Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - LBC, le jeu et les joueurs

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Après-match
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Par strohteam
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© jeanclaude

Retour sans notes sur une prestation collective d'une rare indigence.

Le jeu


Pour ce match contre Châteauroux, Gilbert Gress a aligné sans surprise la composition annoncée dans la presse, disposée selon l'emblématique 4-3-3 déjà entrevu en amical.

[equipe]Cassard - - Pichot, Pelé, Sikimic, Fanchone - - Rodrigo - , Bah, , Othon, - - Khiter, Fauvergue, Gueye[/equipe]

Au sein de ce système, Rodrigo était disposé le plus souvent en vigie devant la défense, Mamadou Dioulde Bah et Quentin Othon étant chargés d'animer le jeu en remontant le ballon. Les latéraux disposaient de larges bon de sorties, qu'ils ont inégalement utilisés. Jean-Alain Fanchone s'est engouffré avec gourmandise dans son couloir, pas toujours à bon escient. Stéphane Pichot, en revanche, a été bien plus timoré coté droit. En attaque, Nicolas Fauvergue a le plus souvent évolué dans un rôle ingrat d'avant-centre chargé de fixer la défense, en allant au combat physique si besoin. Les permutations ont néanmoins été régulières entre les trois homme de devant. Magaye Gueye a ainsi évolué par moment en avant-centre ou ailier droit tandis que Seïd Khiter et Nicolas Fauvergue se retrouvaient parfois à gauche.

Les joueurs ont respecté dans la forme le dispositif prôné par leur coach. Dans l'esprit, c'est autre chose. Les espaces entre les lignes furent souvent béants et l'animation largement déficiente. Un 4-3-3 offensif exige en toute logique d'importants efforts de replacement de la part de joueurs qui doivent couvrir les montées ou absences de leurs partenaires. C'est sans doute sur ce plan que le Racing a été le plus à la peine vendredi soir. Les latéraux ont souvent abandonné leur centraux, livrés à eux-mêmes. Les ailiers chers à Gilbert Gress ne remplissent pas les tâches défensives d'ordinaire dévolues aux hommes de couloirs dans des systèmes plus prudents. Nicolas Fauvergue a passé trop de temps hors-jeu, inutile, suite à des pertes de balles. Seul Quentin Othon a multiplié les courses pour venir combler les brèches, un (sur-)investissement qui s'est parfois fait au détriment de sa prestation générale.

Le Racing s'est crée très peu d'occasions. Sa tactique offensive s'est trop souvent résumée à quelques passes en profondeur côté fermé ou à des ballons balancés sur l'avant-centre, un jeu direct que Gilbert Gress a pourtant toujours affirmé détester. A de trop rares moments on a pu voir le jeu prôné en public par Gress, celui dont il se vante : des passes latérales entre défenseurs montant patiemment pour préparer une attaque. Ces phases de jeu ont généralement avorté notamment parce qu'il n'y avait pas de solutions devant, ou alors en raison d'erreurs techniques. La seule action véritablement construite du Racing est survenue au quart d'heure de jeu, conclue par une occasion de la tête de Fauvergue. En dehors de cette esquisse, le public a été sevré de toute action un tant soit peu réfléchie. De manière générale, l'animation offensive a été très largement déficiente et trop souvent réduite à quelques éclairs individuels et désordonnés. Dans ces conditions, on voit mal comment le Racing pourrait continuer à se priver de la patte d'Emil Gargorov, de très loin le meilleur technicien de l'effectif et aussi sans doute le joueur le plus intelligent.

Les coups de pied arrêtés étaient déjà une très grande faiblesse strasbourgeoise en 2008/2009. Le match contre les Berrichons n'a, hélas, fait que confirmer cet état de fait, en attaque comme en défense. Le marquage sur les coup-francs adverse laisse franchement à désirer, de même que l'entente entre le gardien et ses défenseurs. Certes, le but de Cordonnier est beau, mais il résulte avant tout d'une faiblesse défensive inadmissible à ce niveau. En attaque, les corners et autres coups-francs ont été invariablement gâchés, notamment en fin de match où Yassine Bezzaz a été en dessous de tout.

