La soupe à la grimace

Comme il l'avait annoncé, Jacky Duguépéroux a réservé une surprise dans son onze de départ en titularisant le jeune Ricardo Faty au milieu de terrain ; sa récente performance à Caen, mercredi, y est sûrement pour quelque chose. Pour le reste, une formation classique si ce n'est la titularisation d'Habib Bellaid, au côté de Cédric Kanté, en défense centrale, en lieu et place de Jean-Christophe Devaux, pas tout a fait remis de sa blessure à la cuisse contractée au Mans, la semaine dernière. Lacour retrouve son couloir droit en défense et le duo Pagis-Diané est reconduit en attaque.

Une première mi-temps plaisante...
Comme prévu, les Ultras Boys 90 avaient préparé un splendide tifo à la sortie des 22 acteurs pour célébrer leur quinzième anniversaire. Une animation à la hauteur de l'évènement qui donna des frissons à plus d'un des 23 000 spectateurs présents. On pouvait ainsi voir des milliers de drapeaux qui berçaient la Meinau ainsi que trois voiles. Le premier recouvrant le quart de virage, un autre en tribune Ouest et le troisième en tribune Nord. Le décor était planté et après le coup d'envoi fictif donné par un des fondateurs des UB 90, la rencontre pouvait démarrer. Les Stéphanois prennent la rencontre par le bon bout et Piquionne, dès la première minute donne des frissons à Stéphane Cassard et à ses supporters mais croise trop sa frappe. Les Strasbourgeois ne rompent pas et rentrent peu à peu dans le match. C'est ainsi qu'à la suite d'un corner de Salim Arrache, Mickael Pagis place une tête qui meurt au raz du poteau droit du portier stéphanois (7ème). Les Strasbourgeois prennent peu à peu le jeu à leur compte en ce début de match. Ils sont de plus en plus dangereux, grâce notamment à un pressing haut. C'est Ricardo Faty qui montre l'exemple en tentant une frappe lointaine mais pleine de culot sur laquelle Jérémie Janot intervient sans trop de soucis (18ème). Les Verts procèdent par contre et sans une formidable parade d'un Stéphane Cassard retrouvé, Saint-Etienne aurait mené au score après une frappe du Guinéen Pascal Feindouno (27ème). Le match est plaisant à voir et chacun sent que Strasbourg a les moyens d'empocher la mise ce soir. D'autant plus qu'à la demi heure de jeu, Frédéric Piquionne, l'un des Stéphanois les plus dangereux, se blesse et laisse sa place au tout jeune Gomis, qui à cet instant de la partie, ne sait pas qu'il allait devenir le héros de la partie. Après un coup franc de Boka (37ème) qui passe juste au-dessus et une nouvelle frappe de Feindouno sur laquelle Cassard intervient à nouveau avec brio (43ème), Monsieur Bré renvoie les 22 acteurs au vestiaire sous les applaudissements du public, plein d'espoir quant à une issue heureuse...

... avant une nouvelle désillusion
Au sortir des vestiaires, Strasbourg affiche le même visage. Diané, par deux fois - coup de tête et frappe en pivot- tente de donner l'avantage aux siens mais Janot veille à chaque fois. Saint-Etienne plie mais ne rompt pas et la réponse aux assauts strasbourgeois se fit de loin. Une première fois par l'intermédiaire d'Hellebuyck puis par Mazure (55ème) mais sur les deux fois, Stéphane Cassard, tant critiqué lors de ses deux précédentes rencontres, se met à nouveau en évidence. Les Racingmen pousse mais pèche comme lors des douze précédentes rencontres dans le dernier geste. Pagis d'un magnifique centre-tir pousse Janot à une formidable claquette(57ème). Le K.O. est proche et on sent de plus en plus le Racing capable de remporter sa première victoire mais comme face à Toulouse et Rennes, les Strasbourgeois, à force de tenter, s'exposent aux contres des puissants et rapides attaquants stéphanois emmenés par un intouchable Pascal Feindouno. Et ce qui devait arriver, arriva... Sur un contre, Sébastien Mazure déborde Boka sur le côté droit, place un centre que dévie le jeune Gomis au fond des filets (71ème) ! Strasbourg 0-1 Saint-Etienne. Saint-Etienne plonge le Racing dans le doute. Et à ce moment là, le public voit mal ce qui peut amener les Strasbourgeois à faire basculer la rencontre. Ce n'est pas les entrées de Rudy Carlier et de Pontus Farnerud qui change quelque chose à la donne. Strasbourg concède là sa septième défaite en treize rencontres et se rapproche de plus en plus de la Ligue 2. Le seul point positif ? Ce sont les défaites des adversaires directs, à savoir Metz, Troyes, Toulouse, Ajaccio et Sochaux ! Maigre consolation...

Et demain ?
Quel peut être l'avenir d'une équipe qui n'a remporté aucune victoire au tiers du championnat ? Quelles solutions pour sortir le club de cette énième crise ? « Couper des têtes » comme évoqué ici ou là après la rencontre ? La solution est ailleurs selon Mickaël Pagis et Jacky Duguépéroux.

Les rencontres se suivent et se ressemblent donc pour le Racing Club de Strasbourg. C'est toujours la même chanson : s'il y a du bon dans le jeu développé, l'ensemble reste bien trop brouillon pour rivaliser avec les autres équipes de L1 et décrocher les points nécessaire au maintien...


Retour en photos sur le magnifique tifo des UB 90 :


Les joueurs strasbourgeois portaient le tee-shirt des 15 ans des UB 90 durant l'échauffement


Le noyau dur des Ultras a fait un tour d'honneur


Le voile en tribune Nord


Le voile en tribune Nord (2)


Le voile dans le quart de virage


Vue d'ensemble


Des torches pour fêter l'évènement mais pas la victoire...