Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Klein boucle la boucle

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Par manwithnoname
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Klein, gardien de Niort face au Racing en 2006 © vise2shoot.free.fr

Ancienne doublure d'Alex Vencel entre 1994 et 1998, le Mulhousien David Klein sera donc le troisième gardien cette saison derrière Cassard et Gurtner. Un retour aux sources pour ce gardien discret et expérimenté, habitué de longue date aux joutes de

Une jeunesse alsacienne

Son arrivée n'est pas de loin la plus médiatique ou la plus tapageuse, mais elle a indubitablement quelque chose de sympathique et même de symbolique pour ceux qui croient que le Racing est autre chose qu'un foyer d'instabilité permanente et un passage de prédilection pour les mercenaires de tous poils. David Klein a déjà derrière lui une carrière professionnelle discrète, mais honnête, mais il n'a jamais oublié la « maison Racing » dont il est issu, et qu'il retrouve aujourd'hui, par la petite porte, pour y terminer une carrière professionnelle bientôt riche de quinze ans. A une époque où le FC Mulhouse navigue entre première et deuxième divisions, le jeune Haut-rhinois, âgé de quinze ans, choisit d'intégrer le centre de formation du Racing en 1988, où il fera l'essentiel de ses gammes, sous la tutelle de Jacky Duguépéroux, avant de succéder à Laurent Weber en tant que doublure d'un certain Alexander Vencel. C'est l'époque dorée où le portier slovaque brille de mille feux, sur les terrains de France, de Navarre et même d'Europe, et où son remplaçant doit se contenter de quelques matches épars. Klein parviendra malgré tout à jouer onze matches sous les couleurs du Racing (9 en première division et deux en Intertoto) avant de laisser sa place à Thierry Debès et de partir sous d'autres cieux au mercato d'hiver 1998. Direction : un autre pensionnaire de première division, Toulouse.

Tour de France des clubs

Commence alors pour le Mulhousien un véritable tour de France des clubs de première et deuxième divisions, où il occupera l'essentiel du temps le poste de doublure. Parti à l'intersaison 1998-1999 de Toulouse, où il n'a pas joué une seule minute, il va se refaire une santé à l'étage inférieur, dans un club promu de National, l'AC Ajaccio, dont il va être deux saisons durant l'indiscutable titulaire au poste de gardien. Deux bonnes saisons qui voient le club corse s'installer dans la première moitié du tableau de D2. En 2000, Klein prend la direction de la Lorraine, pour devenir le remplaçant de Farid Mondragon à Metz, alors en D1. La saison suivante le voit endosser les couleurs du FC Martigues, un club qui va vite s'avérer miné par les frasques d'un président/agent de joueur mégalomane. Au terme d'un exercice plombé par les difficultés financières et sportives (le club termine relégable), David Klein aura dû se contenter d'une petite dizaine d'apparitions, faisant même l'espace de deux mois une pige dans le club écossais de Partick Thistle. Tombé en National, le club martégal, exsangue, échoue de justesse dans la course à la montée, avec un Klein de nouveau titulaire, et finit par être rétrogradé en CFA par les bonnes grâces de la DNCG. Bien qu'il se soit distingué sous les couleurs martégales, le portier alsacien reste sur le bord de la route, dans l'anonymat le plus total. C'est là que vient le chercher un certain Daniel Leclerc, qui reprend à l'époque les destinées de Valenciennes, autre pensionnaire de National.

La renaissance valenciennoise

Sous l'impulsion du « Druide » puis d'Antoine Kombouaré, la carrière jusqu'alors obscure et parfois chaotique de David Klein va prendre un nouvel essor, en même temps que le Valenciennes Football Club entame son ascension fulgurante qui va le mener en l'espace de deux ans du National à la Ligue 1. De cette équipe en plein renouveau, Klein va rapidement en devenir l'un des cadres, en occupant trois années durant le poste de titulaire dans les cages nordistes : c'est ainsi qu'il devient champion de National en 2004-2005, puis champion de Ligue 2 la saison suivante, les deux seuls vrais titres de sa carrière (avec la Coupe de la Ligue en 1997, remportée sous les couleurs alsaciennes, en tant que remplaçant). Pourtant, en juin 2006, au moment d'aborder les rivages de la Ligue 1, David Klein, en fin de contrat avec Valenciennes, se voit indiquer la porte de sortie. C'est alors que le club de ses débuts, qui vient d'être relégué à l'étage inférieur, le contacte pour pallier l'éventuel départ de l'un de ses deux gardiens. Stéphane Cassard et Nicolas Puydebois restant finalement au club, l'affaire ne se conclura pas et c'est à Niort, fraîchement promu de National, que Klein viendra apporter son expérience.

Dernières expériences

Dans les Deux-Sèvres, David Klein jouera titulaire la première saison, qui voit Niort sauver de justesse sa tête en Ligue 2. Mais la deuxième saison s'avère bien plus noire, pour l'ancien Strasbourgeois, qui, à cause de prestations jugées insuffisantes, doit laisser sa place au jeune Simon Pontdemé, international junior alors en pleine éclosion. Klein ne jouera plus qu'au gré des blessures du nouveau titulaire, et, en fin de contrat, ne sera pas reconduit par les dirigeants niortais, qui préparent alors la nouvelle saison en National. De nouveau au chômage, à bientôt 35 ans (il est né le 13 août 1973), il est alors contacté par son ancien partenaire, Alex Vencel, entraîneur des gardiens au Racing, qui recherche un cadre d'expérience pour encadrer et « chapeauter » les jeunes Régis Gurtner et Kevin Sommer, et, accessoirement, faire le nombre en cas d'absence de Stéphane Cassard. Ce faisant, le Racing perpétue ainsi une vieille tradition, celle d'offrir une préretraite en guise de clap de fin à des joueurs attachés au club ou originaires de la région (Claude Fichaux, Gabriel Richter, voire Pascal Camadini). Cette chance que lui offre Alex Vencel, Klein l'a donc saisie, au nom de la complicité de longue date qui le lie au Slovaque. Comme il le résume lui-même, la boucle est bouclée : « C'est un retour aux sources. Le Racing restera toujours mon Club. J'ai été formé ici et j'ai débuté en pro avec le RCS. C'est mon club de coeur depuis de longues années. J'ai toujours été supporter. » Puisse cet ancien de la maison Racing inculquer quelque chose de son respect du maillot aux jeunes pousses de l'équipe...

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