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- Par kibitz
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Une douche froide sur la pelouse, des températures glaciales et des encouragements moyennement chaleureux : c'est l'hiver au Racing.
Les matchs se suivent et se ressemblent. Ou pas.
Après une Meinau vide en Coupe de France contre Sannois Saint Gratien, la venue de Guingamp n'attire pas la foule en ce froid vendredi soir.
En effet, malgré les chiffres officiels indiquant 12 000 spectateurs, les travées sont clairsemées et le Kop lui-même apparaît peu plein dans sa partie supérieure, c'est peu de le dire. On est très, très loin du match de gala face à Lens avec ses faux airs de Ligue 1. Ce soir, c'est bien la L2, dans tous les sens du terme.
La faute aux résultats moins flamboyants ? Aux températures déjà hivernales ? A la 18e place des adversaires du soir ? Au nombre impressionnant de blessés côté Racing ? Au retour de plusieurs anciens Strasbourgeois dans les rangs adverses ? Aux débuts du marché de Noël dans la capitale alsacienne ? Au second effet kick cool de l'affaire Belghazouani ? Aux propos de Furlan ou dans l'attente du confort de l'Eurostadium ? A un peu de paresse ?
Quoi qu'il en soit, le Racing est convalescent, et les symptômes apparaissent autant sur le terrain que dans les tribunes.
Dans celles-ci justement, les UB90 profitent de la rencontre pour afficher leur lutte pour la « liberté pour les ultras », un combat mené depuis quelques années contre la répression, pour les fumigènes, la liberté d'expression, etc., qui a une résonance particulière depuis « l'affaire Santos », ce Marseillais arrêté lors d'incidents avec la police à l'occasion de la rencontre Atletico OM.
A 20h30, à l'entrée des deux équipes sur la pelouse, cela se concrétise par un tifo composé de trois éléments. En bas, une cinquantaine d'étendards affichant des poignets menottés ou « supporter n'est pas un crime » (pour rappel, slogan détourné par les Messins lors du derby en Moselle en « supporter Strasbourg n'est pas un crime... mais ça devrait l'être »). Au-dessus, un voile plastique sépare horizontalement le Kop, avec l'inscription « liberté pour les ultras ». Enfin, au dessus, des drapeaux complètent le tableau en colorant l'ensemble.
Les chants fusent et résonneront durant toute la première mi-temps. Sans folie particulière, à l'image du match, mais sans s'arrêter. On se rend en effet vite compte qu'on semble bien moins motivé à gagner sur la pelouse que dans les gradins, ce qui est un comble ! En plus, avec des tribunes voisines clairsemées et sa partie supérieure bien vide, le Kop n'est pas dans des conditions idéales pour pousser les siens vers la victoire.
Les quelques Guingampais semblent davantage y croire, et on peut en distinguer deux qui finiront en slip. Ils ont raison, puisqu'à la demi-heure de jeu, l'EAG ouvre le score dans une ambiance aussi glaciale que les températures. Douche froide sur la Meinau, mais on veut encore y croire, le RCS ne va tout de même pas s'incliner à domicile face au 18e de L2 !
En deuxième mi-temps, les ultras organisent un petit spectacle sous forme de voile en souvenir de Moser, une figure des ultras de Karlsruhe décédé il y a deux ans déjà. Un voile rappelant en des dimensions plus modestes celui déjà aperçu dans le Kop du Wildparkstadion, comme on peut le voir :
(source : Phönix Sons 99)
Ensuite les chants reprennent le dessus et l'animation offensive du Racing commence enfin à se réveiller. Du moins le croit-on. Et c'est sans compter sur Guingamp qui double la mise dans une Meinau abasourdie et dépitée.
Il reste encore un quart d'heure à jouer, sans les arrêts de jeu, mais déjà les premiers supporters écoeurés se lèvent et quittent le stade. Il en sera ainsi jusqu'au coup de sifflet final, qui résonnera dans une Meinau pratiquement vidée. Même dans le Kop, à l'approche de la fin du match, il y a de moins en moins de monde, malgré les appels au microphone à ne rien lâcher.
Les derniers motivés se regroupent ainsi pour assurer les derniers chants d'encouragement, mais le coeur n'y est plus. On avait cru le Racing remis sur de bons rails après son joli succès face à Tours, mais manifestement le problème est plus profond et les remplaçants n'obtiennent pas les mêmes résultats que lorsque l'équipe est au complet. Au classement, c'est la panne de points.
Au niveau supporters, ça grogne sans plus pour l'instant, mais on peut déjà penser que si les Bleus et Blancs ne redressent pas rapidement la barre, les rangs seront de plus en plus clairsemés et la patience beaucoup plus rare.
Mais cela présente tout de même un gros avantage : on peut à nouveau se présenter aux guichets de la Meinau dix minutes avant le coup d'envoi et entrer sans attendre. Qui a dit qu'on se console comme on peut ?
