Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Lyon, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par holicool
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© klaus

Une ambiance encourageante en début de partie... mais qui s'éteindra progressivement au fil des minutes. Le public de la Meinau a rapidement compris que les siens ne pourraient jamais rivaliser avec le triple champion de France en titre.

A quelques minutes du coup d'envoi, il fleurait bon l'ambiance des grands soirs aux abords de la Meinau en ce samedi ensoleillé du mois de mars. Des tramways bondés, des allées grouillant de plusieurs milliers de spectateurs emplis d'espoir, de nombreuses écharpes ciel et blanches, tout était réuni pour croire en un éventuel exploit de la part du Racing.

Une enceinte finalement garnie de 22500 spectateurs, affluence correcte au demeurant, même si l'on pouvait légitimement espérer plus pour une telle affiche. Comme souvent cette saison, les tribunes Nord et Sud n'étaient pas totalement remplies, ce qui laisse planer l'hypothèse de tarifs peut-être trop élevés pour ces secteurs, la majorité des fans du Racing se dirigeant en priorité vers les tribunes Est et Ouest, ainsi que les quarts de virage. Notons par ailleurs que les populaires étaient fréquentées plus que de raison, plusieurs centaines de spectateurs suivant même le match à proximité des grilles de sécurité situées près des poteaux de corner...

Côté lyonnais, le parkage était bien moins rempli que lors des dernières (mouvementées) confrontations à la Meinau. Environ 350 Lyonnais peuplaient la tribune visiteurs, avec les habituels groupes Bad Gones, Lugdunum et autres Nucléo. La perspective du déplacement à Eindhoven (et les frais que cela accompagne) dans le cadre de la Ligue des Champions ne doit pas être étranger à cela...

Avant l'entrée des vingt deux acteurs sur la pelouse, les Ultra Boys 90 en ont profité pour brandir une banderole décriant la conception très « business » du football qui sévit actuellement en France. Une fois celle-ci rangée, les capos invitent les fidèles du quart de virage Nord-Ouest à s'échauffer par l'intermédiaire d'une « grecque » du plus bel effet, tout le monde sautant bras dessus-dessous avec une belle énergie.

Il est 20h00, les joueurs pénètrent dans l'enceinte. Les supporters du kop brandissent étendards, drapeaux et autres écharpes à la gloire du Racing. En ce début de match, les premiers chants raisonnent de manière plutôt puissante.Une partie de la tribune Ouest participe modestement à l'ambiance en tapant de manière cadencée dans les mains, tels de bons joueurs potentiels à « Donkey Konga » que les amateurs de la console Gamecube doivent sans doute connaître.

Sur la pelouse, les Lyonnais ne tardent pas à maîtriser leurs adversaires avec une expérience et une présence hors normes. Le public comprend rapidement qu'il aura peu d'occasions de s'enthousiasmer pour les siens...

A la 16ème minute de jeu, la plus grosse poussée vocale de la soirée intervient après un double arrêt magnifique de la part du phénoménal Stéphane Cassard. Tel un titre à la mode qui revient toutes les semaines, le nom du portier strasbourgeois est scandé par la majorité du stade. Jouissif !

Dès lors, de longs murmures parcourent les travées de la Meinau, les coups de pied lyonnais apportent leur lot de sifflets, tout le monde espère que le portier strasbourgeois parviendra à retarder la probable échéance.
Le kop souhaite relancer la machine et faire participer le public. De nombreux chants sont ainsi lancés dans cette optique, mais même le classique « Aux armes » ne parvient pas à susciter une réaction digne de ce nom de la part du public alsacien.

La mi-temps est sifflée sur le score de 0 à 0. Les 22500 spectateurs applaudissent, non pas pour la performance fantomatique du Racing, mais plutôt pour le côté miraculeux du résultat à la pause...

Le Racing attaque la seconde période avec de nouvelles ambitions. Le public croit alors en une possible réaction d'orgueil de la part des Alsaciens.Une illusion qui ne durera que quinze minutes, lorsque Wiltord ouvre la marque à la 59ème minute de jeu en prenant enfin à défaut l'irréprochable Stéphane Cassard. Le parkage lyonnais exulte, les supporters alsaciens quant à eux restent stoïques, sentiment quelque peu fataliste devant une ouverture du score que tout le monde savait inéluctable.

Malgré un kop motivé, et qui n'a eu de cesse d'encourager les siens, l'ambiance générale a été pour la moins discrète jusqu'au terme de la partie.
Certes, quelques coup-francs et autres corners ont ranimé la flamme de manière sporadique, mais la majorité du public avait compris depuis longtemps que les dés étaient jetés. La faute à qui ? Probablement à une équipe lyonnaise impressionnante de maîtrise, mais aussi à des Racingmen impuissants qui ont trop craint la formation de Gregory Coupet et des siens.

Le coup de sifflet final est donné par le calamiteux Monsieur Piccirillo dans une indifférence quasi-générale. Aucun sifflet, aucune huée, nada... Une ambiance vraiment étrange, faite d'un fatalisme vierge de tout reproche. Certains joueurs, Lacour et Cassard en tête, viennent saluer le kop.
Le tout dans un respect profond, joueurs et spectateurs semblant être d'accord sur le fait qu'ils ne pouvaient espérer plus de cette soirée.

Voilà l'image que l'on gardera de ce Racing - Lyon côté tribunes : un public juste et objectif qui ne siffle pas son équipe et qui semble avoir compris que le maintien se jouera face à des équipes plus abordables que l'armada rhodanienne. Avec l'obligation cette fois-ci de reprendre massivement les chants lancés par le kop afin de pousser le Racing vers la victoire...

holicool

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