Le soulagement... enfin!

Toujours et encore face à l'absolue nécessité de récolter des points, le Racing entame, une fois n'est pas coutume, le match avec les meilleures volontés du monde. Les premières minutes s'avèrent d'ailleurs animées. Pour sa deuxième titularisation Cyril Chapuis s'illustre mais pêche à la finition. Sur une tête de Bassila, l'ancien pensionnaire de la Premier League manque ainsi de sang froid et échoue devant un but qui lui semble pourtant offert (1ère minute). Les visiteurs ne sont pas en reste et c'est au tour de Daniel Cousin de trembler face aux cages de Vincent Fernandez. Dégagé de tout marquage, l'attaquant manceau marche sur le ballon permettant à la Meinau de souffler (9ème minute). Ce même Cousin va récidiver quelques minutes plus tard. Parti à la limite du hors jeu, il se débarrasse de son marquage et parvient à frapper au but. Fernandez ne peut alors que repousser un ballon que Deroff arrive à dégager en corner (15ème minute). Les vieux démons de la défense strasbourgeoise semblent toujours présents. Le MUC 72 impose ainsi son jeu à un Racing qui semble toujours quelque peu fébrile et en manque de confiance. Les quelques occasions que se créent les Bleus ne sont pas là pour rassurer. En verve mais maladroite, la paire Mouloungui – Chapuis ne semble pas capable de débloquer la situation. A l'inverse, le club de la Sarthe parvient à se montrer régulièrement dangereux. Face à Cousin, encore lui, le Racing ne doit ainsi son salut qu'à une impeccable intervention de Vaclav Drobny (29ème minute). Le dernier quart d'heure de la première mi-temps devient rapidement terne et les maladresses se succèdent côté strasbourgeois, notamment au moment du dernier geste (Chapuis notamment par trois fois aux 31ème, 36ème et 41ème minutes). L'enthousiasme du début de saison semble bel et bien résolu et c'est sous une véritable bronca de sifflets que les hommes d'Antoine Kombouaré regagnent les vestiaires.

La deuxième période commence sur le même modèle que la première : sur de bonnes velléités strasbourgeoises. A la différence du début de match, les Bleus parviennent enfin à concrétiser et trouver le chemin des filets, d'une heureuse façon, grâce à une des valeurs sûres du Racing, Ulrich Le Pen (52ème minute). Le soulagement n'est pas totalement de mise, les Manceaux ne lâchent pas prises et continuent à se créer de solides occasions. Un solide Drobny empêche Cousin, toujours dangereux, de répliquer au but strasbourgeois (55ème minute). En fait, c'est alors tout un fond de jeu qui manque au RCS, incapable de prendre à son compte la partie. On craint alors le pire. Le Pen, décidément, parvient néanmoins à forcer son talent personnel et à offrir un caviar à Chapuis qui ouvre son compteur personnel d'un but de la tête (71ème minute). La Meinau respire. La Meinau exulte même lorsque l'insatiable Le Pen y va de son doublé d'un extérieur du droit, neuf minutes plus tard sur un bon travail de Mouloungui et Ehret (80ème). L'homme du match peut alors sortir du terrain, remplacé par Alexander Farnerud, sous une ovation du public digne de ce nom (82ème). Le match est plié, les Bleus déroulent face à des Sarthois véritablement KO !

Le Racing a peut-être perdu de sa superbe dans le jeu mais le résultat est au rendez-vous et c'est bien là l'essentiel !