Après une Meinau vide en Coupe de France contre Sannois Saint Gratien, la venue de Guingamp n'attire pas la foule en ce froid vendredi soir.
En effet, malgré les chiffres officiels indiquant 12 000 spectateurs, les travées sont clairsemées et le Kop lui-même apparaît peu plein dans sa partie supérieure, c'est peu de le dire. On est très, très loin du match de gala face à Lens avec ses faux airs de Ligue 1. Ce soir, c'est bien la L2, dans tous les sens du terme.
La faute aux résultats moins flamboyants ? Aux températures déjà hivernales ? A la 18e place des adversaires du soir ? Au nombre impressionnant de blessés côté Racing ? Au retour de plusieurs anciens Strasbourgeois dans les rangs adverses ? Aux débuts du marché de Noël dans la capitale alsacienne ? Au second effet kick cool de l'affaire Belghazouani ? Aux propos de Furlan ou dans l'attente du confort de l'Eurostadium ? A un peu de paresse ?
Quoi qu'il en soit, le Racing est convalescent, et les symptômes apparaissent autant sur le terrain que dans les tribunes.
Dans celles-ci justement, les UB90 profitent de la rencontre pour afficher leur lutte pour la « liberté pour les ultras », un combat mené depuis quelques années contre la répression, pour les fumigènes, la liberté d'expression, etc., qui a une résonance particulière depuis « l'affaire Santos », ce Marseillais arrêté lors d'incidents avec la police à l'occasion de la rencontre Atletico OM.
A 20h30, à l'entrée des deux équipes sur la pelouse, cela se concrétise par un tifo composé de trois éléments. En bas, une cinquantaine d'étendards affichant des poignets menottés ou « supporter n'est pas un crime » (pour rappel, slogan détourné par les Messins lors du derby en Moselle en « supporter Strasbourg n'est pas un crime... mais ça devrait l'être »). Au-dessus, un voile plastique sépare horizontalement le Kop, avec l'inscription « liberté pour les ultras ». Enfin, au dessus, des drapeaux complètent le tableau en colorant l'ensemble.
Les chants fusent et résonneront durant toute la première mi-temps. Sans folie particulière, à l'image du match, mais sans s'arrêter. On se rend en effet vite compte qu'on semble bien moins motivé à gagner sur la pelouse que dans les gradins, ce qui est un comble ! En plus, avec des tribunes voisines clairsemées et sa partie supérieure bien vide, le Kop n'est pas dans des conditions idéales pour pousser les siens vers la victoire.
Les quelques Guingampais semblent davantage y croire, et on peut en distinguer deux qui finiront en slip. Ils ont raison, puisqu'à la demi-heure de jeu, l'EAG ouvre le score dans une ambiance aussi glaciale que les températures. Douche froide sur la Meinau, mais on veut encore y croire, le RCS ne va tout de même pas s'incliner à domicile face au 18e de L2 !
En deuxième mi-temps, les ultras organisent un petit spectacle sous forme de voile en souvenir de Moser, une figure des ultras de Karlsruhe décédé il y a deux ans déjà. Un voile rappelant en des dimensions plus modestes celui déjà aperçu dans le Kop du Wildparkstadion, comme on peut le voir :
(source : Phönix Sons 99)
Ensuite les chants reprennent le dessus et l'animation offensive du Racing commence enfin à se réveiller. Du moins le croit-on. Et c'est sans compter sur Guingamp qui double la mise dans une Meinau abasourdie et dépitée.
Il reste encore un quart d'heure à jouer, sans les arrêts de jeu, mais déjà les premiers supporters écoeurés se lèvent et quittent le stade. Il en sera ainsi jusqu'au coup de sifflet final, qui résonnera dans une Meinau pratiquement vidée. Même dans le Kop, à l'approche de la fin du match, il y a de moins en moins de monde, malgré les appels au microphone à ne rien lâcher.
Les derniers motivés se regroupent ainsi pour assurer les derniers chants d'encouragement, mais le coeur n'y est plus. On avait cru le Racing remis sur de bons rails après son joli succès face à Tours, mais manifestement le problème est plus profond et les remplaçants n'obtiennent pas les mêmes résultats que lorsque l'équipe est au complet. Au classement, c'est la panne de points.
Au niveau supporters, ça grogne sans plus pour l'instant, mais on peut déjà penser que si les Bleus et Blancs ne redressent pas rapidement la barre, les rangs seront de plus en plus clairsemés et la patience beaucoup plus rare.
Mais cela présente tout de même un gros avantage : on peut à nouveau se présenter aux guichets de la Meinau dix minutes avant le coup d'envoi et entrer sans attendre. Qui a dit qu'on se console comme on peut ?
