« Un classement en trompe-l'oeil ! »

(racingstub) Laval vient de se faire sortir à domicile par Vesoul (CFA) en 32e de finale de Coupe de France, et endosse avec Nice « le bonnet d'âne ». Cette défaite est-elle compromettante pour la seconde partie de saison qui s'annonce ?
Benoît : Non, je ne pense pas. On va dire que c'est un accident de parcours sur un terrain ou plutôt une patinoire. On avait connu la même chose la saison dernière en étant sorti au cinquième tour par une DH et on avait pas eu de baisse par la suite.

Cela dit, cette défaite ne doit pas entacher le très beau parcours en championnat du promu lavallois, qui a fini la phase aller à la septième place. Es-tu étonné de voir les Tangos aussi bien placés ?
Non, je ne suis pas vraiment étonné. Le recrutement a été fait rapidement et plutôt efficacement. A la reprise, tout le monde était là et rapidement les automatismes se sont mis en place.

Quels sont les objectifs du club pour la deuxième partie de saison ? Est-ce qu'on ira titiller le trio de tête, qui n'est qu'à quatre points ?
L'objectif « officiel » est de finir le plus haut possible. Titiller le trio de tête, pourquoi pas, mais il faut aussi penser à regarder derrière car cette sixième place est un peu en trompe-l'oeil. On ne la doit qu'à notre excellent début de saison car depuis quelques semaines, c'est beaucoup plus laborieux.

Laval est comme Dijon, l'équipe qui a réalisée le plus de nuls (9) et n'a perdu qu'à quatre reprises en 19 rencontres. Pourquoi cette équipe est-elle si difficile à manoeuvrer ?
Parce qu'elle joue le plus possible, tout simplement. En jouant, elle évite à sa défense de trop subir durant la partie.

Depuis le mois d'août, il y en a un qui crève l'écran, en la personne du jeune Romain Hamouma. Peux-tu nous le décrire en quelques mots ?
Hamouma a été formé à Sochaux, puis non conservé, il a rejoint Besançon en CFA où il est resté 3 ans avant d'arriver chez nous en début de saison. Les Bisontins nous en disaient le plus grand bien dès sa signature, et ça s'est vite vérifié. Son talent éclate au grand jour à présent.

Ulrich Le Pen, l'ancien strabourgeois, n'a été titulaire qu'à huit reprises. Son âge ou ses blessures l'auraient elles rattrapé ?
Il a eu quelques blessures, oui. Il faut dire que les défenseurs adverses ne lui (c'est d'ailleurs pareil pour Hamouma) font pas de cadeaux. Après, on sent aussi que le poids des années pèse et il a du mal à tenir un match entier, mais il conserve quand même une technique au dessus du lot.

Venons-en au match ! A l'aller, Laval avait lancé sa saison en battant le Racing (3-2). Est-ce que ce match, avec du recul, fait office de « match référence » ?
C'était le premier à domicile de la saison, donc c'était important de le gagner pour bien lancer la saison. Mais le « match référence » est plutôt celui de Guingamp (victoire 3-0). A l'extérieur aussi, le match au Havre (victoire 2-0) a été important.

Le Stade possède la troisième meilleure attaque de Ligue 2 avec 26 buts au compteur. Est-ce que les absences de Do Marcolino (CAN) et Lebouc (blessé) vont s'avérer compromettantes ?
Non, car ces deux joueurs ne sont pas vraiment titulaires. Do Marcolino a marqué seulement trois buts, ce qui est peu pour un attaquant. Lebouc apporte certes, sur les coups de pied arrêtés, mais pas dans le jeu, et on ne sait d'ailleurs pas trop où le mettre sur le terrain quand il joue.

Strasbourg est relégable depuis la 2e journée et le match à Le-Basser et est toujours embourbé dans une belle galère au niveau des coulisses. Est-ce une donnée qu'on prend en compte à Laval ? Redoute-t-on ce déplacement à la Meinau ? Tu les vois s'en sortir ?
Le fait que Strasbourg soit relégable ne va pas je pense, modifier la façon d'aborder le match. Comme d'habitude, on n'y ira pas pour chercher seulement un point. En plus pour motiver nos joueurs, il y aura les caméras de la télévision, et puis Strasbourg même embourbé, reste quand même une affiche.

Puis pour finir, quel est ton scénario du match et ton pronostic ?
Pas évident de prévoir un scénario pour ce match. Laval est parfois capable du meilleur (mener 2-0 à Metz à la mi-temps) et du pire (perdre ce même match 3-2). Je vois bien un petit nul (encore un de plus !) 2-2, avec un but de Le Pen et un de Chapuis pour Laval.

Merci à Benoît, modérateur du site TangoFoot, l'univers des Tangos, pour avoir sympathiquement répondu à nos questions !