Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

2 août 1995 : Metz-RCS 0-2

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Souvenir/anecdote
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Par conan
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Pour la première fois de l'histoire, une confrontation européenne opposa deux club français. Hasard du destin, cette première fut un derby de l'est, une très belle rencontre entre le FC Metz et le Racing.

L'été 1995 fut celui de tous les espoirs pour les bleus de Strasbourg. La fin de saison 94/95 fut en effet marqué par des images inoubliables, telles que les victoires face à Metz et Nantes à la Meinau et la finale de la coupe de France jouée au Parc des Princes face au PSG. Incontestablement l'arrivée de Jacky Duguépéroux au poste d'entraîneur avait apporté un souffle nouveau dans un club malheureusement trop souvent miné par les psychodrames personnels entre joueurs. Le beau noyau composé de Vencel, Leboeuf, Garde, Sauzée, Mostovoï et Keller fut très judicieusement renforcé par le défenseur de l'AS Cannes Philippe Raschke, le buteur auxerrois Gerald Baticle et l'attaquant messin David Zitelli. Sans aucun doute, ce Racing là avait une bien fière allure sur le papier.

Les premières rencontres de Racing pour le compte de la toute nouvelle coupe Intertoto, sorte de session de repêchage destinée aux clubs ayant terminé non loin des places européennes, semblèrent corroborer ce constat. Les Turcs du club d'Ankara de Genclerbirligli furent largement battus à la Meinau sur le score de 4-1. Puis ce fut au tour des clubs autrichiens du Tyrol Innsbruck et de Steyr de mordre la poussière sur le même score de 4-0. Le Racing avait alors impressionné les observateurs et jouait véritablement un football de rêve.

C'est en Lorraine que le Racing devait poursuivre son parcours, face à un FC Metz également en pleine euphorie. Le stade Saint-Symphorien n'a que très rarement réussit aux joueurs strasbourgeois qui, déjà à cette époque, avaient déjà la triste habitude d'y perdre tous leurs matchs dans des circonstances rocambolesques. Le pire tirage au sort selon de nombreux supporters...

Comme souvent face aux Messins, le Racing aborda la rencontre à bras le corps, se procurant de superbes occasions de but. Metz était dans les cordes, mais le score était toujours vierge et nul lorsque l'arbitre espagnol, M. Brito Arceo, siffla la mi temps. Curieux sentiment d'ailleurs de voir un étranger arbitrer un derby de l'est. C'est par ce détail que l'on pouvait se rappeler qu'il s'agissait ici d'une véritable rencontre européenne, la première de l'histoire qui opposa deux clubs français.

Les débats s'équilibrèrent en deuxième mi temps mais le Racing conservait toujours sa superbe maîtrise du jeu et sa fluidité dans la circulation de balle. Pourtant, le spectre d'une nouvelle défaite injuste flottait sur Saint Symphorien. C'était presque trop beau pour être vrai, dominer cette rencontre d'une telle manière... Il allait se passer quelque chose, un contre messin allait sans aucun doute sonner le glas des espoirs strasbourgeois. Mais le destin semblait avoir choisi le Racing en cette belle soirée d'été. Didier Lang fut expulsé pour brutalité, facilitant un peu plus la fluidité strasbourgeoise. L'estocade décisive fut portée à 12 minutes de la fin lorsque Franck Sauzée, d'une frappe dont il avait le secret, parvint à tromper Jacques Songo'o. A partir de là, il ne pouvait plus rien arriver au Racing. La rencontre s'acheva sur un tour de magie d'Alexander Mostovoï, décrit par un journaliste comme le seul joueur du championnat de France capable de dribbler trois défenseurs dans une cabine téléphonique. Application du tour de passe-passe et frappe magnifique qui ponctua cette victoire belle et méritée. Le Racing, un peu plus de 15 ans après avoir affronté l'Ajax d'Amsterdam en Coupe des Champions, retrouvait la Coupe d'Europe en se qualifiant pour le tour préliminaire de l'UEFA. Tyrol Innsbruck fut une fois encore pulvérisé 6-1 à la Meinau. Cette belle aventure européenne s'acheva à San Siro, face au grand Milan AC, club le plus prestigieux de l'époque sur le vieux continent.

Malheureusement, ce football merveilleux proposé par les joueurs du Racing lors de ce bel été 1995 ne fut qu'un feu de paille. Strasbourg termina le championnat à une triste 9e place. En fait, le vent de la victoire souffla plutôt du côté de Metz lors de cette saison. Après un superbe championnat, les Lorrains, menés par les fameux PP flingueurs (Cyril Pouget et Robert Pirès) allaient remporter la Coupe de la Ligue. Cela n'enlève en rien à la beauté du souvenir de cette victoire, la dernière à ce jour des Alsaciens en Moselle...


2 Aout 1995, ¼ de finale de la Coupe Intertoto. Stade St Symphorien
RCS bat Metz 2-0
Buts : Sauzée (78e), Mostovoï (90e)
Avertissements : Lang (26e), Mostovoï (33e) , Sauzée (73e)
Expulsion : Lang (68e)

FC Metz: Songo'o, Song, Kastendeuch, Gaillot, Serredzum, Lang, Pirès, Isaias, Pouget (Adam, 81' ), Mboma (N'Diaye, 46'). Entraîneur: J. Muller
RC Strasbourg: Vencel, Raschke, Djetou, Leboeuf, Régis, Dacourt (Rott, 67'), Pouliquen, Mostovoï, Sauzée , Keller (Ismaël, 87'), Zitelli. Entraineur : J. Duguépéroux.

conan

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