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- Auteur(s)
- Par jpdarky, meem, zottel
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Après le Mur, le Gaz. Ca devient très délicat d'écrire au sujet des adversaires du Racing sans risquer l'interdiction. Si ce n'est pas un Complot, probablement maçonnique (non, Créteil-Lusitanos ne vient pas jouer prochainement), ça y ressemble.
Les matchs de prestige se succèdent à la Meinau. Après Fréjus, c'est le Gazélec qui se présente au guichet. Il s'agit d'un des 42 clubs d'Ajaccio, étonnante particularité qui permet à la cité des brebis d'avoir presque autant de club que Paris et bien plus que Strasbourg.
La cité des brebis ? Oui, en effet, saviez-tu que parmi les nombreuses hypothèses toponymiques, l'une d'elle attribue une origine toscane au nom de la ville, agghiacciu, qui désigne un enclos à brebis ? Attention, la brebis n'a rien à voir avec les chèvres, ne nous y trompons pas. Les ajacciens sont plus apparentés à de fiers béliers qu'à une clique de chétifs quadrupèdes chevrotant. Les afficionados des clichés éculés seront ravis d'apprendre que d'autres sources font un lien avec le verbe corse ghjace/ghjacia (non Inter , pas gàgàg) dont on nous dit qu'il veut dire être étendu, couché. Ca y est, nous nageons déjà en pleine stigmatisation ethnico-régionaliste qui sied bien à notre époque troublée. Evitons ce chemin dangereux emplis de ronces, et plongeons nous dans l'ajaccité avec l'ouverture d'esprit qui nous caractérise.
L'ajaccien s'appelle Paoli, Renucci ou Ornano, mais ça n'a rien à voir avec Caen. Il déteste les bastiais quand il n'a aucun continental sous la main. Pour vous faire une idée, Ajaccio est à Bastia ce que mulose est à Strasbourg, mais avec nettement plus de swag. L'Ajaccien est fier de ses origines gênoises, qui le différencient du reste de l'Ile, et de Bastia en particulier, qui se contente d'être corse. Ce qui est déjà pas mal en ces temps odieusement mondialisés. Coïncidence étonnante, cette rencontre de football pourrait voir la première titularisation de Ribas, prêté par le Genoa. Preuve supplémentaire du formidable plan indicible et insondable du Grand Architecte de L'Univers qui marque de sa détermination implacable le destin du Très Grand Racing Club de Strasbourg, mais n'allons pas trop vite mon cher Patrick.
Curieusement, l'électricité est générée par une usine au fioul lourd, et pas au Gaz. Féérie des paradoxes insulaires. On le sait, depuis Uderzo et Goscinny, dont nous ne préciserons pas l'ascendance, rapport aux déclivités détergentées evoquées dans le premier papier de cet odieux diptyque Mur - Gaz que nous impose le calendrier, le Corse peut être contrariant, il n'y peut rien, c'est qu'il est fier. Du coup, l'Ajaccien aussi. En terme de haut lieux touristiques, on ne peut passer à côté de l'Archipel des Sanguinaires qui en dit long sur le lifestyle local.
En terme de célébrités locales, outre Alizée, assez peu sanguinaire en elle même, mais dont les chansons peuvent éveiller des instincts qui eux le sont, pour le coup, sanguinaire, la consultation de la liste dressée par Wikipedia ne va pas nous aider à sortir des clichés de sinistre mémoire. Jugez plutôt les trois dernières entrées de la liste : Claude Erignac (1937-1998) : préfet assassiné à Ajaccio, Antoine Sollacaro (1949-2012) : avocat assassiné à Ajaccio et Frédéric Noto (1973-2001) : boxeur assassiné à Ajaccio qui ne portait pas la moustache. On veut bien tout faire pour éviter le colportage d'images d'Epinal éculées, mais il faut un petit peu faire un effort.
Cependant, ce n'est pas un cabinet d'avocats qui vient défier le Racing ce vendredi à la Meinau, il s'agit du Gazélec, club de football au riche passé, du haut de sa troisième place. Ce club aura vu passer de la star, et pas seulement Pagis, il y eût aussi les inoubliables Yannick's. Oui, Yannick Rott et Kamanan portèrent le fier maillot rouge et bleu. Ça calme.
