Histoire :

Le Club Sportif Sedan-Ardennes est né en 1919. Au fil des ans, il a su se bâtir un valeureux palmarès pour une bourgade de 20 000 âmes, qui atteindra son apogée dans les années 50/60 puis pour y revenir à la fin des années 90. Après des débuts difficiles, l'UA Sedan-Torcy émerge véritablement après la seconde guerre mondiale avec l'arrivée de Louis Dugauguez (d'où le nom du stade sedannais). C'est le bâtisseur du succès sportif des « Sangliers » : arrivé en 1948 alors que l'équipe évolue en DH, il la mène en D1 en 1955. Dès 1953, Sedan crée sa section professionnelle après la montée en Division 2.

C'est après cette ascension fulgurante que le club obtiendra ses deux victoires en Coupe de France face à Troyes en 1956 et Nîmes en 1961 ; les Sangliers échoueront en finale en 1965. A cette époque, le club connaît quelques difficultés financières et évite de justesse la fusion avec le RC Paris. En 1970 l'UAST devient le Club Sportif Sedan-Ardennes (CSSA).
Après ces 20 glorieuses années, le long déclin du CSSA débute : le statut professionnel est abandonné en 1976 alors que le club végète en D3. Une montée en D2 interviendra certes au milieu des années 80, mais le club continue de sombrer en D3 avec une relégation dans la foulée.

C'est en 1991 que Sedan parvient à remonter en D2 et réussira à s'y maintenir.
En 1994, un homme est entré discrètement sur la scène du football à Sedan : il s'agit de Pascal Urano, président du club aujourd'hui encore. La saison suivante, le club est relégué en D3 avec deux changements d'entraîneurs dans la saison. L'année suivante, le club est au bord du dépôt de bilan, la DNCG refuse l'accession sedannaise en deuxième division et impose une nouvelle saison en National.
Mais le président Urano lance une souscription dans l'ensemble du département en se portant caution : la DNCG revient sur sa décision et le club jouera en D2 avec Patrick Remy à sa tête.

En 1999, Sedan se hisse à nouveau à la finale de la Coupe de France pour une courte défaite 1-0 face à Nantes. Qu'importe ! Le club accède en Division 1, 25 ans après. La ville de 20 000 habitants est aux anges mais la descente se profile une fois de plus en 2003.
En 2005, les Sangliers obtiennent leur 5ème billet pour une finale de Coupe de France, perdue 2-1 face à l'AJ Auxerre.
L'année suivante le club remonte en D1 mais finit bon dernier.

Objectifs, saison :

A l'aube de la rencontre face au Racing, Sedan pointe en milieu de tableau à la 9ème place avec 31 points. Après un début de saison calamiteux et seulement une victoire sur les dix premières journées, les Sangliers ont petit à petit relevé la tête en n'ayant perdu qu'à trois reprises depuis.
Cependant, à la veille de la reprise du championnat, les hommes de Landry Chauvin pouvaient prétendre à jouer les premiers rôles du championnat et pourquoi pas la montée. Mais après leur début de saison très poussif, les Sedannais ont perdu toute illusion de remontée et vont tout d'abord assurer le maintien pour ensuite tenter de se placer dans la première partie de tableau en essayant de jouer les troubles-fête face aux candidats à la montée.

Il faut dire que Sedan est sur une bonne dynamique : aucune défaite lors des cinq derniers matchs, restant sur deux victoires à Ajaccio et contre Guingamp.
De plus, les quelques 2000 spectateurs de la Meinau lors du 8ème tour de la coupe de France face à cette équipe de Sedan ont pu constater que l'équipe ardennaise possède quelques qualités : un gardien solide du nom de Regnault, un milieu composé de bons éléments tel que Tiberi ou Lemoigne (auteurs de deux buts chacun) et une attaque composée de deux buteurs : Mokaké et Allart, auteur d'un but magnifique face au RCS en Coupe. Cependant, l'attaque reste le point faible de cette équipe, seulement 23 buts inscrits dont 7 par Mokaké...

Mais cette équipe a posé d'énormes problèmes au RCS lors des deux dernières oppositions cette saison : au match aller, le RCS avait arraché le match nul dans les arrêts de jeu grâce à un but de James Fanchone (2-2), mais en Coupe de France, Sedan est venu corriger le RCS 2-4 à la Meinau.

Une fois de plus, les joueurs strasbourgeois sont avertis pour ne pas réitérer les mêmes erreurs face aux "ardents Ardennais" qui viendront à nouveau tenter un coup d'éclat ce vendredi.