Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Paris SG, le jeu et les joueurs (1)

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Après-match
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Par father-tom
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« On n'évoque pas une victoire, sans émouvoir les soldats qui y ont combattu » (J-C Rufin, Rouge Brésil). Analyse des prestations de chaque Racingman après cette victoire cherchée dans les hauteurs stratosphériques d'un football planant. Merci.

Cassard (5) : Il rate sa sortie aérienne devant Pauleta en manquant le ballon qui rebondira sur le pied de l'infortuné Lacour : genèse malheureuse d'une réduction de score peu glorieuse. En-dehors de ce passage à vide (qui amène le but, quoiqu'on en dise), il aura fait un match propre entamé par une belle intervention sur une frappe parisienne puissante. Dommage.


Lacour (5,5) : Beaucoup de coeur en première mi-temps où, en plus de mettre la misère à Ateba et à ses adversaires directs, il se montra intelligent et précieux dans la relance et dans l'animation au... milieu de terrain. Grosse présence. L'entrée du remuant Ljuboja en deuxième période lui compliquera un peu la tâche... moins à l'aise au marquage, il monta moins. Malheureux sur le but parisien avec ce fichu ballon qui échoue sur son pied et qu'il ne pourra empêcher de franchir la ligne malgré une belle tentative de sauvetage. Un fait de match qui ne viendra en rien entacher sa solide prestation.


Devaux (6) : Super JC is back ! On le sentait depuis quelques matches, Devaux revient au top du top, plus costaud que jamais. Vraiment peu d'erreurs dans le placement, ni dans la relance. De l'agressivité mais presque pas de fautes (voire aucune). Un roc, un cap, une péninsule... quasi infranchissable.


Haggui (5) : Pas vraiment en confiance, on l'a connu plus serein. Il a du retard dans son tacle sur Reinaldo et amène un pénalty qui, si il avait été marqué, aurait pu compliquer les affaires du Racing. Quelques pannes de concentration et une fougue parfois mal maîtrisée (coup de genou dans le crâne de Ljuboja). Cela dit, il est complémentaire de Devaux, ses fautes n'ont pas eu de conséquences au final et il a eu une belle présence derrière avec du punch, des coupures de trajectoire et un apport dans les airs. Ce genre de match doit lui permettre de gagner de l'expérience et d'être plus fort, plus serein. Dire qu'il n'a que 21 ans...


Boka (7) : A ce rythme-là, on va le retrouver à Kourou pour les lancements de satellite car ce joueur est une véritable fusée ! Il explose depuis 3-4 matches. Intraitable, il a eu une relance propre, des percées folles, des centres le plus souvent très précis et un culot monstre comme avec cette frappe vicieuse dans un angle très fermé qui s'échoue dans le petit filet, en deuxième période. Mendy, ni aucun parisien qui a eu le malheur de s'aventurer sur son côté pendant les 75 premières minutes, n'a pu le prendre en défaut. Il aura fallu la fraîcheur de Semak et le contre-coup d'une grosse débauche d'énergie, pour voir le petit Ivoirien baisser un peu le pied en fin de match... Mais difficile de le lui reprocher tant il aura régalé sur son côté pendant plus d'une heure vingt. 1m66 de plaisir à voir jouer. Si il continue comme ça, le Racing tient peut-être l'arrière gauche après lequel il court depuis plusieurs saisons. Il confirme match après match en tous cas.


Bassila (7) : « Benachour n'a pas vu le jour » et si la formule rime, c'est parce que Bassila n'aura pas fait dans la poésie. Le grand Christian a en effet fait parler son imposant physique dans les airs, et aussi au sol où ses grands compas ont ratissé large. En plus, quand il s'applique dans la relance, il est impérial. Blessé en cours de match (une entorse de la cheville à priori), il est remplacé par Keita, auteur d'une bonne rentrée où il aura récupéré quelques ballons et aura surtout bien distribué le jeu en en perdant très peu. De bon augure, surtout si la blessure de Bassila devait l'éloigner quelques temps des terrains.


