Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Marseille, côté tribunes

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Côté tribunes
Lectures
Lu 3.312 fois
Auteur(s)
Par holicool
Commentaires
0 comm.
rcs-om.jpg
L'avenir sera glorieux annonce la boule de cristal des UB90 © klaus

Un stade archi-comble qui explose de joie dans les arrêts de jeu sous l'impulsion d'un millier d'astrologues motivés. Quand le paranormal rejoint le football, les émotions fortes sont au rendez-vous... !

Le parfum des grands soirs

Samedi 17h30. A plus de deux heures du coup d'envoi de la rencontre, il y a des indices qui ne trompent pas. De nombreuses écharpes du Racing aperçues de-ci de-là en centre ville, des supporters marseillais arborant fièrement leurs couleurs dans les tramways, un important attroupement de médias aux abords de la Meinau, l'affrontement entre Alsaciens et Olympiens était sur toutes les lèvres. Surtout depuis un mémorable soir d'octobre 2003 au cours duquel le Racing avait empli de fierté ses supporters en atomisant 4 buts à 1 la machine provençale...


Premières d'avant-match

Qui dit parfum des grands soirs, dits évènements uniques en leur genre.
Après avoir zigzagué entre des centaines de spectateurs venus en tramways et évité quelques (collants) marchands d'écharpes stratégiquement placés, un premier mini-miracle se tenait là, sous nos yeux ébahis : la Meinau était à guichets fermés pour la première fois de la saison, les derniers sésames s'étant arrachés dans la matinée.

Place ensuite à la seconde grande découverte de la soirée, d'ordre musical celle-ci.
Mais qui est-donc cette femme au milieu de la pelouse avec des bottes blanches dignes d'un épisode de Bioman ? Ah mais oui ! Il s'agit de la fameuse Virginie Schaeffer, interprète du nouvel hymne du Racing, titre attendu avec appréhension par les supporters alsaciens, qui se souviennent, non sans humour, des nombreuses tentatives hilarantes réalisées par le passé.
Alors, quid de cette chanson ? Malgré une qualité de voix indéniable et un speaker faisant tout son possible pour motiver la foule, l'accueil réservé à cet hymne 2005 aura été plutôt timide, mais en aucun cas glacial et moqueur. Devant la longueur de cette ballade footbalistique et la relative « complexité » de ses paroles, le kop a tout de même tenu à encourager la jeune chanteuse en reprenant massivement un petit « Jetz Geht's Los » qui traînait quelque part dans le refrain. Il ne reste plus qu'à voir si la mayonnaise prendra auprès du public ou si cette ode au Racing rejoindra le déjà copieusement garni cimetière musical strasbourgeois. Wait and see...

Dernière petite réjouissance d'avant-match : un tifo organisé par le Club Central des Supporters à l'aide de milliers de feuilles bleues et blanches censées afficher les trois lettres « R.C.S. » sur l'ensemble de la tribune EST. Le rendu de cette animation n'a pas été franchement convaincant, mais l'intention reste louable.


Un tifo des plus sorciers !

Place désormais à l'entrée des joueurs sur la splendide pelouse de la Meinau.
Le parcage marseillais, plein à craquer, brandit écharpes, drapeaux et autres étendards à l'effigie de la cité phocéenne. Quelques torches viennent accompagner le tout pour offrir un rendu visuel des plus sympathiques.

Mais voilà, côté alsacien, les Ultra Boys 90 ont mis les petits plats dans les grands...
Après le splendide tigre qui avait sorti ses griffes l'an dernier contre Lyon, le groupe a encore une fois fait preuve d'une originalité pour la moins rafraîchissante.
En effet, la partie supérieure du virage était recouverte d'un magnifique voile mettant en scène un sorcier au regard hypnotisant, tandis qu'une boule de cristal faisait son apparition dans la partie basse de la tribune, le tout accompagné d'un message du plus bel effet : « L'avenir sera glorieux ». Une débauche de couleurs et d'ingéniosité, un rendu parfait, un tifo qui mérite assurément un grand bravo.


Une ambiance mitigée pendant 80 minutes...

Après avoir dignement respecté une minute de silence en la mémoire des deux supporters lyonnais décédés sur la route qui les menait à Nantes, le public de la Meinau pouvait se plonger dans ce très attendu Racing - Marseille.

Mamadou Niang allume une première mèche après quelques secondes de jeu... Barthez repousse avec brio cette première tentative, il semblerait que les 27000 spectateurs ne demandent qu'à s'enflammer pour le Racing...

Oui, mais voilà, malgré un nombre d'occasions conséquent et une qualité de jeu intéressante de part et d'autre, le nombreux public n'a pas su relayer les chants lancés depuis le kop. Quelques « Aux Armes » sont repris, mais à part cela, force est de constater que l'ambiance n'a jamais vraiment décollé.

A la vingt-sixième minute de jeu, ce bougre de Stéphane Cassard a tout de même eu le mérite de réchauffer les travées de la Meinau au prix d'un nouvel arrêt homérique cette saison (y-a-t-il encore des gens surpris ?). Le nom du portier alsacien est scandé par des milliers de supporters hystériques, qui se rassoient après quelques secondes, et puis c'est tout...

La majeure partie de Racing - OM côté tribunes se résuma ainsi en une belle lutte vocale entre deux virages séparés d'une centaine de mètres, les quelques 25000 autres spectateurs se contentant de suivre (mollement) les débats, applaudissant de temps à autre quand les actions de jeu s'y prêtait. A croire que l'ouverture du score en faveur du Racing est la condition sine qua non cette saison pour que le public tout entier se mette à participer.


Un kop devin ?

Alors que la sortie de Pagis entraîne une véritable léthargie collective côté alsacien, que ce soit sur la pelouse ou dans les tribunes, le kop, probablement inspiré par le splendide tifo du début de match, sent qu'il y a un coup à jouer et que la victoire est proche.

Les dix dernières minutes marquent un net regain de motivation dans les tribunes. Le virage lance habilement les chants les plus à-même de réveiller le grand public. Ainsi, le désormais célèbre « Lève-toi si t'es strasbourgeois » trouve écho auprès de la tribune OUEST qui se lève d'un seul homme pour encourager ses protégés.

Le stade tout entier se met à applaudir et encourager à tout rompre sur les possessions de balle alsaciennes. Les corners s'accumulent, tout le monde se met à croire en une issue favorable en cette fin de match, ce diable de Barthez finira-t-il enfin par s'incliner ?

Et puis arrivent les dernières secondes du temps additionnel. Un dernier corner, une dernière chance. Tout vient à point à qui sait attendre... Que les centaines de spectateurs qui ont quitté l'enceinte quelques minutes avant le coup de sifflet final méditent là-dessus et envoient leurs dissertations à Professeur Mamadou (non non, pas un devin ou autre marabout, juste un joueur de football...).

Une déviation de Haggui, une frappe pleine de rage à bout portant et Niang délivre tout un peuple. Le stade explose de joie dans un chaos sans nom... L'espace de trois minutes, c'est l'anarchie totale dans les gradins, les accolades spontanées avec son voisin sont de mise, une folie heureuse parfume l'air de la Meinau.

Le coup de sifflet final est enfin donné, les joueurs viennent remercier le divin kop qui a su relancer l'ambiance de manière opportune pour pousser le Racing vers la victoire.

Et si c'était cela la solution ? Et si faire office de douzième homme était le meilleur moyen pour transcender des joueurs qui ont autant besoin du public que celui-ci a besoin d'eux ? Méditons tous là-dessus. Et ne boudons pas notre plaisir !

holicool

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives