Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Un pas en avant

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Après-match
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Par slade
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© denisub90

Le Racing retrouve son stade et ses supporters pour la première fois depuis deux mois, face à Uzès. La Meinau reste imprenable, nécessaire à la naissance de quelques ambitions.

Home, sweet home

La saison à domicile reprend et, très vite, on se surprend à attendre avec impatience un match de troisième division. Terre honnie il y a à peine trois saisons, où les Alsaciens y allaient en le cachant à leurs proches, c'est désormais un peu plus de 13 000 spectateurs qui sont venus fièrement arborer le bleu et blanc de leur club, seules couleurs imaginables.

Le Kop rend un bel hommage aux joueurs tombés au combat, qui d'une manière ou d'une autre ont tous apportés et aidés au renouveau du club et ne seront pas oubliés. La provocation à Épinal de Jérémy Bahloul envers les Raonnais en fin de match méritait à elle seule sa prolongation à vie et le capitanat.

La plus grosse interrogation de ce match concernait la composition au coup d'envoi et, plus particulièrement le nom du gardien titulaire. Finalement, c'est la continuité par rapport à la dynamique de la saison dernière que choisit François Keller en titularisant l'excellent Guillaume Gauclin aux dépens du très bon Vauvenargues Kéhi, qui ne verra donc pas la Meinau près d'un an après y avoir joué pour la dernière fois.
Pour le reste, peu de surprises, Omar Hassidou reprenant la pointe pour la deuxième fois consécutive.

Equipe



Les vingt premières minutes sont plus agréables à entendre qu'à regarder, les Ultras mettant de la voix pour pousser leurs joueurs malgré une entame de match poussive.

Au fur et à mesure que les minutes défilent, les bases de la saison précédente sont retrouvées, les décalages sur un offensif Gauthier Pinaud se font pour des centres avec une réussite fluctuante. Et si le côté droit Ledy-Pinaud,sans être absolument génial, est cependant appliqué, l'autre aile souffre mille autres maux, Jean-Philippe Sabo semblant dépassé. En effet, le Marseillais se retrouve assez vite bien trop en avant sans faire preuve de velléités défensives évidentes, et a peu de réussite sur ses entreprises. Ce match très moyen sera corrigé par une attitude bien plus défensive en seconde période.


Et la lumière fut.

Omar Hassidou fait montre de son aisance technique par un centre millimétré sur un Julien Perrin qui ne se fait pas prier pour mettre de la tête le cuir hors de portée d'un Julien Robinet aux fraises (ndla : les jeux de mots douteux sur le patronyme du portier adverse vous seront épargnés dans cet article, ce qui n'est pas une mince affaire).

La complémentarité du duo d'attaque semble fonctionner, en tout cas une envie de jouer ensemble saute aux yeux, et Omar Hassidou continue son bonhomme de chemin en multipliant en cette fin de première période les gestes de toute beauté, comme une aile de pigeon en guise de passe. Un Saidou Sow qui fait des passes, en gros. Le tout sous la première banderole de la Fédération des supporters, au milieu de la tribune Nord.

De l'autre côté du terrain, Gauclin semble toujours aussi distant avec le match, capable de dégoûter les attaquants adverses en manque de réussite en machouillant tranquillement son chewing-gum. La défense et le milieu de terrain font preuve de solidité sans être transcendants, certaines mauvaises passes s'enchaînent, mais une certaine solidité sort de cette première mi-temps.


Amofa superstar

Au retour des vestiaires, dont l'odeur vous fascine sûrement, le niveau de jeu augmente sensiblement. Une nette domination strasbourgeoise s'instille, fortement aidée par un Brian Amofa en excellente forme et qui surclasse le milieu de terrain par sa puissance physique et une intelligence de jeu remarquable. Il est agréable de souligner qu'il poursuit ainsi sur sa dynamique de la fin de saison dernière, alors que, disons-le, c'était plutôt Grimm qui semblait attendu dans ce rôle.

Les séquences de jeu construites s'enchaînent des deux côtés, avec un avantage pour les Alsaciens qui souffrent cependant du défi physique imposé par leurs opposants, souvent fautifs, rarement sifflés. Gauclin sauve à nouveau la virginité de ses cages en exécutant une parade de toute beauté, l'air de rien.
Dimitri Liénard auteur d'une prestation correcte, cependant entachée de quelques mauvais choix – qui ne sont d'ailleurs pas uniquement de son fait, quelques ballons ont été collectivement mal exploités dans les trente derniers mètres par des passes inutiles et un manque de prise d'initiative – délivre sur corner un centre tendu pour Milovan Sikimic qui croise une tête qui vient se loger dans le petit filet opposé après un rebond. Le stade exulte dans une ambiance de liesse populaire qui procure des frissons quand on se rappelle le défaitisme ambiant, auquel votre serviteur a cédé, après le match contre Moulins (défaite 4 à 0) dans le même stade.

Le capitaine serbe sauve par ce but un match moyen de sa part, que l'abattage de Ludovic Golliard a permis de compenser, avec la manière toutefois puisque sa célébration devant le Kop achevait la fusion entre deux composantes, les joueurs et le public, qui ont tant partagé depuis deux ans.

La fin de match sera anecdotique, où le plus beau geste sera ce coup franc de 25 mètres frappé par Perrin. Une balle flottante que repousse d'une claquette le gardien adverse.

Le coup de sifflet final apparut comme un soulagement profond à la veille de déplacements compliqués.

En marge du jeu, notons le retour de Benjamin Genghini en remplacement de Julien Perrin, les deux ayant été chaudement salués. Notons également le premier match de Belhameur à la Meinau qui apporta un peu de fraîcheur en attaque. Ce dernier apparaît facile techniquement, un peu gourmand peut-être mais avec deux buts d'avance, le pardon est aisé.


Aujourd'hui le club est sur le podium, à la troisième place. A ce stade de la saison c'est parfaitement insignifiant, mais c'est aussi apercevoir les reflets de la sortie du tunnel
Même s'il apparaît encore bien loin, c'est un sacré pas en avant.

slade

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