L'entraîneur mythique, artisan de l'accession au championnat de France amateur au début des années 1960, n'est autre que Cahuzac... COMME PAR HASARD ! Ce n'est pas chose aisée que de vouloir combattre les préjugés. Devant une telle accumulation d'obstacles une grande fatigue nous étreint.
Oublions l'histoire du Gazélec, de peur d'y trouver un préparateur physique dénommé Fuentes, un Petiot en médecin du club et un Émile Louis entraîneur de l'équipe de jeunes. Tournons nous vers l'effectif actuel, qui est ce qui doit nous préoccuper, car le foot, les effectifs et la technique sont au coeur de nos intérêts, on est à fond. Outre l'inoubliable Do et ce bon vieux Cyriaque Rivieyran, président d'honneur de l'amicale des joueurs strasbourgeois aux prénoms d'exception, dont Vauvenargues Kéhi est l'actuel trésorier, nous trouvons une liste ininterrompue de terribles guerriers. Davidas en attaque, curieux joueur ukrainien né au Havre côtoie une cohorte de joueurs merveilleux dont athor connait tous les noms et les stats sur les 25 dernières saisons.
Parmi eux, un milieu défensif attire l'oeil, c'est évidemment Louis Poggi, qui aurait pu être lenfant de Claude Poggi s'il n'avait pas eu trois filles. Claude Poggi, le mythique proviseur du Collège-Lycée Louis Pasteur (puis du Lycée Marc Bloch de Bisch') où oeuvra en tant que professeur de français nul autre que Roland Ries tout au long des années 80. Ultime preuve du lien câché qui tient nos deux cités. COMPLOT !
Poggi, donc. Presque comme Luciano, le sulfureux dirigeant du club italien dont les uniformes ressemblent à ceux que devraient porter les dirigeants. Poggi, ça veut dire "puits" en italien, et probablement dans le dialecte qui se parle sur l'île dont au sujet de laquelle qu'on vous cause aujourd'hui. Je sais pas vous, mais moi ça ne me rassure pas. Je suis certain que d'anciens joueurs du club, trop mauvais (non, André Luiz a joué à l'AC Ajaccio, pas à EDF-GDF Ajaccio) croupissent au fond d'un puits. Peut-être même que d'anciens joueurs de Lens aussi, comme ça ça ferait un puits artésien. Et qu'ils creusent encore, comme ça ça fait un puits sans fond. Pour retrouver la culture encyclopédique de iuliu68, comme ça ça fait un puits de science. J'arrête ? Déjà ? Je commençais à peine à m'amuser, ce qui fait déjà beaucoup plus que les spectateurs du stade de Mezzavia (là donc où joue le Gazélec, club communiste, c'est dire si c'est un bon club ; d'ailleurs le clin d'oeil au Mur de la semaine dernière faisait évidemment référence aux temps bénis où l'Ouest n'avait pas pollué Berlin, enfin la bonne partie de Berlin, le secteur soviétique). Vous avez déjà vu leur stade ? Ha mais oui, vous l'avez vu. Après une saison de CFA2, une de CFA, deux de National (j'inclus 2010-2011 du coup) on a vu des horreurs en pagaille, question architecture. Mais Ajaxial quoi. Ajaxial, le croisement d'un héros grec et d'un géomètre-expert genre Pythagore. Ou alors un hommage à la quarantaine, l'âge du milieu, l'âge axial, donc.
Donc, question ballon rond, outre Poggibonsi et son voisin San Gimignano (qui nous rappelle que la Corse, bon, ce n'est jamais qu'une excroissance de la Toscane et de la Sardaigne à la fois, c'est-à-dire à peu près rien et que même si Jean-Jacques Poggi-Rousseau leur avait pondu une jolie constitution dans laquelle les femmes, les Juifs et peut-être même les continentaux étaient reconnus citoyens, bah ça n'a pas duré longtemps; d'où la fameuse phrase du célèbre ajaxien Napolitain Bon-Appart' "Pourvou qué ça doure"), bah c'est pas très folichon. Ah, si, c'est l'ancien club de Mickaël Pagis comme nous vous le disions supra, qui aura donc fait un peu n'importe quoi pendant sa carrière. De toute façon, soyons clairs, le football, c'est surfait depuis 1998 alors on ne va pas faire semblant de s'y intéresser soudainement.
