Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Paris SG, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par holicool
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"Non à la criminalisation des supporters" clament les Parisiens © klaus

« Lève-toi si t'es Strasbourgeois ! ». Des milliers de supporters qui se lèvent d'un seul homme pour féliciter une séduisante équipe du Racing ou comment poursuivre l'opération reconquête du public sur un fond de musique disco.

Alors que l'on annonçait une enceinte quasiment pleine, seuls 17000 spectateurs prirent place dans les travées du Stade de la Meinau. Les rumeurs d'un éventuel report du match suite aux récentes chutes de neige ? Les tarifs jugés élevés par de nombreux supporters ? La diffusion de la partie sur Canal+ ? Peu importe les différentes raisons invoquées, une chose est certaine : les absents ont toujours tort.


Des Parisiens en errance

L'interrogation principale autour de ce Racing - PSG concernait la présence ou non des supporters parisiens dont la venue du côté du Krimmeri n'était pas souhaitée par les dirigeants du club de la capitale, notamment après les tristes évènements de la saison dernière.
Une question qui trouva rapidement sa réponse une fois le coup d'envoi de la partie donné par Monsieur Coué. Alors que le parcage visiteurs était plus que clairsemé, près d'une centaine de Parisiens font irruption à la surprise générale en Populaires Est et déploient des banderoles (« Non à la criminalisation des supporters » puis une autre « Larrue dehors »).
Aucun incident n'est heureusement à déplorer. Les instances du football croient bien faire en interdisant des personnes de se déplacer et comme prévu ce genre de décision s'avère être plus absurde qu'autre chose : alors que les Parisiens auraient pu être encadrés et surveillés dans le parcage visiteur, voilà qu'ils se retrouvent quasi libres de tout mouvement dans cette tribune Est traditionnellement peuplée de jeunes enfants. Bref...


Des débuts crispants

Côté strasbourgeois, le quart de virage Nord-Ouest était copieusement garni. Le Kop se pare de ses plus beaux étendards et autres drapeaux pour l'entrée des joueurs sur la nouvelle pelouse de la Meinau. L'ambiance dans les tribunes démarre plutôt timidement, les débats sur le terrain étant crispés entre des Strasbourgeois quelque peu brouillons et des Parisiens volontaires. Il faut attendre la 6ème minute de jeu et une frappe sèche de Pedro Miguel Pauleta pour que le public se décrispe enfin en acclamant le portier strasbourgeois qui venait de remporter son duel face à l'attaquant portugais. Le kop en profite alors pour relancer les chants de plus belle afin de provoquer une réaction des Racingmen sur le terrain. Des efforts vocaux qui ne resteront pas vains bien longtemps...

A la 20ème minute de jeu, Mamadou Niang, servi sur un plateau par l'international ivoirien Arthur Boka, crucifie Lionel Letizi d'une frappe croisée à ras de terre et fait chavirer la Meinau de bonheur. Un parfum de folie flotte dans l'air, l'ambiance semble être enfin lancée avec une bonne partie du public qui se met à reprendre les différents chants du kop. Une hystérie collective qui ne durera que cent quatre-vingt secondes...

En effet, trois minutes plus tard, un tacle appuyé de Karim Haggui sur Reinaldo dans la surface de réparation replonge les supporters alsaciens dans leurs doutes les plus profonds... Monsieur Coué indique le point de penalty pour cette faute indiscutable... Un long murmure parcours soudain les travées de la Meinau...
Pauleta place son ballon avec application. La tribune Ouest est en ébullition, tout le monde s'arme de sifflets, huées et autres quolibets pour déconcentrer l'attaquant parisien. L'ambiance est lourde.
L'aigle des Açores s'élance et tire un bon mètre au-dessus de la barre transversale du but de Stéphane Cassard, suscitant une clameur plus que joviale dans le stade soulagé. La réussite semble avoir choisi son camp...

