Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Vannes - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par zero-zero
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Vannes, ses remparts, sa cathédrale, ses églises, ses jardins, ses châteaux, ses maisons à pans de bois, son port, mais aussi son... stade de la Rabine ! Récit du voyage des quelques Alsaciens présents à ce VOC-RCS !

Commençons par la traditionnelle (et courte) liste des présents au coup d'envoi. Elle se compose de votre humble serviteur accompagné d'un autre Alsacien exilé à l'ouest de la Loire, arrivés par la route et rejoints par trois UB90 venus en train depuis Strasbourg. Ce groupe sera complété dans le parcage visiteur par une jeune femme puis par l'ex-maître de la Confrérie des Chats Noirs de l'Ouest après vingt minutes de jeu. A ce nombre impressionnant s'ajoute une famille de 5 ou 6 personnes dont deux enfants avec des drapeaux du RCS et du Sénégal, qui eux ont pris place dans la tribune latérale.


Sans tambour, ni trompette, ni pluie... ah si quand même


Intéressons-nous maintenant à l'environnement du match. Les beaux rayons de soleil sur Nantes tendaient à faire croire que nous allions éviter le typique déluge breton... avant de voir le ciel s'assombrir au cours du trajet, jusqu'à imaginer un remake de « Bienvenue chez les Ch'tis » au moment du passage près du panneau « Département du Morbihan ». Il n'en sera heureusement rien, seules quelques gouttelettes venant perturber l'avant-match. L'effet de douche froide vient plutôt de l'annonce sur RMC d'un nouveau président pour le Racing en la personne de Jean-Claude Plessis. Eclats de rire dans la voiture pour saluer une nouvelle ridicule décision. L'arrivée au stade est assez folklorique, entre le GPS qui nous envoie au stade de rugby et les moqueries des stadiers en réponse à la question : « Où se trouve le parking visiteur s'il-vous-plaît ? ». Moqueries car il n'en existe pas : le stade de la Rabine est en effet situé en plein centre-ville, coincé entre le port de plaisance, l'école nationale de musique (par la cour de laquelle se fait l'entrée VIP !), un restaurant universitaire et de simples habitations. Heureusement que les projecteurs servent de repères ! L'entrée de la Rabine ne ressemble donc absolument pas à un stade, même si les (en fait « le ») vendeurs de galettes-saucisses rappellent l'événement footballistique à venir. A dix neuf heures, l'endroit est assez calme, malgré la très sérieuse remarque « Y a du monde ! » d'un passant, avant que l'arrivée des nombreux enfants invités par le VOC ne change la donne.


Vox populi vox dei


Vu de l'intérieur, le stade en jette pour une équipe de Ligue 2, notamment depuis son relooking l'été dernier. A la tribune « d'honneur » déjà existante ont été ajoutés une tribune couverte derrière l'un des buts et un toit pour recouvrir la tribune de face accolée à l'école de musique (je l'aime bien celle-là). Derrière le second but est édifiée l'espace visiteur, tribune préfabriquée non couverte dans laquelle nous prenons place. L'ensemble a ainsi fière allure, surtout lorsqu'il est animé par deux groupes de supporters qui semblent encore surfer sur la dynamique de la finale de la Coupe de la Ligue 2008-2009. Les membres de « VOC Populi », en face de nous, soutiendront les leurs pendant quasiment quatre-vingt dix minutes, tout comme le second groupe installé tribune de face (près de l'école de musique, vous savez) et dont les présents agiteront drapeaux et écharpes. A quelques instants du coup d'envoi, au moment où une boîte de haricots sur pattes « D'Aucy » parcourt difficilement le tour de terrain, près de 4000 personnes sont entrées dans la Rabine. Question : vous saviez, vous, que « D'Aucy » s'écrivait avec une apostrophe entre le « d » et le « a » ? Non ? Et bien maintenant oui ! Le speaker profite de tout ce joli monde pour rappeler l'honneur qu'ont les Vannetais d'accueillir un club aussi mythique que le Racing en énumérant nos anciennes gloires, de Marc Keller à Gilbert Gress (on a bien dit « anciennes »).


La circulation des sèves inouïes, Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !


Petite surprise au moment de l'apparition des deux équipes : Strasbourg a ressorti son maillot « camouflage », mais accompagné d'un short et de chaussettes bleus ! De là à dire que nous jouons avec les couleurs de Sochaux pour rendre hommage au Jean-Claude, il n'y a qu'un pas. La faute de mauvais goût (les chevrons du haut étant restés en noir) est telle qu'on remercierait presque les joueurs de ne surtout pas nous avoir offert de maillots à la fin de match ! Mais nous allons y revenir. Le début de match est ennuyeux à sentir sa barbe pousser et le but vannetais, a priori sur une faute de marquage de De Carvalho, plutôt logique après un gros raté des Blancs devant Cassard. La mi-temps arrive à point nommé pour resaluer la boîte de haricots, mais surtout pour aller boire un p'tit coup. Les stadiers nous laissent sans soucis nous mélanger avec les supporters locaux dans une ambiance bon enfant. En seconde mi-temps, le froid et l'humidité deviennent de plus en plus insupportables. Vannes domine toujours mais vendange quelques grosses opportunités. Et contre toute attente survient l'égalisation alsacienne grâce aux deux jokers de Pascal Janin. Un long coup-franc, Seïd Khiter (ancien du VOC et très en jambes pendant 20 minutes) qui se démarque bien au second poteau et reprend de demi-volée un ballon poussé au fond des filets par David Ledy dans un silence de cathédrale simplement troublé par nos cris de joie. Aucun joueur ne prendra la peine de se retourner pour fêter le but avec sept malheureux transis de froid... Il reste vingt minutes, mais ni l'entrée de Ghislain Gimbert, régulièrement buteur contre le RCS, ni les contres strasbourgeois, à l'image de la parodie de centre de De Carvalho dans les arrêts de jeu, ne permettront à l'une des équipes de s'imposer.


Salut, les artistes


Le partage des points satisfait au final les Racingmen, qui quittent le terrain presque aussi vite que les supporters le stade. L'entrée des vestiaires se situant à l'opposé de notre tribune, quel intérêt avaient-ils à faire cent mètres pour saluer les quelques rares qui traversent encore la France tous les quinze jours pour voir leurs productions souvent indigestes ? Le genre d'attitude qui vous donne clairement envie de tout plaquer. La palme revient à Basile De Carvalho qui s'en va vers la tribune de face saluer des connaissances et offrir son maillot, sans un seul regard vers nous, 30 mètres plus loin. Seul Stéphane Cassard, resté discuter au centre du terrain avec un individu non identifié, nous gratifiera de saluts et d'applaudissements timides, comme il avait été le seul à le faire avec Alexander Vencel à l'échauffement...

Nous quittons l'enceinte de la Rabine assez rapidement, direction le pub pour certains histoire de se réchauffer et de profiter de la cité bretonne. Dans quinze jours, le parcage visiteur du stade de la Vallée du Cher à Tours ne sera pas vide non plus... les quelques starlettes qui nous servent actuellement de joueurs finiront-ils par s'en rendre compte ?

zero-zero

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