Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Manger du Lyon !

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Par father-tom
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On attendra beaucoup de Salim Arrache ce soir © Karim Chergui

C'est avec le coeur plein d'espoirs fous et un moral retrouvé que le Racing se déplace ce soir à Lyon, chez le triple champion de France et actuel tenant du titre. Objectif ? Faire la nique aux probabilités qui font de l'OL l'écrasant favori du match

Le révélateur

OL – Racing : voilà qui a tout d'une affiche passionnante. Une sorte de lutte des extrêmes, ou des opposés en tous cas. D'un côté, une équipe lyonnaise, leader de L1, qui sort d'une pénible prestation contre le promu istréen, et, de l'autre côté, une virevoltante, mais relégable, formation alsacienne qui a surpassé Nice dans l'envie et la conquête, la semaine dernière. Un Racing métamorphosé depuis l'arrivée aux commandes de « Dugué » va donc faire face à une mécanique olympienne à la relance ; une formation rhodanienne trop dominatrice pour ne pas finir par vaciller sur son pavois. Si les gones chercheront à prouver que le match à Istres n'a rien d'un début de fléchissement, les Strasbourgeois, de leur côté, voudront également démontrer que la prestation contre les azuréens n'est pas une révolte mais bien le début d'une petite révolution.


Un Racing très diminué...

Richard Dutruel, Eric Mouloungui, Pascal Camadini, Ulrich Le Pen, Karim Haggui, Abel Mphela (blessés), Vercoutre, Bassila (convalescents) et Niang (suspendu), seront tous absents à Lyon. Autant dire une armada avec pas moins de cinq titulaires annoncés au début de saison sur la touche (Vercoutre, Hagui, Bassila, Le Pen, Niang). Une paille. Parmi ces absences, on notera celles particulièrement préjudiciables de Haggui - pas une nouveauté mais un état de fait regrettable - et de Niang, attaquant « retrouvé » lors du match de Nice et qui devra attendre un peu avant de confirmer l'hypothèse de son retour au top.


... mais une relève parée

Pour tous les autres absents, il n'y aura pas vraiment de quoi sortir les mouchoirs... Cassard a démontré que, tout comme Vercoutre, il est irréprochable, même s'il n'a peut-être pas le charisme et le caractère de l'ex-Lyonnais. Plus qu'un numéro 2, il risque d'être mis à contribution et ses qualités pourraient bien s'avérer salvatrices. Sidi Keita a été tout simplement très grand lors de ses deux premiers matches en L1 malgré un certain manque d'autodiscipline. A ce rythme-là, Bassila aura de vrais soucis à se faire pour retrouver sa place sur le terrain aux dépens du bluffant Malien. Idem pour le sauveur de la saison écoulée, Le Pen, qui doit observer avec un peu de stupéfaction, de plaisir et d'inquiétude personnelle, les prestations très haut-de-gamme du jeune Salim Arrache, crinière d'ombre et crampons d'or, buteur et provocateur de penalty, feu follet affolant, « enrhumeur » de défenses en pleine éclosion. Il est l'un des grands hommes de la première victoire de la saison. Même les rebonds sont avec lui. Et eux, tous ces jeunes affamés (Keita, Arrache) et briscard confirmé (Cassard), seront là pour prouver (encore une fois prouver[i/]) que la victoire contre Nice n'était pas l'exploit d'un jour. On note également la première apparition de Rudy Carlier dans le groupe des 16. Jeune International français des -19ans, Carlier représente pour beaucoup une solution plus que crédible en attaque, il pourrait se voir offrir un petit temps de jeu ce soir, profitant des forfaits en cascade sur la ligne d'attaque. Il ne devrait toutefois pas être aligné d'entrée aux côtés de Mickaël Pagis, Jacky Duguépéroux préférant sans doute renforcer son milieu de terrain avec Guillaume Lacour.


L'OL (presque) au complet

Côté lyonnais, tous les joueurs sont aptes pour ce soir, à deux ou trois exceptions près. Seuls le buteur brésilien Elber, gravement blessé depuis quelques mois et qui ne devrait pas réapparaître avant décembre/janvier, et les jeunes Jérémy Berthod et Hatem Ben Harfa, sont out. Le défenseur gauche olympien est touché et ne devrait pas rejouer avant la réception des Turcs du Fenerbahçe en Champion's League. Par contre, tous les autres, les Wiltord, Nilmar, Frau, Govou, Essien, Diarra, Caçapa, Cris, Abidal, Réveillère, Coupet, Malouda ou Juninho, seront à disposition de l'entraîneur Paul Le Guen. Au grand dam du Racing.