La délivrance

Conscients que cette action constitue sans aucun doute le tournant du match, les spectateurs redoublent d'effort pour aider vocalement le kop. Et quand le virage se met à chanter, c'est Micka Pagis qui va encore frapper. C'est connu.
A huit minutes de la fin du premier acte, suite à une faute du calamiteux Mendy sur Pascal Johansen, le goleador meinauvien assène une frappe puissante en hauteur qui fait mouche. 2 à 0, le stade peut exulter.

L'ambiance devient tout bonnement excellente. Le public reprend avec force et fierté les « Aux Armes » lancés par le kop. Les mains rougissent, les cordes vocales tremblent. Un sentiment d'invincibilité est perceptible, les vagues bleues et blanches déferlent sur le but parisien, le public encourage à tout rompre. La mi-temps est sifflée sous les vivas de la foule et sur un score mérité de 2 buts à 0.

Un challenge Wanadoo et une séance « made in Bézu » plus tard (comprenez que la queue leuleu était de mise aux toilettes de la Meinau), tout le monde reprend place sur son siège pour la seconde mi-temps.

La folie ambiante qui sévissait sur le terrain et dans les gradins quelques minutes auparavant après le deuxième but strasbourgeois semble être quelque peu retombée. Un faux rythme s'installe.
Tour à tour, le Kop, plus motivé que jamais, et Ljuboja, dont la frappe à bout portant heurte violemment la barre, rappellent au public de la Meinau que rien n'est encore joué. Mais rien à faire, le public et les joueurs alsaciens semblent à nouveau crispés... Ca fleure bon le 2-1 ou bien le 3-0, on est proche d'un nouveau tournant de part et d'autre...

Mais voilà, tel tout de maître de cérémonie qui se respecte, « M.C. » Yacine Abdessadki met tout le monde d'accord peu après l'heure de jeu en décochant une merveille de frappe croisée à plus de 20 mètres du but de Lionel Letizi... Les supporters peuvent à nouveau exulter et se lâcher, le PSG est désormais enterré corps et âmes dans les profondeurs du cimetière de la Meinau...


Comme un seul homme

L'issue du match ne faisant alors plus aucun doute, la dernière demi-heure dans les tribunes est de bonne facture. Le Kop peut se permettre toutes les fantaisies, le public ne demande qu'à suivre !
C'est tout d'abord une ola qui permet aux 17000 spectateurs de se réchauffer en ce froid samedi de février. Les jambes et les bras ne sont pas les seuls bénéficiaires de l'ambiance euphorique, les cordes vocales sont aussi mises à contribution.
Il paraît même que tout le stade s'est enflammé après que le virage se soit mis à chanter... Des « Aux Armes » d'une très belle puissance refont leur apparition. Les minutes passent, mais la mobilisation ne faiblit pas. Bref, cela sent bon le bouquet final du côté des gradins...

Et comme face à Caen il y a deux semaines de cela, un chant plus que sympathique permet de terminer en apothéose cette triomphale soirée d'hiver. « Lève-toi si t'es strasbourgeois ! », sur le rythme faussement disco de « Go West » d'un groupe de gens du village, « Village People » dans la langue de Shakespeare.
D'un seul homme, des milliers de Strasbourgeois emplis de fierté se lèvent pour pousser la chansonnette. Une belle communion avec les joueurs, assurément. Le futur tube du côté du Krimmeri vous avez dit ?

Il paraît que le Paris Saint-Germain a réduit la marque, dans l'indifférence la plus générale. A vrai dire, personne n'y a prêté attention. Le bonheur étant déjà là, ce but était pour le moins anecdotique.

Les 17000 spectateurs ont pris du plaisir à suivre leurs protégés. Au lieu de craindre le froid ou de ronchonner devant sa télé bien au chaud, ils ont pris le pari de venir supporter le Racing. Un choix plus qu'intelligent au vu de la qualité de jeu proposée à domicile depuis quelques mois. Et puis, comme on dit, les absents ont toujours tort ! A bon entendeur et vive la disco !

holicool

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