Johansen (6,5) : Du coeur à l'ouvrage, alternant un jeu de récupération monstrueux et quelques percées offensives de derrière les fagots, dont une meurtrière poussant Mendy à la faute qui amène le penalty transformé par Pagis. Il joue juste, dans le ton, courant beaucoup beaucoup beaucoup... une énorme endurance, des efforts incessants, des ballons récupérés, une relance soignée, de la disponibilité et de la solidarité. Un vrai « marines », un G.I. « Jo »


Abdessadki (7) : On l'affuble souvent d'un gros bémol, parfois remis en question mais toujours présent. Il apporte ses réponses sur le terrain. Là, il aura été détonnant. Beaucoup de disponibilité (comme ses camarades voire davantage), beaucoup de solutions proposées, peu de déchet technique, ses passes arrivent à bon port le plus souvent, une grosse technique et des courses à répétition. Puis il y a cette frappe limpide de 25 mètres, pour un but qui ne doit rien à personne... apothéose d'un match plein.


Farnerud (5,5) : Quelques ballons perdus, il a tendance à mésestimer la vitesse du jeu de la L1 dans certaines phases, des contrôles parfois laborieux car la confiance se gagne progressivement chez ce jeune joueur, par contre, quand il a la ballon dans les pieds et un peu de champ : danger. Quelques passes lumineuses en profondeur où ça arrive dans les pieds. Une intelligence dans les combinaison et il monte au pressing. Sa seule frappe dans l'action de jeu en deuxième mi-temps est cadrée et vicelarde à souhait pour un Letizi pas manchot et bien placé (elle filait droit vers l'intérieur du poteau). Sa frappe puissante sur le coup-franc (1ère mi-temps) situé à l'entrée de la surface contourne le mur et flirte avec la lucarne droite de Letizi. Bref, une précision quasi chirurgicale sur ses tirs. Enfin ses permutations avec Pagis ont un peu rendu maboule l'arrière-garde parisienne qui a eu du mal à suivre par moment. A noter qu'il est l'auteur de la passe décisive dans la course d'Abdessadki pour le troisième but strasbourgeois. Le bon décalage. Il baissera le pied à partir de la 65ème minute (encore un peu juste physiquement), pour être remplacé par Camadini en fin de match, très peu en vue.


Niang (7,5) : Il débloque la situation d'une frappe croisée (ce qui n'a pas de prix) et il a les juges de touche qui l'accusent de deux hors-jeu imaginaires où il pouvait partir seul au but. Il amène le danger à chaque prise de balle... accélérations, crochets, appels, la panoplie complète du dynamiteur de défense. Peut-être un peu d'individualisme dans certaines actions où il garde un peu trop le ballon, tergiversant avant de servir un camarade. N'empêche qu'il aura couru sans compter, pressant haut, multipliant les appels et qu'il aura énormément usé cette défense parisienne, la dégoûtant par moment. Un vrai grand match...


Pagis (6,5) : Le capitaine du Racing n'a pas failli. Sous une nonchalance costumière, voire une « discrétion » en trompe l'oeil, il aura posé beaucoup de problèmes aux Parisiens par sa disponibilité, son entente diabolique avec Farnerud lors de leurs incessantes permutations, sa précision dans la distribution du jeu, sa protection de balle, sa très grande intelligence de jeu, sa grinta... N'est pas Pauleta qui veut, il aura le mérite de tirer son penalty de manière imparable avec un sang-froid à toute épreuve, lui. On ne croit pas toujours le voir mais il est toujours là - lumineux travailleur de l'ombre, poison insidieux - avec dans les crampons le geste qui fait (ou peu faire) mal. Et pour résumer, comme dirait l'autre dans un film au scénario aussi réfléchi que le jeu de Pagis : « le plus beau coup qu'ait réussi le diable, c'est de faire croire qu'il n'existait pas ». Touché dans un mauvais choc, il sera remplacé en début de deuxième mi-temps par Le Pen (5) qui, même si il a conservé toute sa technique et son toucher de balle, manque encore de compétition... ça se sent. On espère son retour le plus rapidement possible.

father-tom

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