Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Début de chantier

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Par athor
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Face à l'exode auquel il va devoir faire face, le Racing a ouvert la vanne des arrivées, avec deux joueurs de National, Julien Outrebon et Tristan M'Bongo.

C'était inéluctable. Après l'inédite relégation du Racing en National, les mouvements et les rumeurs sont nombreux du côté de la Meinau. Du côté des départs tout d'abord, le club cherche à caser certains de ses gros salaires, à l'image de Rodrigo, Marcos ou encore Kébé, mais aussi et surtout à vendre les quelques joueurs encore susceptibles de lui rapporter de quoi combler un déficit assez abyssal. Outre ces impératifs financiers, le flot de joueurs désireux de quitter le navire est également important, et rejoindrait ainsi les joueurs déjà partis leur contrat terminé. Il est donc clair que le visage du Racing 2010/2011 sera foncièrement différent, et que Laurent Fournier et Jean-Claude Plessis auront du pain sur la planche afin de monter un effectif compétitif « d'une vingtaine d'éléments », comme ils l'ont annoncé.

Un recrutement qui se fait évidemment avec des moyens limités, et qui se concentre notamment sur des joueurs rompus aux dures joutes de National. Les premières recrues correspondent trait pour trait à ce profil.

Julien Outrebon


Originaire de la Marne, Julien Outrebon effectue pourtant ses débuts de footballeur à Amiens, des poussins jusqu'au statut de professionnel. En Picardie, il grandit notamment aux côtés d'Oscar Ewolo, aujourd'hui à Brest, et d'Emmanuel Duchemin, qui a stoppé prématurément sa carrière à Nancy. En 2001, avec le finaliste de la Coupe de France, il débute en deuxième division face au Mans, à tout juste 18 ans. Sous les ordres de Denis Troch, Outrebon gagne du temps de jeu au fil de ses trois saisons amiénoises, et s'intégre tellement bien qu'il deviendra le compagnon de Bérangère, la fille de son entraîneur. Une relation qui le met en difficulté en 2004, avec l'arrivée d'Alex Dupont : « J'étais le beau-fils de Denis et cela n'a pas toujours été facile pour moi de m'imposer. J'étais plutôt mal perçu ». Le défenseur est alors prêté en National, à Cherbourg, où il trouve du temps de jeu et une place de titulaire. Un rôle qui le conduit à s'engager avec l'ambitieux Sannois-Saint Gratien, toujours en National, mais qui vise le monde professionnel, sous la houlette du président Luc Dayan : « On ne m'assurait pas assez de temps de jeu à Amiens, alors j'ai préféré partir en National. »

Devenu un cadre de l'équipe, au point d'obtenir le brassard de capitaine, Outrebon songe tout de même déjà à l'après carrière, et commence à passer ses diplômes d'entraîneur : « Dès les premiers cours du BE 1, j'ai été sensible à cette autre réflexion sur le football, ce regard qui n'a rien à voir avec celui du joueur. Les séances avec les 14 ans Fédéraux de Jérôme Klein ont confirmé mon intérêt ». Mais malgré un désir de durer avec le club, la relégation en CFA le pousse à voir ailleurs. A l'été 2009, c'est donc à Créteil, toujours en banlieue parisienne, qu'il poursuit sa route, aux côtés de Laurent Fournier. Sous ses ordres, il achève d'asseoir sa réputation d'excellent défenseur de National (180 matchs à ce niveau), mais aussi de leader et de relais sur le terrain pour son entraîneur. Des qualités qui sont indispensables au Racing cette saison.

Tristan M'Bongo


Né à Kinshasa au Congo, M'Bongo débarque à France, à Toulouse, à l'âge de 5 ans. Pas de passage en centre de formation pour cet ailier gauche, qui fait toutes ses classes dans le monde amateur régional, notamment à Colomiers. En 2003, il débarque à Albi, alors en CFA, où il parvient à s'imposer dans un rôle de titulaire. Entre 2005 et 2008, il dispute ainsi 89 matchs et fait trembler les filets à 18 reprises. Ses qualités de vitesse et d'explosivité font merveille, et M'Bongo commence à se faire une petite réputation. Malgré la bonne tenue de son club (6ème en 2007/2008), il décide de changer d'air et de rejoindre le petit village de Luzenac, qui a pourtant fini 12ème, mais qui se montre plutôt ambitieux. Bien lui en a fait, puisque un an après, avec un bilan personnel de 8 buts (co-meilleur buteur du club), le congolais de 26 ans va découvrir le championnat de National, le summum pour tout joueur amateur.

Promu presque surprise, Luzenac surprend encore les observateurs avec une série inaugurale de cinq victoires d'affilée. Avec notamment Raphaël Caceres et Anthony Fori, M'Bongo devient le fer de lance de l'attaque ariégeoise. Malgré une petite baisse de régime au cours de l'hiver, dans le sillage de son équipe, l'ailier reconnaît avoir « fini super bien en réalisant deux doublés et un triplé dans la dernière ligne droite ». Au final, le bilan est éloquent : 17 buts en 35 matchs, pour une première saison de National, le tout en jouant sur le côté gauche. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, après la naissance de sa fille, il est appelé pour la première fois en sélection nationale à la mi mai, pour un stage en Autriche, où il prend part à la défaite des siens contre l'Arabie Saoudite. Convoité par plusieurs clubs de National et de Ligue 2, il fait dans un premier temps le choix de rester à Luzenac. Mais l'offre concrète de la part du Racing, et le désir d'enfin passer professionnel ont sans doute fait la différence.

athor

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