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- Par dimonou
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Le derby de la CUS version 2.0 : certes, c'est excitant ; mais à qui a-t-on vraiment affaire ?
On les disait prêts pour la montée en CFA, on se souvient de leur belle sixième place l'an dernier, avec un bilan de 13 victoires, 7 nuls, et 10 défaites. Aujourd'hui, c'est un peu mieux : cinquième, avec, sur vingt matchs joués, 11 victoires, 8 défaites, et un seul petit nul (face à Forbach, il y a très très longtemps). Série actuelle ? 5 victoires et une défaite! Au Racing, sur les six derniers matchs, nous en sommes à trois victoires et trois nuls. Alors, devons nous craindre le SC Schiltigheim?
Et puis d'abord, le SC Schiltigheim, c'est quoi? C'est tout d'abord 22 saisons en Division d'Honneur alsacienne depuis 1945. C'est aussi deux saisons en Division 4, quatre saisons en National 2, huit saisons (et demi) en CFA2, et quatre saisons en CFA.
En fait, le club est fondé le 1er mars 1914, soit huit ans après le Racing. Le nom allemand du ? Sports Abteilung des Evangelichen Jugendbundes Schiltigheim, puis Fussball Klub Schiltigheim. Dès sa première saison, le club remporte le titre de série B.
Dans les années 1930, le club excelle. Il remporte la DH, puis la Coupe Nationale des Juniors, ancêtre de la Gambardella, en 1937. En 1940-1941, le SC Schiltigheim est concurrent du Racing, devenu Rasensportclub Strassbourg pour le titre de champion du Bas-Rhin. Finalement, c'est le club de Strasbourg qui finit premier, avec 24 points, et Schiltigheim deuxième, avec 22 points. En Gauliga, alors que les valeureux joueurs du club à la cigogne jouent souvent la deuxième place, Schiltigheim chute au classement, finissant par exemple huitième en 1944.
En 1945, les chemins des deux clubs se séparent à nouveau : le RC Strasbourg remporte sa première coupe de France, le SC Schiltigheim enchaîne saison sur saison en DH. Après 1965, n'en parlons plus : le Sporting tombe dans les profondeurs des championnats inconnus de la LAFA, alors que le Racing finit en première moitié de classement de Division 1 et se qualifie pour les championnats européens. Un gouffre sépare alors les deux clubs.
Pourtant, les années 1980 voient les clubs en dynamique inverse, toutes proportions gardées. Le RC Strasbourg enchaîne les saisons moyennes en Division 1, et finit 19e en 1985-1986, alors que le SC Schiltigheim, participe à la DH Alsace pour la première fois depuis près de vingt ans la même année.
1991 : Le RC Strasbourg finit deuxième de Division 2 et échoue en barrages. Le SC Schiltigheim finit premier de DH et accède enfin aux championnats nationaux. Le petit club en vert découvre la Division 4 (ancêtre du CFA2). Deux saisons, deux très bonnes saisons, puisque le club termine troisième puis premier en 1993, accédant ainsi au National 2 (ancêtre du CFA). 1993, d'ailleurs, c'est aussi une bonne saison pour le Racing, qui finit 8e de Division 1, après un long purgatoire de trois saisons en Division 2.
Et la saison suivante, que trouve-t-on au programme des matchs amicaux? SCS-RCS : 0-3 logique en faveur des Bleus. Dans l'équipe verte, on trouve quelques ex ou futurs bleus, comme Thierry Debès, Racingman de 1996 à 2002, Jean-Marc Knapp, Racingman de 1981 à 1987, et... José Guerra, au Racing de 1990 à 1992. Un autre amical est joué en 1994, même score, en faveur du même ogre bleu.
En 1997, match de coupe mémorable. RCS - SCS, 32e de finale. Seuls 6054 spectateurs font le déplacement à la Meinau, temps pluvieux, mais victoire 4-0 : le Racing ouvre le score dès la cinquième via Pascal Nouma, puis enchaîne grâce à David Zitelli, Vincent Petit, et Karim M'Ghoghi. Cette année là, Strasbourg ira jusqu'en huitièmes de finale.
En 1998, Schiltigheim remporte la Coupe d'Alsace et le Racing bat Liverpool 3-0. 2003, le SCS monte en CFA, et peut enfin rencontrer la réserve du Racing, qui finit alors souvent en tête des clubs amateurs alsaciens. La plupart des rencontres entre la réserve et le SCS sont à l'avantage de la réserve : bleu supérieur au vert. Les derbies se font devant, allez,... 300 spectateurs ?
