en triomphant du Stade Rennais sur le score de 3-0 (grâce – fait exceptionnel – à un doublé d'Alvaro Santos), le Racing Club de Strasbourg se cale confortablement, croit-on alors, au milieu du tableau et semble ainsi voir s'éloigner la perspective d'un hiver difficile, toujours redouté du côté de l'Alsace. Chez son adversaire d'un soir, au contraire, c'est la soupe à la grimace : certes, sa neuvième place n'a rien d'alarmant, mais le club breton vient d'enchaîner sa cinquième défaite d'affilée et, plus grave, affiche un état d'esprit affligeant et un jeu insipide, qui, conjugués à cette spirale de défaites, finiront par provoquer le retrait de Pierre Dréossi au profit de Guy Lacombe dans les semaines qui suivront.
Rennes, 26 avril 2008, stade de la Route de Lorient, 35ème journée du championnat de France de Ligue 1 Orange : le Stade Rennais accueille, cette fois-ci, le Racing Club de Strasbourg, mais le contexte a bien changé. Le spectre de la crise qui avait germée en décembre est bel et bien dissipé du côté breton. Si, sur le plan comptable, l'arrivée de Guy Lacombe n'a guère eu d'incidence sur le parcours – sinusoïdal – de son équipe, la confiance est revenue chez les Rouges et Noirs, et le jeu par la même occasion. Le Stade Rennais, à la faveur d'une victoire à domicile contre Valenciennes, s'est replacé en septième position et compte bien, en recevant des reléguables en puissance, conforter sa montée en régime, à l'image de ces fins de saison en trombe auxquelles ce moteur diésel nous a habitué ces dernières années.
C'est au tour des Alsaciens de faire grise mine et de poursuivre, après une défaite très discutée face au leader lyonnais, leur lente descente aux Enfers entamée depuis mi-février (une victoire pour neuf défaites, dont sept consécutives, série en cours). Le plus inquiétant est certainement qu'ils semblent ne réagir que par intermittences, comme ce fut le cas contre Lyon. Réactions sporadiques qui ne masquent pas le sentiment de gâchis et de renoncement que donnent les joueurs strasbourgeois depuis plusieurs semaines. S'en est ensuivie une chute dramatique au classement qui a fini par conduire le Racing dans la zone de relégation et à une bien peu reluisante 19ème place. Et cela au pire moment de la saison, comme de juste.

Des préoccupations bien différentes

Eternelle rengaine du côté strasbourgeois : prendre des points pour espérer un maintien qui s'inscrit toujours davantage en pointillés, casser la dynamique de défaites, retrouver la confiance en sortant un match propre, sans prendre de valise, ni de cartons rouges. Le match contre Lyon a certes laissé entrevoir quelques raisons d'espérer un regain de forme, à la condition toutefois que les joueurs manifestent lors des quelques matches qui leur restent la même envie que lors de cette dernière sortie. Mais, et c'est plus inquiétant, les Strasbourgeois ont multiplié, toujours contre Lyon, les signes inquiétants de fébrilité et de nervosité (expulsion d'Eric Mouloungui, déclarations « musclées » de Jean-Marc Furlan...), sans parler des habituelles maladresses et approximations dans le jeu. Nul doute que, pour préparer le match de Rennes en toute sérénité, les joueurs se seraient bien passés des polémiques d'après-match... A eux néanmoins d'en faire abstraction pour se concentrer sur l'essentiel.
Justement, les Alsaciens doivent plus que jamais garder à l'esprit qu'ils ne sont plus maîtres de leur destin. La « mansuétude » de leurs adversaires directs pour le maintien qui continuent à patiner semaine après semaine et qui peinent à décoller au classement a beau être immense, elle n'est pas infinie. De toute façon, il ne leur reste plus d'autre issue que de penser, à chaque match, aux sempiternels trois points pour continuer à espérer... tant qu'il leur sera mathématiquement possible de le faire.
La pression, l'obligation de résultat, ce ne sont plus là des impératifs qui obsèdent les hommes de Guy Lacombe. Leur saison a certes parfois été délicate, comme au soir de la 25ème journée, où ils ont frôlé la zone de relégation, mais ils ont su trouver à chaque fois les arguments pour enrayer leur chute vers les bas-fonds du classement. Guy Lacombe, s'il est loin de faire l'unanimité du fait de ses méthodes controversées (avec, entre autres, la mise sur le banc de l'icône locale Etienne Didot), peut s'en féliciter, puisque son équipe occupe désormais un rang plus en conformité avec ses potentialités. Il s'agira surtout pour les Rennais, qui n'ont plus à se préoccuper du maintien et qui sont loin de pouvoir songer sérieusement à l'Europe, d'éviter la démobilisation devant leur public, face à une équipe qui se battra, en théorie, pour sa survie, et de terminer le mieux possible le présent exercice.

Revue d'effectifs

Si l'on jette un regard sur les forces en présence, force est de constater que l'armada rennaise, déjà clinquante sur le papier avec ses Leroy, Wiltord, Mensah et autres Mickaël Pagis, aura également cet avantage de se présenter quasi au complet. S'il y avait beaucoup d'incertains pour ce match côté breton, finalement, seul, parmi les titulaires habituels, le latéral droit Rod Fanni (blessé à la cheville) manquera à l'appel, avec les autres blessés de longue date que sont Borne et Thomert. Signe de la bonne santé du groupe rennais, d'autres joueurs n'ont même pas été appelés à intégrer le groupe, et ont été laissés à la disposition de la réserve comme Julian Esteban ou Daniel Moreira.
Jean-Marc Furlan, lui, n'a pas la chance de Guy Lacombe. Son groupe, déjà affaibli par les absences prolongées de Renaud Cohade (pubalgie) et de Quentin Othon (blessé au ménisque), devra également se passer des services d'Eric Mouloungui, suspendu à la suite de sa fameuse expulsion contre Lyon. Abdessadki, miné par des problèmes personnels, a été laissé au repos. Seul point positif pour les Bleus et Blancs : le retour de suspension d'Habib Bellaïd. Un renfort qui ne sera pas de trop ce soir.

Les équipes probables


Rennes
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Strasbourg
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