Donc, Ajaxio n'existe pas et c'est tant mieux pour nous.
Article co-écrit à la truelle par MEEM, Zottel et JPDarky , pace e salute a tutti !
La cité des brebis ? Oui, en effet, saviez-tu que parmi les nombreuses hypothèses toponymiques, l'une d'elle attribue une origine toscane au nom de la ville, agghiacciu, qui désigne un enclos à brebis ? Attention, la brebis n'a rien à voir avec les chèvres, ne nous y trompons pas. Les ajacciens sont plus apparentés à de fiers béliers qu'à une clique de chétifs quadrupèdes chevrotant. Les afficionados des clichés éculés seront ravis d'apprendre que d'autres sources font un lien avec le verbe corse ghjace/ghjacia (non Inter , pas gàgàg) dont on nous dit qu'il veut dire être étendu, couché. Ca y est, nous nageons déjà en pleine stigmatisation ethnico-régionaliste qui sied bien à notre époque troublée. Evitons ce chemin dangereux emplis de ronces, et plongeons nous dans l'ajaccité avec l'ouverture d'esprit qui nous caractérise.
Connaissance du monde
L'ajaccien s'appelle Paoli, Renucci ou Ornano, mais ça n'a rien à voir avec Caen. Il déteste les bastiais quand il n'a aucun continental sous la main. Pour vous faire une idée, Ajaccio est à Bastia ce que mulose est à Strasbourg, mais avec nettement plus de swag. L'Ajaccien est fier de ses origines gênoises, qui le différencient du reste de l'Ile, et de Bastia en particulier, qui se contente d'être corse. Ce qui est déjà pas mal en ces temps odieusement mondialisés. Coïncidence étonnante, cette rencontre de football pourrait voir la première titularisation de Ribas, prêté par le Genoa. Preuve supplémentaire du formidable plan indicible et insondable du Grand Architecte de L'Univers qui marque de sa détermination implacable le destin du Très Grand Racing Club de Strasbourg, mais n'allons pas trop vite mon cher Patrick.
Curieusement, l'électricité est générée par une usine au fioul lourd, et pas au Gaz. Féérie des paradoxes insulaires. On le sait, depuis Uderzo et Goscinny, dont nous ne préciserons pas l'ascendance, rapport aux déclivités détergentées evoquées dans le premier papier de cet odieux diptyque Mur - Gaz que nous impose le calendrier, le Corse peut être contrariant, il n'y peut rien, c'est qu'il est fier. Du coup, l'Ajaccien aussi. En terme de haut lieux touristiques, on ne peut passer à côté de l'Archipel des Sanguinaires qui en dit long sur le lifestyle local.
En terme de célébrités locales, outre Alizée, assez peu sanguinaire en elle même, mais dont les chansons peuvent éveiller des instincts qui eux le sont, pour le coup, sanguinaire, la consultation de la liste dressée par Wikipedia ne va pas nous aider à sortir des clichés de sinistre mémoire. Jugez plutôt les trois dernières entrées de la liste : Claude Erignac (1937-1998) : préfet assassiné à Ajaccio, Antoine Sollacaro (1949-2012) : avocat assassiné à Ajaccio et Frédéric Noto (1973-2001) : boxeur assassiné à Ajaccio qui ne portait pas la moustache. On veut bien tout faire pour éviter le colportage d'images d'Epinal éculées, mais il faut un petit peu faire un effort.
Shit, le Gaz !
Cependant, ce n'est pas un cabinet d'avocats qui vient défier le Racing ce vendredi à la Meinau, il s'agit du Gazélec, club de football au riche passé, du haut de sa troisième place. Ce club aura vu passer de la star, et pas seulement Pagis, il y eût aussi les inoubliables Yannick's. Oui, Yannick Rott et Kamanan portèrent le fier maillot rouge et bleu. Ça calme.
L'entraîneur mythique, artisan de l'accession au championnat de France amateur au début des années 1960, n'est autre que Cahuzac... COMME PAR HASARD ! Ce n'est pas chose aisée que de vouloir combattre les préjugés. Devant une telle accumulation d'obstacles une grande fatigue nous étreint.