2007 marque le début de la chute. Certes, le Racing parvient à remonter en Ligue 1, mais le SC Schiltigheim est condamné à retourner en CFA2. 2008 est une saison saison catastrophique, des deux côtés. Le RCS est relégué, 19e avec 29 points. Le SCS est relégué, 14e avec 60 points. 2008-2009 tiens, c'est bizarre! les deux clubs ratent la montée, finissant au pied du podium. Enfin, s'il ne manque qu'un point au RCS dépité, il en manque quand même 7 au SCS résigné.
2010 ou les destins inversés : Le SCS finit champion de DH et retrouve le CFA 2. Le RCS finit relégué et rejoint les sympathiques clubs du National. "Ah tiens, un p'tit nouveau, comment qu'y s'appelle? Strasbourg? Moi c'est Luzenac! Je te présente mes amis, Plabennec et Alfortville !" Le RCS semble au fond du trou. Par contre, pour Schilik, ce sont d'heureuses retrouvailles, avec par exemple un autre grand malade, la réserve du Racing.
2011 : des derbies, enfin des derbies ! 1-2 en faveur du RCS II, et 1-1, devant respectivement 350 et 400 spectateurs, assistant à un duel de haut-de-tableau. Personne ne se doute que l'année suivante, ce serait rebelote, mais sans le "II" après le "RCS". Et ce ne sont plus 350 ou 400 courageux qui se déplacent pour voir le SCS, ce sont 10883 spectateurs qui explosent le record d'affluence de CFA2 établi quelques semaines plus tôt contre l'ASIM. Franchement, on a cru qu'on allait y passer. Schiltigheim jouait vraiment bien, et marque en premier : 0-1 à la mi-temps, Lucille Guillotin en est toute émoustillée. Et pourtant, Ludovic Golliard sauve la tête de l'hydre bleue grâce à un doublé en seconde période. Quel match épique !
Alors, pour répondre à la question, bien sûr qu'il faut craindre Schiltigheim. On doit craindre tout le monde, même Steinseltz, car le temps où le Racing jouait en coupe d'Europe, et eux en coupe d'Alsace est révolu : le Racing étincelant de 1979 a laissé la place à un petit club amateur, au grand passé, mais ce sont bien Saidou Sow, Ludovic Golliard, David Ledy, ou Vauvernagues Kéhi qui vont jouer, et pas Jean-Jacques Marx, Léonard Specht, ou autre Raymond Domenech. Alors face à une équipe schilikoise aussi performante cette saison, on ne peut que rêver d'un match plaisant et ouvert.
Et puis d'abord, le SC Schiltigheim, c'est quoi? C'est tout d'abord 22 saisons en Division d'Honneur alsacienne depuis 1945. C'est aussi deux saisons en Division 4, quatre saisons en National 2, huit saisons (et demi) en CFA2, et quatre saisons en CFA.
Destins comparés.
En fait, le club est fondé le 1er mars 1914, soit huit ans après le Racing. Le nom allemand du ? Sports Abteilung des Evangelichen Jugendbundes Schiltigheim, puis Fussball Klub Schiltigheim. Dès sa première saison, le club remporte le titre de série B.
Dans les années 1930, le club excelle. Il remporte la DH, puis la Coupe Nationale des Juniors, ancêtre de la Gambardella, en 1937. En 1940-1941, le SC Schiltigheim est concurrent du Racing, devenu Rasensportclub Strassbourg pour le titre de champion du Bas-Rhin. Finalement, c'est le club de Strasbourg qui finit premier, avec 24 points, et Schiltigheim deuxième, avec 22 points. En Gauliga, alors que les valeureux joueurs du club à la cigogne jouent souvent la deuxième place, Schiltigheim chute au classement, finissant par exemple huitième en 1944.
En 1945, les chemins des deux clubs se séparent à nouveau : le RC Strasbourg remporte sa première coupe de France, le SC Schiltigheim enchaîne saison sur saison en DH. Après 1965, n'en parlons plus : le Sporting tombe dans les profondeurs des championnats inconnus de la LAFA, alors que le Racing finit en première moitié de classement de Division 1 et se qualifie pour les championnats européens. Un gouffre sépare alors les deux clubs.
Pourtant, les années 1980 voient les clubs en dynamique inverse, toutes proportions gardées. Le RC Strasbourg enchaîne les saisons moyennes en Division 1, et finit 19e en 1985-1986, alors que le SC Schiltigheim, participe à la DH Alsace pour la première fois depuis près de vingt ans la même année.
