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- Côté tribunes
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- Par kibitz
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Pour le compte de la treizième journée, l'évènement côté tribunes, c'est évidemment la célébration des 15 ans des UB90
Annoncé depuis quelques temps sur Internet, au stade et dans la presse, le quinzième anniversaire des Ultra Boys 90 est préparé depuis des mois. Pour l'installation du spectacle en tribune, une cinquantaine d'UB90 se retrouvent dès 10h du matin pour tout mettre en place. Tout est donc prêt pour les festivités, à défaut de pouvoir célébrer le classement du Racing. La fête pour oublier la défaite en quelque sorte : célébrons le soutien, à défaut du maintien !
Malgré la grogne due aux résultats de l'équipe strasbourgeoise, il a été décidé que les mouvements d'humeur, s'ils devaient avoir lieu, se manifesteraient après ce match spécial pour les ultras. Le Racing a collaboré en accédant à la plupart des requêtes des UB90 pour l'organisation de la soirée, tout le monde semble donc encore sur la même longueur d'onde pour cette rencontre. Des invitations ont de plus été offertes, afin de remplir convenablement le stade (il y aura finalement 23 000 personnes), histoire que les animations prévues ne se déroulent pas devant une affluence moribonde. Egon Gindorf, le président du Racing, remercie à sa manière les supporters avec sa désormais traditionnelle bière-soupe pour réchauffer tout le monde avant le match. Un geste bien plus sympathique que le dispositif policier omniprésent autour et dans l'enceinte du stade : la rencontre est en effet classée à hauts risques, et la Meinau, véritable coupe-gorge habituellement, peut enfin voir le retour des familles rassurées par les boucliers, les casques, les regards suspicieux et les chiens haineux.
A 19h15, les supporters du Kop voient arriver dans la tribune Egon Gindorf, Marc Keller et Patrick Adler, qui prennent à tour de rôle la parole au micro pour adresser quelques mots aux UB90. Le premier nommé se paie même le luxe de chanter "Ultras Boys ! Ultra Boys !" et d'entonner un "Joyeux anniversaire" sympathique. Bref, malgré la pathétique position en Ligue 1, le courant passe toujours aussi bien entre le président populaire et les supporters. Quelques minutes plus tard, la Vieille Garde des UB90 ainsi que les responsables de l'association font un tour d'honneur sur la pelouse, derrière une de leurs anciennes bâches, la petite promenade finissant sous les vivats devant le Kop. Le stade se remplit doucement, trop doucement, et on commence à craindre qu'il manque du monde pour la réalisation du spectacle.
Les joueurs, qui s'échauffent sur la pelouse avec un t-shirt UB90 rappelant leurs 15 ans, regagnent les vestiaires, et le président des UB90 se voit remettre un maillot de la part du club, avant de prendre le micro du speaker pour expliquer à l'ensemble du stade l'organisation du tifo, une première à Strasbourg ! Quelques instants avant l'arrivée des deux équipes sur le terrain, le spectacle commence enfin. Sur la tribune Ouest et Nord s'élèvent deux grands voiles plastiques, avec les inscriptions "Ultra Boys 90", "Depuis 15 ans et pour toujours" et "Racing Club de Strasbourg". Entre les deux, un magnifique voile en tissu recouvre également le Kop, avec un de leurs logos (reprenant les lions de la ville de Strasbourg), "Ultras Strasbourg" et "15 ans". Dans tout le reste du stade, 18 000 drapeaux ont été distribués, représentant les couleurs des ultras (bleu, blanc, noir) et du club, et un grand chiffre "15" en tribune est. Lorsque les voiles redescendent, les tribunes ouest, nord et le Kop se colorent également de nombreux drapeaux, et c'est tout le stade qui fourmille joyeusement. L'impression est excellente, même s'il faut déplorer certains sièges vides, les files d'attente aux guichets ne désemplissant pas jusqu'à 20h10.
