Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

La vie est Belvito !

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Par slade
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Un joueur charpenté © denisub90

La troisième recrue du mercato hivernal n'avait pas encore été présentée sur le stub, voilà qui est fait. Et par l'intéressé himself, en plus.

Mercredi matin, à la sortie de l'entraînement, c'est dans une « ambiance bon enfant », selon l'expression consacrée, que la recrue offensive du RC Strasbourg se prête au jeu de l'interview. Et, joie de ceux qui ont connu le monde amateur et qui s'en souviennent, il le fait avec le sourire.


Nicolas, pouvez-vous résumer votre parcours du centre de formation de l'Olympique Lyonnais jusqu'à votre arrivée à Dijon ?

Je suis parti de Lyon en fin de formation, à 17-18 ans. Je n'ai pas signé stagiaire pro là bas et je suis parti à Bourg-Péronnas, en CFA, pour ma première année chez les seniors. Indirectement, cela m'a permis d'assurer mes arrières en obtenant le Baccalauréat STT, puis en entamant un BTS. J'en suis content parce qu'on ne sait jamais ce qui peut se passer, une blessure grave ou autre chose. On sait tous comment une carrière peut s'arrêter dans le milieu pro.

Après, j'ai fait un peu tous les clubs de la région lyonnaise, où je me suis éclaté. Je ne pensais qu'à la passion du foot, je connaissais presque tout le monde puisqu'il y a énormément de joueurs dans mon cas qui sortaient du centre de formation et qui n'ont pas eu le coup de pouce nécessaire pour signer chez les pros. On se retrouvait tous plus ou moins dans certains clubs comme Saint Priest, La Duchère ou Bourg-Péronnas.

Et vous arrivez à Dijon, où Sebastian Ribas est indiscutable...

Quand je signe à Dijon, le discours est que l'on est deux avant-centres : « Seb' », qui est en place, et moi derrière en numéro deux. J'arrivais de CFA en ayant signé pour deux ans, donc mon objectif était déjà de travailler tous les jours. De toute manière, ça a toujours été ma philosophie : toujours travailler à l'entraînement, pour apprendre et progresser dans le milieu professionnel.

Je démarrais dans le métier et, au fur et à mesure, je me suis aperçu, je ne déméritais pas plus sur le terrain que Seb' (ndla : Ribas) ou un autre. Mais j'ai découvert que dans le milieu professionnel il existe une notion de statut. Si un joueur est en place et marque douze-treize buts par saison en Ligue 2, il est difficile de le détrôner. J'ai eu ma chance sans l'avoir réellement : sur les six premiers mois, j'ai fait une quinzaine d'apparitions avec trois titularisations, mais c'était des matchs pour faire souffler Sebastian.

Cela faisait depuis juin 2010 que je demandais mon bon de sortie à Dijon pour pouvoir m'exprimer ailleurs. En m'entraînant la semaine avec les pros pour redescendre en réserve le week-end, j'avais le sentiment de ne plus avancer. Ils m'ont gardé « au chaud » un petit moment, en se disant que Seb' était une valeur marchande et qu'ils allaient le vendre. Finalement, Seb' n'est pas parti, ni en juin ni en août, et fin décembre il était encore là. Du coup, il y est toujours. Je ne leur en veux pas, c'est le système qui veut ça et aujourd'hui je suis très content de faire six mois ici. Ensuite, on verra ce qu'il se passera.

Pourtant, à Dijon, vous marquiez beaucoup de buts en réserve.

J'ai mis une quinzaine de buts en douze matchs. J'ai un minimum d'orgueil mais je ne disais rien parce que j'ai toujours été professionnel. Quand je redescendais à chaque fois en réserve, je marquais. Le mardi dans les oppositions à l'entrainement entre titulaires et remplaçants, je marquais. Je marquais, mais le jeudi soir je n'étais jamais sur la feuille de match. Je suis allé voir le coach deux ou trois fois et il me disait « je n'ai rien à te reprocher ». Mais je sers à quoi, moi ? Je ne suis pas venu pour maintenir la CFA 2.

Comment s'est déroulé votre transfert à Strasbourg ?

J'ai eu mon bon de sortie d'un commun accord avec Dijon, et cela a été un petit peu de fil en aiguille, par des contacts, notamment mon agent (ndlr : Frédéric Dobraje). Il y avait le choix entre le Paris FC et Strasbourg, je pense qu'entre les deux il n'y a pas photo.

On se souvient que le transfert avait trainé...

Oui, c'était tout nouveau pour moi, je ne savais pas qu'il fallait signer un avenant de résiliation et eux n'ont peut-être pas été exemplaires en ne me le faisant pas signer au préalable. Je me suis fié à leur accord verbal : « si tu te trouves un club, on te laisse partir ». Mais c'est du détail, ça a trainé deux ou trois jours.

Comment s'est passée votre intégration au sein du groupe ?

