Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Un tour magnanime ?

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Par zottel
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Ca va de mal en pis pour le club des Costières. Mais le Racing ne peut plus s'offrir d'excès de charité.

Le "petit Marseille"


Nîmes est une ville très estimable : d'abord, de toutes celles accessibles en un week-end depuis Montpellier, c'est la plus belle. Nîmes est la seule ville du monde à avoir pour animal-totem le crocodile, bestiole qu'on trouve partout, même associée au Nîmes Olympique : la faute aux romains fondateurs de la ville, car les légionnaires ont toujours beaucoup aimé les animaux.

Enfin, elle a un passé, on le ressent en visitant les fameuses arènes où l'on donnait les prisonniers lorrains à manger aux tigres et rhinocéros laineux. En effet, si nos adversaires habituels en L2 ont un palmarès vide comme l'annuaire de la Meuse ou l'agenda de Jean Pierre Papin, les Nîmois ont frôlé par trois fois le titre national dans les années 60. Et le club tenait encore bon la barre dans les années 70.

En fait, à l'instar du Racing, tout est bon dans le Croco, sauf les années 80 qu'on peut jeter; et après ? ce sont de grands espoirs déçus. Ca commence avec Cantona (Eric) et Vercruysse, et ça finit par un retour à la case D2. Quasiment comme le Racing aussi, les Nîmois se sont fait dans l'histoire récente une spécialité de la Coupe de France, où ils s'illustrent si souvent (finale en 1996 ; demi-finale en 1999, 2002, 2005) qu'on s'étonne qu'ils ne l'aient jamais gagnée.

On se souvient en fait surtout de cette finale perdue en 1996 contre Auxerre, et de l'équipe de Nîmes qui comptait Christian Perez et Philippe Sence. D'une part parce que l'AJA des Lamouchi, Goma, West, Blanc, Martins,... était un ogre à l'époque, d'autre part parce qu'il était alors rarissime voire inconvenant qu'un club de National 1 se mêle à la lutte pour la Coupe – c'était même la première fois. Ne parlons pas de l'élimination du Racing de Mostovoï et Leboeuf, qui passait par là aussi. Il faut dire que c'était avant que la Coupe en toc/de la Ligue, créée en 1995, ne dévalue les deux compétitions et ne rende les choses beaucoup trop faciles pour Bourg-Peronnas ou Lyon la Duchère ; c'était le temps où l'on se lamentait d'envoyer un club de N1 en Coupe d'Europe, compétition on l'on figurait ordinairement assez bien. « O tempora, O mores », comme disent les toréadors sevrés depuis trop longtemps de tigres et rhinocéros laineux.



L'alarme des Crocodiles


Après des années de N1, le N.O. décroche la timbale l'an dernier sous la houlette de Vannuchi : le même remplaçait Laurent Fournier. Fournier, dont le nom est évoqué ici ou là en souvenir de glorieux états de service au PSG, est pourtant parti avec pertes et fracas après trois mois calamiteux à Nîmes en 2007 – car il y a des contrées où l'on pratique encore l'électrochoc, sans anesthésie.

Avec un succès inégal, toutefois. Il y a eu la montée, mais la saison actuelle est effroyable : le N.O. n'a plus dépassé la 19ème place depuis la sixième journée, et ne compte encore que quatre victoires cette saison dont trois aux Costières (un très bon côteau aussi, paraît-il). Le club est même éliminé de sa Coupe de France adorée, ce qui a valu à Vannuchi d'être remplacé par Cavalli : si l'effet est positif - l'équipe tient désormais un rythme d'une victoire par mois - il reste insignifiant. Nîmes est à 8 points du 17ème Ajaccio.

N'oublions pas non plus que le club a dû composer dés le début de saison avec deux blessures de longue durée, Cédric Horjak – le capitaine – et Johan Cavalli, touchés aux ligaments croisés.

De plus, les relations entre staff et supporter sont exécrables (« Collectivement, les supporters sont insupportables », comme le remarque finement le président Gazeau dans une interview de ce mois : « Direction: démission », lui indique-t-on le doigt tendu).

Et enfin, pour compléter le tableau clinique du club à la dérive, il a fallu encore laisser quelques plumes dans une sombre affaire d'insultes racistes, contre Reims, le 7 novembre 2008. Le capitaine actuel et avant-centre togolais Robert Malm, qui a été pris à partie ce jour-là, semble accuser le coup (16 buts en 16 matchs l'an dernier ; seulement 4 pour cette saison) ; à moins que ses 35 ans ne commencent à peser sur les chevilles. Ca n'a l'air de rien dit comme ça, mais le Boubacar Kébé qui, chez nous, oscille dans la hiérarchie quelque part entre Romulo et David Ledy, était le meilleur buteur de Nîmes avant le mercato...

Toréador, prends un peu garde à toi


Mais dans le fond du trou, on peut encore creuser : les Crocodiles ont enchaîné, pour leurs deux derniers matchs, un nul encourageant contre Amiens et une défaite contre Ajaccio, l'adversaire direct pour le maintien. De 5 points, l'écart aurait pu passer à 2, c'est donc désormais ce gouffre de 8 points.

Certes, pour l'instant, on ne déplore encore aucune chute de météorite ou épidémie-surprise de feu de Saint-Antoine. Mais on peut assez bien imaginer, car il nous est arrivé d'être mal classé, quel genre d'adversaire va affronter le Racing. Le même adversaire qu'il avait battu 5-0 en octobre, entretemps cabossé par de multiples coups du sort. Alors oui, une victoire du Racing est de l'ordre du plausible, mais si il confirme son regain de forme, de moral, de Cohade,...

zottel

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