1991 : Le RC Strasbourg finit deuxième de Division 2 et échoue en barrages. Le SC Schiltigheim finit premier de DH et accède enfin aux championnats nationaux. Le petit club en vert découvre la Division 4 (ancêtre du CFA2). Deux saisons, deux très bonnes saisons, puisque le club termine troisième puis premier en 1993, accédant ainsi au National 2 (ancêtre du CFA). 1993, d'ailleurs, c'est aussi une bonne saison pour le Racing, qui finit 8e de Division 1, après un long purgatoire de trois saisons en Division 2.
Et la saison suivante, que trouve-t-on au programme des matchs amicaux? SCS-RCS : 0-3 logique en faveur des Bleus. Dans l'équipe verte, on trouve quelques ex ou futurs bleus, comme Thierry Debès, Racingman de 1996 à 2002, Jean-Marc Knapp, Racingman de 1981 à 1987, et... José Guerra, au Racing de 1990 à 1992. Un autre amical est joué en 1994, même score, en faveur du même ogre bleu.
En 1997, match de coupe mémorable. RCS - SCS, 32e de finale. Seuls 6054 spectateurs font le déplacement à la Meinau, temps pluvieux, mais victoire 4-0 : le Racing ouvre le score dès la cinquième via Pascal Nouma, puis enchaîne grâce à David Zitelli, Vincent Petit, et Karim M'Ghoghi. Cette année là, Strasbourg ira jusqu'en huitièmes de finale.
En 1998, Schiltigheim remporte la Coupe d'Alsace et le Racing bat Liverpool 3-0. 2003, le SCS monte en CFA, et peut enfin rencontrer la réserve du Racing, qui finit alors souvent en tête des clubs amateurs alsaciens. La plupart des rencontres entre la réserve et le SCS sont à l'avantage de la réserve : bleu supérieur au vert. Les derbies se font devant, allez,... 300 spectateurs ?
2007 marque le début de la chute. Certes, le Racing parvient à remonter en Ligue 1, mais le SC Schiltigheim est condamné à retourner en CFA2. 2008 est une saison saison catastrophique, des deux côtés. Le RCS est relégué, 19e avec 29 points. Le SCS est relégué, 14e avec 60 points. 2008-2009 tiens, c'est bizarre! les deux clubs ratent la montée, finissant au pied du podium. Enfin, s'il ne manque qu'un point au RCS dépité, il en manque quand même 7 au SCS résigné.
2010 ou les destins inversés : Le SCS finit champion de DH et retrouve le CFA 2. Le RCS finit relégué et rejoint les sympathiques clubs du National. "Ah tiens, un p'tit nouveau, comment qu'y s'appelle? Strasbourg? Moi c'est Luzenac! Je te présente mes amis, Plabennec et Alfortville !" Le RCS semble au fond du trou. Par contre, pour Schilik, ce sont d'heureuses retrouvailles, avec par exemple un autre grand malade, la réserve du Racing.
2011 : des derbies, enfin des derbies ! 1-2 en faveur du RCS II, et 1-1, devant respectivement 350 et 400 spectateurs, assistant à un duel de haut-de-tableau. Personne ne se doute que l'année suivante, ce serait rebelote, mais sans le "II" après le "RCS". Et ce ne sont plus 350 ou 400 courageux qui se déplacent pour voir le SCS, ce sont 10883 spectateurs qui explosent le record d'affluence de CFA2 établi quelques semaines plus tôt contre l'ASIM. Franchement, on a cru qu'on allait y passer. Schiltigheim jouait vraiment bien, et marque en premier : 0-1 à la mi-temps, Lucille Guillotin en est toute émoustillée. Et pourtant, Ludovic Golliard sauve la tête de l'hydre bleue grâce à un doublé en seconde période. Quel match épique !
Alors, pour répondre à la question, bien sûr qu'il faut craindre Schiltigheim. On doit craindre tout le monde, même Steinseltz, car le temps où le Racing jouait en coupe d'Europe, et eux en coupe d'Alsace est révolu : le Racing étincelant de 1979 a laissé la place à un petit club amateur, au grand passé, mais ce sont bien Saidou Sow, Ludovic Golliard, David Ledy, ou Vauvernagues Kéhi qui vont jouer, et pas Jean-Jacques Marx, Léonard Specht, ou autre Raymond Domenech. Alors face à une équipe schilikoise aussi performante cette saison, on ne peut que rêver d'un match plaisant et ouvert.
