Podium

Les trois premiers de la classe constituent un podium qui a de quoi laisser bien amer. De l'apogée du gardien du Racing, quasiment condamné à finir sa carrière en L2, aux exploits de deux joueurs découvrant à peine la L1, le sentiment de gâchis est confirmé à la lecture du baromètre.

N° 1 : Stéphane Cassard

S'il existe bon nombre de divergences donnant lieu à des débats passionnés au sein de la communauté, en voici un qui rassemble tout le monde dans la quasi unanimité.
Elu meilleur gardien de L2 par ses pairs l'an dernier, Stéphane Cassard aura malheureusement l'occasion de rééditer cette performance la saison prochaine. En attendant le voici élu meilleur joueur de la saison 2007-2008 par les utilisateurs de racingstub.com, pour la deuxième année consécutive et la troisième fois en quatre ans.

Pourtant, l'auteur des derniers points assurés par le Racing cette saison, grâce à un magnifique penalty stoppé dans les derniers instants face au Mans, n'aura pas la fin de carrière qu'il mérite. En contrat avec le club jusqu'en juin 2009 et à bientôt 36 ans, Stéphane Cassard raccrochera probablement gants et crampons au terme de la saison prochaine, en L2, tandis que cet ultime passage en L1 aura marqué tous les esprits. Au public, aux joueurs, aux dirigeants et autres observateurs, il aura une nouvelle fois répondu présent à toutes les attentes et dans tous les domaines, et c'est bien le seul. A l'image d'une saison plombée par la relégation.

Les plus fervents des supporters se souviendront probablement longtemps de ce noble "on a besoin de vous samedi" lancé au Parc des Princes après la première des défaites menant à l'échafaud. Seul contre tous, il avait été l'unique joueur du Racing à oser venir saluer son public, tandis que les autres rentraient discrètement au vestiaire. Seul contre tous, car il n'avait rien à se reprocher. Comme tout au long de sa saison.

Tandis qu'au plus fort de la rumeur et de la saison, certains le voyaient aux portes de l'Equipe de France, sa proximité avec le club s'est encore intensifiée. Plus que jamais il restera le symbole d'une saison gâchée, et c'est avec toute la justesse d'un filipe qu'il faut relire son destin presque tragique.
Vraiment, il était fait pour Strasbourg.

N° 2 : Kévin Gameiro

Apparu pour la première fois de façon inoubliable à la Meinau lors de la saison 2005-2006, en marquant deux fois contre l'Etoile Rouge de Belgrade, Kévin Gameiro s'était immédiatement fait un nom. En itérant l'exploit quelques semaines plus tard en coupe de France face à Nancy, il s'attribuait le rang de chouchou du public. Un rang qu'il n'a jamais vraiment perdu depuis, ni au stade ni sur le stub. Pour sa première saison complète en L1, l'attaquant de poche du Racing poursuit son parcours semé d'exploits : il termine dauphin de Stéphane Cassard au nez et à la barbe de tous ceux que l'on pouvait attendre à ce rang, mais qu'ils n'ont jamais atteint.

Comme si cela ne lui suffisait pas, Kévin Gameiro a également "défleuré" son compteur chez les Bleuets lors de sa première sélection en mars 2008 en marquant un doublé. C'est inévitablement la marque des grands joueurs. Et celui qui avait toute l'attention de Jean-Pierre Papin l'an passé a également tapé dans l'oeil de Jean-Marc Furlan cette année. Utilisé avec parcimonie en début de saison, il est devenu l'élément incontournable de l'effectif. Ailier, attaquant, meneur, il aura effectué toute sorte de piges et n'aura jamais démérité. Sa vision du jeu et sa vitesse d'exécution en seront certainement améliorées pour les saisons à venir. Mais pour quel club ? La chose est moins certaine.

A l'image du club, Kévin n'a pas eu l'efficacité escomptée devant le but (6 buts marqués) qui aurait peut-être permis de sauver la peau du Racing en L1. En revanche, sa combativité et son envie de bien faire ont marqué les esprits. C'est sans doute ce critère qui explique le mieux sa présence en haut du classement des joueurs.

Souvent seul contre tous sur le front de l'attaque, il est donc le dauphin de Stéphane Cassard cette saison. Mais en sera-t-il l'héritier ?

N°3 : Renaud Cohade

Véritable moteur de l'équipe depuis deux ans, Renaud Cohade n'en finit pas de surprendre. Annoncé comme un joueur très moyen à l'orée de la saison 2006-2007, le "quad" a rapidement pris les commandes. Le plus impressionnant est qu'il a remis le couvert cette saison, en devenant la véritable pierre angulaire de l'équipe alors qu'il effectuait sa toute première saison en L1, là où d'autres joueurs ont à peine montré les contours de leur expérience à ce niveau.
Par la suite, une baisse de forme doublée d'une blessure est venue ternir l'heureuse impression. Depuis cette absence, le Racing n'a fait que dégringoler au classement. Il faut croire que sans lui le sentiment de révolte n'était plus permis, et les espoirs de maintien s'en trouvaient donc anéantis.

Sa popularité auprès des membres du stub est telle que certains membres éminents lui accordent déjà la grâce d'un éventuel départ vers d'autres cieux plus méritants que ceux de la L2.

Pilum

La lecture du baromètre racingstub pointe la plupart des insuffisances de l'équipe cette saison.
Très loin derrière Kévin Gameiro, les attaquants du Racing sont loin d'avoir été en vue cette saison, et pour cause, la panne de buts régulièrement enregistrée après le mois de février confirme la tendance générale. Alors qu'ils étaient souvent en haut du classement pendant la première partie de la saison, les attaquants n'ont, depuis le but victorieux de Wason Renteria au Mans, jamais donné l'occasion aux stubistes de féliciter leur valeur.
Autre secteur en disgrâce aux yeux des stubistes, celui des défenseurs latéraux, que l'on retrouve dans les bas fonds du classement, au sein duquel se situe également la plupart des cadres attendus cette saison : Yacine Abdessadki, Manuel Dos Santos, Eric Mouloungui et Guillaume Lacour.

Au pilum !

Bibendum

Qui est gros ?

J'en rêvais secrètement tout au long de la saison : voir Alvaro Santos (tout de même auteur de 5 buts) triompher au baromètre mensuel afin de me permettre de placer ce titre au doux parfum d'Astérix et Obélix. Il m'offre encore une plus belle sortie en terminant vainqueur du baromètre à l'envers. A l'endroit même où, match après match, les utilisateurs de racingstub.com sont venu fouetter la créature de Jean-Marc Furlan à coups de souris et de surnom méprisant (Alvagro).


Rappel : les résultats sont calculés grâce aux baromètres organisés lors de chaque rencontre officielle du Racing. Lors de ces baromètres, les utilisateurs de racingstub.com sont invités à voter pour les trois meilleurs et les trois moins bons joueurs du match concerné.