Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bilan 2008-2009 (3/3)

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La dernière ligne droite sera fatidique. Retour sur la troisième partie de la saison 2008/2009, d'avril à mai.

Us and Them


Mi-avril, le Racing doit négocier en quatre jours l'inévitable série de deux matches à l'extérieur dictée par le calendrier. Encore une fois, l'équipe va louper un virage décisif qui lui aurait permis de s'installer confortablement en tête du championnat. Franchement dominé à Lens (1-4), le RCS enchaîne quatre jours plus tard sur une défaite à Tours (0-2) qui relance les espoirs de montée des coéquipiers de Bocundj Ca. Si Lens semble alors échappé en tête, ce ne sont en effet pas moins de cinq équipes qui se tiennent en 6 points pour les deux derniers accessits. Il semble désormais clair que ce peloton de poursuivants va devoir batailler jusqu'au bout, d'autant plus que le calendrier leur réserve de nombreuses confrontations directes. La première est la venue de Metz à la Meinau. Face aux Grenats, les Strasbourgeois tiennent le ballon mais ne se créent que peu d'occasions. Les Messins obtiennent le match nul qu'ils étaient venus chercher et restent à la troisième place, juste devant le Racing. Les Bleus passent cependant devant au terme de la journée suivante en allant l'emporter à Guingamp (2-1) grâce à un doublé signé Mamadou Dioulde Bah tandis que Metz fait match nul contre Nîmes.

La montée commence à se dessiner sérieusement contre Amiens. Lors de ce match, le Racing, porté par son public, fait preuve d'une grande force de caractère pour l'emporter malgré l'expulsion de Steven Pelé en début de match (2-1). Dans le même temps, la victoire de Tours face à Boulogne semble laisser sur le carreau un des prétendants. Les Boulonnais ont un genou à terre, le Racing peut définitivement les éliminer de la course à la montée lors du match suivant. Malheureusement, le RCS perd à ce moment sur blessure deux de ses piliers, Harlington Shereni et Emil Gargorov. Dans le Pas-de-Calais, un coup-franc mal tiré et un repli défensif hasardeux offrent un but à Thil alors que les Bleus restent atones (0-1). Encore un tournant mal négocié mais le Racing demeure dans le trio de tête, deux points devant Tours, Metz et Montpellier qui tous ont un match difficile à négocier lors de l'avant-dernière journée. Avec une victoire face à Reims et une absence de victoire de la part de ses poursuivants, le Racing pourrait composter son ticket pour la L1 dès la 37ème journée. Ce scénario idéal semble dans un premier temps être le bon puisque le Racing domine Reims, non sans mal, tandis que les autres ne gagnent pas. A la mi-temps, les Strasbourgeois sont en L1. Cela ne durera pas puisque Boulogne l'emporte finalement à Lens par un but de Ramaré tandis que le Racing joue à se faire peur face aux Rémois (3-2). Contrairement aux précédents de 2002 et 2007, le Racing ne parvient pas à empocher la montée à l'avant-dernière journée et devra aller jouer son destin à Montpellier.

Dark Side of the Moon


Ce match tant attendu, coché sur tous les calendriers depuis le début sera donc bien décisif comme cela avait été prédit par les entraîneurs des deux équipes et nombre de suiveurs. Le Racing aborde la rencontre avec la meilleure position au classement mais les statistiques ne plaident pas en sa faveur puisqu'il ne s'est imposé chez aucun des sept premiers au classement. En cas de défaite, les Strasbourgeois devront prier pour qu'Amiens fasse un résultat à Boulogne. Tout autre résultat enverrait Guillaume Lacour et consorts au paradis. Le match suscite un engouement certain à Montpellier mais aussi chez les supporters du Racing qui sont plus de 500 à se déplacer, belle preuve de mobilisation pour un club dont on dit le public difficile et volage.

Diminué par les absences de son meneur de jeu et de son roc défensif, le Racing peut cependant compter sur un Kandia Traoré en grande forme et sur tous ses cadres. Pour ce match, Jean-Marc Furlan choisit de miser sur l'expérience : 6 joueurs sur les 11 alignés ont déjà connu une montée et la moyenne d'âge atteint 29 ans, contre 25 côté Montpellier Hérault sporting club où seul Lilian Compan peut s'enorgueillir de déjà connaître les joies d'une ascension dans l'élite. Après avoir débuté correctement le match, les joueurs du Racing plient vite sous les coups de boutoir de Montpelliérains survoltés par le perspective d'obtenir la montée dans un stade plein à craquer. Deux buts en quelques minutes sur des fautes aussi grossières qu'évitables punissent la fébrilité strasbourgeoise. Le reste – la victoire de Boulogne, le penalty manqué, le but de Traoré, les buts refusés à Montpellier, les occasions dans les arrêts de jeu – ne fera qu'attiser les regrets. Dans la tribune Corbière comme un peu partout en Alsace, les yeux sont rougis et les mines sombres. Les loupés de Montpellier s'ajoutent à une longue litanie d'occasions manquées à Boulogne, face à Metz, à Lens, face à Dijon... Jean-Marc Furlan et Philippe Ginestet ont loupé leur pari. Quatrième, la place du con. Le Racing est en L2 et il y reste, pour la première fois depuis 1991. Comme contre Nice ou Lens à l'époque de Léonard Specht, c'est un barrage que le Racing vient de perdre. Un barrage qu'il a dû disputer pour n'avoir su se mettre à l'abri tout au long du championnat.

Mais les barrages ça peut être beau aussi. Souvenons-nous encore une fois, la frappe de Stephen Keshi. Aurait-elle été aussi belle sans toutes les déceptions endurées les deux années précédentes ?


Vous faites quoi le vendredi 14 mai 2010 ?

strohteam

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