Symboliquement, le coup d'envoi est donné par un des fondateurs des Ultra Boys 90, également ancien président de l'association, et le match peut commencer, sous les encouragements d'un Kop bouillonnant ! Cela était annoncé, ce soir le quart de virage nord-ouest doit être hystérique 90 mn. L'ambiance décolle donc rapidement, même si la participation des autres tribunes n'est de loin pas à la hauteur. Il faut dire que sur le terrain, le match est loin d'être emballant, et les actions dangereuses se caractérisent encore par leur... inexistence. Heureusement, l'enthousiasme n'est pas douché par la frilosité du jeu développé. La mi-temps est sifflée, et le public de la Meinau applaudit même ses joueurs, preuve que tout reste possible.
Au retour des deux équipes sur la pelouse, les UB90 ont prévu une autre animation, à base d'étendards, rendant hommage à leurs amis de Karlsruhe et Berlin, 150 ultras allemands étant à leurs côtés pour ce match spécial. Quelques torches font également leur apparition, ici et là, et les encouragements peuvent reprendre. Mais ce qui devait arriver, arrive et Saint-Etienne marque. Certains spectateurs commencent à quitter le stade, et on sait déjà qu'on ne marquera encore pas. Les grognements, grandissants au fil des minutes, se multiplient, l'exaspération gagne toutes les tribunes, même si le Kop poursuit ses encouragements, fidèle à ce qui était annoncé.
Le coup de sifflet final retentit, confirmant le triste dénouement d'une soirée dont on espérait bien plus. Plusieurs joueurs s'écroulent sur le terrain, visiblement dépités, et restent quelques instants couchés sur la pelouse, tandis que d'autres vont saluer le Kop. Malgré cette énième désillusion sportive, la fête a été belle, et les supporters ont rempli leur contrat. Mais ils ont aussi sans doute épuisé les dernières doses de patience et d'espoir dont ils disposaient. Le club fait des efforts en direction de ses supporters, notamment les ultras pour leurs 15 ans, mais la situation sportive ne peut plus perdurer. Il est déjà certain que le ton sera moins joyeux et plus critique dès les prochaines rencontres à la Meinau.
Bref, on retient une soirée marquée par les célébrations des UB90 et la nouvelle défaite de l'équipe, les supporters faisant pour une fois sans doute autant le spectacle que les joueurs. 300 d'entre eux se retrouvent d'ailleurs à Sélestat pour la suite des festivités, qui durent jusqu'à 8h du matin pour une centaine ! Gueule de bois plus agréable que celle, sportive, qui nous touche après chaque match du Racing depuis des mois en championnat...
Malgré la grogne due aux résultats de l'équipe strasbourgeoise, il a été décidé que les mouvements d'humeur, s'ils devaient avoir lieu, se manifesteraient après ce match spécial pour les ultras. Le Racing a collaboré en accédant à la plupart des requêtes des UB90 pour l'organisation de la soirée, tout le monde semble donc encore sur la même longueur d'onde pour cette rencontre. Des invitations ont de plus été offertes, afin de remplir convenablement le stade (il y aura finalement 23 000 personnes), histoire que les animations prévues ne se déroulent pas devant une affluence moribonde. Egon Gindorf, le président du Racing, remercie à sa manière les supporters avec sa désormais traditionnelle bière-soupe pour réchauffer tout le monde avant le match. Un geste bien plus sympathique que le dispositif policier omniprésent autour et dans l'enceinte du stade : la rencontre est en effet classée à hauts risques, et la Meinau, véritable coupe-gorge habituellement, peut enfin voir le retour des familles rassurées par les boucliers, les casques, les regards suspicieux et les chiens haineux.
A 19h15, les supporters du Kop voient arriver dans la tribune Egon Gindorf, Marc Keller et Patrick Adler, qui prennent à tour de rôle la parole au micro pour adresser quelques mots aux UB90. Le premier nommé se paie même le luxe de chanter "Ultras Boys ! Ultra Boys !" et d'entonner un "Joyeux anniversaire" sympathique. Bref, malgré la pathétique position en Ligue 1, le courant passe toujours aussi bien entre le président populaire et les supporters. Quelques minutes plus tard, la Vieille Garde des UB90 ainsi que les responsables de l'association font un tour d'honneur sur la pelouse, derrière une de leurs anciennes bâches, la petite promenade finissant sous les vivats devant le Kop. Le stade se remplit doucement, trop doucement, et on commence à craindre qu'il manque du monde pour la réalisation du spectacle.