Oublions l'histoire du Gazélec, de peur d'y trouver un préparateur physique dénommé Fuentes, un Petiot en médecin du club et un Émile Louis entraîneur de l'équipe de jeunes. Tournons nous vers l'effectif actuel, qui est ce qui doit nous préoccuper, car le foot, les effectifs et la technique sont au coeur de nos intérêts, on est à fond. Outre l'inoubliable Do et ce bon vieux Cyriaque Rivieyran, président d'honneur de l'amicale des joueurs strasbourgeois aux prénoms d'exception, dont Vauvenargues Kéhi est l'actuel trésorier, nous trouvons une liste ininterrompue de terribles guerriers. Davidas en attaque, curieux joueur ukrainien né au Havre côtoie une cohorte de joueurs merveilleux dont athor connait tous les noms et les stats sur les 25 dernières saisons.
Parmi eux, un milieu défensif attire l'oeil, c'est évidemment Louis Poggi, qui aurait pu être lenfant de Claude Poggi s'il n'avait pas eu trois filles. Claude Poggi, le mythique proviseur du Collège-Lycée Louis Pasteur (puis du Lycée Marc Bloch de Bisch') où oeuvra en tant que professeur de français nul autre que Roland Ries tout au long des années 80. Ultime preuve du lien câché qui tient nos deux cités. COMPLOT !
È pericoloso sporgersi
Poggi, donc. Presque comme Luciano, le sulfureux dirigeant du club italien dont les uniformes ressemblent à ceux que devraient porter les dirigeants. Poggi, ça veut dire "puits" en italien, et probablement dans le dialecte qui se parle sur l'île dont au sujet de laquelle qu'on vous cause aujourd'hui. Je sais pas vous, mais moi ça ne me rassure pas. Je suis certain que d'anciens joueurs du club, trop mauvais (non, André Luiz a joué à l'AC Ajaccio, pas à EDF-GDF Ajaccio) croupissent au fond d'un puits. Peut-être même que d'anciens joueurs de Lens aussi, comme ça ça ferait un puits artésien. Et qu'ils creusent encore, comme ça ça fait un puits sans fond. Pour retrouver la culture encyclopédique de iuliu68, comme ça ça fait un puits de science. J'arrête ? Déjà ? Je commençais à peine à m'amuser, ce qui fait déjà beaucoup plus que les spectateurs du stade de Mezzavia (là donc où joue le Gazélec, club communiste, c'est dire si c'est un bon club ; d'ailleurs le clin d'oeil au Mur de la semaine dernière faisait évidemment référence aux temps bénis où l'Ouest n'avait pas pollué Berlin, enfin la bonne partie de Berlin, le secteur soviétique). Vous avez déjà vu leur stade ? Ha mais oui, vous l'avez vu. Après une saison de CFA2, une de CFA, deux de National (j'inclus 2010-2011 du coup) on a vu des horreurs en pagaille, question architecture. Mais Ajaxial quoi. Ajaxial, le croisement d'un héros grec et d'un géomètre-expert genre Pythagore. Ou alors un hommage à la quarantaine, l'âge du milieu, l'âge axial, donc.
Donc, question ballon rond, outre Poggibonsi et son voisin San Gimignano (qui nous rappelle que la Corse, bon, ce n'est jamais qu'une excroissance de la Toscane et de la Sardaigne à la fois, c'est-à-dire à peu près rien et que même si Jean-Jacques Poggi-Rousseau leur avait pondu une jolie constitution dans laquelle les femmes, les Juifs et peut-être même les continentaux étaient reconnus citoyens, bah ça n'a pas duré longtemps; d'où la fameuse phrase du célèbre ajaxien Napolitain Bon-Appart' "Pourvou qué ça doure"), bah c'est pas très folichon. Ah, si, c'est l'ancien club de Mickaël Pagis comme nous vous le disions supra, qui aura donc fait un peu n'importe quoi pendant sa carrière. De toute façon, soyons clairs, le football, c'est surfait depuis 1998 alors on ne va pas faire semblant de s'y intéresser soudainement.
Donc, Ajaxio n'existe pas et c'est tant mieux pour nous.
Article co-écrit à la truelle par MEEM, Zottel et JPDarky , pace e salute a tutti !
