La guerre des « 3 » aura eu lieu

La « place du con »

En effet, pour la 3ème année de suite, le Racing se retrouve le bec dans l'eau au terme de la dernière journée de championnat. Après la terrible désillusion de la Mosson en 2009 (3ème avec 2 points d'avance après la 37ème journée, les hommes de Jean-Marc Furlan perdent le dernier match de la saison contre leur poursuivant direct Montpellier et se font coiffer sur le fil pour 1 misérable point), le concours de jet de chaises plastiques du stade Gaston Petit en 2010 (17ème et premier non-relégable après la 37ème journée, le Racing s'incline face à Châteauroux lors de l'ultime journée et tombe pour la première fois de son histoire en National), voici cette fameuse 3ème saison d'affilée qui nous voit perdre tous nos espoirs lors de la 42ème et dernière journée, mais, cette fois-ci, sans même jouer.

Comme le dit le proverbe « la 3ème c'est la bonne », sauf que là, « la bonne » signifie peut-être la dernière de l'histoire de notre club en tant que club professionnel. Espérons que l'auto-proclamé « Mozart de la Finance » ne se transforme pas en Vivaldi de la chose footballistique en nous faisant vivre les 4 saisons. En enfer, vous l'aurez compris. Dantesque, non?

Treize en retard

Il n'aura manqué que... 3 petits points au Racing pour remonter en L2. Suite aux résultats favorables enregistrés face à Guingamp (nul au Roudourou 0-0, victoire à la Meinau 2-1), les Bleus peuvent se permettre le luxe de terminer à égalité de points avec les Bretons pour revenir dans la division supérieure. On connait l'issue de cet incroyable duel qui aura duré tout le cycle retour, les hommes de Laurent Fournier ayant comblé un retard de 13 points constaté au soir de la 18ème journée. Et l'on repense aux propos de « Lolo » avant le début des matchs retour qui estimait qu'il faudrait sans doute obtenir 14 victoires lors de la deuxième moitié de championnat pour conserver un espoir de montée alors que ses hommes en avaient péniblement obtenu 7 lors de la phase « aller ». Ils en obtiendront 13. A une victoire près, soit 3 points, ces fameux 3 points qui nous ont fait défaut la semaine dernière.

Trois comme Bastia

Paradoxe cette année, le Racing finit avec le plus faible total de défaites de la division en compagnie de l'écrasant leader bastiais. Seulement 3 défaites ont jalonné le parcours tortueux du club version National. Ce qui ne l'a pas empêché de se retrouver dans la position du cocu de service en finissant 4ème, la faute à un nombre trop important de matchs nuls (17) par rapport à ses adversaires. Il faut remonter à la saison 1991/92 pour retrouver un total s'en approchant: seulement 5 défaites lors de cette saison très particulière en 2ème division en compagnie de nos « amis » bordelais.

Au nom du Père, du Fils et de Laurent Fournier

On a pu constater un fait remarquable cette saison, à peu près aussi courant qu'un alignement Saturne-Jupiter-Neptune dans la constellation du Lion un soir d'hiver. L'émergence d'une « sainte-trinité » footballistique rare et précieuse quand elle se produit : l'union sacrée entre les supporters ET les joueurs ET l'entraineur. Comme le constatait amèrement Captain Milo' en cours de saison, le Racing c'est « les supporters, les joueurs et le staff », et que c'est tout ce qu'il reste. La faute à une direction fantôme, incompétente, aux décisions soit scandaleuses, soit « abracadabrantesques ». Tenter d'en faire un résumé est une gageure.

Toujours est-il que le climax de cette union est atteint lors des 2 derniers matchs à la Meinau où les UB90 vont vers les joueurs et le staff pour leur dire tout simplement merci, quand ceux-ci leur rendent la pareille à l'occasion du dernier match face à Bayonne en s'invitant dans le QVNO pour une 1/2 heure hallucinante de communion. Du jamais-vu à la Meinau.

« Noro est arrivééééé... »

Autant faire de la numérologie jusqu'au bout. Et, évidemment, sur qui tombe-t-on? Stéphane Noro bien sûr. Le choix de son numéro ne saurait être un hasard. Celui qui a failli faire basculer la saison du Racing à lui tout seul avait choisi de porter le 21. Or 2+1=3. Qui dit mieux?

This is the end

Comme vous avez pu le constater, le chiffre « 3 » est ze number de la saison. On aurait pu rajouter les 3 buteurs à plus de 10 unités cette saison (championnat+coupes) mais ne faisons pas la fine bouche. Il me paraît plus important de remarquer que l'omniprésence de ce chiffre explique (attention, mode Elisabeth Teissier *ON*) tout ce qui ne va pas entre lui, Jafar Hilali, et notre club. Quand l'actionnaire majoritaire fonctionne en binaire, en numérique, se délectant de suites de « 1 » et de « 0 » (surtout de « 0 » d'ailleurs) tel un geek boutonneux, nous, supporters, sommes analogiques, organiques, nous vibrons, nous débordons, nous produisons des sons à la dynamique incomparable. Comme un vinyle. Lui est un compact-disc froid et sans âme. Nous sommes l'âme de ce club.

Jafar semble avoir la bosse des maths ? Ça tombe bien, nous, on a qu'une seule envie: mater l'boss!

Jafar Hilali, partez maintenant ! Vers Troyes, au hasard...

BONUS: Le titre auquel vous avez échappé!

JAFAR WARS-EPISODE 3: La revanche du site