LE truc à faire

Le truc à faire, ce sera sûrement d'exploiter le seul point faible de l'OL (et encore, « point faible » c'est beaucoup dire) : le couloir droit. Dans une défense à plat avec des gaillards comme Cris et Caçapa dans l'axe, ou le très solide Abidal à gauche, le défenseur droit Réveillère semble le plus « prenable ». Ironie du sort, l'adversaire direct du défenseur rhodanien sera l'ailier gauche du Racing, Salim Arrache, celui qui a fait vivre une soirée cauchemardesque au Niçois Varrault la semaine dernière. C'est peut-être bien là qu'il y aura un coup à jouer. Plus rapide, plus incisif et imprévisible, plus hargneux peut-être, l'international algérien peut se révéler ce soir à la France entière du football, en faisant vaciller son garde du corps, en mettant à mal la défense de l'Intouchable.


LE truc à ne pas faire

Le truc à ne pas faire, outre se déconcentrer une fraction de seconde, être attentiste, timoré, etc. (le danger vient de partout avec cette équipe de l'OL), ce sera notamment d'éviter la faute bête à 20-25 mètres des buts gardés par Cassard. En temps normal, il est toujours préférable d'éviter les coup-francs à cette distance mais ce n'est pas toujours « vital » de le faire. Par contre, avec Lyon, chaque coup-franc à cette distance est un couperet. La faute à un artilleur à la frappe d'une diabolique précision : Juninho Pernambucano. La grande classe de ce joueur, peut-être mésestimée en France alors qu'il est nul doute l'un des tous meilleurs au monde à son poste, c'est de ne pas avoir besoin de 15 000 occasions dans ces situations. Il pose le ballon et il regarde fixement, imperturbable et en-dehors du temps, le but adverse. Il s'élance et, pour vulgariser statistiquement la chose, une fois sur trois, sa frappe chirurgicale fait mouche. Inestimable valeur que celle d'un joueur capable de débloquer une situation sur des occasions de ce type. Et là, dans ces 20-25 derniers mètres, il faudra éviter les fautes plein axe. Stopper les Wiltord, Frau, Govou, Nilmar, Malouda, etc., certes, mais les stopper proprement. En toute régularité. Pas une mince affaire quand on connaît leurs qualités.


Gerland, talon d'Achille de l'OL ?

Pour le Racing, une statistique dérisoire doit être porteuse d'un ersatz d'espoir chez les plus superstitieux : l'OL trébuche quelque fois à domicile, il voyage mieux en tous cas. Les Lyonnais ont en effet glané la bagatelle de 14 points à l'extérieur (6 matches, 4 victoires, 2 nuls) contre 10 points à domicile (5 matches, 2 victoires, 3 nuls). Un OL plus souvent tenu en échec sur ses terres que victorieux. Une statistique vaine et sans réelle pertinence, surtout que les derniers visiteurs à avoir foulé la pelouse de Gerland sont les vaillants caennais qui sont repartis avec 0 point, 4 buts dans la besace et une marque rouge d'humiliation sur les fesses. C'est la bottée lyonnaise ! Dans ce contexte, difficile de tirer un profil clair des performances de l'OL à domicile, tant elles sont aléatoires et extrêmes. Et c'est peut-être bien cette irrégularité qu'il s'agira d'exploiter, l'espoir auquel il faut s'accrocher sans trop sérieusement y songer.


Le respect, pas la peur

Si l'OL est un club qui impose le respect par son récent palmarès, par sa régularité effrayante, par son invincibilité arrogante, il ne doit pas inspirer la peur à des Strasbourgeois regonflés à bloc depuis le match [i]référence
de Nice. Regonflés à bloc, certes, mais qui savent d'où ils viennent, qui ne peuvent oublier cette baignade en eaux troubles du classement et qu'il va falloir cravacher, en appeler à l'instinct de survie. Un Racing qui pourra compter sur le soutien massif de supporters d'autres clubs... Marseillais, Parisiens, Bordelais, Lensois pour certains, beaucoup espèrent voir chuter un club qui, à force de gagner, commence à agacer et à lasser. Encore que cette situation n'est pas nouvelle et que ça n'a jamais empêché Lyon de tenir son rang. Une donnée presque accessoire. Encore une fois, il faut se raccrocher à ce que l'on peut. Espérer que le Racing, au pied d'un défi sans nom où les probabilités et pronostics s'obstinent à le donner vaincu d'avance, suivra le conseil d'Oscar Wilde qui affirma justement qu' « on devrait toujours être légèrement improbable ». Plus que jamais, on espère voir un Racing improbable, chercher là où personne ne l'attend. Vaincre la rationalité et essayer de dompter tant bien que mal, pour la première fois de la saison en France, le roi de la jungle.



Historique des confrontations Lyon – Strasbourg

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32 confontrations :

17 victoires de Lyon (53%)
5 victoires du Racing (16%)
10 matches nuls (31%)

Buts marqués par Lyon: 55
Buts marqués par le Racing: 34



Les compositions probables :


LYON:

Equipe

Remplaçants:

Equipe



RACING:

Equipe

Remplaçants:

Equipe

father-tom

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