Les joueurs, qui s'échauffent sur la pelouse avec un t-shirt UB90 rappelant leurs 15 ans, regagnent les vestiaires, et le président des UB90 se voit remettre un maillot de la part du club, avant de prendre le micro du speaker pour expliquer à l'ensemble du stade l'organisation du tifo, une première à Strasbourg ! Quelques instants avant l'arrivée des deux équipes sur le terrain, le spectacle commence enfin. Sur la tribune Ouest et Nord s'élèvent deux grands voiles plastiques, avec les inscriptions "Ultra Boys 90", "Depuis 15 ans et pour toujours" et "Racing Club de Strasbourg". Entre les deux, un magnifique voile en tissu recouvre également le Kop, avec un de leurs logos (reprenant les lions de la ville de Strasbourg), "Ultras Strasbourg" et "15 ans". Dans tout le reste du stade, 18 000 drapeaux ont été distribués, représentant les couleurs des ultras (bleu, blanc, noir) et du club, et un grand chiffre "15" en tribune est. Lorsque les voiles redescendent, les tribunes ouest, nord et le Kop se colorent également de nombreux drapeaux, et c'est tout le stade qui fourmille joyeusement. L'impression est excellente, même s'il faut déplorer certains sièges vides, les files d'attente aux guichets ne désemplissant pas jusqu'à 20h10.
Symboliquement, le coup d'envoi est donné par un des fondateurs des Ultra Boys 90, également ancien président de l'association, et le match peut commencer, sous les encouragements d'un Kop bouillonnant ! Cela était annoncé, ce soir le quart de virage nord-ouest doit être hystérique 90 mn. L'ambiance décolle donc rapidement, même si la participation des autres tribunes n'est de loin pas à la hauteur. Il faut dire que sur le terrain, le match est loin d'être emballant, et les actions dangereuses se caractérisent encore par leur... inexistence. Heureusement, l'enthousiasme n'est pas douché par la frilosité du jeu développé. La mi-temps est sifflée, et le public de la Meinau applaudit même ses joueurs, preuve que tout reste possible.
Au retour des deux équipes sur la pelouse, les UB90 ont prévu une autre animation, à base d'étendards, rendant hommage à leurs amis de Karlsruhe et Berlin, 150 ultras allemands étant à leurs côtés pour ce match spécial. Quelques torches font également leur apparition, ici et là, et les encouragements peuvent reprendre. Mais ce qui devait arriver, arrive et Saint-Etienne marque. Certains spectateurs commencent à quitter le stade, et on sait déjà qu'on ne marquera encore pas. Les grognements, grandissants au fil des minutes, se multiplient, l'exaspération gagne toutes les tribunes, même si le Kop poursuit ses encouragements, fidèle à ce qui était annoncé.
Le coup de sifflet final retentit, confirmant le triste dénouement d'une soirée dont on espérait bien plus. Plusieurs joueurs s'écroulent sur le terrain, visiblement dépités, et restent quelques instants couchés sur la pelouse, tandis que d'autres vont saluer le Kop. Malgré cette énième désillusion sportive, la fête a été belle, et les supporters ont rempli leur contrat. Mais ils ont aussi sans doute épuisé les dernières doses de patience et d'espoir dont ils disposaient. Le club fait des efforts en direction de ses supporters, notamment les ultras pour leurs 15 ans, mais la situation sportive ne peut plus perdurer. Il est déjà certain que le ton sera moins joyeux et plus critique dès les prochaines rencontres à la Meinau.
Bref, on retient une soirée marquée par les célébrations des UB90 et la nouvelle défaite de l'équipe, les supporters faisant pour une fois sans doute autant le spectacle que les joueurs. 300 d'entre eux se retrouvent d'ailleurs à Sélestat pour la suite des festivités, qui durent jusqu'à 8h du matin pour une centaine ! Gueule de bois plus agréable que celle, sportive, qui nous touche après chaque match du Racing depuis des mois en championnat...