Très bien, franchement. On a un groupe homogène, tous les jeunes sont cools et ce que je trouve très bien ici c'est que les anciens, principalement Milo (Sikimic) et Steph' (Pichot), assument énormément leur rôle de lien et sont là dans les vestiaires pour recadrer les jeunes. Je trouve cela vraiment important. C'est ce qu'il faut, que nous restions mobilisés et solidaires. C'est la chose qui m'a le plus marqué quand je suis arrivé ici.

Vous ne jouez pas encore forcément beaucoup. Vous êtes déçu ou vous trouvez cela normal, de moins jouer d'abord pour ensuite essayer de vous imposer ?

Il est clair que si je m'étais dis qu'en arrivant d'une division au dessus j'étais sûr de jouer, ç'aurait été faire fausse route. Ce n'est pas parce qu'on est en National qu'on possède un effectif de National. Il y a énormément de qualité. Le choix du coach c'est de faire jouer les meilleurs, et je pense que c'est sain.

Les deux premiers matchs j'ai joué et j'ai fait de bonnes prestations, donc j'ai continué à jouer. J'ai eu un creux à Angers et contre Guingamp pour ma première sortie à la Meinau, ce qui fait que j'ai été un peu mis en retrait le temps de retravailler, de me remettre dedans. N'ayant pas eu beaucoup de temps de jeu jusqu'ici dans la saison, je savais pertinemment qu'en arrivant ici, comme dans n'importe quel club, ça n'allait pas se faire du jour au lendemain. Je saisis chaque occasion de jouer.

On sait l'ambiance à la Meinau assez tendue. Comment les joueurs se situent par rapport à cela ? Vous vous sentez soutenus par les supporters ?

Nous nous mettons en retrait par rapport à tout cela. Il faut que nous gérions le terrain, avec un énorme objectif qui est la montée. Si en plus nous commençons à nous soucier de la partie administrative...

Mais par rapport aux supporters, oui, nous nous sentons soutenus, bien sûr. Si après, les dirigeants ne se sentent pas soutenus, cela n'affecte pas notre jeu sur le terrain.

Est-ce que vous savez déjà si vous allez jouer à Gap ?

Je n'ai pas eu de nouvelles, mais je me prépare pour chaque match pour commencer. Si je dois commencer tant mieux, parce que je suis un compétiteur et j'ai envie de jouer tous les matchs. Maintenant, la décision appartient au coach.

Les critiques n'ont pas été spécialement tendres avec vous...

Je ne sais pas, je ne regarde pas. J'ai conscience de mes capacités, j'ai totalement confiance en moi, je sais ce que je suis capable de faire. Je sais à quel pourcentage je suis aujourd'hui et à quel pourcentage de capacités j'étais il y a six mois, qui est ce vers quoi je tends.

Je peux très bien concevoir que des supporters, et surtout dans un club comme Strasbourg, attendent des pointures, des gens de renommée. Mais au final les choses sont pareilles un peu partout : c'est une question de temps, et surtout pour un attaquant, de confiance.

Un attaquant si tu le mets en confiance, il va aller te faire des supers matchs. Un Mathlouthi, par exemple, tu le fais jouer tous les matchs, il va te marquer des buts. Mais si tu le fais jouer un match sur cinq, il ne fera pas forcément plus qu'un autre joueur qui dispute un match sur cinq. Et c'est pareil pour tout le monde.

Les critiques je les accepte tant que cela ne m'atteint pas en tant que personne.

Pour finir, il y a un point que vous souhaiteriez évoquer ?

Je suis très content d'être ici, ça me redonne une bouffée d'oxygène.




Propos recueillis pour racingstub.com par slade et athor. Merci à Nicolas Belvito pour sa disponibilité.

slade

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Stammtisch
  • islay Geiss ©
  • pando67 Après réflexion, je me suis peut être un peu enflammé
  • pando67 Mais non vous n'y êtes pas du tout, on a repris confiance et on va faire comme face à Lille !
  • the-naturel Un peu d'optimisme bon sang !
  • the-naturel Tenseur sans déconner si tous tes scores s'avéraient exact, on serait dernier avec -12 points
  • athor 35-0 pour Rennes, évidemment
  • coyote67 Nantes joueit bien aussi tu disais...
  • coyote67 ah ben tiens Tenseur, le contraire m'aurait étonné ;-)
  • the-naturel Hello mon prono 1-8, triplé de Stephan
  • tenseur Rennes joue vraiment bien ces derniers temps, donc je pense 1-3 Rennes
  • iuliu68 c'est qui le prochain? Ginestet?
  • iuliu68 'tain les retours ça dénote quand même d'un manque d'idées chez les scénaristes
  • iuliu68 Jafar, Fontenla, Keller 1, 2 et 3...
  • guigues hopla
  • chris68 le trio direct racing Menes Keller hyper malaisan
  • il-vecchio Wie bitte? MK veut une presse Propagandastaffel ou la Pravda pour les russophones.
  • iuliu68 bon normalement Thomas Fritz devrait pointer le bout de son parapluie
  • iuliu68 Jafar, Fontenla
  • chris68 le racing leur menace de plus les accepter en conf" qu'ils se doivent de relayer la com' officielle?
  • chris68 c'est quoi encore cet article de direct racing?

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