Les joueurs


Stéphane Cassard a sauvé le Racing à plusieurs reprises grâce à quelques parades bien senties. Il a aussi semblé anormalement fébrile sur certains ballons relâchés ou seulement détournés tandis que son entente avec ses défenseurs est un vaste chantier. Déjà critiqué en fin de saison dernière en raison d'une trop grande propension à rester planté sur sa ligne, le portier franc-comtois s'est malheureusement distingué par quelques tergiversations inquiétantes au moment de sortir. Une première fois touché suite à un contact avec un attaquant castelroussin en première mi-temps, il est sorti sur blessure à la 78ème, sous les acclamations. Kévin Sommer l'a remplacé et s'est fait balader pour son premier ballon chaud. Le jeune gardien n'a pas eu d'arrêt vraiment décisif à effectuer mais son inexpérience est patente, sachant qu'à l'heure actuelle le deuxième gardien du RCS est... Vauvernargues Kéhi, un jeune du centre qui vient de fêter ses 17 ans.

Trop fréquemment piégée, la défense centrale du Racing porte une bonne part du fardeau de la défaite. Lente, mal placée, en panne d'automatismes, la charnière des Bleus a offert aux attaquants Castelroussins un multitude de bons ballons que leurs coéquipiers étaient bien incapables de leur fournir. Par chance pour le Racing, ces situation chaudes ont le plus souvent été gâchées par les adversaires qui n'étaient pas en reste dans le concours de pieds carrés. A la décharge de Steven Pelé et Milovan Sikimic, ceux-ci ont été fréquemment abandonnés par des latéraux négligeant complètement la couverture. Dans le cas Jean-Alain Fanchone, ce manque peut s'expliquer par une activité offensive réelle mais très désordonnée. Stéphane Pichot semble en revanche incapable de remplir le rôle de latéral droit tel que voulu par Gress. A la peine sur la moindre accélération, l'ex-Sochalien fait peine à voir et son expérience ne vient compenser que très imparfaitement un physique qui semble avoir atteint depuis un bon moment le stade de la carbonisation.

Rodrigo a peut-être été le meilleur Strasbourgeois hier, au moins pendant 70 minutes. Bien placé, jouant juste, le milieu brésilien a fait parler son expérience durant la majeure partie du match, même si sa copie est entachée de quelques erreurs qui coûtent cher. Ses relais furent moins en évidence. Quentin Othon s'est démené, mais dans le vide le plus souvent. Mamadou Dioulde Bah est indéniablement doué et s'est offert quelques belles montées balles au pied qui ont semé la panique dans la défens castelroussine. Cela étant, le bénéfice net retiré des actions du milieu guinéen a le plus souvent été nul, Bah ayant trop tendance à s'enferrer sans solution au sein du bloc adverse. Épargné dans la presse, le numéro 12 strasbourgeois ne l'est pas ici car il peut bien mieux faire.

Magaye Gueye a rendu une copie inégale mais marquée sous le sceau de la bonne volonté. Réaliste face au but et audacieux dans ses geste, le jeune international a aussi gâché des bons ballons, souvent à cause de sautes de concentration. Sorti sous les applaudissements d'une Meinau qu'il a salué en retour, Gueye a encore beaucoup à apprendre mais il manifeste une envie rafraîchissante. Son remplaçant, Yassine Bezzaz, fut beaucoup moins à son aise, foirant ostensiblement tout ce qu'il tentait, et notamment les corners. Son implication réelle au sein du collectif est un gros point d'interrogation au vu de sa prestation d'hier.

Passeur décisif sur le but de Gueye, Seïd Khiter a bien débuté avant de baisser de pied en cours de match. L'ancien vannetais dispose d'une bonne palette technique mais il est en revanche moins convaincant quand il s'agit de déborder et d'éliminer son adversaire direct. A la peine physiquement, il fut remplacé par David Ledy, transparent. Le nouvel avant-centre du Racing, Nicolas Fauvergue, a lui aussi bien commencé le match en ne ménageant pas ses efforts pour remplir son rôle. Peu à peu, il s'est retrouvé esseulé, bien tenu par une défense castelroussine qui a vite saisi comment contenir le registre somme toute limité du Fauv'. Situation d'autant plus compliquée pour le Béthunois que l'arbitre lui a signifié d'entrée que l'intimidation physique ne serait pas acceptée. Peu lucide, Fauvergue s'est obstiné dans cette voie, sans succès.

strohteam

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