Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Festin de glands pour les Sangliers

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Après-match
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Par strohteam
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Un père Noël © kibitz

Noël avant l'heure à la Meinau. Mais, pour une fois, ce sont les hommes en rouge qui ont bénéficié des cadeaux.

La coupe de France ce sont d'abord quelques bizarreries vestimentaires qui sautent à l'oeil du téléspectateur. Si la laideur du logo des brioches qui sponsorisent la compétition est désormais bien connue des amateurs, il est plus surprenant de voir le Racing entrer sur le terrain vêtu de son maillot de la saison dernière. Le numéro 10 arboré par Pierre Ducrocq semble également incongru, tant on a du mal à imaginer l'ancien Havrais dans la peau d'un meneur de jeu. La Meinau sonne comme prévu bien creux même si le kop donnera de la voix pendant toute durée de la partie.

Pour cette rencontre, Jean-Marc Furlan a décidé d'aligner la même équipe que celle qui a ramené le nul d'Amiens, à l'exception de Stéphane Cassard remplacé par Régis Gurtner. L'équipe strasbourgeoise se présente dans un véritable 4-3-3 avec deux lignes de trois où les différents joueurs échangent assez facilement leurs postes. De leur côté, les Ardennais ont choisi un 4-5-1 compact et sont, sans surprise, disposés pour jouer la contre-attaque. La rencontre débute sur un rythme assez enlevé et, dès la 3ème minute, Renaud Cohade sollicite Regnault. Quelques minutes plus tard, Jean-Alain Fanchone signe un centre parfait pour Traoré qui remet astucieusement de la tête pour Carlier. Le Picard, lancé et seul à cinq mètres, tire au-dessus. Si les Strasbourgeois contrôlent pour l'essentiel le ballon, ils se font surprendre à plusieurs reprises par des passes dans le dos de la défense et il faut toute la vigilance de Gurtner pour éviter le pire. A deux reprises, le gardien strasbourgeois gagne son duel avec Allart après avoir été abandonné par une défense mal alignée. La troisième fois sera cependant la bonne pour l'avant centre Sedanais. Il profite une fois de plus des largesses de l'arrière-garde du Racing pour enchaîner un contrôle orienté et une volée qui va se loger dans la lucarne d'un Gurtner cette fois impuissant. Le Racing réagit immédiatement et, après un une-deux avec Carlier, le numéro 10 d'un soir loge une belle frappe des 20 mètres à ras de terre qui trompe Regnault. Ducrocq inscrit ainsi son premier but sous les couleurs du Racing de fort belle manière et clôture le premier set de ping-pong de la mi temps.

Revigoré par l'égalisation, Strasbourg semble prendre le contrôle du match. Ducrocq se permet une nouvelle frappe, cadrée, et le Racing obtient peu après un coup-franc excentré côté droit. Cohade dépose le ballon sur la tête de Rudy Carlier qui, cette fois-ci, ne gâche pas l'offrande et donne l'avantage aux Strasbourgeois. Las ! Sur l'engagement, les Racingmen concèdent exactement le même coup franc côté opposé et Baysse ramène la marque à 2-2 sur une action fort similaire. Fin de la deuxième manche de tennis de table, après Metz et Amiens c'est la troisième fois que le Racing encaisse un but immédiatement après avoir scoré. Cette triste série – encore une ! – illustre cruellement le manque de concentration et de maîtrise de l'arrière garde du RCS : placement approximatif, marquage élastique, c'est la saison des offrandes du côté du Krimmeri.

Autant la deuxième mi-temps fut, par moments, plaisante à regarder, autant la deuxième sera heurtée et pauvre sur le plan du jeu. On a assisté lors de ces 45 minutes à une série de passes ratées, de gestes manqués et de fautes de concentration, surtout côté Racing. A la 61ème minute, Allart fausse une fois de plus compagnie à la défense sur un appel astucieux et inflige un petit-pont à Grégory Paisley avant de buter sur Gurtner bien sorti. L'action du troisième but du CSSA symbolise en fait toute la fébrilité des hommes de Furlan : sur un corner mal dégagé, c'est Lacour qui se retrouve seul à défendre sur deux Sedanais qui lui rendent bien une tête chacun tandis que Traoré contemple les bras ballants au deuxième poteau. Il n'y aura pas de troisième set de ping-pong, mais bien un autre ace Sedanais puisque, 8 minutes plus tard, Allart voit cette fois son appel côté droit conclu par un but.

2-4, le match est plié. Il y a peut-être quelque chose de maudit dans cette tunique 2007/2008 mais, en tous cas, on a cru par moment voir sur le terrain l'équipe complètement désemparée de la saison dernière. Les joueurs n'ont certes pas donné l'impression de renoncer mais les initiatives furent bien trop désordonnées, bien trop brouillonnes pour inquiéter les Sangliers. Si l'on voulait pinailler, on pourrait toujours gloser sur la passe en retrait à destination de Regnault et sur le pénalty qui aurait pu être accordé à Zenke en fin de match mais ce serait franchement de mauvaise foi vu la deuxième mi-temps complètement hors-sujet du Racing. Le manque de concentration et d'attention laisse supposer un doute amer sur l'implication réelle des joueurs, avec au premier rang les pseudos cadres. Voilà qui est franchement inquiétant à 10 jours d'un match capital face à Boulogne. Vu les blessures et les choix de Jean-Marc Furlan, il est fort probable que ce seront peu ou prou les mêmes qui seront alignés face aux coéquipiers de Grégory Thil. D'ici là, il y a bien du travail notamment pour une défense centrale absolument catastrophique, avec un Weber qui devrait réviser son manuel du "hors-jeu pour les nuls" et un Paisley dont la nonchalance confine au dilettantisme le plus horripilant.

Au passage, le fameux théorème de la coupe quadriennale vient d'être falsifié.

strohteam

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